« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
+ 18 || Creepy non-anniversary! [Roussard]
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+ 18 || Creepy non-anniversary! [Roussard]

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Rotten minds
Stockholm
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Rotten minds
13/4/2015, 18:44
Messages : 56
+18 Ce RP est sale, âmes sensibles s'abstenir. Il ne s'agit pas de meutres, yaoi, bdsm ou autres trucs "mignons". Ici on se vomit dessus, on fricote avec des rats, on s'ampute, on mange des gens... On est partis loin. Si vous continuez, vous ne pourrez pas dire que vous n'aurez pas étés prévenus.

Creepy non-anniversary !


Tes jambes frêles se succèdent si mal, dans une danse maladroite et fébrile. La panique fait frémir tes synapses et chanceler ton corps d'enfant aux couleurs perdues. L'odeur du sang te colle à la peau, t'as beau t'être lavé trente fois, ne pas avoir rincé le savon, t'être roulé dans un parterre de roses, la mort t'envahit toujours les narines. Ton épiderme est parsemées d'éclats vermeil et de sutures ornementales. T'as mal, et ça te soulage. Tu t'avances l'esprit moins lourd, te disant que lui aussi il a mal. Qu'il paye chaque seconde pour sa voracité monstrueuse.
T'as encore la sensation du sang, des caillaux s'agglutinant sur les parois de ton oesophage. Le bruit assourdissant des os se brisant résonne dans tes oreilles rebondissant, dément, contre les parois de ta boîte crânienne. Tu l'entends s'exciter, se fouttre de toi, petite créature tremblante, troublée par ses méfaits. T'as beau tenter, fermer les yeux, l'horrible spectacle de ses repas reste imprimé sur ta rétine. T'as envie de te crever les yeux, laisser les humeurs s'en libérer, ta cervelle se liquéfier et se vomir dans un torrent de larmes. Mais elles restent engorgées.
T'as le coeur lourd, il bat comme un tambour dans la mélodie démente de ton être paniqué. Tu sens ta cage d'os trop étroite pour contenir toutes tes émotions tu t'éloignes, fuis, un pieds après l'autre, ils s'enchaînent dans une logique dictée par la peur. Tu tentes de t'éloigner, t'isoler, comme autrefois. Tes pas te mènent dans les souterrains qui ont couvé ton isolement, l'obscurité et le silence te bercent doucement, te glissant qu'ici tu ne pourras blesser personne.

Tu glisses sur une flaque visqueuse et putride et ton corps tombe brutalement sur le sol poisseux. Ton être s'imbibe de crasse, tu trembles, encore et toujours. Mais t'arrives pas à chialer, comme si t'avais le coeur gelé, arrêté par le froid baiser de la mort. Par ce que t'es mort, tu te souviens? L'émail glacé sur ton épiderme, et le froid qui te gagne. Ce que tu ressens à chaque fois que ton estomac gronde, gouffre sans fin, goinfre immonde avide de la vie qui lui a été oté.
T'as l'estomac noué, la nausée, le goût ferreux du sang et de la bile ne quittant ton palais. Et pourtant, t'as faim. T'es chamboulé, retourné, tourneboulé et agité. Mais t'as besoin de ce qui te dégoûte le plus, en toi il gronde, et réclame du sang. Tes lèvres se tordent en une grimace mêlant écoeurement ét envie, tu te mords ta lèvre inférieure à sang, laissant tes cellules s'agiter en retrouvant le goût du sang. Vos sens se mêlent, un instant, dans la parfaite communion de votre démence. Elle résonne dans votre masse spongieuse, diathèse gangrénée, gorgée d'idées moisies, le pus de ton esprit. Crève l'abscès, laisses dégorger ta haine dans un accès de violence incontrôlée... Laisses toi tenter, entièrement bouffer pour ne faire plus qu'un avec lui.  
Et tu cèdes. Ya quelque chose en toi qui est brisé... Voilà que tu t'arraches un bras dans un grognement rauque, déchirant ses sutures avec véhémence. Tu t'arraches les nerfs, te déchires les muscles, alors que tes os se détachent avec tant de facilité... Tu n'est qu'une marionnette aux rotules saillantes, découpée, brisée. Tu te repêt de ton être dégoutant, tes crocs embrassant les stigmates de tes éclats de démence, venant leur donner une nouvelle vie sur tes lèvres qui s'empourprent dans un sourire mi-ravi, mi-désespéré.

Tu attires tes genoux sur ton torse, compressant ton estomac se gorgeant de sang, se bombant jusqu'à l'implosion. Tu voudrais disparaître, te détruire, le détruire, t'immôler, te noyer dans ton propre sang. Tu voudrais disparaître, mais t'es le seul semblant de raison qu'il lui reste... Tu l'aimais tellement... Comment en êtes-vous arrivés là?  
Tu revois son visage en reflet du tien, vos regards se faisant échos, vos âmes en parfaite harmonie... Et puis tout vole en éclat, dans un vestival de chair et de boyaux. Tu te sens mal, vraiment. Tu te recroquevilles sur ta misère dans un sanglot sans larmes, tenant fermement ton bras qui s'agite dans une protestation muette dans ta main opposée. Tes ongles s'y plantent, se maculant de ton propre sang. T'as peur, peur de la voir se barrer pour tuer, voler la chaleur d'une autre vie. T'aurais voulu crever, ne jamais te réveiller, ne jamais connaître l'autre côté, quand les crocs ne se plantent pas en toi mais que tu les plante dans les autres.
De nouveaux sanglots s'éttouffent dans ta gorge nouée, tu vomis ton trop plein d'émotions dans des sonorités glauques et glutturales. T'as les traits tendus, tirés à l'extrême, tes muscles bandés te font souffrir, te plongeant dans une délicieuse extase masochiste... Encore, tu veux le faire souffrir davantage, le briser comme il t'as détruit... Ta voix est faible, tremblante, tu es misérable.

- ... S... S'il-vous-plait... quelqu'un...

L'odeur de ton sang se mêle à celui de tes semblables. T'as mal, mais c'est pas assez, jamais assez. T'abandonnes ton bras, épuisé de lutter contre toi-même. Tu ne peux fuir ton propre esprit.

- ... je vous en prie... achevez-moi...

Tu roules sur ton dos, haletant, des gouttes de sueur glissant sur ton visage d'enfant. T'es mal, tellement mal dans ton corps. Tes traits se tendent dans une raideur cadavérique alors que ta main rampe, revenant vers toi pour enlacer ton cou délicat, compressant ton air pour t'étouffer.

- Si c'est tout ce que tu demandes... Tu sais bien que je ferais tout pour toi.

Ta voix se fait plus assurée, ton ton est douceureux, presque mièvre alors que tu te fais un collier avec tes dix doigts, que Stockholm prend le contrôle de ta main et t'arrache un gémissement de plaisir. T'aimes ça hein? Quand t'as mal.


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Roussard de Chez Rousseau
Roussard de Chez Rousseau
Roussard de Chez Rousseau
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13/4/2015, 22:23
Messages : 38
Age du personnage : Compter en nombre de trous sur le gruyère.
Pouvoirs / Particularités : Pouvoir : invisibilité. Particularité : transformation en humain de manière aléatoire.

Origine : Inspiration de League of Legend.

Orientation sexuelle : Je veux faire l'amûr... à du fromage de chèvre !

Habitation : Rah T'al'Seum. Un gros bordel labyrinthique.

Un sac d'os en train de ronger un morceau de métal rouillé. Voilà à quoi ressemblait Roussard. Un sac d'os poilu, déguisé en humain, aux incisives pointues comme la lame d'un poignard, grinçant sur le bout de métal. Il le suçotait parfois, pensif, le regard dans le vague. Le silence emplissait les égouts, le rat n'entendait que le son produit par sa propre respiration. C'était déconcertant. Il était étonné de voir tout ce que sa petite poitrine velue pouvait contenir, il tenta alors de casser le bout de ferraille avec ses crocs. Ça dérailla, ce qui lui fit lâcher le truc. Il plaqua sa patte sur son oreille, en grimaçant, ça lui avait percé le tympan ! De mauvaise humeur, Roussard le jeta plus loin en se redressant. Ses griffes frottèrent le sol, le revers de son pantalon s'encrassait dans de l'urine et du jus d'ordure. Il rogna son pouce, tout en se déplaçant lentement dans les égouts. Ça faisait longtemps qu'il n'avait rien mangé. Les autres rats se plaignaient de la situation, persuadés qu'il les affaiblissait volontairement pour les trahir, et les jeter aux humains. Depuis deux jours, Roussard s'éloignait du groupe, tentant de réfléchir seul à ce qu'il pouvait faire. Il craignait de perdre leur confiance. Si les rats devenaient ses ennemis, il n'aurait plus aucune raison d'exister. Son combat n'aurait pas de sens.

En lâchant son pouce, le rat cracha quelques poils restés coincés dans sa gorge. Le sang avait séché depuis le temps, mais la blessure n'était pas plus belle. Il lécha ses babines, puis il commença à explorer les couloirs des profondeurs. Les égouts, c'était un peu... son foyer. Dans ce lieu humide, parfois chaud, parfois froid, Roussard se sentait à l'aise. En partie parce que les humains mettaient rarement un pied ici. Et s'ils osaient montrer leurs ombres, il les chassait avec ses crocs, ses griffes, et son poignard. Le bruit de l'eau taponnait contre son crâne, tandis que sa patte claquait dans les flaques. Roussard frémit, ses moustaches se tendirent, et il se vouta brusquement. Dans l'air, il sentit quelque chose d'étrange. On était sur son territoire, ce fut l'impression qu'il eut. Le rat émit un grondement agacé. Mais avant de devenir invisible, avant de se fondre dans les égouts, il soupira. Il avait toujours aussi faim, mais ça ne l'empêcha pas d'avoir envie de pisser. Ce qu'il fit, qu'importent ses vêtements ; il ne se préoccupait pas de ces détails.

Roussard se leva sur ses pattes arrière, puis il plongea dans les divers couloirs puants des égouts. Son ombre se dessinait sur les murs suintant, tandis que ses pas émettaient des claquements sur les dalles. Il se rapprochait de la chose, la méfiance au fond des yeux. Un murmure suppliant, le rat s'arrête. Il retint sa respiration, ses oreilles en arrière, il n'aimait pas entendre ça. C'était déroutant ; un humain, ça ne pouvait pas avoir d'émotion. Le Roi des Rats lécha ses dents, il se fondit dans les ombres jusqu'à devenir invisible. Dans l'eau ambiante, on pouvait voir des vagues se former là où il marchait. Une forte odeur d'urine, de sang, et de crasse se fit sentir, plus écrasante que le reste. Son ventre émettait des grognements continus, tandis que ses moustaches frétillaient en direction de la chose.

Roussard s'arrêta devant le gosse, perplexe ; il ne sortit pas de son manteau invisible. Lentement, le rat se rapprocha. Son visage était près celui de l'enfant, mais en présence invisible, peut-être pouvait-il sentir son souffle sur sa peau. Sa griffe était près de son épaule, puis il changea de position. Il tourna autour de la chose, intrigué de son état, et des mots qu'il crachait péniblement. Il semblait souffrir, appelant à l'aide, mais Roussard n'aimait pas les humains. Il les achevait. Pourquoi ? Hum ! Non mais ! Lui, ressentir de la compassion pour les humains ? Non. Au contraire, s'il avait l'occasion d'en achever, il en profitait. C'était d'un cadavre qu'il avait récupéré ses vêtements. Sa queue fouetta l'air, l'anneau au bout tremblait, et il se pencha encore vers l'enfant. Il le renifla, ses moustaches effleurèrent la peau du gamin. Et s'il le mangeait ? Après tout... il ne paraissait pas... vraiment vivant. Enfin pour lui... il était entre les deux. Il haussa les épaules. Était-il si affamé au point de manger un humain ? Et alors ? Qui lui en voudrait ? Ce n'était que de la viande. Roussard grinça les dents, il sortit son poignard, et il le leva au-dessus du gamin. Mais il changea d'avis, il ne devait pas se rater, et sa vue lui faisait défaut. S'il bougeait au dernier moment ? Alors Roussard lui attrapa le cou, et il le serra.

Fuck humans.
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Rotten minds
Stockholm
Stockholm
Stockholm
Rotten minds
14/4/2015, 17:28
Messages : 56
Creepy non-anniversary !


T'es haletant et pathétique, t'étranglant toi-même. Des gouttes de sueur froide viennent agacer ta peau alors qu'un souffle léger s'imprime sur ton visage. C'est léger et étrange, comme si Stockholm avait pris forme et se retrouvait devant toi, comme la dernière fois. Tu t'agites et de ta gorge s'elève un couinement léger. Pas lui. N'importe qui mais pas lui. Il ricanne, en vous, fais frémir votre encéphale commune de sa démence. Il t'arrache un frisson. Ton sang se glace, ton souffle se coupe sous son étouffante caresse. Il pèse sur ta petite caboche tourmentée.
Dans ton agitation tu sens autre chose, comme une caresse. Tu perds la tête, gamin. C'est ton autre toi qui te vrille la cervelle, t'envoie des impulsions nerveuses pour te faire perdre la tête et ton emprise sur ce corps. Tu sens comme une menace. Indéfinissable sensation, tes sens se raidissent alors que tu sens l'air se mouvoir sur une autre emprise que celle de ton souffle. Et puis, la prise sur ta gorge se fait plus ferme. Tes yeux s'écarquillent alors que ton air t'es retiré. Stockholm se fige alors que tu gémis, sous l'emprise d'autres mains que les siennes.
La jalousie vient se mêler au soulagement que tu ressens, celui d'échapper à ses griffes avilissantes et pourtant si délicieuses... Tu t'en veux par ce que tu l'aimes toujours, et que vous savez tous deux que quand il cessera ce sentiment dispraîtra. Vos pouvoirs opposés vous lient, bien plus que tu ne le voudrais. C'est ta malédiction, Lima, être aimé par ceux qui te blessent... Même cet être que tu ne vois point t'aimera, juste par ce qu'il a eut le malheur de presser ses mains sur ta gorge avec trop de véhémence. C'est arrivé tant de fois. Une larme vient perler au coin de ton oeil. Cette fois encore tu t'es loupé. Mais tu souris, ta voix s'élève avec difficulté, elle t'écoche les cordes vocales.

- ... Merci...  

Tu souris tristement résigné. Et tends les bras vers la présence qui t'étreint dans la mort qui se refusera une fois de plus à toi. Tu l'étreints, dans une supplication muette, l'implorant de ne pas t'abandonner. Ton coeur bat, violent, dans ta cage d'oiseau. Stockholm gronde. Il fait vibrer tes cellules d'une rage violente et primaire alors que ton bras détaché se jette au cou de ton agresseur, plantant tes ongles vermeil dans une chair tendre qui fait frémir ton autre toi d'envie.
Ta gorge se déploie, se presse contre les griffes de la créature invisible, t'arrachant un frisson de plaisir. Tu hurles en protestation, les larmes venant désormais humidifier ton visage de poupon en de fins sillons transparents. Tu dégueules ta pitié par les orbites. Il t'as blessé, alors malgré toi tu l'aimes déjà, cet inconnu sans forme ni visage, dont tu ne connais que la sensation de ses nerfs se déchirant sous l'emprise de ses mains. Tu chouines et te tortilles, saisissant son bras de la main que tu controlles encore. Ton visage se déforme dans une délicieuse grimace de douleur.

- ...d-désolé... je... ne le contrôle pas...  

Ta main l'étrangle encore plus alors que vos pouvoirs agissent. Il te blesse, il t'aime... Stockholm le blesse, il l'aime... C'est délicieusement curieux comme sensation... S'éprendre d'une personne que l'on voudrait tuer... D'une personne qui veut vous tuer. Ils te font mal, tous les deux. Mais tu les étreins avec une tendresse déplacée. T'es déchiré en dedans. Tu ne souhaites à personne de ressentir ce genre de sensations... Le sang bat dans tes tempes, t'as mal, tellement mal que ça te fait du bien. Tu gémis, soupire contre le corps de l'étranger. T'es vraiment pas net.

- ... vous... devriez fuir...

Mais l'empathie que tu insuffle malgré toi en lui, lui permettra-t-elle de faire volte-face? Sans compter l'addiction provoquée par l'agression de l'autre... Tu n'as pas ton pareil pour enchaîner les autres malgré toi. Tes cellules s'agitent, la dopamine envahit ton encéphale. T'as mal et bordel... Tu trouves ça terriblement bon. Tu te sens soulagé, ton esprit s'endort, un peu... Laissant un peu plus d'emprise à la bête qui gronde te voyant t'emporter au simple contact avec un étranger. 


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Roussard de Chez Rousseau
Roussard de Chez Rousseau
Roussard de Chez Rousseau
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15/4/2015, 00:21
Messages : 38
Age du personnage : Compter en nombre de trous sur le gruyère.
Pouvoirs / Particularités : Pouvoir : invisibilité. Particularité : transformation en humain de manière aléatoire.

Origine : Inspiration de League of Legend.

Orientation sexuelle : Je veux faire l'amûr... à du fromage de chèvre !

Habitation : Rah T'al'Seum. Un gros bordel labyrinthique.

C'était... bizarre.

Roussard s'arrêta, gardant ses griffes sur le cou de sa proie, mais incapable de les resserrer pour le tuer. Une chose... une émotion ? Il ne le déterminait pas. C'était rentré brusquement en lui, sans qu'il puisse réagir face à ça. Ses moustaches se tendirent, ses yeux se plissèrent, tandis que ce truc pénétrait ses entrailles. C'était malsain. Un sourire ornait la figure du gamin, comme s'il prenait plaisir à l'étranglement. Le rat se voûta vers lui, attiré, sans pouvoir lutter. Le prendre dans ses bras ? L'étreindre ? Il ne savait pas ce qu'était l'amour, son cerveau n'allait pas assez loin pour ça. Ce que Roussard considérait habituellement comme le plus important, c'était la nourriture, et la destruction de l'espèce humaine. Lorsqu'il avait tué le P'Pa, il n'avait rien ressenti. Il n'avait même pas pris de plaisir à lui arracher la peau, à lui exploser les yeux. Alors... ce qui le traversait s'insinuait en lui, l'animal n'était pas en mesure de le nommer. C'était... plus fort que lui.

Le « merci » murmuré par l'enfant lui fit hausser les sourcils. Roussard lécha ses babines, il continuait de renifler son odeur, incrustant dans son crâne tous ses parfums. Le fer était ce qui lui écrasait le plus le museau, ça devenait insupportable pour lui. L'enfant tendit ses bras vers le rat, et le rat se laissa faire, pris aux dépourvues par la force de cette émotion. Son cerveau fonctionnait encore, cherchant une raison à ça, mais il se souvint d'un vieux proverbe humain : « le coeur a ses raisons que la raison ignore », mais dans son cas... ce n'était pas le coeur. C'était l'instinct. Le rat couina en sentant les ongles de la créature se planter dans son cou, il tenta de se dégager, sa queue balayait l'air. Ses griffes s'enfoncèrent dans le sol, son corps se tendait, et sa mâchoire s'ouvrait. Son haleine se plaqua sur la face du garçon, elle puait l'ordure, et la viande macérée. Roussard se nourrissait de tout, hormis des siens. Et le bout de métal rouillé qu'il avait soigneusement suçoté lui avait donné cette fragrance bizarre. Ses dents rencontrèrent ses griffes, Roussard était confus.


« Va-t-en ! »

Sa voix résonna toujours aussi étrangement humaine dans ses oreilles. Ce n'était pas vraiment une voix de rat, c'était une voix entre les deux. Il grinça des dents, il pensait d'abord à se défendre, mais l'instinct lui soufflait que la chose, il pourrait se reproduire avec, pour perpétuer sa lignée. Il bascula la tête en arrière, la main du gamin l'étranglait, de la même manière que lui avait tenté de le faire. Il hoqueta douloureusement, ses griffes battaient dans l'air. Il devait faire quelque chose et vite ! Ravaler cette émotion. Il devait partir ? Ce monde était absurde. Dans les égouts, ses couinements frappaient les murs suintants, il essayait d'appeler ses frères, en vain. Sa voix étouffait dans les doigts noueux de la créature. Finalement, par réflexe, le rat lui donna un coup de patte au visage, ratant de peu son oeil, et il bondit en arrière pour se dégager. Dressé sur ses pattes arrière, il tenta de reprendre son souffle, sa poitrine était compressée par une atroce douleur. Il manquait d'air... et pourtant, il le sentait revenir dans ses poumons.

« T'es qui ? Veux pas d'... »

Humain... c'était vraiment un humain ? Roussard l'oubliait, influencé par le sentiment qu'il diffusait en lui. Il ne pouvait pas ressentir du désir, seulement une envie de se reproduire avec lui. Il fit quelques pas en arrière, les yeux rivés sur la forme prostrée dans les égouts. C'était un humain ? Il ne l'identifiait plus de la sorte. Son cerveau débloquait. Il ouvrit la gueule, il revint vers lui en se faufilant, surveillant ses mains. Ses moustaches caressèrent son cou, alors qu'il reprenait forme. Il n'était plus une ombre, il était redevenu la bête poilue se terrant dans les profondeurs. Son pantalon gris était crasseux d'urine, sa veste verte trempait dans l'eau et la merde. Mais des deux, il jugea qu'il était le moins pathétique. La voix de l'humain... le charmait, c'était ce qu'il pensait. Sa tête se pencha vers le dos de sa main qu'il prit finalement entre ses pattes pour l'inspecter. Sa langue vient finalement lécher sa peau, il mémorise sa saveur, son odeur, sa texture ; il saura le trouver s'il disparait. L'instinct de reproduction se mêle à son envie de le manger ; il veut se nourrir de lui. Il veut lui imprimer son odeur, et signifier aux autres qu'il lui appartient. Ses crocs se posent sur son pouce qu'il avale avant de lâcher. Qu'importe que ce soit un mâle ou non, l'amour... l'instinct le pousse à des actes irraisonnés. Sauf qu'il ne sait pas comment faire. Il lui plaque la main au sol, son autre patte s'enfonce dans sa poitrine. Roussard le fixe, le domine de son poids, et il murmure :

« T'es quoi ? »

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Rotten minds
Stockholm
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10/5/2015, 04:42
Messages : 56
Creepy non-anniversary !


Le calme se fait, la bête se calme brusquement alors que tes billes écarlates se perdent dans la fourrure de la créature. Tendu, troublé, toi tu l’observes. Ça surprend toujours un peu, cette violation soudaine de l’esprit que tu exerces malgré toi, mais là, c’est différent, comme une première fois. Tu te sentirais presque mal à l’aise, si tu n’étais pas si soulagé de ne plus sentir la bête s’agiter en toi. Lorsque tu l’enlaces, il ne réagit pas vraiment, l’encéphale probablement troublée par les sensations faussées s’immisçant dans son encéphale. Tu l’enlaces, te nez se perdant dans ses poils à l’odeur âcre et écœurante des égouts…  Tu ne cilles pas, malgré l’odeur, malgré la crispation qui te gagne en écho à la sienne. Toi aussi tu as vécu ici autrefois, et même si tu n’y es plus habitué, tu n’es pas du genre à t’effaroucher pour si peu, contrairement à l’autre qui recommence à s’agiter, outré de voir son « œuvre » souillée de la sorte par une créature non-humaine qui n’a même pas la décence d’être morte.
Votre étreinte est chaude, à l’odeur de fer se mêlant à cette de l’ammoniaque. Entêtante. Même l’haleine de chair en décomposition t’est familière, un sourire mesquin vient ourler tes lèvres alors que tu te dis que dans un sens, Stockholm n’est pas bien plus humain que la bête qui te fait face. Ça t’amuse de l’agacer… Mais tu sais que dans peu de temps tu finiras par chialer, que tu te retrouveras à nouveau dans un baptême d’entrailles et de boyaux. Que…

Une voix te sort de ton introspection. Tes billes de feu s’écarquillent alors que tu hausses un sourcil, observant la créature. Elle parle. Tu as vu des choses bien plus étonnantes, mais tu as gardé ta capacité à t’étonner de tout, à vouloir comprendre, cet intérêt pour ton prochain. Alors que tu lui disais de fuir il t’ordonne de partir, mais tu es bien trop absorbé par la nouvelle découverte pour porter un quelconque intérêt à ses propos. Alors que tu le fixes, la main dirigée par ta moitié, continue de l’étrangler, la créature s’agite avant de te frapper au visage. Ton œil manque de se faire la malle et la créature bondit en arrière, farouchement dressée sur ses deux pattes arrière. La pauvre petite bête… Elle te fait presque de la peine, dans le fond, elle t’a rien demandé, elle passait juste par là et s’était retrouvé imbriquée dans votre combat intérieur.    
La voix s’élève à nouveau, la fin de sa phrase se retrouve ravalée par l’hésitation. Qui tu es ?... T’aimerais le savoir… Toutes les réponses qui te viennent à l’esprit te semblent incorrect, même la plus simple, « personne » te semble incorrecte… Toi, l’ancien docteur, tu te fais poser une colle par un rat, heureusement que tu as laissé ton amour propre dans ton ancien corps. Sinon t’aurais probablement fini comme ton frère, attaquant de pauvres créatures sans défense. Tu jettes une œillade inquiète au bras s’étant détaché de ton corps, tentant de l’obliger à ramper vers toi.
Rien n’y fait. Mais au moins il ne bouge pas, pour le moment. Tu laisses un léger soupir de soulagement franchir le seuil de tes lèvres, bien vite étouffé par l’odeur de la créature se faisant soudainement plus présente.

Tes rubis roulent jusqu’à la silhouette qui te surplombe. Tu ne bouges pas, laissant la créature t’analyser, ses moustaches agacer la peau délicate de ton cou, te retenant de rire. C’est presque mignon… T’as toujours aimé les animaux et tu t’es toujours dit que ça serait comme ça d’avoir un chien. A quelques détails près. Tes dents s’entrechoquent malgré toi alors que l’animal te saisit la main pour l’inspecter. Stockholm proteste. Mais en voyant la créature t’étudier, t’es pris de tendresse, t’as plus vraiment envie de jouer avec ton frère à ses dépens… Blesser ton bourreau quoiqu’il en coûte, c’est plus simple sur le papier. La boule de poils que t’as en face de toi, tu la trouves attendrissante malgré son odeur louche et sa dégaine improbable.
Te revoilà en enfance, faisant le tour du quartier pour ramener tous les animaux chez toi et les nettoyer avant de jouer à la dinette… T’as presque envie de lui demander. T’entends déjà ta mère gronder en te disant que tu chopperas des maladies. Tu ne te rends même pas compte que la bête te tourne un peu trop autour. Même quand il te lèche la peau et qu’il te gobe le pouce, t’assimiles ça à un chien qui lècherait son maître. Et comme à l’accoutumée tu n’écoutes jamais ton frère qui gronde à l’intérieur de toi, lentement effacé par ton intérêt nouveau pour la créature. Tu t’amuses, pour la première fois depuis longtemps tu t’amuses vraiment, tu ne penses pas à te venger, t’es juste curieux. Ton regard retrouve l’éclat d’antan alors que tu l’observes t’observer.

L’animal se dresse à nouveau sur toi, écrasant son souffle fétide sur ton faciès de poupon, compressant ta cage d’oiseau contre ton petit cœur, et le malaise s’installe avec la nouvelle question, un simple murmure ravalé à l’obscurité morbide des lieux. « Quoi ? »… Oui c’est ça. Tu plantes ton regard dans celui de la créature. Cette fois le voile d'hésitation se lève alors que tu passes prudement la main dans le poil lourd de salissures de la bête.
Tu n'as que faire de tes fringues qui s'impreignent des saloperies qui le recouvrent, encore moins de ta peau qui se souille à son contact, c'est pas ton corps après tout, c'est le « temple » de ton frère... Toi, t'en as strictement rien à faire, t'es pas quelqu'un, t'es quelque chose. Le rat à mis le doigt dessus, visiblement bien plus éveillé que toi. 

- ... Je suis une maladie.  

Une gangrène de l'esprit, qui s'immisce dans la cognition, détruit la raison, brouille la pensée, dénature l'être. Des pires saloperies qui soit. Tu es destructeur malgré toi, tu n'as pourtant pas voulu de cette existence, elle s'est imposée à toi... Tu es nocif. Mais t'es pas sûr que l'autre comprenne, mais ça n'est pas bien grave. Tes doigts s'enfoncent délicatement dans ses poils alors que tu tentes de lui gratouiller l'oreille, voir si ça fait « comme les chats ». Tu devrais te tirer, pour lui davantage que pour toi, car tu sais que ta moitié reprendra le dessus, mais là, t'as juste envie de comprendre cette créature.

- Où as-tu appris à parler?  

Tu captes pas hein? Que c'est pas une conversation autour d'une tasse de thé, que ça n'a rien de normal de baigner dans l'urine et la merde et de fricotter avec les rats... T'as vraiment aucun sens commun, l'instinct de survie au ras des paquerettes... Tu m'étonnes que tu te sois fait bouffer par ton jumeau... C'est peut-être mieux ainsi dans le fond, t'aurais été incapable du survivre par toi-même dans ce monde.



Désolée pour le temps de réponse x.X
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Roussard de Chez Rousseau
Roussard de Chez Rousseau
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15/6/2015, 22:56
Messages : 38
Age du personnage : Compter en nombre de trous sur le gruyère.
Pouvoirs / Particularités : Pouvoir : invisibilité. Particularité : transformation en humain de manière aléatoire.

Origine : Inspiration de League of Legend.

Orientation sexuelle : Je veux faire l'amûr... à du fromage de chèvre !

Habitation : Rah T'al'Seum. Un gros bordel labyrinthique.

Une maladie ? L'espace d'un instant, Roussard se demanda si ça se mangeait, puis il se rappela que « maladie » était un mot utilisé pour... quoi déjà ? Les trucs contagieux ? Comme les puces ? Un machin du genre. Il fronça des sourcils invisibles. Une maladie, hein ? Ça voulait dire qu'il allait le contaminer ? Mais ensuite, il deviendrait quoi ? Plus humain que d'habitude ? Ah non ! Ça ! Il voulait pas ! Il le refusait même. Si à cause de ce môme il restait définitivement un humain, il préférait se couper la queue, mais... quelque chose en lui. Quelque chose d'incontrôlable... une envie ? Ouais... une envie... le poussait à vouloir se reproduire avec cet enfant chétif et bizarre. Enfin... le rat ne savait pas s'il était véritablement un enfant, mais c'était l'adjectif qu'il lui collait le mieux. Se reproduire avec un humain. Dans son esprit, il trouva que ce n'était pas normal une seconde, il était comme attiré par cette idée. C'était absurde pourtant ! Il le comprenait au fond... mais c'était ausculté par l'instinct animal. Avec ce gamin, il allait perpétuer son espèce. Il ne savait plus s'il l'avait fait une fois ou non, mais de toute façon, l'instinct lui dirait comment s'y prendre au bon moment. D'abord, il le marquerait, il deviendrait sa propriété, et ça servirait d'avertissement aux autres.

Dressé sur ses pattes arrière, Roussard observait les alentours. Il avait conscience qu'il était pris dans un piège, il fouillait du regard les ombres des humains, qui profiteraient certainement que son esprit est occupé pour l'attaquer. Ils étaient tous comme ça, les humains. Ils attiraient les rats avec du fromage, puis ils les tuaient en les écrasant, ou en les empoisonnant. Il y avait autant de manières de tuer un rat que de tuer un être humain. Roussard ne les connaissait pas toutes, mais il en avait exploré suffisamment pour reconnaître l'odeur de la mort. Et bon sang ! Elle collait sur la peau du gosse ! Il empestait la mort. C'était pire que lui ! À côté, le rat sentait bon la rose et l'épice. Ses moustaches frissonnèrent, un air frais passait dans le tunnel, emportant avec lui la douce fragrance des cadavres moisis et des ordures en décomposition. C'était peut-être cette odeur de mort qui l'attirait chez ce gosse... et qui murmurait qu'il était dangereux.


« Parler ? Hein ? Parler. »

Pourquoi lui répondrait-il d'abord ? Ah oui... l'accouplement. Il devait faire quoi ? L'allonger sur le ventre, non ? Et venir s'agripper à ses hanches avec ses pattes griffues ? L'image était grotesque, elle l'aurait été pour n'importe qui assistant de l'extérieur à la scène. Pour Roussard, elle était d'une logique implacable. Il finit par répondre, toutefois :

« Avec les hommes. Dans le Cirque. Fallait juste faire attention. »

Faire attention à la manière dont leurs langues s'articulaient. Faire attention aux sons qu'ils proféraient, et tout le reste. Il suffisait de ne pas être trop con pour apprendre. Il ne savait pas écrire, ni lire, mais comprendre la langue des humains lui suffisait. Si jamais ils lui faisaient signer un papier, ça serait sûrement pour le piéger, alors il ne lirait rien d'eux ! Jamais ! Jamais ! Il se rapprocha de l'enfant, son envie était de plus en plus palpable. Ses poils s'étaient hérissés, ses moustaches s'étaient tendues. Roussard avait conscience que si les siens apprenaient ce qu'il s'apprêtait à faire, il finirait disgrâcier, rejeter de sa nature de roi. Pourtant, il était certain qu'il était le seul rat capable de les sauver de l'humanité. Et il allait coucher avec l'un d'entre eux. Même lui, il finissait par trouver ça dégueulasse. Partager son corps poilu et chétif avec un enfant bizarre... brrr !

« Tu fais quoi ici ? C'est mon territoire. On tue les intrus ! »

C'était plus pour se convaincre lui que l'enfant. Ses griffes s'étaient portées à son poignard, il était déjà prêt à le dégainer, et à le planter dans la gorge de l'enfant. Mais... cet instinct de reproduction l'en empêchait. Il était debout devant lui, l'inspectant sur toutes les coutures. Wonderland était un endroit étrange, même pour lui. Son cerveau n'était pas en mesure de saisir tout ce qu'il s'y déroulait. Si Roussard avait été un peu plus humain, plus aguerri, moins animal, il aurait compris qu'il était l'objet de la magie. Cette chose qu'il détestait.

« Tu t'es perdu ? »

Au cas où, Roussard demandait. Au moins, il pourrait l'aider à sortir, après l'avoir violé, au lieu de le tuer comme il comptait de le faire. Ouais... sa raison était aussi à la ramasse que le reste. Enfin... si l'on pouvait parler de raison pour un rat. Un animal face à un humain qui n'avait pas de place dans ce lieu grotesque.

HRP : Np, j'ai aussi été longue x_x
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13/7/2015, 14:02
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Creepy non-anniversary !


Rat des villes, rat des champs, ras le bol, tout simplement. Que tu m'irrites, Lima, quand dans tes yeux d'autres se perdent, que tu me dégoûtes, quand sur mon corps se posent les mains des autres. C'est le dégoût dans les égouts, les gouttières égouttées, gorgées de merde macérée puis séchée, égorgées, éventrées, une odeur nauséabonde qui s'évente, qui contamine tout mon esprit. Je gronde, je grogne en toi, tu perds pied, petit frère, tu perds la boule, ma tendre moitié, dans quelques instants tu me laisseras te briser alors à quoi bon résister? Laisse nos ongles déchirer la chair, s'y nicher les tissus et la vie s'éteindre entre nos crocs. Laisse l'ichor couler, repeindre les souterrains jusqu'à ce que de notre raison il ne reste qu'une extatique sensation de domination. Lima, ne vois-tu pas? Il ne comprend rien, ce sale rat, il ne te comprend pas, alors pourquoi, pourquoi tu le vois plus humain que moi? Qu'à tu vu dans son regard? Sur ce sol salit qui te souilles? Il n'y a aucune rédemption, aucun répit, tous ces péchés ils sont tiens, jamais je ne te laisserais m'abandonner, t'abandonner à d'autres aussi absurdes soient-ils. La bête parle, elle s'exprime, d'une langue malhabile. Comment peux-tu te complaire dans cette grotesque mascarade, croire que tu pourras disparaître sous le grand rideau de sang? Sérieusement, gamin, t'es taré, bien plus que moi. Nulle douleur ne pourra supplanter celle que je me plais à t'infliger.
Tes larmes et ta détresse, je ne les aime que quand j'en suis à l'origine, toute cette rage et cette peur, j'en suis l'instigateur. Ton regard se perd un instant sur les silhouettes fantasques évoluant sur la roche, un faible sourire figé sur tes lèvres. Tu aimes ça n'est-ce pas? Me sentir gronder en toi? Te coller à la peau et à l'âme, comme du napalm qui te consume, ton dam, qui te dame le pion, prend toujours un peu plus le pas sur cette demeure que l'on partage. Oh Lima... Que je les envie parfois, de pouvoir se repaître de toi, d'explorer nos temps révolus sur tes courbes voluptueuses. J'en viens à envier un rat... Cette bête de cirque dont les lèvres laissent s'écouler du poison qui t'ouvre le gosier et toi t'avales. Tu bois ses paroles, admires ce qu'on fait tous naturellement, juste par ce que c'est un rat, t'es qu'un con s'extasiant devant un singe savant. Ça t'intrigue, ça t'intéresse, t'as envie de comprendre comment ses synapses s'agencent. Oh oui, Lima, on y vient! Allez, avoues, t'as pas envie de le disséquer? Enfoncer tes doigts fins dans son éponge rosée, l'enserrer entre tes mains et laisser ses secrets dégorger. Tu ne rechignais pourtant pas autrefois... Tu disais que c'était " Pour la science " d'où te vient cette humanité? Cette part de toi qui m'échappe à chaque fois, dérangeante aliénation, une fascinante tumeur qui me gangrène l'être, enfant bâtard d'une insensée conception.

Il s'approche de toi, s'impose à toi, l'odeur d'ammoniaque caressant tes narines. Mates un peu l'animal, les sens aux aguets... Lima ne vois-tu pas, qu'il ne compte faire qu'une bouchée de toi? Ici, tu es le seul à aspirer à une conversation posée autour d'un thé. Son haleine s'écrase sur ton visage, étirant nerfs et traits dans une grimace enfin sensée. Tu sens soudain ta gorge se nouer, il est près, trop près. Ce que tu peux être lent. Allez, supplie-moi, laisse moi mener la danse, laisses toi aller... Rien toujours rien, juste ma gêne qui prend le pas sur ton aisance et ta folie autodestructrice. Il te demande ce que tu fous là, j'te renvoie la question, moi aussi, j'aimerais savoir, mais même toi t'en sais rien. Tu sais jamais c'que tu fous, tu te laisses juste emporter par le flot, un tsunami espérant t'écraser quelque part où tu ne prendras pas trop de vies. Foutaises... Tu le sais, que chaque pas que tu feras, je le couverais de cendres, tu ne peux m'échapper et toute main tendue que tu saisiras se retrouvera coupée.
Tu t'es perdu? ... Lueur d'espoir qui te fait flancher, rien qu'un peu d'humanité. Oh gamin, va jouer avec maman, six-pieds sous terre avec notre père. J'étire nos lèvres dans un sourire mauvais, relevant mon regard de braise sur l'infâme créature me surplombant. La douce inertie de Lima laisse place à ma violence, des crocs qui se referment enfin sur la chair infestée de l'animal lui arrachant quelques poils, un geste brusque, un coup de genou pour le repousser. C'est plus brusque que puissant, juste un moyen de gagner du temps. Un rire léger s'élève dans les galeries alors que je couvre le sol de salive imbibée de poils.

- Oui... Je me suis égaré un instant... - Le sourire se fait plus large, plus dément alors que ma voix dérape, glisse doucement sur une mauvaise pente. - Mais tout va bien maintenant... Gnihihi...

Mes dents s'entrechoquent, appellent davantage de chair, elles glissent, crissent et mon rire se fait sifflement. Mon membre égaré se réveille soudain, venant ramper à mes pieds retrouvant ses compagnons désormais raisonnés. Oh petit rat... J'observe ta plaie, regarde un nouveau poison t'envahir, la douleur qui plaît, celle qui en appelle toujours davantage. T'as un goût de merde, vraiment... Mais après tout ça, j'ai plus la moindre envie de me tirer, je vais te faire crier, petit rat, montres lui comme tu es humain, à ce cher Lima. Cette fois, je vais vraiment te briser, petit frère, au point que tu n'oseras plus pointer le bout de ton nez. L'atmosphère se fait plus lourde et menaçante, il n'y a plus de jeu, ni d'enfant, juste deux bêtes.


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Roussard de Chez Rousseau
Roussard de Chez Rousseau
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16/7/2015, 17:00
Messages : 38
Age du personnage : Compter en nombre de trous sur le gruyère.
Pouvoirs / Particularités : Pouvoir : invisibilité. Particularité : transformation en humain de manière aléatoire.

Origine : Inspiration de League of Legend.

Orientation sexuelle : Je veux faire l'amûr... à du fromage de chèvre !

Habitation : Rah T'al'Seum. Un gros bordel labyrinthique.

Roussard poussa un couinement douloureux, il bondit en arrière, en se détachant le plus vite possible de l'emprise du gamin. Il plaqua ses griffes sur la plaie, sentant son sang chaude couler, et surtout une peau dénudée de poils. Le rat ne dit rien, il se contentait de subir la douleur, à la fois furieux, et effrayé. D'une part, il ne supportait pas les humains ; l'espace d'un instant, il avait baissé sa vigilance, et voilà ce qui arrivait ! Tous des traîtres ! Des nuisibles désirant éradiquer son espèce ! Des monstres ! Et de l'autre part, son instinct lui murmurait que le gosse était véritablement dangereux. Il recula, le sang continuait de couler, et il ne pouvait pas se tourner pour lécher la blessure. À moins que brusquement, il ne développe un don lui permettant de se tortiller dans tous les sens, et en souplesse. Ce qui l'étonnerait fort. Toutefois, même si la situation était particulièrement merdique — quoi de mieux, il se trouvait dans les égouts ! —, Roussard savait qu'il pourrait lui échapper. Il n'avait qu'à se rendre invisible, à moins que le destin ne décide de lui faire un énorme FUCK, et lui colle son apparence humaine dans les pattes. Il grinçait des dents, les yeux plissés en direction de l'enfant ; il ne voyait pas la couleur écarlate au coin de ses lèvres, ni celle qui s'échappait par goutte depuis la plaie. Encore un truc avec lequel il n'avait pas l'habitude lorsqu'il devenait soudainement humain, le rouge. Pour les rats, cette couleur n'existait simplement pas.

Que faire ? Que faire ? Roussard était partagé entre l'envie de le tuer, et de s'enfuir. À moins qu'il n'appelle les siens afin de les convier à un repas de premier choix. Mais il se recompose, petit à petit, ses membres se raccrochent à lui, en rampant. Roussard se tendit alors, ce n'était plus la même personne. Ce qui permettait de le dire ? La voix, et le regard ; l'instinct, il restait un animal. Il sentait ce genre de choses. Il devait soigner sa blessure, la douleur l'affaiblissait. Il continuait de plaquer ses doigts dessus pour arrêter l'hémorragie, mais ça ne changeait rien.

Alors le rat disparut dans une volute de fumée. Il ne restait rien de lui, pas même son ombre. Du moins, jusqu'à ce qu'il se déplace. Les gouttes de sang pleuvaient sur le sol, indiquant sa présence, mais fondu dans les ténèbres, Roussard se sentait mieux. Il dégaina le poignard à sa hanche, il s'éloigna de l'enfant. Il n'avait pas vraiment de possibilité de le surprendre, à moins de l'attaquer dans le dos. Ils n'étaient que dans un tunnel plein de merde et d'urine. Il marchait d'un pas lent, silencieux, seul son sang émettait du bruit. Une fine pluie écarlate. Ses pattes grattaient les crasses situées sur son chemin, tandis qu'il cherchait une solution en regardant dans tous les sens. Il sentait la présence de son agresseur grâce à ses moustaches, mais il ne l'évaluait plus dans l'espace. Ouais... deux bêtes ; Roussard n'était pas aussi barbare. Lui, il ne tuait que pour se nourrir, et se défendre.

L'effet que le corps de Stockholm avait eu sur lui s'était dissipé, la douleur avait été trop forte. Roussard comprit alors qu'il ne devait pas le toucher, au risque de retomber sous son espèce de charme. Plus aucune envie de se reproduire, il ne comprenait désormais que c'était un brin difficile, puisqu'il avait en face de lui un autre mâle. Il avala sa salive, toujours invisible. Il ne devait pas rater son coup. Atteindre directement le coeur. Hein ? Pas trop difficile. Les humains, ça parlait beaucoup, c'était vaniteux, mais c'était fragile. Il se souvenait encore de l'état dans lequel il avait laissé le P'Pa. Une bouillie de sang et de chair, mélangée à une forte odeur de chloroforme. Le gamin, il puait le cadavre. Il grinçait des dents, il claquait la mâchoire ; ça lui fit penser à une espèce de mante religieuse. Pas si dévote que ça, au final. La queue du rat fouetta l'air, il bondit alors sur Stockholm. Il évita de le toucher, mais il visa sa poitrine avec le poignard, il l'effleura, mais il bondit aussitôt en arrière. Ne pas le toucher. Difficile. La plupart de ses sensations étaient dues à l'odorat, et au contact. Langue comme griffe.

Surtout... ne pas se transformer. Sinon, Roussard serait dans la merde. Pas parce que sa patte droite était enfoncée dans une substance gluante et brune, mais parce qu'il n'évaluait pas encore la force de son adversaire. Il restait invisible, le corps tendu, observant le moindre de ses gestes.

Le frapper sans le toucher.

Pas si simple.
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17/11/2015, 05:00
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Ça chouine, le rongeur bondit en arrière, se défait à ma prise et m'arrache un grognement sourd. Chier, chier, chier, chier! Mes phalanges claquent les unes après les autres, mes muscles se bandent et mes nerfs se tirent. Je me sens sale, horriblement sale d'avoir été touché par cet être dégoûtant. Mon vis-à-vis semble aussi remonté que moi. L'odeur du sang envahit mes narines, se joignant au désagréable parfum de la fosse. L'homme-bête semble douter, je l'observe analysant la situation. Il est blessé. Un point pour moi. Il est armé. Un point pour lui, voire deux. Sans compter que je n'ai pas encore entièrement regagné mes esprits. Si seulement mon frère savait se tenir, nous n'en serions pas là. Je ne suis pas forcément à mon avantage, la seule chose qui pourrait m'aider à l'emporter c'est la surprise, et éventuellement l'ingéniosité...
Pendant que je suis plongé dans mes plans, je ne réalise pas que mon adversaire disparaît. Je sursaute brusquement, observant les alentours. Fait chier. J'observe les diverses galeries tentant d’identifier celle qu'il aurait pu emprunter quand un bruit attire mon attention. Je me fige, tentant d'identifier la provenance des sons, l'écho n'aidant en rien. Je ne peux retenir un rire nerveux. A nouveau perdu dans mes pensées j'entreprend de tourner en rond, me déplaçant dans le couloir pour tenter de l'obliger à bouger et ainsi me révéler sa position. Mon bras peine à me suivre, s'esquintant sur le sol irrégulier des égouts. Cette scène à quelque chose d'absurde. Non, c'est cette rencontre qui l'est. C'est créature ne mériterait même pas d'exister. J'ai envie de lui exploser la tronche, de lui broyer les os un à un... Mais sans le voir ça va être difficile. Je grince des dents, tirant nerveusement sur les coutures ornant ma lèvre inférieure.  

- Hé bien petit rat! Tu es trop lâche pour m'affronter de face? Ne serais-tu pas en train de t'abaisser au niveau des humains? Mais t'es trop con pour le réaliser hein?! T'es pitoyable!

Le provoquer, c'est tout ce qu'il me reste. Peut-être qu'en le poussant à m'attaquer je pourrais le chopper... Je finis par m'adosser contre une paroi, guettant le moindre mouvement. Au moins je réduis les possibilités d'une attaque par l'arrière. Mais est-ce qu'un rat ça avait de l'honneur? Le peu que j'ai pu observé était dicté par l'influence de Lima et ne m'apprend rien au sujet de cette créature si ça n'est qu'il sait parler. Je fronce les sourcils me penchant enfin pour récupérer mon bras. Je le porte à mes lèvres, croque un doigt, puis l'autre, me les arrache phalange par phalange sans me soucier de la douleur et du goût trop bien connu de l'ichor titillant mes papilles. Les nerfs se glissent entre mes dents, quelques bouts de chair qui se décrochent, les jonctions qui craquent et l'odeur du sang qui se fait plus présente venant recouvrir celle du rat. J'ai faim. Et Lima hurle.
Il est le seul à encore se soucier de ce corps, à ne pas vraiment savoir le savourer. Pauvre petite chose troublée par son humanité. L'hémoglobine glisse le long de mon gosier, dégouline jusqu'à mon menton pour venir caresser mon torse et imbiber notre chemise. C'est une scène d'horreur qui se dessine dans l'obscurité, un Caravage grotesque dont seuls les contours sont dessinés par l'éclairage bancal des galeries, des flashs ponctuant les bruits de déglutition. Ça dure quelques instants au cours desquels Lima tente de s'emparer de notre estomac pour me faire vomir.

Pour une fois je lui laisse la place, voilà que mes tripes s'empoignent et que la bile acide remonte le long de mon œsophage. Le goût du fer se fait amer, les morceaux en charpie de la veille viennent se joindre à mes débris. Un os racle les parois de mon gosier, l'écorche, la douleur remonte jusqu'à mes oreilles et une larme vient perler à mes yeux. La mixture aigre reste coincée dans ma bouche, quelques bribes remontant à mes narines. J'étouffe, quelques gerbes s'échappent et se mêlent au sang. Un spasme fait remonter quelques existences enfouies plus profondément encore, l'odeur de la chair putride vient s'ajouter au mélange. Lima vomit toute notre horreur, sa faiblesse prend le pas sur toute volonté, un sanglot soulève notre cage thoracique, notre cœur s'emballe et libère les précieux trésors que je gardais enfouis dans nos entrailles.
Pauvre petite chose... J'éclate de rire, à en faire trembler les souterrains, c'est un rire à en glacer le sang. Il rebondit dément sur les murs, s'engouffre dans les tunnels accompagnés par quelques nerfs déchiquetés. Les néons grésillent au dessus de nos têtes, le sol déjà crasseux se teinte d'un mélange de bile et de corps broyés que je tente tant bien que mal de retenir entre mes doigts, du moins ce qu'il en reste. On dirait un manchot tentant d'attraper du chocolat.  Lima s'éclipse avec le spasme libérateur. J'observe quelques instants cette mélasse étrange, rejet du monde ou de la réalité, sûrement un peu des deux. Ce qui reste en travers de la gorge, ce qu’on ne peut pas accepter. Je grimace. Ça brûle et ça fait mal, on dirait de l'acide.

Le résultat est superbe. C’est sale. Ça pue. Tous ces corps qui ne font plus qu'un dans le mien. C'en est presque artistique. J'observe fasciné, les grumeaux, passant ma langue sur ceux qui restent coincés entre mes dents. J'en oublie le rat, mes motivations premières, j'admire mon moi intérieur, celui qui l’écœure et qui me fascine, l'abomination de notre union. J'halète, fébrile, la sueur et la gerbe collant fringues et cheveux à ma peau. Un sentiment de dégoût pour mon propre être persiste malgré la fascination digne de celle d'un parent devant les excréments de sa progéniture. Le sang bat dans mes tempes, mon corps tremble en proie au froid. Et je ris encore.

Mais pourquoi déjà?
Le rat.
C'est trop bizarre.

Le sourire aux lèvres, je lève les bras, balançant bile et boyaux au travers des couloirs. Je repeins murs et sol, et probablement le rat. Au moins comme ça, je pourrais le voir. Logique.       



Ce RP ne ressemble plus à rien... x_X
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Roussard de Chez Rousseau
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23/11/2015, 19:11
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Habitation : Rah T'al'Seum. Un gros bordel labyrinthique.

Lui ? S'abaisser au niveau des humains ? Roussard ouvrit la gueule, prêt à répondre et bondir sur lui, mais il claqua la mâchoire. Non. C'était un humain. Et comme tous les humains, il était fourbe. Il ne se laisserait pas avoir ! Ses pattes griffaient le sol suintant de merde et de flotte des égouts, les odeurs s'infiltraient dans ses narines. Contrairement à l'Autre, il savait décomposer chacune d'entre elles. Un univers de saleté, où la moindre fragrance putride lui en dévoilait plus sur son adversaire que sa langue dévergondée. Son museau tressaillait, pendant qu'il avançait, invisible, autour de l'Autre. Il l'étudiait, soucieux de chacun de ses mouvements ; il avait sur lui en quantité hallucinante de cette couleur qu'il ne connaissait pas, mais dont l'odeur lui indiquait que c'était du sang. La merde, la pisse, le sang... des odeurs qu'il connaissait, et qui ne le choquait plus ; il les préférait aux parfums que toutes les femelles humaines se foutaient entre les cuisses pour parader auprès des mâles. Parce qu'au moins, ces odeurs étaient naturelles. Mais l'Autre ne portait pas de parfum ; si l'on oubliait celle de sa transpiration. Roussard tenait fermement le trou dans sa gorge, il sentait le liquide poisseux et gluant du sang s'écouler depuis la plaie ; il se tordit quelques instants, afin de la lécher, mais c'était peine perdue. Il devait la soigner, et vite.

Mais d'abord, il devait vaincre l'Autre.

Roussard reprit une marche plus lente, silencieuse, le dos cambré. À quatre pattes, il étudiait son adversaire. Honnêtement, il ne savait pas s'il pouvait mourir. Un machin magique comme n'importe quel autre machin magique venant d'ici. Roussard voyait trouble, mais ce n'était pas trop grave ; ce qui lui échappait, ses moustaches frémissantes le voyaient pour lui. Il alla se jeter sur lui... lorsqu'il le vit se replier, et vomir. Le rat haussa les épaules, songeant que c'était peut-être le meilleur moyen pour lui de le tuer ; profiter d'un instant de faiblesse. Il n'avait aucune notion de loyauté dans un combat. Pour lui, il survivait, ou il mourrait. Un peu comme le P'Pa qu'il avait griffé à sang, dont il avait tailladé le visage au point de le faire ressembler à bout de viande informe. Le petit gars ne lui faisait pas peur. Il fallait être plus malin que les humains, et ce n'était pas si difficile. Roussard était un survivant.

Il devait tenir encore, le temps que les autres arrivent.

Mais voilà... qu'il se reçut — littéralement — un jet de vomi en pleine figure. Le rat tomba en arrière, de surprise, et il commença à griffer son visage pour enlever cette substance. Ce n'était pas à lui ! Cette odeur n'était pas à lui ! Il frotta sa tête contre le sol, et au moment où il compta se relever, sa main s'écrasa dans une flaque de pisse. Oh merde.. — et c'était le cas de le dire !

Des ongles noirs, non plus des griffes. Une peau blanche, sans poils, et surtout... un pouce. Un pouce qu'il bougeait, sceptique. Le rat se redressa, mais son corps ne répondait plus aux mêmes choses. Il voyait le rouge sur son épaule, et sur sa veste ; il ne sentait plus le parfum de moisissure collé à l'Autre. Le rouge s'imprima avec la rétine, et l'espace lui sembla brusquement plus petit. Les limites n'étaient pas les mêmes. Lorsqu'il devenait humain, le rat devait apprendre à revivre dans cet univers déjanté. Des cheveux blonds, sales et emmêlés, tachés de vomis glissaient le long de sa nuque. Roussard était incroyablement maigre en humain, et faisait à peine la taille de l'Autre. Si seulement cette transformation avait pu lui donner la force, et la carrure d'un humain ! Mais non ! Il conservait la taille d'un enfant, avec tous les inconvénients. Roussard ne perdit même pas le temps d'essayer de se rendre invisible ; c'était impossible dans ces moments-ci.

Il avait du vomi collé partout sur le visage, qu'il avait abîmé d'ailleurs. Des traits disparates colorés par la bile ; il avait fière allure, le Roi Rat.

Roussard parvint à se rétablir, il avait mal dans les jambes. Le sang de sa blessure se mélangeait au vomi qu'il avait reçu ; putain, ça puait. Il peinait à tenir en équilibre, il se tenait au mur derrière lui. Il ne pourrait pas courir à quatre pattes, il avait mal au dos. Et puis, ce corps n'était pas fait pour se comporter comme un animal. Roussard chercha le poignard dans ses vêtements, il ne ressemblait à rien. Humain, le Roi Rat ressemblait à un clochard qui se serait réveillé dans les égouts ; son milieu naturel.

Mais ainsi... il ne pouvait pas appeler les autres.
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15/6/2016, 03:18
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Creepy non-anniversary !



Le silence règne en maître dans les souterrains mal éclairés où même le soleil refuse de s'aventurer. Seuls vos souffles viennent briser cette quiétude malgré la rage qui gronde dans tes tripes jusqu'à se déverser sur le monde. La bile part, continue de te brûler l’œsophage, ça pique la langue, un morceau d'os vient te déchirer le palais. Une splendide couverture de gerbe vient recouvrir le sol et tu le vois, du moins en partie. Il s'agite sous ton repas du soir, un peu comme si ton vomit prenait vie, une naissance absurde et grotesque qui t'arrache un rire tonitruant et hilare. A en faire vibrer les souterrains jusqu'à ce qu'ils s'effondrent sur vos tronches de monstres détraqués et ignobles qui n'auraient jamais du voir le jour. Des larmes viennent perler au bord de tes yeux alors que tu te délectes du spectacle qui s'offre à ton regard. Cet être abject réduit à de simples rejets grouillant, se débattant contre l'odeur pestilente de la bile et des chairs décomposées qui s'accrochent à ses poils, une flaque de pisse qui éclabousse et les fluides qui se mêlent. N'importe qui aurait gerbé face à cette scène infâme, toi tu ris. T'as plus toute ta tête, surtout quand t'es dans cet état, quand Lima te provoque, tu te perds toujours, t'extasiant des scénarios les plus immondes et écœurants. 
Tu t'interrompt brusquement, l'amas de bile se faisant plus humain. Tu observes, perplexe, ce corps qui se dévoile, une peau blême se collant aux os, des traits émaciés et des cheveux imbibés de vomit venant se coller gauchement dessus. L'odeur du sang se mêle à celle de la bile mêlée à l'ammoniaque, les carcasses vidées de tout soupirs s'agitent, s'écartent et s'écrasent gauchement au sol comme une mue infâme se détachant d'un corps qui se tord. Chaque membre se déforme et grouille comme un millier de vers s'agitant dans des tissus putréfiés, l'odeur de souillure est omniprésente. La fourrure incrustée de tripes laisse place à une peau blême, des ongles crochus qui viennent se planter dans la crasse du sol lui arrachant un crissement. Tu contemples presque fasciné le spectacle qui se dessine en clair obscur délavé par la crasse, un remarque des métamorphoses d'Ovide en plus sale et moins poétique.  

Tu détailles les nouveaux traits du rat, plus humains, aux airs plus alléchants malgré la sauce peu ragoûtante qui accompagnait le plat. Cette histoire t'as creusé l'appétit. Même si c'est dégueulasse. T'es une bête, il t'en faut bien plus que ça. Tu frissonnes en voyant la scène. T'as envie de le briser, cette saloperie d'animal qui a osé poser ses pâtes sur ce corps si précieux, cette cage où tu as enfermé l'esprit de ton frère. Ton oeil droit s'écarquille menaçant de rouler hors de son orbite disant merde à l'autre, à moitié fermé. T'as une tête de demeuré, avec le rictus qui vient fendre ton visage dans une expression de Cheshire détraqué. T'as la gueule du chat de la pendule, mais quitte à faire tic tac, tu te verrais plus en crocodile. Et tes crocs le broieraient jusqu'à os. Tu t'approches du mur où le rat s'accroche tant bien que mal, sans te soucier de ce qu'il fait, perdu dans ton esprit dément à la recherche de son frère, ce petit éclat de lucidité que tu veux briser. Le confronter à ton horreur, qu'il lâche prise pour se perdre à jamais dans tes ténèbres.
Sans te départir de ton visage de débile camé tu viens appuyer de ton avant bras sur son cou, compressant sa gorge pour le priver d'air. Tu plantes tes rubis dans le regard du rat, plus humain, mais c'est pas ça que tu cherches. Tu veux y lire la peur, le sentir frissonner. Cette créature merdique qui a osé te toucher. Tes dents crissent alors que tu viens le presser davantage contre le mur, appuyant ton corps contre la carrure chétive du rat. Vos deux corps d'enfants aux membres mal développés se joignent dans une étreinte malsaine, tes os viennent se frotter sur les siens, tranchants, tu croirait t'y couper. On pourrait croire à un ballet de squelettes, une danse macabre absurde et grossière dénuée de sens. Un mauvaise blague un soir d'Halloween, le genre crade avec des bébés dans le congélo et de la merde étalée sur les murs.

Un coup de genoux part, vient s'écraser sur ses parties. Ton regard ne le quitte pas alors que tu retires ton bras pour le laisser retomber, l'accompagnant d'un coup de coude au niveau des premières vertèbres. Pas de quoi le tuer, pas avec ta force de moineau bourré de carences, mais c'est pas le but recherché. Tu veux le voir souffrir. Lui sortir les tripes par les narines et le pendre avec. Et bien pire encore. Tes doigts viennent s'enfoncer dans sa tignasse blonde et noueuse pour lui tirer la tête en arrière, dévoilant son cou où s'entasse le sang coagulé. C'est presque beau. Tu te passes rapidement la langue sur tes lèvres ravivant le goût aigre qui les hante. Tes crocs viennent se planter sur la plaie ouverte retrouvant le contact des tissus laissés à vif, le sang du rat s'écoulant à nouveau dans ton gosier de monstre alors que tu refermes ta prise sur les cheveux laissant la bile en dégorger. L'odeur est vraiment infecte. Tu plisses le nez, venant presser davantage ta bouche contre la peau torturée de ton vis-à-vis. Tu rêverais de la lui arracher en tirant d'un coup sec, réduire sa misérable existence au néant. T'as juste envie de voir disparaître cette abjecte créature.

Tu jubiles rien qu'à l'idée. 


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Roussard de Chez Rousseau
Roussard de Chez Rousseau
Roussard de Chez Rousseau
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22/6/2019, 19:14
Messages : 38
Age du personnage : Compter en nombre de trous sur le gruyère.
Pouvoirs / Particularités : Pouvoir : invisibilité. Particularité : transformation en humain de manière aléatoire.

Origine : Inspiration de League of Legend.

Orientation sexuelle : Je veux faire l'amûr... à du fromage de chèvre !

Habitation : Rah T'al'Seum. Un gros bordel labyrinthique.

Roussard avait toujours eu une bonne tolérance à la douleur. Certains diront que sa conscience animale l'empêchait de la percevoir pleinement, d'autres que passer une partie de son existence dans un cirque, à servir d'objet au P'Pa l'avait rendu endurant. Dans tous les cas, son esprit était davantage occupé à paniquer sur sa soudaine condition (in)humaine que sur la douleur. Il avait vaguement conscience qu'il allait se faire bouffer vivant, mais être un humain le dérangeait. Il était en danger, il pouvait parler, il pouvait appeler les siens, mais ils ne pourraient pas le reconnaître. Il ne les sentait pas non plus ; ses sens étaient détériorés. Il couina de douleur, il gesticula sous la chose, en se débattant. Il saignait, partout, beaucoup. Roussard se concentra, il devait réagir, son instinct était moins fort.

Quelque part, il avait envie d'abandonner.

La vie qu'il menait depuis toujours, sa haine des humains, la conscience d'être une erreur de la nature. Des rats comme lui, il n'en croiserait jamais. Ses amis étaient morts, il avait tué le P'Pa. Alors... à quoi bon se débattre dans cet univers qui ne voulait pas de lui ? Roussard de chez Rousseau, l'humain qui jouait au rat ferma les yeux. Il avait envie d'abandonner. Il n'était pas dans le bon corps, il n'était pas ce qu'il prétendait être. Son corps se relâcha, il soupira, ronflant de souffrance. Il ne criait pas, il se débattait de moins en moins. C'était un suicide.

Abandonner, et mourir. Laisser les siens derrière lui.

Laisser l'humain gagner.

Un sentiment de vide s'empara de lui. Il avait toujours été un fétu de paille. Une chose inutile. Un animal éveillé, mais une chose inutile.

Et puis, au fur et à mesure qu'il acceptait la mort, il sentit son corps muter. Il rouvrit les yeux, lentement, les mains posées sur les épaules de l'humain devinrent plus petites, au fur et à mesure que les ongles poussèrent pour devenir des griffes. Bientôt, sa tignasse blonde redevint un poil dru et gris, pendant que son corps changeait de forme. Son nez s'allongea, sa truffe alla cueillir les odeurs si agréables d'urine, de vomi, et d'excrément. Enfin. Il redevenait lui-même. C'était comme si à chaque fois qu'il devenait humain, une partie de lui se trouvait séparée du reste. Fini l'envie de mourir.

Roussard perdait conscience, il était à moitié bouffé, mais il poussa un couinement. Un autre encore, plusieurs, un appel. Ensuite, il rassembla les forces qui lui restaient. Il prévenait les autres du danger, mais au fond, il n'avait pas envie qu'ils viennent. Il devait les préserver. Roussard plongea alors sa patte sur la tête de son ennemi humain, il chopa son oreille qu'il tira de toutes ses forces. L'adrénaline réveilla son instinct, et ses crocs se refermèrent sur la tête de l'humain. Il mordait et il griffait tout ce qui avait à sa portée, jusqu'à se dégager complètement de l'humain. Maintenant, il devait mettre une distance de sécurité.

Roussard bondit en arrière ; hors de question de fuir. Il devait protéger les autres.

Comment remporter le combat ? Un humain avait des capacités limitées. Roussard courut sur le côté. Il grimpa vers un conduit en hauteur, à peine plus haut que lui. Il passa sa tête, et il avisa l'autre d'un regard :

« Je t'épargnerais pas. Jamais. Je vais te brûler vivant. »

Survivre encore un peu.

Juste un peu.
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