Décrivez-nous le physique de votre personnage pour qu'on puisse se faire une idée de son physique, avec des détails s'il-vous-plait. ( 7 lignes minimum )

Expliquez-nous les réactions de votre personnage, sa façon de penser, décrivez-nous ses traits de caractère pour qu'on puisse le cerner. ( 7 lignes minimum )

Mon histoire commence il y a dix ans. Pourtant, à cette époque là, je n'étais pas actrice de ma propre existence. Je ne me souviens même plus de cette période de ma vie où mon corps était vide de toute conscience, de toute chaleur. Cela ne m’empêche pas de vous la raconter, car je la connais. Oui, je la connais, comme un enfant connait un conte, une histoire avec laquelle on l'a bercé durant des années. Et pourtant, un récit, même appris par cœur, même imaginé avec force, ne reste qu'une chose dont on est détaché, ce n'est pas NOTRE vécu. Mais ce récit là est mon passé... cependant je me sens justement comme un bambin lorsqu'on mon maitre me le conte certains soirs, totalement... détachée. Mais puisque mon passé vous intéresses, vous, le voici...

Tout débute en France, en l'an 1583. Le monde est tiraillé entre royauté, religion et maladie. La pauvreté se fait de plus en plus lourde et la famine commence à envahir les rues. Le désespoir grandit dans le cœur du petit peuple et la noirceur semble être la seule teinte possible pour l'avenir. Pourtant, dans un petit village des montagnes pyrénéennes, un jeune homme de 22 ans décide d'enrailler la misère qui pèse sur ses proches. Il n'est pas très courageux, tel un leader révolutionnaire, il n'est pas scientifique, ni même penseur mais il possède une chose qui, d'après lui, pourrait changer un peu le morne quotidien des gens. En effet, ce jeune homme est rêveur. Son esprit est emplis de milles choses farfelues et merveilleuse. De plus, il se trouve être extrêmement habile de ses mains. Depuis quelques années déjà, il s'exerce aux art de l'illusionnisme et de la prestidigitation. En d'autre mot, c'est un apprenti magicien.

Mais ce jour là, enfermé dans une petite remise en bois derrière la demeure familiale, ce n'est pas un nouveau tour de carte qu'il prépare. Pas plus qu'une disparition de colombe. Non, ce jour là, il se trouvait occupé à peindre les dernières couleur du petit en bois qu'il avait passé des semaines à confectionner. Comme vous pouvez vous en douter, cette poupée de porcelaine articulée n'est autre que moi, Chrysalide. Il me donna d'ailleurs ce nom à cet instant précis, jugeant que j'étais tel un cocon qui avait renfermé son esprit créateur pendant toute la durée de ma confection, mais qui, à présent terminée, se trouvait être vide.

C'est ainsi que notre duo commença. Une complicité qui se mit à se propager de spectacles de rue en salles délabrées. Et puis avec le temps, les représentations diminuèrent. Je ne sais pas vraiment ce qui c'est passé, mon créateur ne me parle pas de ça, mais je crois que les déceptions, les désillusions, les moqueries eurent raisons de son entrain. Je sais aussi qu'un soir, sortant d'un spectacle une nouvelle fois peu concluant, un fiacre le bouscula et qu'il me laissa tomber contre le bord du trotoir. Ma tête a heurtée la pierre, au niveau de l’œil gauche, fissurant mon visage de cire et faisant sauter la bille doré qui me servait d'iris. Mon créateur à tenté de me réparer, mais rien n'y fit. Aucun colmatant ne put combler les sillons sur mon visage, aucune bille ne put tenir à nouveau dans mon orbite, à présent vide. Aussi, les spectacles furent finis pour moi, jugée trop effrayante. J'étais pourtant le numéro préféré des gens, surtout lorsque mon maitre tirait sur la petite corde pendant de mon dos et qu'une douce mélodie s’envolait de mon corps avant de me faire danser. Mais tout ceci était terminé et parfois, je me demande si ce n'est pas cet incident qui termina de désillusionner mon créateur.

En tout les cas, le temps passant, mon maitre perdit les couleurs de son cœur. Son imagination était toujours là, présente, mais elle avait noircie. Ses tours devenaient sombres, parfois même risqués. Lorsqu'il sectionna une femme en deux lors d'une de ses représentations, s'en fut définitivement finit pour lui. Il se retrancha dans son petit appartement miteux, aux abords de Paris, passant ses journées à effectuer des tours pour lui même, ou pour moi, allez savoir. Maintenant, il se trouvait âgé de 28 ans et moi, de 6. Malgré que je ne lui servait plus, il continuait à me garder, à me parler, à s'occuper de moi.

C'est grâce à cet "amour" que j'ai atterris ici, à Wonderland, avec lui. Comment ? En suivant le lapin noir. Cet étrange lapin que mon maitre tira de son chapeau et qui le guida jusqu'à un miroir tout aussi étrange. Je ne sais pas pourquoi mon maitre lui emboita le pas, je ne sais pas pourquoi il décida de m’amener avec lui, mais une chose est sûre, c'est ce qui arriva.

[en cours]