« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
Phantasmagoria || Pv. Hikaruga
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Phantasmagoria || Pv. Hikaruga

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Déjan'thé
Lucifer
Lucifer
Lucifer
Déjan'thé
27/7/2015, 14:12
Messages : 17

Phantasmagoria - Hikaruga

Et une deux trois, une deux trois...
Des étagères à tes bras dégringole un arc-en-ciel de poussières d'idées. Brun, noir, jaune, et même parfois rouge, le savoir cascade du bois usé a toi. Les chevaliers affrontent les dragons sur les pages jaunie par les années, les idéologies s'opposent et se rencontrent sur des synapses de papier, les thèses en suspens, les courants en attente d'un regard avide qui viendra relancer leur horloge. Une deux trois.
C'est la valse des rêves jamais réalisés qui se glisse sur ton corps, la gigue fantasmagorique des auteurs qui t'observent du haut de leurs étagères, des esprits qui errent sur les flots sombres de marres littéraires. Mais tous ces récits ne sont rien sans lecteur, rien de plus que des pavés couverts de poussières que tu soulèves doucement et qui dansent dans les rais de lumière, lucioles de jour, mystiques déités qui enterrent les connaissances et alourdissent leur support.

Ton corps s'agite, tes courbes ondulent, serpentines, dansent comme les flammes de l'enfer, appellent vices et délices... Oh Lucifer! Douce poupée écorchée par tes pêchés, que tu es belle! Diablement belle. Tes longs fils violacés caressent le vide, comme les ailes brisées de ton bel ange. Ils se perdent, retrouvent ton corps, dans un tango qui repousse et attire rythme par la cadence de tes vernis noirs.
Claquent, claquent tes talons, et zig et zig et zag, la mort en cadence... Joue du violon sur les constellations de cognition, tire les synapses, et le temps qui s'alambique dans sa tortuosité. Tu foules du pied des débris de connaissance, piétines sans un regard les cadavres tant de fois éventrées par des regards sans envie dont les idées dégorgent malgré elles et marquent une génération de la souillure d'une diarrhée verbale réinterprétée au service de l'absurde.

La ronde grotesque d'un poison lyrique qui gangrène corps et esprit pour n'en laisser que des zombies, qui avancent, dévorent et contaminent, le déclin d'une nation pendue à même la plume, les mots qui résonnent à l'âme comme une lame qui déchire les neurones... Comme la plus douce des drogues... Tendres fantasmagories d'un monde meilleur. Avale, dévore, tendre enfant, gobe les mots et les phrases, les paraphrases par lots de cent. La litote servante en masque du diable, l'anaphore courtisane qui marque la cadence de ses sombres démences, l'antiphrase marquise qui contemple et qui se fout des autres, les antithèses princières qui s'entrechoquent et le zeugma impérial qui domine ce tortueux chemin. A la cours des maux, seul l'illogisme est roi.
Qu'ils s'enfoncent et se gravent dans les tréfonds de ta pureté! Sois le mouton, laisse-moi être le berger, tirer tes ficelles, qu'elles serrent toujours plus ta chair, qu'elles la crament et la consument jusqu'à te sucer la moelle. Que les idées fusent, à brûler le papier. Qu'elles s'usent et s'écorchent d'un voile mensonger. Que les cierges s'embrasent, que la cire coule sur leurs espoirs brisés. Qu'elles se lèvent, les morbides fantaisies, masturbations mentales, qu'ils viennent divertir le diable de leur danse macabre, tout est éteint, Chers Trésors...

Ils aspiraient à la prospérité, mais le siècle nouveau écrase son prédécesseur et l'éteint sous un nouveau flot de larmes et d'inspirations torturées. Les romantiques se couchent sur les documentaires, les lumières s'éteignent sur des corps de bimbos. Tu laisses ta tour d'illusions s’effondrer sur la précédente, les couvertures de cuir étouffant un cri sur les précédentes. Tu recouvres le sol des sombres héros que tu as glissé dans les esprits, insipides créations qui se jugent et s'analysent.
Un carnaval de poussières, Eden de connaissances, toujours ambré de la même redondance. Tu t'écartes de ta tour de Babel, revient aux étagères obscurcies par le savoir, quelques livres pris en otage sans que tu daignes en lire le titre ou encore en juger la couleur. Tu reviens, tu balances, dardes de ton regard de braise les quelques insolents trônant au-dessus de toi. Tu voudrais les cramer, surtout le vert que tu juges d'un œil critique. Il est extrêmement laid. Bien plus que les pieux qui chantent l'éloge de l’Éternel bourreau... Ceux-là ont la décence de te faire rire et de puer l'hypocrisie.

Tu soupires, lasse de cette entreprise qui n'en finit pas, de caresser les auteurs à rebrousse poil pour leur tirer une réaction. Un nouveau tome s'ajoute à l’échafaudage de pages, à l’échafaud de la cohérence. Quel joli feu ça ferait... Au bûcher, les sorcières, et à la croix, les Saints. Et demain tout sera reconstruit, un simple souffle de démence passager. Oh mon cher ange... Ne vois-tu pas que Père était bien plus fou que moi? À aduler les imperfections des imparfaits qui s'agitent comme des mômes qu'on félicite par ce qu'ils ont appris à chier droit. Mischa... Tu es le seul fou, ici comme en enfer... Comme au paradis.
Bloc après bloc, tu te construis une forteresse hermétique à la réalité. Oh, Lucifer... Que cherches-tu à fuir? Tu t'enterres sous les mythes... Les mites en compagnes et la naphtaline en opium. Le paradis du pauvre, du maudit. Diable, que tu es triste sans ton ange aux ailes brisées. Te voilà reine d'une marée noire d'idées, transcendant la déliquescence humaine. Et ils ne sont plus là pour contempler ton œuvre.

Ici le Père est Castor, le roi est mort, vive le roi...
Si seulement c'était toi... Reine d'un nouvel enfer. Bientôt, enfant... Bientôt je te bercerais sur ton trône, te balancerais plus bas et laisserais la foule se jeter sur son roi. Oh, doux Enfer, Lucifer, il te fait envie de ce trône, de fer, de sang.

Un pas qui retentit dans le néant. Un sourire qui s'étire sur tes lèvres purpurines alors que tes rubis se posent sur cette chère enfant. Qu'elle est belle, avec ses grands yeux et ses longs fils d'ébènes comme les ténèbres qui glissent sur une peau trop blême. On dirait une poupée, elle est à croquer tu ne trouves pas?
Le plus naturellement du monde, tu te tournes vers elle, abandonnant les quelques trésors que tu avais volés pour un nouveau butin. D'un geste lent et maîtrisé, tes doigts viennent recueillir la mèche trop longue qui s'impose dans ton champ de vision. Tu veux la voir entière, cette petite chose, la dévorer du regard... Et bien plus encore.
Tu t'approches, le corps oscillant dans sa robe de pureté, jupon de crêpe, voile blanc de dentelle. On aurait dit un ange, si tu n'avais pas l'enfer dans le regard. C'est un sourire tendre que tu lui adresses, courbant doucement l'échine devant la demoiselle.

- Bienvenue, Belle Enfant. Lucy, pour vous servir. Que puis-je pour vous?

Qu'il est serviable, le diable... Ta langue fourchue ne sait décidément que tromper... Mais après tout, tu n'as jamais dit que tu travaillais ici et avec le temps que tu y passes pour observer ton futur palais, c'est un peu comme si c'était le cas non?

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
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Anonymous
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29/7/2015, 23:36
Hikaruga n’avait intégré les Nains que depuis peu, ça faisait 5 mois en fait. La plupart de ses confrères ne semblaient être que des bêtes féroces, des brutes et des brigands ou encore des personnes peu enclines à l’accueillir ou lui faire découvrir les lieux. Elle remarqua vite que l’ordre dans lequel elle était entrée n’était pas le plus sympathique de Wonderland, mais avait-elle eut vraiment le choix. Elle ne connaissait cependant les autres factions qu'à travers le prisme du point de vue d’une formation des Nains-crevables. Les Crooked Men d’abord, définis comme des détraqués, des sadiques et des malades qui se croient supérieurs aux Nains. Ce sont nos pires ennemis avait affirmé le formateur. Les FTWhatters y passèrent ensuite, décrits comme des fous dans autre monde pour qui rien n’est sérieux., peu dangereux et pacifistes. C’était à peu près tout, nous n’avions pas besoin de connaître les autres factions mineures disaient-ils…

La nouvelle arrivée se sentait un peu enfermée dans cette organisation peu tolérante. non pas qu’elle lui déplaise mais certains points étaient encore difficiles à supporter; elle qui pourtant était issue d’un foyer militaire où là rigueur était de mise… Ne pas pouvoir communiquer avec le monde était un poids pour la jeune femme qui provenait d’une époque contemporaine où la communication via internet avait explosé devenant l’élément prépondérant de la vie courante du 21ème siècle. Ici, elle n’avait rien, les messages passaient par voies orales et le reste était consigné dans des livres, le reste, oui, sauf ce qui concernait la technologie. Assise sur le bord d’un muret et contemplant la dangereux flanc de montagne qui s’étendait en dessous de ses pieds Hikaruga se demandait ce que le terme technologie désignait dans ce monde si différent de sa vie terrestre. Était-ce similaire? Était-ce magique? Le chef des Léviathans devait la recevoir dans quelques jours pour officialiser son entrée dans les rangs, jusque là elle avait quartier libre. Pourquoi ne pas aller visiter cette bibliothèque royale dont les plus érudits chez les nains semblaient vanter la magnificence.

Hikaruga passa à ses appartements du beau quartier pour enfiler son uniforme d’apparat. Elle aurait dû normalement l’abandonner pour celui des Léviathans mais celui-ci comportait suffisamment de caractéristiques similaires pour quelle puisse le conserver. Stratégiquement porter son uniforme pour aller en dehors Nain-Vert-Land n’était pas un choix des plus judicieux, les habits blanc, dorés et bleus étant les signes distinctifs des stratèges de cette faction… Mais bon tout le monde le faisait cela ne devait pas être trop important.
Elle prépara un petit baluchon de provisions comportant des rations de viande séchées, quelques conserves et de quoi recueillir de l’eau potable, en somme les provisions habituelles d’un militaire. C’était une couverture blanche ornée de liserés dorés qui allait parfaitement avec l’ensemble. Il était attaché au bout du fourreau du katana d’Hikaruga qu’elle portait à l’épaule. En cas de combat elle n’avait ainsi qu’à le laisser tomber en arrière pour pouvoir se mettre en garde même si elle espérait bien-sûr ne pas en arriver là.

Les bas fonds étaient une étape importante du voyage. Lieux délaissés et très pauvres, contrastant totalement avec les habitations des beaux quartiers. Ici on semblait en être venu à ne même plus se demander comment faisaient les murs des édifices pour ne pas s'effondrer sur eux-mêmes. Des yeux envieux ou curieux fixaient Hikaruga dans la pénombre des ruelles sans jamais montrer leur vrai nature. L’uniforme était dissuasif, ceux qui venaient d’en haut étaient puissants et personne dans les bas fond n’oserait les affronter, du moins seul. La traversée se fit donc sans encombre prenant un peu moins d’une journée.

L'impressionnant palais se dessinait à l’horizon, imposant et inquiétant. Devant se trouvait la destination d’Hikaruga qui pour sa part arrivait par la droite du château. Elle retira son baluchon de son sabre et le mit en bandoulière sur son épaule gauche avant d’entrer, tenant fermement son arme dans la main droite. La bibliothèque s’étendait à perte de vue, la légende disait que chaque livre s’y trouvait en au moins un exemplaire la faisant première représentation du côté merveilleux de Wonderland aux yeux de la japonaise. Le bruit des pas de la jeune femme résonnait accompagné peu à peu d’un bruit plus lourd. Il semblait que des livres tombaient de manière régulière au sol soulevant un peu de poussière à l’impact et laissant une piste que le petit poucet s’empressa de suivre. Elle ramassait les livres au fur et à mesure les tenant de la main gauche contre son torse jusqu’à apercevoir un personnage étrange au loin qui semblait être l’auteur de ces actes. Elle posa alors cérémonieusement la pile devenue trop grande sur un meuble avant de poursuivre la piste hâtant le pas. La femme devant ralentissait peu à peu. Elle arborait une chevelure d’un carmin magnifique et des yeux de la même couleur. Celle-ci se retourna et salua la nouvel venue d’un air serviable. Travaillait-elle vraiment ici? Si oui, alors pourquoi renversait-elle ces livres qu’Hikaruga portait dans ses mains? Une chose était sure elle ne devait pas puiser son origine du commun des mortels. Un peu sur ses gardes Hikaruga posa doucement les livres qu’elle portait ainsi que son baluchon sur un bureau sur le côté. Elle changea ainsi son sabre de côté le tenant maintenant en dessous de la garde dans sa main gauche pour pouvoir ainsi dégainer en cas de problème. Elle n’osait pas la regarder droit dans les yeux, un peu plus intimidée qu’à l'accoutumé, lui répondant ces quelques mots de ses lèvres à peine ouvertes.

Bonjour Madame, Hikaruga, enchantée de vous rencontrer. Je ne connais pas encore bien ce monde et je viens ici pour m’informer.

Même si son regard était figé sur le côté elle gardait un oeil attentif sur son interlocutrice. Qui savait ce qu’il pouvait se passer dans ce monde de fou?
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