Jack il mâche les mots en parlant avec un accent à couper au couteau. Il est un peu grossier parfois. C'est ce type un peu débraillé, avec un sourire con constamment imprimé sur le visage et le regard bovin qui va avec. Jack, il est survolté un instant et complètement amorphe la seconde suivante. C'est une grande perche de plus d'un mètre quatre-vingt au teint bruni par les heures passées à labourer les champs sous le soleil. Une musculature développée par le travail manuel et des doigts fins et noueux. Des doigts abîmés, une peau où les cicatrices se disputent l'espace avec des tatouages barbares. Des ratures pour corriger quelques fautes et un trait parfois hésitant. Jack, il sert de brouillon, à lui et à ses amis.  

Applejack, c'est le genre de mec à se balader en short en plein hiver, torse nu. À orner son cou de milliers de colliers aux styles et aux couleurs totalement dépareillés, juste dans le cas où il croiserait les personnes les lui ayant offerts. Il a de grands yeux en amande, des yeux marrons, tout ce qu'il y a de plus banal. Il a les traits fins, anguleux, le nez, un peu cassé et ce sourire con qui ourle ses lèvres en permanence. Des taches de rousseur qui s'accordent si mal avec son teint basané. Il a une chevelure négligée, des nœuds et du foin sous un chapeau qui ne le quitte jamais. Il est plutôt charmant Jack, il a le charme d'un poney sauvage.

D'ailleurs, en parlant d'équidés, sous sa forme de poney, Jack n'est pas particulièrement grand, bien que musclé. Il a la crinière blonde comme les blés et une robe entre le châtain et l'orangé. Applejack, il est à l'image du rayon de soleil qu'il est.

Applejack, il est têtu comme une bourrique et con comme un âne. Enfin, un peu, il est surtout simplet. Il vit sa vie en marge de la société et des guerres qui déchirent les royaumes, tirant profit des ressources qu'il trouve pour pouvoir vivre. C'est un poney fondamentalement gentil et avenant, bien que par moments ya des coups de sabot qui partent. Apple, il est impulsif, il ne réfléchit pas vraiment, fait le comprendre, c'est fatiguant.

Comme tout bon campagnard, Apple à besoin d'une sieste, après la moindre tâche, immédiatement. Vous le rencontrerez probablement dormant sur une poubelle alors qu'il sortait les ordures ou sur les docs de Neverland. Voire, dans votre jardin, après qu'il vous ait livré un tonneau de bière. Vous l'aurez compris, il s'endort n'importe où, et dans n'importe quelle position. Apple, c'est le genre envahissant et tactile. Pas méchant, mais chiant. Tant qu'on ne le réveille pas, il y a des choses sacrées.

Jack a du mal à comprendre les conventions sociales et la notion d'intimité, il ne fait d'ailleurs preuve d'aucune pudeur. Les notions abstraites telles que la gêne et la honte le dépassent complètement. Pour peu qu'il vous apprécie, il serait capable de débarquer sous votre douche pour vous proposer une pomme ou une tarte sortie du four. Faut dire qu'il est doué de ses mains, les travaux manuels n'ont pas de secrets pour lui et c'est un véritable cordon bleu. C'est plus haut que ça pèche... Il est gentil et serviable notre petit poney, il est juste terriblement maladroit et ne comprend pas grand chose aux autres.

Ayant toujours dû s'occuper de ses frères et sœurs Jack est du genre bienveillant et prévenant, du moins il essaye. C'est un grand naïf qui croit que tout peut se résoudre avec un sourire. Il a toujours une blague pour faire rire. Qu'on s'entende, c'est lui qui rit, hein. Il est bon public, mais ses blagues n'en sont pas vraiment. Insouciant et désinvolte, assurément trop franc, il respire la joie de vivre. C'est le genre à ramasser tous les chiens errants et les ramener à la maison. Après tout, il n'a pas l'habitude de vivre seul. Jack s'émerveille de tout, curieux et aventureux, il passe son temps à parler et a poser des questions.

Comme tout bon paysan, Jack a grandit à la campagne, dans les plaines qui devinrent plus tard Poneyville. Ah, le bon air de la campagne et du chanvre. Second fils d'une famille trop nombreuse (faut pas croire, les poneys, c'est un peu comme les lapins à Wonderland) Applejack dû s'occuper de ses cadets, et ses cousins, et des petits voisins, lorsque son frère aîné quitta FTWhat pour la ville moelleuse (et probablement un avenir meilleur). Jack a toujours été un poulain facile, entouré d'amis et respirant la joie de vivre. Son rire communicatif illuminait les cœurs de tous ceux qui croisaient sa route. Il passait plus de temps à s'amuser qu'à s'occuper de la ferme. Big McIntosh, l'aîné, dû revenir bien vite pour pallier au manque de sérieux de son cadet et aider leur grand-mère, Granny Smith.

Vous l'aurez compris, son histoire n'a rien de passionnant. Jack eut une enfance facile et prit rapidement du plomb dans la tête avec les années et de nombreuses altercations avec son aîné lui ayant valut plusieurs voyages dans des caisses de pommes, histoire qu'il se perde. Mais il y avait toujours un imbécile pour lui indiquer son chemin. En même temps, comment refuser quoique ce soit à un si joli poulain ? Vous l'aurez compris, Jack était la bête noire de son frère, mais le premier intéressé ne l'ayant toujours pas réalisé, on va passer sur ce détail insignifiant de sa vie. Bénis soient les ignorants.

Big McIntosh dus se résoudre à apprendre à Jack toutes les tâches nécessaires au bon fonctionnement de la ferme, y compris les plus rudimentaires, comme ramasser une pomme. Le poulain était doué, mais avait la capacité attentionnelle d'un... Poulain hein, fallait pas trop lui en demander non plus. Les mois devinrent des années et le temps de Jack s'arrêta. Son frère lui offrit un dernier voyage, une caisse directement adressée à l'Ombre qui ne manqua pas de lui arracher le cœur et l'âme au passage avant de le balancer du haut de son navire (je vous avais dit que les sentiments de son frère étaient insignifiants...).

Il atterrit par miracle dans l'eau et comme un poney ça sait nager (tout le monde sait ça) il pataugea jusqu'au rivage où d'adorables gens l'escortèrent dans de jolies bulles où vivaient les gens. Il travailla un temps dans les mines mais son aisance naturelle lui permit de s'en sortir naturellement à Neverland, et même de monter sa petite affaire tout en n'ayant jamais pris part aux carnages de l'Underland. Que voulez vous, la capacité de faire pousser de l'orge et des fruits sous la neige ça paye. Sans compter sa capacité à les transformer en alcool. De temps à autre, il fait passer des produits provenant des autres royaumes pour se faire un peu de marge. Voici la merveilleuse histoire de notre petit poney. Fin.