« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
Take my heart, I'll take it back with your soul [Pandora Stinx]
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Take my heart, I'll take it back with your soul [Pandora Stinx]

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Anonymous
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7/7/2015, 19:28
Un petit titre?

   

   
Votre pseudo
♦ Nom civil :Pandora D. Stinx
  ♦ Age : 18 ans d'apparence
  ♦ Existe à Wonderland depuis : Plus de 100 ans
  ♦ Orientation sexuelle : Bisexuelle
  ♦ Groupe : Silent Lambs
  ♦ Race : Déjan'thé
  ♦ Origine : La boite de Pandore
  ♦ Fonction : Porte-malheur
  ♦ Âme : En elle
  ♦ Particularité : Pandora exsude des sentiments, imprégnant son entourage de tout un panel d'émotions/sentiments, variant selon l'âme qu'elle touche. Elle ne peut l'empêcher, ni le contrôler. Selon l'âme qu'elle touchera, l'effet sera différent. Cette particularité ne peut avoir d'effet sur elle. Ses propres émotions peuvent néanmoins interférer dans le processus, modifiant les sentiments qu'elle exsude sur les autres.
  ♦ Pouvoir : A déterminer lorsqu'elle la confiera.
  ♦ Classe sociale : Très pauvre
  ♦ Participant au Game of Madness : Non, les conséquences, si elle gagnait, seraient cataclysmiques.
   


   
I'm FABULOUS!


   Ô douce Pandore, que tu es belle… C’est pour mieux les détruire, n’est-ce pas ?
Frêle petit être, tu n’as pas demandé cette vie misérable, tu n’as pas causé ce qui est à l’origine de ta malédiction. Tu n’es que la résultante de l’action d’un autre, broyée et refaçonnée en une divine calamité qui, entre toutes, est destinée à causer la chute d’autrui.

Tu es un poème, une ode, une légende. Tu es une œuvre, une arme, un porte-malheur, qui, entre tous, vient placer sa douce et susurrante épée de damoclès sur tout un chacun portant son regard sur toi. Oh tu sais quels malheurs tu causes. Tu vois dans chaque regard, chaque être, le reflet des souffrances que tu imposes.
Eux, ce qu’ils voient c’est l’appât, le piège qui leur est proposé, le miel qui attire la mouche, la fragilité qui appelle la violence, la richesse qui appelle l’avarice. Et quel divin appât… Cruelle que tu es d’exposer ainsi chaque courbe de cet être dédié à la tentation. Tu les caches, bien, parfois, moins, d’autres fois, lorsque de guerre lasse tu succombes au désir de revoir ces regards bienveillants, où l’espoir en ton cœur vient dévorer tes résolutions pour qu’une fois encore quelqu’un tombe afin que tu t’élèves un peu plus. Où l’espoir, vile tentateur, vient briser encore un peu ton altruisme. Où l’espoir, jubilatoire, vient te faire rencontrer le regard d’un protecteur de plus, charmé par ta présence, destiné à la damnation qu’amène ton contact.
Et une fois de plus un être est perdu par ta faute, et une fois de plus, éternelle que tu es, tu te relèves et tu continues ta route, ton cœur en peine mais capable de tenir un peu plus, juste un peu plus.

Pourrions-nous utiliser le terme fragile pour te décrire ? J’avoue avoir des hésitations à ce propos. Serait-il suffisamment clair pour te définir ? Tes innombrables victimes involontaires seraient-elles d’accord pour reconnaitre que c’est la première chose qu’elles virent en toi ? Une pauvre silhouette, si faible qu’elle en vacille, si maigre qu’elle en deviendrait transparente si sa beauté ne suffisait à raviver l’éclat de sa présence. Pandora, ô belle Pandora, que ne préfèrerais-tu pas être Pandore…

Tu te maudis de cette faiblesse, de ces bras fins et élancés où tu ne parviens pas à accrocher les hameçons de graisse que tu captes ici et là, au gré de tes frugaux repas. Pas un muscle, pas une once de graisse, pourquoi te refuse-t-on de te renforcer, ou de t’enlaidir te dirais-tu. Tu voudrais te fondre dans le décor, disparaitre à jamais aux yeux de ceux et celles que tu es destinée à transformer. Tu aimerais que cette beauté dont on te fait sans cesse éloge s’évanouisse en faveur de la complaisante banalité des gens du commun, ô combien bienvenue pour ne devenir qu’un visage parmi d’autres.

Et tes mains… Maladroites, faibles, si peu capables de se défendre. Se défendre ? Mais de quoi parlons-nous ? Ne serait-ce qu’attraper un objet te demande un effort de concentration conscient tellement tes mains sont promptes à se relâcher, délaissant tes muscles épuisés au moindre de tes gestes. Tes mains si belles qu’elles en paraitraient maquillées, aux doigts longs et élancés, tes ongles naturellement parfaits.

Petit être tourmenté, tu te ronges les ongles, mais pas même cela n’arrive à entacher ta perverse de beauté, ces deniers se régénérant d’eux-mêmes, t’empêchant à jamais d’abimer consciemment ce que tu sais être un piège pour les êtres bons et généreux. Quel être diabolique aurait pu ainsi te créer, si complexe de mécanismes biologiques que tant d’autres aimeraient tant posséder, ainsi dévolus à la perte des bonnes gens.

Fut un temps tu te mutilais, tu te scarifiais, mais tu ne supportes pas la douleur n’est-ce pas ? Tu voulais t’abimer, faire de toi un être un peu moins remarquable mais tu ne peux combattre ta propre nature, tu le sais maintenant, n’est-ce pas ? Tu sais que de guerre lasse tu laisses retomber le couteau, observant tes plaies se refermer, ta nature reprendre le dessus, le piège se reformer, déjà prêt à se refermer, une fois de plus, juste une fois de plus, avant la prochaine.

Tes douces veines viennent parcourir telle une cartographie ta peau d’albâtre, dessinant des entrelas de route, de leur léger bleu, si délicat qu’il n’en serait presque pas visible. Toi tu vois les choses différemment n’est-ce pas ? Tu y vois la toile d’araignée, cette arachnée prête à piéger sa proie, cette veuve noire prête à la saisir entre ses griffes, ce serpent prêt à surgir, gobant sa proie, se nourrissant de sa bonté et de sa bienveillance jusqu’à ce qu’il ne persiste plus qu’une carcasse vide et inerte, qu’il peut laisser retomber sur le côté, déjà en quête de la suivante.
Tu sens ce prédateur tapi en toi, prêt à surgir, tu le vois dans chaque petit détail de ton anatomie, tu le sens battre dans ton cœur, tu sens souffle au sein du tien. Tu te plais à croire que ce n’est pas toi mais quelque chose tapi en toi, tu te plais à croire que tu ne comprends pas, mais ne te fais pas plus sotte que tu n’es ma chère enfant…

Ces longs bras à la peau si douce, dont l’irréalité tentatrice vient éteindre de son voile tes victimes, viennent langoureusement rejoindre ton cou, si long, indûment exposé aux regards envieux et tentés, la fragilité de ton corps le rendant accessible à ceux et celles qui voudraient le faire leur, venir imprégner ce satin immaculé de leur perversion.

Tu aimes cela. Tu aimerais que ce ne soit pas le cas, tu tentes envers et contre tout de t’en persuader, mais tu aimes, divinement, cette attention que t’apporte ta beauté. Tu aimes voir ces regards braqués sur ton cou, tu aimes les voir fantasmer sur la possession qu’ils désirent tant. En un sens cela te dégoute, mais tu sais très bien que cette part de toi est minime au regard du reste, tu sais que le prédateur en toi sent d’ici la proie, sent le sang qui bat à leurs tempes, sent tout ce qu’ils vont t’apporter alors qu’ils se détruiront de l’intérieur. Ton cœur bat déjà contre ta poitrine, ta vision se voilant légèrement à l’idée d’un peu d’attention, de réconfort, l’espoir tapi tout au fond de toi grondant de plaisir à l’idée de se voir raviver.

Tu sens, et tu sais, qu’instinctivement les regards du plus grand nombre commencent par descendre avant de monter. Tu sais que tu es un objet, et non une personne, tu sais que la beauté qui fait de toi qui tu es empêche ces bonnes gens d’agir honnêtement, te considérant à ta juste valeur. Tu sais que leur premier réflexe, emprunt du désir que tu suscites, sera de dévisager ce corps, de laisser leurs yeux glisser, en une tendre valse, le long de tes courbes qui les accompagnera à chaque seconde, comme les invitant à visiter plus avant. Chaque courbe vient dessiner autant d’arabesques empruntes d’une sensualité et d’une candeur s’harmonisant juste à la bonne dose pour te laisser pure de toute perversion, laissant les autres l’être pour toi. Rien ne vient entacher la robe immaculée de la blanche colombe, le sang qui la souille glissant sur chacune de ses plumes, la laissant ainsi, pure et prête pour la prochaine victime.

La personne déglutit, baissant les yeux honteusement, un instant seulement, avant de reprendre ces honteuses pérégrinations, de celles que l’on ne s’autorise que rarement, lorsqu’il nous est proposé un voyage si profond et empreint de majesté qu’il ne saurait être envisageable de le sacrifier sur l’autel de la morale et de la bienséance. Le haut de ton torse est fin, presque un peu trop, tes os ne pointant pas, trop prompts à gâcher la robe soyeux de ta peau de leurs pointes acérées, mais étant à cela de la limite que ta peau est tendue, fragile et exposée, semblant prête à ce rompre au moindre regard trop intense. Ta taille est fine, irréellement fine, laissant d’autres courbes reprendre là où celles de ton torse s’arrêtent. Tu aimes à porter des vêtements serrés t’aidant à la dissimuler mais malgré cela, ta poitrine ne saurait être entièrement cachée, indûment exposée, pinacle de perversion sur l’œuvre d’art du diable.  

Pressée et compressée par tes vêtements, tu ne parviens cependant pas un instant à la dissimuler, à ton grand damne. Tu connais l’insatiable attrait que de pareilles formes peuvent évoquer, ultime appât au cœur d’une composition désormais en résonnance parfaite. Loin d’être opulente, la rondeur de leur galbe vient doucement épouser la courbe des vêtements serrés que tu portes. Loin de les dissimuler ils se rebiffent contre toutes tes tentatives, pressant le tissu ou le cuir selon les moments comme un animal enfermé recherchant la liberté. Prompts à se dresser au moindre frisson, ils incarnent cette sulfureuse présence que tu portes en toi et que tu ne sais contrôler de quelque façon que ce soit. Ton ventre plat et harmonieux vient surplomber tes hanches légèrement plus marqué, façonnant une élégante silhouette de guêpe, néanmoins suffisamment discrète pour ne pas atteindre les outrancières formes des dames de joie.

Toute en finesse et en volupté, ta silhouette se dessine telle l’ébauche d’un diamant brut que l’on aurait façonné encore et encore, les coups de marteau ébranlant encore et encore ton âme jusqu’à ce que cette pierre brute soit façonnée en un joyau d’une pureté n’ayant d’égale que les étoiles, l’éclat de chacune de tes facettes dissimulant autant d’arrête vicieusement tranchantes. Tu es la dague d’or, dissimulée dans un écrin de satin, ta silhouette est la courbe de l’éventail qui tranche la gorge, le scintillement de l’écume surplombant le raz-de-marée. Tu es le héraut du malheur, celle qui précède la chute, et cette silhouette reconnaissable entre toutes est le cor qui seul porte suffisamment loin pour pouvoir toucher tout un chacun.

Toujours sans aucun défaut, ton corps semble immunisé contre la moindre marque, la moindre trace, venant gâcher le tableau du maitre peintre. Tes jambes sont pareilles à l’horizon. D’où que l’on regarde elles semblent interminables, fluides et libres, seule image d’une sauvagerie fougueuse et farouche. La faiblesse en est absente dans leur forme. Maladroite, cela ne t’empêche nullement de ne pas avoir de muscle, mais c’est comme si l’étincelle de liberté qui restait en toit vibrait en ces jambes semblant appartenir à une autre, prêtes à courir et à s’échapper vers des cieux plus cléments. Tes minuscules petits pieds semblent avoir bien du mal à porter tout ton être. Délicats, emplis d’une indicible délicatesse, ils parcourent le monde et t’amènent à tes victimes innocentes. Malgré la rudesse des tourments physiques que tu leur infliges sans cesse, ils restent intacts, liens immuables entre toi et la terre qui te sert de repère.

Ton corps semble ignorer jusqu’au terme pilosité, immaculé du moindre poil hormis tes sourcils et tes cheveux, tes jambes élancés semblant coulées dans quelque marbre lisse et parfait, ultime touche à l’irréalité irradiant de chaque pore de ta peau. Tu es telle le nouveau-né, inlassablement emprisonné dans ce cycle de renaissance t’empêchant presque de préserver ta propre histoire, sans aucune trace de tes aventures ou souffrances passées.

Tu n’es pas particulièrement grande, mais l’illusion pourrait s’y trouver, la finesse de ton corps établissant des proportions que l’on ne saurait imaginer chez quelqu’un de ta taille. Tes enjambées sont longues et dansantes, empreintes d’une grâce déplacée, que l’on n’aurait su imaginer que dans quelque conte féérique où ces créatures merveilleuses n’auraient de poids sur les épaules que ceux qu’un écrivain philanthrope ne saurait prestement enlever afin de contempler plus encore la majesté de sa création.

Enfin, alors que le détail de ta silhouette reste ancré dans nos pupilles comme dans notre âme, notre regard se porte, enfin, sur le doux visage empreint d’innocence et de bonté qui trône sur ton corps parfait. D’un battement de cils ton regard vient saisir le nôtre, venant doucement l’étreindre, l’emprisonnant dans cette douce et éternelle prison dans laquelle on se love, sans autre considération pour toute autre pensée. L’ambre de ton regard semble luire d’un feu qui t’est propre, la magie d’un monde semblant y résider, insatiable et pourtant si doux et apaisant. Toute l’intensité de ta personne concentrée dans ces deux intimidantes pupilles semble nous contempler avec la sagesse de mille vies et l’innocence d’un nourrisson. L’adrénaline emplit les veines de cette proie que tu saisies de ton regard, son âme vibrant déjà de ce qu’elle découvre par-delà l’ambre et par-delà sa propre conscience. Tes cils battent une fois de plus, relâchant la magie de ton regard, le laissant contempler plus avant le reste de cette œuvre millénaire, mille fois convoitée, la beauté d’une veuve noire déchainée dans le seul but de vivre pour ses proies.

Telle une œuvre de De Vinci, les proportions de ton visage sont anatomiquement parfaites, laissant çà et là la touche d’humanité enjoliver une perfection jusqu’alors trop parfaite. Tes lèvres, d’un rose sombre, sont en permanence entrouvertes, laissant ton souffle enivrant s’exhaler entre leurs deux fins liserés. Vibrant appel au contact et à la douceur, leur couleur attire inexorablement le regard, par cet insidieux contraste, évoquant la fraicheur immaculée de la pureté de ton corps. Ton nez est la touche finale à ce visage, « mignon à croquer » comme souvent on te l’a répété, légèrement plus petit que la moyenne, il se plisse doucement sous ton sourire, illuminant tout ton visage de la bonté d’âme résidant derrière la mortelle menace de ta nature.

Tes petites oreilles, délicates et légèrement roses sur le lobe, sont pour la plupart du temps dissimulées derrière ton abondante chevelure descendant jusqu’au creux de ta chute de reins. Cette dernière, bariolée d’une multitude de couleurs est la touche d’excentricité au milieu d’une œuvre jusqu’alors presque calculée d’apparence. Ce feu d’artifices vient couler le long de tes cheveux, les étreignant de mille et une couleurs du spectre connu, celles-ci semblant se mouvoir a chacun de tes gestes comme l’eau ruisselante de quelque rivière venant refléter l’éclat chatoyant du soleil, dissimulant son arc au cœur de la canopée. Une mèche rebelle tombant souvent contre son visage, tu te plais à la remettre en place, faisant régulièrement remuer ce ballet endiablé pour le bonheur des regards émerveillés suivant chaque courbe de ta chevelure.

Bien souvent laissés libres, te tombant dans le dos, tu n’apprécies guère les artifices permettant de se mettre en valeur. N’ayant jamais pour but ni de séduire ni d’attirer l’attention, ton corps se suffisant à lui-même pour cette mission, tu portes souvent des tenues de cuir noir, une veste et un pantalon, ainsi que des bottines d’un même noir et un simple tissu sur le torse. L’ensemble est très serré, collant comme un gant à tout ton corps, révélant de manière inconsidérée chaque courbe que tu tentes pourtant par là-même de dissimuler de ton mieux.
Ainsi faite, tu parcoures le monde, sans but ni rêve particulier, hormis celui inconsidéré de repousser au maximum le moment où une autre victime tu feras.

   



   
Je suis fou, et vous?


   Comme tu aimerais avoir une simplicité d'esprit, ne te rendre compte de rien et simplement rester là, victime immuable du flot des évènements. Mais tu sais que ce n'est et ne sera jamais ton destin ma belle Pandora.

Gentillesse incarnée tu dédierais ta vie, si tu le pouvais, à aider les autres. Tendre la main est dans ta nature, mais comment t'y laisser aller lorsque cette main est la pire malédiction possible pour celui ou celle que tu chercherais à aider? Tu sais qu'à chaque contact, chaque seconde passée, tu seras la damnation faite femme pour chaque personne un tant soit peu vertueuse que tu rencontrerais.

C'est comme si la main du destin s'était assurée que tu ne serais la rédemption salvatrice de personne, que chacun resterait face à sa propre existence sans bénéficier du parangon que tu aurais pu être. Ainsi tu te retrouves à te détourner de chaque personne qui aurait mérité ton aide, et en un sens tu les aides, sans qu'ils le sachent. Peut-être aurais-tu pu leur expliquer, afin de ne plus recevoir leurs regards lourds de reproche? Mais tu sais qu'à l'instant où tu te serais arrêtée, tu risquerais déjà de les imprégner de ta gangrène sentimentale.

Âme torturée et tortueuse, tu erres ainsi, en l'attente d'une personne que tu pourrais apaiser du baume de ton âme. Tu as entendu le dicton "Ta gentillesse te perdra" mais tu sais que pour toi l’insidieux destin qui t'a créé l'a transformé en "ta gentillesse les perdra". Croiser tant de misère et ne pouvoir guère faire plus qu'en rester loin pour ne pas l'accroitre... cruel destin pour l'âme pure que tu gardes en ton sein.

Timide, tu l'es, sans nul doute possible. Il est dans ta nature profonde d'être en retrait. Est-ce lié à ta malédiction ou aurais-tu été comme cela de nature? Le destin t'a même refusé la réponse à cette question, ne t'ayant jamais donné l'occasion de vivre autrement qu'ainsi. Dieu ce que ces regards qui se portent sur ton corps peuvent te rendre mal à l'aise. Dieu ce que tu aimerais être invisible, ne pas exister, que les autres ne te voient pas, mais tes courbes s'assurent du contraire, n'est-ce pas?

Tu admires secrètement ces femmes qui assument leur beauté, peuvent vivre en paix avec les regards qui se portent sur elle, qui les apprécient, même, et qu'est-ce que tu rêves d'avoir cette possibilité. Être admirée et vivre cette admiration autrement que par l'aura d'épines pernicieuses qu'elle représente pour toi, prête à piquer de leur mortel poison chaque personne qui viendrait s'y frotter.

Une part de toi se fait l'écho de celles que tu admires, te forçant à te complaire dans cette beauté naturelle dont tu te constitues l'incarnation, vibrant un instant, un seul, durant le battement d'un coeur unique, à chaque regard qui se porte sur toi. Tu détestes ce battement et pourtant tu l'aimes car durant cette milliseconde tu te sens vivante, tu te sens une autre que toi même, tu t'ouvres à des horizons impossibles, hors de cette damnation permanente te maintenant la tête sous l'eau. Tu respires, tu emplis d'air tes poumons, d'allégresse ton coeur, avant de mieux replonger, forçant ton esprit à se couper de cette fugace sensation, enivrante mais, telle une drogue, qui pourrait t'emmener en des terres que tu ne saurais tolérer.

Tu sens un être en toi, sauvage, primitif, primaire même, qui vrombit de volonté de vivre. Tu sens cette conscience en toit qui souhaite rejeter ta bonté, en bloc, et simplement profiter de ce qui t'est offert. Tu sens cette lutte constante entre ta conscience et ton coeur, entre ton âme et ton esprit, entre toi et cet autre toi. Tu en as conscience et jamais personne n'a autant souhaité perdre un combat sans pour autant pouvoir l'admettre.

Oh ce que tu aurais été un être démoniaque sans cette timidité qui te contient, sans ces chaines que tu t'imposes à ton âme. Vecteur de chaos, de discorde et de débauche, tu aurais mis tout un chacun à genou, et ta vie aurait été tellement plus heureuse. Pauvre petit être, faisant passer utopiquement le bonheur des autres avant le sien, recevant crachats et fruits pourris pour tes esquives vertueuses mais sans qu'aucun ne puisse en savoir plus.

Frêle, tu l'es, tant d'esprit que d'apparence. C'est ce qui est le plus marquant chez toi, tu es l'ambivalence faite femme. A la fois forte et à la fois terriblement fragile que l'on pourrait se prêter à croire en ton auto destruction. Tu vis chaque instant de ta vie en une lutte perpétuelle et vaine, en un cycle certain et irrémédiable, sachant que tu succomberas, sachant combien il sera bon de succomber, et sachant combien tu t'en voudras, après, mais qui penserait après au comble du désespoir dont tu as fait ta vie? Toi, visiblement.

Frêle, tu l'es de corps, mais n'est-ce pas dans ton esprit que tu puises une telle maladresse? Une telle faiblesse? Chacun de tes gestes semble comme... paralysé, retenu, comme si ton esprit t'obligeait à avoir un corps défaillant, te punissant de la vertu dont tu fais preuve à chaque instant. comme si ton malaise intérieur était destiné à se communiquer à ton corps, comme s'il se forçait à exister en un appel au secours permanent. Comme si tu espérais, un jour, que quelqu'un s'aperçoive de ce vide en toi, qu'il vienne t'enserrer de bras rassurants et te porter au paroxysme d'un bonheur irréel.

Je te regarde et tu me fais pitié. Après tout, ne te fais-tu pas pitié à toi-même? Tu te vois dans la glace, tes jambes tremblant déjà de la nouvelle journée qui s'annonce. Tu te vois dans la rue, tes jambes soutenant à grand mal le fardeau qui est le tien, trébuchant à chaque pas, semblant manquer de t'écrouler, comme si tu portais le monde sur tes épaules. Ton existence est un poids, un boulet, que tu traines derrière toi, qui t'entraine vers le fond, et ton corps suit chacun de tes gestes.

Est-ce bien de la maladresse lorsque je te vois lâcher cette assiette qui se brise au sol dans un grand fracas? N'est-ce pas ton esprit qui cherche à te châtier une fois de plus alors que des cris se portent à ton encontre, te faisant baisser l'échine alors que tu t'enfuies, laissant ces débris derrière toi, comme tous les autres, lambeaux de ta vie passé, présente et future que tu abandonnes, couche après couche, sacrifiés sur l'autel d'une résolution enfantine, mille fois abandonnée, mille fois retrouvée, dans cette désillusion illusoire où tu te complais, comme si cela rattrapais les mille et une vies que tu délaisses, brisées, sur ton passage.

Tu n'es que l'écho de toi-même, tu n'es que l'écho de celle que tu voudrais être, tu n'es que l'écho de ce que les gens voient en toi, tu n'es que l'écho de ceux et celles qui ont vécu pour toi, durant un instant fugace où leur chandelle a brûlé des deux bouts pour s'éteindre définitivement, aune terrible et éternelle à ta pernicieuse beauté. Plus jamais, tu dis. Jamais plus, tu dis. Et toujours, encore, et toujours, te revoici dans ce même cercle inexorable dont tu as fait ta prison et où tu te plonges, encore, et toujours, et encore, pour n'en sortir que lorsque tu es prête à y replonger. Frêle, ta résolution, et pourtant toujours là, mille et une fois plus tard, pareille à elle-même.

Rêveuse, indubitablement. Tu ne saurais définir à quel point, ma belle Pandora, mais tu vis dans ta tête. Mille et une vies, mille et unes aventures, un amour unique, éternel, aux mille et un visages.

Combien de mondes as-tu parcouru de ton esprit? Combien de rencontres, combien de vies? Combien de fois t'es-tu imaginée être une autre, t'imaginer à côté d'autres. Oh qu'elles sont douces ces fausses promesses que tu te fais à toi-même. Oh comme il est doux de t'imaginer ailleurs, et combien t'y es-tu faite piégée toi-même, secourue par d'autres dans ton insidieuse léthargie, te réveillant pour observer mieux encore les ravages que tu as causé dans ton inconsciente rêverie. Tu te vois dans le miroir, tu te retrouves, toi, et uniquement toi, fléau parmi les fléau, et aucune rêverie ne saurait balayé de tes traits la honte et le désespoir devant la ruine qu'encore tu as causé.

Mon coeur se serre quand je te vois ainsi, et toi? Non, tu considères presque cela comme normal maintenant. Ce vide au fond de tes yeux est ce que tu es, tu ne t'en caches plus, tu ne te reconnais plus, tu préfères t'imaginer une autre. Et que dire de la perception que tu as de ce qu'il se passe autour de toi ma chère, très chère Pandora?

Chaque chose est déformée comme si tu portais les lunettes d'un autre, tu filtres chaque chose, t'en imaginant d'autres. Tantôt t'imaginant les pires des choses, tantôt changeant le verre pour rendre utopique chaque évènement de ta vie, tu rêves, rêves, rêves, éternel écho des pulsations de ton coeur qui t'entraine plus loin avant dans cette douce folie qui réconforte ton âme tout en l'enlaçant dans son étreinte de veuve noire. Tu te complets dans cette absurde mort qui t'attire dans ses rets, si doux, si réconfortants, mais tu sais qu'alors que la lumière reviendra dans ton monde de ténèbres, le mort ce ne sera pas toi, et que tu te réveilleras près d'un nouveau mort, ayant pris ta place sur la liste de ceux qui rejoignent l'au-delà.

Encore, tu te regardes dans la glace, encore, tu redémarres un cycle, encore la rêverie reprend sa place, après tout... comment pourrais-tu te supporter sans cela?

Tu cherches l'affection. Il ne sert de rien de le cacher, je le sais, je le vois dans ton regard, chaque jour qui passe. Chaque regard d'envie quand un couple s'enlace, quand les mains se serrent, quand les regards se croisent. Tu sais que tout cela n'est pas pour toi, tu sais que tu apporterais le malheur sur la personne dont tu serais proche mais c'est par là même ta plus grande perte.

Malgré toutes tes résolutions, malgré tous tes efforts, c'est à chaque fois l'affectif qui ouvre la porte que tu gardes de ta vigilance. Une gentillesse qui te touche, une main qui t'est tendue, et malgré toute ta volonté, peu à peu ta résolution s'érode, ton mal intérieur réclamant un soulagement qui n'aura déjà que trop tardé et tu succombes, petit à petit, sans pouvoir rien faire contre.

Oh tu as connu ce cercle vicieux, te disant à chaque fois que c'est différent, que la personne ne va pas tomber dans les mêmes travers, pour la voir progressivement dériver exactement de la même façon, se détruire malgré toute ta volonté de l'aider. Mais plus tu l'aides et plus ton pouvoir agis, l'entrainant par le fond. Parfois tu fuis, le désespoir le tuant quoi qu'il en soit, parfois tu restes, pour le faire sombrer, encore et encore.

Comment pouvoir choisir parmi un panel uniquement constitué de mauvais choix qui le mèneront à la ruine tous autant qu'ils sont? Qu'est-ce que tu aimerais qu'il en soit autrement... pouvoir aimer sans détruire... Qu'est-ce que tu pourrais vouloir également que le malheur s'abatte sur toi et non sur l'autre ! Tu serais prête à tout supporter pour un peu d'espoir dans cet océan de malheurs.

La moindre marque d'affection te fait terriblement envie, te laissant te languir de la moindre caresse, de la moindre étreinte. Tes rêves sont emplies de personnes aimantes t'apportant ce réconfort que tu te refuses, perpétuellement. Ta vie est vide, sans cela, tu te désespères de cette pesante solitude qui met à mal ta volonté et ruine tous tes efforts. L'espoir est ton plus grand ennemi, te prenant encore et encore en traitre sans que tu ne saches lui résister.

Cet espoir qui t'a d'ailleurs empêché tant et tant de fois de te porter le coup fatal, celui-ci même qui retient ta main lorsque tu souhaites en finir, celui qui te force à rester en vie, un jour après l'autre, vivant cet enfer éveillé, simplement par la fugace pensée qu'il soit possible que cela change un jour.

Tu es morte et pourtant vivante, tu marches et pourtant tu es vide. Ton coeur vibre à l'unisson des espoirs qui torturent ton esprit sans se lasser un instant de ce diabolique ballet. Ton âme tourmentée observe, lasse, les jours passer, observant encore et encore les mêmes étapes se succéder jusqu'à la prochaine fois où, baissant les bras, le bonheur entrera une fois de plus dans ta vie, vidant ta vie de toute saveur en repartant, telle la marée éternelle qui afflue et reflue, balayant ta petite vie sans vergogne pour tes sentiments. Pauvre hère, tu ne sais pas ce que tu as fait pour que ton créateur veuille à ce point pourrir chaque parcelle de ton existence, mais bien que tu aies perdu tout espoir de la trouver, il doit y avoir une raison à tout cela. Et ce à quoi il y a une raison, il peut y avoir une solution.

Ou serait-ce l'écho de l'espoir qui vient une fois de plus te torturer de cette insidieuse pensée?
 



   
Il était une fois...


   Racontez nous l'histoire de votre personnage, qui est-il? Où est-il né? Comment était son enfance? Où a-t-il grandit? Quels étaient les évènements marquants de sa vie? Comment est-il devenu ce qu'il est aujourd'hui?

   Nous vous demandons un minimun de 20 lignes pour l'histoire, cependant nous nous autorisons à vous demander d'ajouter des éléments ou de modifier des parties de votre histoire si nous les trouvons incohérentes avec le contexte. Pour les déjan'thés sortis d'un livre merci de l'indiquer clairement dans votre histoire.
   



   
♦ Pseudo HRP? :Pando' (Ou était-ce Panda'? ^_^)
  ♦ Parles nous de toi : Guyaaaaaaaaah, j'aborderai ça à la fin ! :p
  ♦  Comment es-tu arrivé ici? : Top-Site
  ♦ Quelque chose à nous dire? : Le forum est trop bôw, je suis déjà fan \o/.
  ♦  Avatar : Euuuuh... Google? ><
  ♦  Rang désiré : Porte-malheur
   

   
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Anonymous
Invité
Invité
Invité
7/7/2015, 19:39
Désolée je refais un post car le premier je sais pas ce que j'ai fait, j'ai planté le formulaire et j'arrive pas à réparer >< désoléééééééééééééééée.
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Red Queen
Snow White
Snow White
Snow White
Red Queen
7/7/2015, 19:51
Messages : 1646
Age du personnage : 19 ans
Pouvoirs / Particularités : Contrôle des ronces empoisonnées et vol de vie.

Origine : Blanche Neige- Alice in Wonderland

Orientation sexuelle : Homosexuel

Héhéhéhé oui en effet :) pas de soucis o/
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Anonymous
Invité
Invité
Invité
23/8/2015, 15:56
J'ai commencé un peu l'état mental, j'y vais pas à pas, désolée du temps que je prends pour faire ma fiche, du mal à mettre des mots sur ma Pandora :(.
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Red Queen
Snow White
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Red Queen
23/8/2015, 22:27
Messages : 1646
Age du personnage : 19 ans
Pouvoirs / Particularités : Contrôle des ronces empoisonnées et vol de vie.

Origine : Blanche Neige- Alice in Wonderland

Orientation sexuelle : Homosexuel

Fufufu ~ bon courage pour la suite tu y es presque! Et ne t'en fais pas pour le temps!
J'ai hâte de lire la suite et de découvrir l'histoire de ton personnage!

*sort les pompons*
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