« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
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Looks like you're in trouble
Scott Nihil
Scott Nihil
Scott Nihil
Looks like you're in trouble
29/11/2015, 17:28
Messages : 98
Age du personnage : 25 ans
Pouvoirs / Particularités : Modèle et augmente/diminue la densité de la matière

Origine : Mon crâne

Orientation sexuelle : Pansexuel dominant

Habitation : Circus

Je ne savais guère pour quelle odieuse raison je m'éreintais lever les yeux sur le triste spectacle d'un rideau ténébreux dénué du moindre éclat, de la moindre étincelle éblouissante, des ces milliers de feu follets, braseros de l'univers infini. Où étaient les diamants qui sertissaient la peau mate de la déesse monde, ces figures complexes et effarantes qui transparaissaient lorsque Hélios traversait la ligne de l'horizon, ne laissant comme seul maîtresse au ciel que l'Hécate triomphante ?

Disparues, envolées, rien ne subsistait de ces lueurs clignotantes, pas même un spectre éthéré, seule la lueur terne et sans vie des étoiles répondait à nos attentes, meurtriers inconscient de la beauté de ce monde, drapeaux de l'industrialisation plantés par une race qui ne désiraient rien d'autre que de maîtriser celle qui l'a vu naître.

La réussite des astres.

Lorsqu'on regarde les étoiles scintiller au-dessus de nous, riches de leur connaissance primale, que nous pouvons presque les entendre se moquer froidement de nos faibles personnes, avec toute la condescendance qui est due aux hauts placés,. nous narguer, nous rejeter pour la pauvre excuse d'homme que nous sommes, pour unique tare que de n'être partie de la masse informe et grouillante d'une humanité décadente, que pouvons nous ressentir, cibles de ces pauvres flocons de lumière inutiles, cet amas de gaz que les enfants fixent avec candeur en espérant qu'en les implorants tels des totems impies elles exauceront le plus cupide de leurs rêves, elles,  définitivement coincés dans l'atmosphère obscur, si proches, mais si éloignées les unes des autres ? Je ne le savais pas, je ne le savais plus, et l'ignorance me pesait presque, à présent que je ne pouvais que remarquer leur funeste absence, signe avant coureur de catastrophes à venir.

Prier les cieux, où les dieux souterrains, ceux qui se nourrissent du sang et de l'âme de leurs propres fidèles dans l'attente que celle des purs leur soit servit sur un plateau d'argent ?

Que cela pouvait annoncer, si ce n'est un second déluge, plus désastreux encore … provoqué par nul autre que les humains eux même, croupissant dans leur propre vicissitude.

Seul, hissé sur mon perchoir brunâtre au sommet d'une dune macabre, j'observais mon monde, ma nouvelle patrie, courir à sa perte, vers la haine, une ruée vers l'enfer qui ne laissera que désolation derrière elle lorsque les esprits deviendront aussi secs que l'entrejambe de ma Mère Patrie, je laissais les rayons lunaires conter l'histoire des temps anciens sur les ossements abandonnés trônant autour de moi, sur la montagne, et leurs âmes bestiales se mêler au souffle du vent, abandonnant leur intimité la plus nue pour rejoindre les sphères célestes que je ne pourrais jamais plus entr'apercevoir.

Ou peut être finiront ils comme moi, un peu ère errant au milieu de dépouilles délestées de leur prison de chair, pas encore mort, pas tout à fait vivant, rien de moins qu'une ombre vacillante, pareille à la flamme d'une bougie que l'on essaye desesperement d’éteindre.

Je ne pouvais deviner quel fut l'infime instant, l’encoche sur le fil du destin tenu par les moires, dès lors que ma vie avait échappé à tout contrôle, devenant pareil à un océan déchaîné tel un soir d'orage, tandis qu'à l'instar d'une falaise, colossal pic rocheux noyé sous la tempêtes, je subissais les assauts sans férir, les uns après les autres, caressé par la grâce des ondines sous la colère de Neptune.

Inutile structure minérale, observateur millénaire des cataclysmes qui l'ont secoué, encore et encore, sans jamais l'abattre.

Loin était l'arrogance de la jeunesse, l'impression d'être spécial, d'avoir un destin différent, loin étaient les rêveurs, au final, nous étions simplement « là », impuissantes fourmis rampant sur le pommeau de l'épée de Damoclès.

Il n'y avait rien, rien que je souhaitais, rien qui ne valait la peine de se battre, les mortels s'échineront à s’entre tuer pour accéder au trone divins celui qui y calera son coccyx n'y bougera plus, s’entêtant à de piètres changements invisibles jusqu'à être défait une nouvelle fois par un piètre ersatz de roi, en un cycle infini, primordial, qui ne demandait qu'à être rompu.

Ils étaient tous fous, déments, mais loin d'en faire un peuple qui se démarque, plus beau, différent, meilleur que celui que je venais de quitter, ils en devenaient prévisibles, lassants dans leur folie trop commune pour sortir de l'ordinaire, osant se faire appeler des anticonformistes, des moutons quittant leur troupeau pour en rejoindre un plus grand encore, qui réussissaient à trouver un quelconque intérêt dans une bien piètre interprétation de ce qu'aurait du être la nature humaine.

Alors, dans ce cas, qu'est ce que « moi » je faisais là ?

Le zéphyr qui y répondit me fit lâcher prise, le bâtonnet combustible que je tenais dans ma main vaseuse dévala le Mont, et, une fois écrasé sur le sol, devint la parfaite représentation des espoirs que j'ai, un jour, placé en l'être humain.

Partis en fumée.
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9/12/2015, 21:31
[Coucou ! Je te réponds ! S'il y a une erreur d'interprétation par rapport au lieu/contexte, préviens-moi, je patauge encore un peu ! :) Merci ! ]

Arsène avait les poches pleines d'or : littéralement. Elle revenait d'un copieux et juteux vol dont elle était fort heureuse. Elle pourrait rire pendant longtemps de ce vertueux propriétaire qui pensait sans doute que jamais le ciel ne lui tomberait sur la tête.

Et pourtant.

Où était-elle, à présent ? Wonderland ne semblait pas avoir de limites, mais plus on s'éloignait de la ville, plus les maisons s'espaçaient et l'endroit devenait désert. Et vous le savez – sans doute – Arsène était amateur de mystère, aventure et autres bricoles. Elle n'était pas folle au point de se perdre en plein no man's land, mais se faire oublier quelques heures, jours, c'était une idée qui était pertinente.

S'exiler ici, c'était un peu s'exposer volontairement à toute sa folie. Revivre les pires moments comme les meilleurs – le rire de sa mère, le tintement des bijoux, le bruit lancinant que faisait sa canne sur le sous-sol des égouts de Paris. Du moins, c'était ce que l'on disait sur l'endroit. Wonderland était si grand que le voleur n'avait pas pu tout visiter et explorer. Il était bien homme – ou femme – à tenter l'aventure mais le risque était si grand qu'il ne voudrait pas s'y risquer sans plan, sans guide. Car se perdre ici, ce n'était pas se remémorer quelques petits souvenirs ; c'était carrément être plongé dans un océan de cauchemar qui submergeait vite chacun et chacune.

Tout ce qu'elle savait, c'était que, pour le moment, riant malicieusement du souvenir de l'homme trompé et perdu, elle marchait. Chaque pas l'emmenait un peu plus loin dans ce désert. Arrivée vers un grand promontoire, elle revêtit son plus grand sourire à la vue d'une splendide créature. A la première vue, c'était un homme : cheveux blancs, teint pâle, il lui donna tout de suite l'envie de taquiner, de découvrir.

Car c'était Arsène, ne vous y trompez pas. Arsène, c'était cette chose indomptée qui, par tout temps, pouvait autant décider de vous faire la peau que de vous séduire – d'ailleurs, la plupart du temps, c'était les deux en même temps. Elle ne tuait jamais, elle se contentait de laisser vos bourses vides et...alors qu'elle se contentait d'observer ce type qui semblait se complaire au sommet de sa dune – sans doute un gars prétentieux, décida-t-elle sans le connaître, elle distingua quelque chose tomber.

Un trésor ? Non, une simple bougie. Son désir d'aventure et d'action lui faisait souvent imaginer certaines choses bien plus épiques qu'en réalité.

Alors, ni une ni deux, Arsène l'y rejoint, en haut de la dune : en réalité, le garçon était fort charmant. Tous les hommes et toutes les femmes lui convenaient, de toute façon, les plus goûteux étant ceux qui résistaient au premier abord à son charme. Il devait déjà l'avoir repérée depuis quelques mètres déjà et de toute façon, elle n'avait pas la prétention de se cacher.

« Il est rare de voir âme qui vive par ici...Que viens-tu faire ? Toi-aussi, tu préfères le silence de ces horizons ? », un léger sourire accompagna ces paroles. « Je ne me souviens même plus comment je suis arrivée ici...mais je suis heureuse d'être en aussi bonne compagnie. »

Elle s'inclina légèrement pour le saluer.
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Scott Nihil
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12/12/2015, 13:41
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Walking Dead

ft. Libre
Arsène Lupin

Le monde semblait être entièrement constitué d'os pâles et rugueux qui s'étendaient à perte de vue, de peaux aux couleurs ternes qui envahissait jusqu'au moindre coin d'herbe et de cavités immenses aux profondeurs insondables qui creusaient les chairs comme autant de brèches a la noirceur inégalée, comme autant de failles vers le royaume d'Hadès et de ses âmes damnées, de passages vers les abysses les plus sombres et les plus denses que la terre n'ait jamais porté. Une atmosphère étrange se dégageait de ce lieu apparemment paisible, une aura de peur, de mystère, et de crainte planait sur les monts désertés, comme si le peuple avait décidé dans un commun accord d'éviter ce lieu porteur de mauvais présages et d'obscurs secrets, me laissant la lourde tâche d'excaver les vérités honteuses dissimulées au fin fond des ténèbres.

Des poupées de viande désarticulées, le genre de jouets morbides, abandonnés dans un grenier des décennies durant pour au final sertir les étagères sous vides de quelques quarantenaires glauques. Pas le genre de dépouilles enterrées par le temps, jusqu'à perdre ses vêtements de peau, mais celles de simples passants dont la seule erreur avait été de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Une simple plaisanterie du destin, et le coup de cisaille des moires déchire le silence autant que le fil de de la destinée des infortunés.

La lune n'éclairait pas les cadavres mutilés, leurs revêtements ne reflétaient nullement sa lueur démoniaque,  et l'éclat de l'ivoire brisé semblait trop ténu pour atteindre les yeux des mortels. Peut être était ce pour ça que j'avais choisi de gravir cette dune, d'escalader ces hauteurs, la solitude, l'isolement, le silence, la liberté d'agir dans un lieu abandonné par les mortels, où, peu importait les supplices que subirent les pauvres ères qui gisaient désormais sur ce nouveau tumulus, nul ne pu les entendre hurler leur fléau à l'Hécate triomphante.

Et les dépouilles des macchabées, désormais évidées de leurs âmes, m'offraient le fleuron des matières brutes, celles qui auraient pu servir à des desseins plus sombres encore que le fin fond de mes prunelles, des actes d'une hérésie si intense, issues d'une sorcellerie si sombre, que le diable lui même ne saurait s'en montrer capable, penché sur son trône de fer noir, dans les cercles infernaux où seuls les plus malchanceux des pêcheurs s'y retrouvaient lorsque la vie s’éteint.

Il faut croire que les pires, se réunissaient à Wonderland, pour mon plus grand ''plaisir''.

Mais je n'avais aucune raison de m'en plaindre, dans mon isolement salvateur, nul ne pouvait me retrouver, et de toute façon, personne ne songerait à me chercher, je n'étais personne, juste une ombre sans souvenirs, tous remplacés par des pouvoirs destructeurs, je n'étais rien d'autre qu'un fléau pour les vivants, comme si prendre leurs vies et fondre leurs chairs pouvait m'en apporter de nouveaux, me forger une nouvelle vie via les cris et les pleurs, ou assister à ce doux spectacle pour tromper l'ennui.

Parce que c’est bien la seule raison qui me poussait à rester ici, me dis je en caressant du bout des doigts le médaillon encerclant mon cou.

C'est alors que je me plongeais dans l'abysse sombre de mes réminiscences de longues nuits passées qu'un simple son me fit lentement relever le menton. Une voix, plus précisément, bien étrange, dans ce cimetière moderne, où les corps se devaient de se décomposer à l'air vide et sous le bec des charognards, dans l'absence de bruits le plus complet.

Mais bien loin de sortir de la trachée à vif d'un mort, les paroles provenaient de la gorge blafarde d'une jeune femme rousse au sourire étonnant, dans un lieu tel que celui ci.

Peut être n'avait elle tout simplement pas vu l'hécatombe, auquel cas j'aurais été bien mal avisé de ne pas l'offrir à sa vue.

« Âme qui vive ? A qui le dis tu. La raison de ma présence me semble assez évidente, dis moi plutôt ce que toi, tu viens faire ici ? »

Le coin de mes lèvres s'étira d'un rictus discret alors que je la décrivais du regard, de bas en haut, et de haut en bas. Ses vêtements me faisaient vaguement penser à des tenues que j'avais déjà entr'aperçues dans le passé, en un endroit bien éloigné, lui aussi, de toutes les considérations et intérêts des autres royaumes, une Unmad, sous la coupe d'Edgard, ceux qui rejettent la magie sous toutes ses formes, comme effrayés par un art si beau et si mystérieux à la fois.

Peut être sera t-elle le mouton blanc de ce troupeau couvert par la suie, peut être, oui, si elle n'aurait besoin de moi pour savoir de quelle manière elle réussit à atterrir ici.

« En marchant, à mon avis. »

Mon sourire s'étira un peu plus, amusé, mais certainement pas dans le bon sens du terme. Mon introspection terminée, je ne pus que passer la main dans mes cheveux ebènes en lâchant un soupir agacé. Dans le meilleur des mondes, je ne voulais aucun témoin, je voulais que tout ce qui se tramait ici demeure un secret jusqu'au jour ou je déciderais de le partager avec le reste de la plèbe.
Mais cela ne pouvait m'empêcher d'être poli et cordial, après tout, qu’aurait dit la voyante psychotique en me voyant délaisser des invités ?

« Je ne crois pas que nous ayons réellement la même définition de ce que peut être une agréable compagnie, mais j'apprécie le compliment. »


Sans la quitter un seul instant du regard, ma paume trancha l'air en un simple mouvement, et, sous cette injonction muette, les chairs se modelèrent, s'assemblant, s'entrelaçant les uns aux autres, jusqu'à ce que l'enveloppe charnelle de quelques défunts ne ressemblent à rien de moins qu'à deux sièges, entourant une table fait d'un ivoire trop pur pour sembler un tant soit peu naturel.

« Je suppose que tu n'as rien de mieux à faire, toi non plus ? Auquel cas, tu ne serais certainement pas ici. »

L'idée de gâcher ainsi de précieuses ressources me semblait futile, mais il me semblait primordial d'être aussi bien installé que possible, dans ce qui allait être une fantastique discussion.

Et si tel n'était pas le cas, alors, j'aviserais.

Comme d'habitude.

HRP : Ne t'en fais pas, à part quelques détails sans importance, ta réponse est très bien (je sais que j'ai un style qui ne facilite pas nécessairement la compréhension du contexte, désolé)

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Anonymous
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3/1/2016, 15:58
La jeune voleuse – jeune ? – pouffa de rire. Un brin de vent fit virevolter ses cheveux et ses yeux eurent un éclat malicieux, comme si elle venait de voir une pierre précieuse particulièrement insaisissable. Le vrai défi était quotidien : c'était celui de se faire passer pour une autre personne, de souvent dévoiler de faux noms, ceux qui ne seraient pas suspects tout en jouant avec les nerfs des interlocuteurs. Le regard d'Arsène se détourna de la chair et des os. Deux secondes avant, à cause de la Lune et de l'éclairage de l'endroit, elle ne s'en était pas rendu compte. Deux pensées éclairèrent son cerveau : elle avait vieilli, terriblement, pour ne plus être aussi perspicace. L'autre, la deuxième, fut une immense tristesse dans ses yeux, et elle tenta de fixer l'étrange personnage le reste du temps pour ne plus être témoin de la folie de l'endroit.

Tant qu'il le pourrait, il ignorerait tout ce qui était mort, tant qu'il le pourrait, il ne tâcherait de ne pas se souvenir des cris, des larmes, de la silhouette de Clarisse ensanglantée dans ses bras. L'odeur, elle-aussi, était familière : celle qui était légèrement cendrée, d'un coup donnant envie de vomir ne lui semblait, dans ce lieu étrange, ne pas avoir de caractéristique.

Elle le regardait parler, prête à dégainer le poignard qui était caché dans un de ses bas. Elle serait sans doute moins rapide que lui, mais elle avait son cerveau pour penser, la savate pour se défendre, son charme pour séduire. Elle fut même témoin de cette étrange manipulation que mena l'étranger sur ces chairs mortes, fronça les sourcils – à ce moment-là, elle sembla avoir un air qui semblait irrésistiblement masculin sur le visage, comme si elle ne savait plus qui être, qui choisir – puis s'avança, attirée de manière malsaine par ce danger, droit devant elle. Le monde qu'elle avait quitté était froid et tout de noir et blanc. Celui-ci étrange bizarre, changeant et beaucoup plus compliqué ; la voleuse posa une main sur le siège qu'elle avait constaté être quelque chose de beaucoup plus dégoûtant trois secondes auparavant et constata à quel point il était lisse.

« C'est étrange, je marche ici depuis une dizaine de minutes et j'ai l'impression que j'erre depuis deux jours environ. », chuchota-t-elle de manière parfaitement compréhensible.

Elle s'assit sur le siège comme si de rien n'était. Si elle n'avait pas été un génie du mal avant – plutôt un cambrioleur de génie – elle se serait certainement enfui en courant. Les gens normaux ne restaient pas de marbre devant ça.

« J'aime bien me promener, ça me fait rencontrer des personnes originales. L'endroit est un peu glauque pour une rencontre, mais je ne manquerai pas de parler à quelqu'un d'aussi intéressant. Vous connaissez le chemin ? »

Sans doute, si elle avait un jour été saine d'esprit, son instinct lui aurait dit de fuir, mais ça n'avait jamais été le cas. Elle était attirée par les mystères irrésolus, l'argent et les meurtres : et aujourd'hui, elle était servie.

« Je rentrais d'une fête. Il n'y a aucun doute à avoir sur le fait que je me suis perdue. Il n'y a aucun doute à avoir sur le fait que vous ne semblez pas du tout l'être. Mh...Il manque du thé, mais ces chaises sont tout à fait confortables. Votre nom ? Je suis Angélique Sernine. Enchantée. »


[J'ai mis un peu de temps, mais j'ai répondu *fête* N'hésite pas à me MP si j'ai oublié un détail x) ]
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Scott Nihil
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13/3/2016, 13:45
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Origine : Mon crâne

Orientation sexuelle : Pansexuel dominant

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Les paupières closes, mes sens en éveil, je m'enivrais du silence que j'étais venu quérir, si loin de la  civilisation, dans les contrées lointaines, indomptées par les hommes, où ni le temps, ni l'espace ne purent dicter leurs lois. Un ermitage nullement désiré, mais préférable, lorsque ceux qui rampent sur  Terre ne peuvent lever leurs yeux et admirer le ciel, déceler toute la superbe de notre monde, toutes les possibilités qui nous sont offerte dans cette seconde existence, que trop gâchent dans un torrent de passivité et d'inaction qui me ferait presque regretter cette existence que j'ai abandonné au nom du progrès et dont je n'ai plus le moindre souvenir.

Il me semblait être le seul, le seul à avoir choisi la voie que les faibles répudient, celle qui nous démontre un peu plus à chaque pas qu'il existe une différence entre les hommes et les dieux, entre les créateurs et les créatures, entre ceux qui subissent et ceux qui oppriment.
Entre les déments et les sains d'esprit.
Un équilibre que j'aurais tôt fait de rompre, et si je ne parvenais à devenir l'auteur du changement, j'en deviendrais l'un des acteurs, peu importait les rôles, peu importait les éloges, peu importait le sang et les morts, les bruis des ossements qui se fissurent et se rompent lorsque s'entame la pénible ascension vers une ère nouvelle.

Le Changement, auquel je me voue autant par rancœur que par ennui.

Je ne voulais rien voir, rien entendre, si ce n'était le bruit infernal de la matière qui se meut et qui se reforme, prenant sans cesse un aspect à peine imaginable, sans jamais être identique au précédent, une vision cauchemardesque, à peine discernable sous le clair de lune, une scène dont la seule véritable portée nous parvint par les suintements spongieux de la chair qui quitte son support d'ivoire.

Un son qui ne pouvait plus m'émouvoir, tant elle me semblait désormais d'un ennui mortel.

« C'est étrange, je suis coincé dans ce monde depuis des années et j'ai l'impression d'y errer depuis toujours. »

Un sourire transfigura mon visage, sans que la moindre chaleur ne s'en dégage pour autant, à peine pouvait il passer pour un sourire poli à l'encontre d'une égarée. Mes jambe se tendirent, et mes talons vinrent nonchalamment se poser sur le support opalin qui trônait désormais entre nos deux silhouettes plongées dans les ombres.

« Que dire, le temps ne s'écoule pas de manière logique à Wonderland, ici encore moins. Cela pourrait faire des années que vous arpentez la traversée sans fin sans vous en rendre compte. Peut être même qu'à votre retour, tous ceux qui vous sont chers auront oublié jusqu'à votre existence. »


Inquiétant ? Loin s'en faut, pour peu que notre horloge biologique se soit arrêtée par quelques miracles que ce soit, nous sommes tous immortels et éternellement jeunes,  qu'un accident nous ait fauché dans la fleur de l'âge, ou que notre auteur ait décidé de suivre les canons du genre, tirant fierté d'un personnage ne dépassant pas la trentaine, nous ne subissons pas le poids des années : peu nous importe donc la vitesse à laquelle le sablier s'écoule si notre propre corps n'a aucune intention de lui rendre justice.

« Ou peut être avez vous simplement besoin d'une pause, j'allais justement vous inviter à vous asseoir. »

Si la patience n'était pas mon fort, et si les civilités m’intéressaient autant que l'avancée de la thérapie comportementale des grands dirigeants de ce monde, je pouvais néanmoins prendre quelques minutes pour retrouver mon semblant de tranquillité, cloîtré dans mon isolement presque volontaire. Et si je devais fausser la politesse pour se faire, peu importait
Parfois le mimétisme social pouvait avoir du bon

« Ce doit être la première fois qu'un, ou une inconnue, me décrit comme quelqu'un d' intéressant. Ne réitérez pas, je risquerais de rougir. »


Nullement, en vérité, à peine mon sourire se creusa d'avantage lorsque la nouvelle venue s'assit sur le couffin. Les règles de bienséance étaient, elles au moins, respectées au pied de la lettre


« Du thé, toujours du thé, j'ai l'impression que personne ici ne peut se passer de cette horreur. C'est si peu original.»


Je me fendis d'un nouveau soupir, ce n'était guère le moment de me lancer dans un tel débat.

« ... Pourtant ce terme conviendrait mieux, après tout, je n'ai encore jamais rencontré, ne serait ce qu'une seule personne ici qui ne soit pas ... « originale ». »


Foutaises, lorsque l'on savait que chaque autochtone n'était, la plupart du temps, qu'une pale copie de son prédécesseur, une mauvaise satyre, une bien piètre parodie, de son œuvre originale. Un personnage un tant soit peu intéressant duquel on rajoute quelques traits de caractère ternes, une personnalité banale et lassante, l'absence d'inventivité à son paroxysme.
Un brin de folie vu et revu au point de s'être imposé comme nouvelle norme mondiale.
Au final, les habitants de Wonderland avaient autant de valeur à mes yeux que ceux de mon ancien monde.
Absolument aucune.

« Vous n'avez pas tout à fait tort, je ne suis pas perdu. Simplement parce que je n'ai nulle part où aller, et que je n'ai aucune intention de sortir d'ici, du moins pour l'instant.
Mais si vous, vous comptez sortir de la traversée sans fin, il vous suffit simplement de faire demi tour. »


Un rictus se substitua une infime seconde à mon amusement apparent, et une lueur nouvelle brilla dans mes yeux à l'entente de l'odieux mensonge de mon interlocutrice. Mes pieds quittèrent leur solide support, et je me redressais de tout mon long en observant l'intruse d'un œil amusé.
Si il y avait bien une chose qui, chez les vivants, me divertissait par dessus tout, c'était leur propension au mensonge et à la trahison.

« On m'appelle Scott, seulement Scott. »

Mon corps se tendit vers l'avant, mes mains se croisèrent pour soutenir un visage devenu aussi chaleureux qu'inquisiteur, et de mes lèvres s'échappa un murmure bien loin d'être inaudible, un murmure qu'elle seule pouvait entendre.
Un murmure conspirateur.

« Maintenant dis moi, « Angélique », ce qu'une unmad fait si loin de son précieux train ? »

[HRP] Désolé c'est pas génial mais du coup j'ai eu la mauvaise idée d'attendre mon retour et la fin des exams pour me relancer
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