« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
Voici Gali l'alligator, il arrive et sème la mort... || Troll || Ended
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Voici Gali l'alligator, il arrive et sème la mort... || Troll || Ended

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✖ The Oogie Boogie Fairy ♥
Troll
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✖ The Oogie Boogie Fairy ♥
16/7/2014, 12:12
Messages : 273

Tinkerbell

"Lets us clean your dirty souls... Hé minute! Où qu'il est mon karcher?"

.: Nom civil: Tinkerbell
.: Age : Inconnu
Existe à Wonderland depuis : Très longtemps
.: Orientation sexuelle : Galisexuel
.: Groupe : FTWhatter
.: Race : Passeur
.: Origine : La fée Clochette de Peter Pan et le Croquemitaine
.: Fonction : Propriétaire du magasin des suicides
.: Âme : Nope
.: Particularité : Le don du passeur o/
.: Pouvoir : Il peut créer des portails là où il y a de l'ombre pour circuler d'un point à l'autre de Wonderland en plus de les manipuler.
.: Classe sociale : Riche mais vit comme un clodo
Dans le miroir tant de reflets que je ne reconnais pas...
"Bah moi j'parle pas aux reflets que j'connais pas!"


"-Maman, y fait quoi le monsieur?

-Rien, le regarde pas."


Sans écouter sa mère l'enfant s'approche, s'acroupissant en face de la masse vaguement humanoïde gisant sur le bitume et déclare avec toute l'inocence du monde:

"-Monsieur tu sais, ma maman elle dit qu'il faut pas s'asseoir par terre dans la rue, c'est sale!"

L'homme entrouvre les lèvres pour répliquer cependant la génitrice s'empresse de saisir son marmot par le bras et de l'entraîner plus loin en le réprimandant. L'homme reste inerte, fixant au travers de ses verres noircis cette scène et finit finalement par déclarer le plus sérieusement du monde.

"-Et tu sais ce qu'elle me dit ta mère tous les soirs quand j'me glisse dans ses draps? C'est pas que dans ses draps d'ailleurs que je m'enfile... De toute façon c'est pas comme si ça changeait quelque chose, à la limite c'est moi qui salirait le sol vu mon état..."

Sa voix est grave et profonde, enrouée par les cigarettes qu'il a fumé, il n'est pourtant pas si vieux, il fume juste un peu trop. Ces tonalités se perdent dans le canyon que forment les bâtiments tandis qu'il laisse sa tête venir se plaquer contre le bitume. Il le sait, c'est une caricature, si on devait prendre un exemple pour illustrer le terme de "loque" dans le dictionnaire Troll serait probablement le spécimen idéal. C'est le genre de type avec lequel vos mamans ne voudraient jamais vous voir parler. Un nuage de fumée s'élève dans le ciel et à l'autre extrêmité, une roulée, à l'odeur le petit cône ne contient pas du tabac, mais son propriétaire est si impréigné de ces senteurs que certains en viennent à se demander si ça n'est pas son odeur naturelle. Une longue trainée de cendres git au bout de la cigarette torturée tout comme sur le sol, il n'en est probablement pas à sa première, mais sa première c'était quand déjà? Ca fait si longtemps qu'il est là? Ou ce qu'il prend lui fait-il simplement oublier? Il a l'air paumé, mais il s'en fou et ça se voit, on dirait qu'il prend un bain de soleil, sauf qu'il ya pas de soleil, juste la lune et la lumière blafarde de l'éclairage urbain. Et là vous vous demandez, mais pourquoi il porte des lunettes de soleil? ... C'est la seule chose qui vous intrigue? C'est pourtant évident, les gens avec des lunettes de soleil ils ont le swag, c'tout. Il a l'air de les aimer ses lunettes aux gros verres lui donnant l'air d'une mouche géante, en tous cas il ne les lache pas. D'un air distrait il vient les remonter avec son index, ses doigts sont longs, ses phalanges noueuses se déplient avec difficulté, lui donnant l'air d'un automate. Faut dire qu'il grince un peu le bonhomme, du moins le craquement de ses os vient rompre la quiétude de cette nuit bien trop silencieuse.

Soudain des bruits de talons retentissent, faisant écho à ses os. L'homme reste impertubable, gisant sur les pavés et observant la mer flottant dans le ciel balayée en un instant par un nuage de fumée. Stop. Encore le silence et puis un nouvel instrument entreprend sa mélodie désharmonieuse sur des notes un peu plus critallines que les précédentes. Le tout ressemble aux grincements d'une machine trop bien huilée, le quotidien urbain comme disent certains.

"-T'es encore là toi?

-T'es déjà là toi?"


La réplique est dénuée de toute interrogation, il parle pour parler, qu'on l'écoute ou non, on l'a déjà vu parler tout seul d'ailleurs. Encore une fois ils ne cille pas mais malgré ça la voix du nouvel arrivant vient caresser les réponses de son vis-à-vis. Plus tard ce seront ses mains délicates qui viendront caresser les paumes calleuses du premier et se perdre dans ses grandes mains, des mains d'homme et encore après elle découvriront encore une fois sa peau légèrement noircie par le soleil, douce et sucrée, comme si on l'avait badigeonné de miel. C'est qu'il ferait envie le chapeauté, si on s'arrêtait à l'apparence et si on avait quelques déviances. Maintenant qu'on en parle je profiterais pour souligner le fait qu'on ne le voit pas non plus sans chapeau, c'est pas qu'il n'aime pas le changement, c'est juste qu'il n'en voit pas l'intérêt, à moins que cela dérange quelqu'un bien entendu. Un haut de forme en cuir d'un marron glacé, terne, presque gris, une bande en peau de serpent aux nuances sombres allant du noir au marron, surmontée de trois boutons beiges décorés de croix ornent le tout, ça roxxe, faut pas chercher, Troll à du style, c'est un homme de goût, des goûts de luxe... Ouais, s'il avait eut l'air d'avoir fait la guerre avec son couvre-chef, si les boutons n'étaient pas aussi abîmés et le cuir si craquelé. "Mais vous y comprenez rien vous, c'est plus beau le cuir quand ça à vécu." A cet alliage de matières viennent s'ajouter quelques éléments placés ici et là et oubliés avec le temps, des cartes qu'il utilisait pour tricher lorsqu'il jouait encore aux cartes, c'est la chose qui est en meilleur état, ce qui prouve qu'il ne s'en sert pas souvent, pourtant certains continuent de l'accuser de tricher... Alors qu'il joue même pas, allez les comprendre. Quelques cigarettes ici et là, parfois allumées, parfois non, expliquant les traces de brulures sur le cuir. Tout cet assemblage tente en vain de contenir une tignasse rebelle et massive lui donnant l'air d'un lion. Ouais on sait, un lion c'est blond... Ok on dit pas blond pour les lions ils ont pas de cheveux... Il parle trop vous trouvez pas? Poursuivons. Une masse anarchique noire dépasse du chapeau pour venir bouffer de manière presque tentaculaire le visage de son propriétaire. La main du nouvel arrivant se glisse dans cette masse obscure, à voir la gueule de la tignasse de Troll on se demande s'il ne va pas se faire mordre par quelques bestioles, mais malgré leur allure rebutante et terne ils sont extrêment doux, sans noeuds. Les mains du travesti dégagent le coté droit de son crâne, au sens propre du terme vu qu'il est rasé, détail que l'on ne remarque pas vraiment en temps normal.

"-Je sais que t'es à la rue mais c'est pas une raison pour te jeter sur moi.

-Ta gueule. Si je voulais de l'argent tu serais la dernière personne que j'irais voir.

-Tu veux à fumer? Tu sais que je ne suis pas partageur.

-T'es imbuvable. Ai-je vraiment besoin de justifier chacun de mes actes?

-Oui."


Un soupir quitte les lèvres du plus jeune avant qu'elles n'aillent sceller leurs jumelles plantées sur le visage de Troll, histoire de les faire taire. Elles se heurtent à une surface dure et irrégulière, mêlant sang séché et peau semi-arrachée. Elles sont jolies ses lèvres, larges, peu colorées, foncées, leur couleur est intense évoquant un fruit qui est mûr juste ce qu'il faut, mais qui pourrira si on ne le mange pas. Un fruit pulpeux, un bouton de rose qui vient éclore au milieu des ordures, bah oui il fait quand même pas propre le monsieur.

"-Tu devrais boire plus.

-La dernière fois tu disais que je buvais trop.

-De l'eau... Aura-t-on un jour une conversation normale?

-Si c'était vraiment ce que tu voulais tu ne serais pas là.

-Je veux être avec toi.

-Ce soir.

-Oui... Ce soir..."


Ses doigts viennent se nicher dans le creux que forme sa joue, effleurent ses paumettes saillantes et se perdent dans les traits anguleux de son visage qui aurait été triangulaire, si ça machoire n'avait pas été aussi carrée. Des rouflaquettes encadrent son visage et le font paraître plus âgé qu'il ne l'est, tout comme sa minceur. Troll est un homme cela ne fait pas l'ombre d'un doute, mais ses traits restent fins. Comme si cette légère féminité le dérangeait il garde un petit bouc au sommet de son menton,  seule partie de son anatomie dont il prend réellement soin, même si lorsqu'on le voit ça lui donne juste un air ridicule. Les lèvres du tapineur viennent caresser ses tempes puis son front, large. Ses sourcils ne se froncent pas, Troll garde son masque, Troll est ailleurs. Et puis faut bien laisser les cicatrices ornant son sourcil droit en paix, oui le sourcil de Troll est un zèbre, il s'appelle Ity. Les mains du cadet s'approchent de ses oreilles et évitent ses lobes élargis par les plugs. D'un côté un smiley, de l'autre un pique, non pas qu'il aie une passion pour les cartes, alors que c'est le cas des smileys, après tout c'est marrant, c'est juste qu'on voulait qu'il se fasse un coeur, après tout Lewis Carol est trop cool... Il ne le deteste pas, il préfère juste faire chier les autres, et pour le coup il a pris un signe similaire histoire de rapeller en permanence aux gens que c'est un rebelle. Les lunettes tombent sur les cuisses de l'homme dévoilant ses mirettes gris pâle trônant au creux d'un écrin sombre. Ses cernes donnent l'étrange sensation que ses yeux sont blancs, se résumant à deux petits points. Ils sont fins, légèrement en amande. Les traits sont nets et son regard tranchant, il peut faire peur, il peut avoir l'air cool, mais c'est son regard qui fait qu'il a l'air constamment contrarié. La vérité c'est que c'est son regard fatigué et qu'il ne dort pas beaucoup, comme en témoignent ses cernes. Entre les deux pointe un pic, long, droit et fin, se résumant presque à un trait, ses narines se résumant à deux fentes ne se dilatant que rarement et discrètement pour respirer, enfin on suppose qu'il le fait.

Un cinglement strident vient déchirer la ville. Non, c'est un rire. Insupportable, chiant, mais c'est un rire. Ses lèvres s'étirent en demi lune et viennent presque séparer son visage en deux. Son sourire est large, trop large et il met mal à l'aise. Après l'avoir vu rester de marbre si longtemps cela en paraît presque iréel, angoissant. Il dévoile des dents blanches et pointues, il n'y en a pas trop quand même? Il inquiète, et le regard ne peut que se focaliser sur ses dents et ses yeux, le reste devient flou peu à peu... Oui c'est votre imagination, le cerveau est une chose bien étrange n'est-il pas? Troll saisit les bras de son vis-à-vis et l'écarte, ça à l'air de faire mal, il a bien plus de force qu'il n'y paraît. Ses bras sont longs, ses jambes aussi, peut-être un peu trop, on dirait presque une grande sauterelle. Sa silhouette est longue et fine, il doit mesurer 1m89. Il s'accroupit en écartant ses jambes plus qu'il ne faut et écarquillant ses yeux quelque peu globuleux, oui comme une grenouille, (Et là t'as 300 membres de l'A.D.D.A qui se jettent sur lui et le tabassent! Troll est mort, j'ai écrit tout ça pour rien! Mais bon j'aurais pas à écrire le reste! <3) il pose sur l'homme un regard complètement vide sur le plus jeune, bien qu'il soit amusé de le voir s'énerver. Il porte le dos de sa main sous son nez et ricanne, enchaînant les notes aïgues. Il se sniffe, il sent bon, après tout il aime cette odeur, c'est devenu une habitude et il se fiche d'avoir l'air narcissique. La chemise que le prostitué à déjà commencé à défaire dévoile son torse, musclé, sans qu'il soit pour autant body buidé, plus bas ses cotes se dessinent elles aussi. De nombreux tatouages recouvrent sa peau, lui donnant l'air plus pâle qu'elle ne l'est. Des signes tribaux, des cranes, des croix, des symboles boudhistes... Un vrai méli-mélo anarchique, il en a un peu partout et se tatoue comme il change de chemise, il en a fait bon nombre lui-même et on peut d'ailleurs voir l'évolution de sa technique sur son corps, les morceau de porc pour s'entraîner ça coute cher... Des épaules larges, des fesses rondes, un corps en V, Troll pourrait plaire, si on oublie ses articulations noueuses, les cicatrices sur son corps, les trous creusés sur ses bras par son adiction, ses mouvements lents, les grincements de ses os et son air de grande airagnée. Il pourrait être beau, mais il est trop louche pour plaire, trop bien pour ne serait-ce que tenter. Vous l'aurez compris depuis le temps que je cause dans le vide, Troll fait négligé, il se lave pourtant, peut-être trop d'ailleurs, mais comprennez-le, ça fait chier les gens quand la douche est occupée, ou l'évier, ou n'importe quel autre point d'eau non adapté à cet usage en fait. Son style vestimentaire accentue le tout, la plupart des jeans déchirés avec de vielles rangers boueuses, déformées et mal lacées, et non, monsieur est trop bien pour lacer ses chaussures, puis le pauvre personne lui a apprit. Il y accroche des trucs qu'il trouve à droite à gauche, qu'il perd, retrouve, découvre, qu'il aime ou qu'il n'aime pas, ça fait parler les imbéciles de toute façon. Une ceinture, ou deux, ou plus. Ses poches pleines, de tout et de rien. Et pour le haut, sa peau, le nudisme c'est marrant, mais bon il peut lui arriver de porter une chemise mal boutonnée et non repasée ou encore des gilets, un peu tout ce qui lui tombe sous la main en fait. Il n'a pas de style, il est trop bien pour être rangé dans un placard, un lit c'est mieux, puis du placard il en est sortit il y a des années.

Un homme seul est toujours en mauvaise compagnie...
"Bah moi mes pets ils sentent la rose alors c'est bon."


"-Putain de merde! Mais c'est quoi ça encore?!

-C'est Gali.

-Gali?

-Gali l'alligator.

-Dans ta baignoire?

-Ouais, je me sens seul certains soirs... Il est pas si grand tu sais, puis j'le laisse mariner dans le savon pour qu'il rétrécisse au lavage.

-Tu es pathétique.

-Non.

-Et t'en es fier.

-Il faut toujours assumer ses actes.

-T'es louche comme type, même si Wodnerland est barge t'es bien le premier qui sort promener son alligator.

-C'est pas ma faute si je me soucie de sa santé, il faut qu'il fasse du sport sinon il va finir obèse à force de manger des pigeons fourrés aux écrevisses."


Cette conversation ils l'ont déjà eue, il y a des années de cela, les choses ont bien changé, la seule chose qui reste immuable est Troll, tel un grand phare dressé il sert d'ancre aux pauvres égarés qui perdent leurs repères dans ce monde ou les valeurs se perdent... Ou plutôt un vieux disque rayé qui ne peut aller de l'avant, qui continue à tourner en rond. Il n'insiste pas, à quoi bon? Troll à toujours réponse à tout. Il parle trop aussi mais ça c'est une autre histoire, peur de se retrouver seul avec lui-même? Tel un enfant effrayé par ses propres démons. Ou quête perpétuelle de contact? On ne sait jamais vraiment ce qui l'anime, mais il est lourd. Il en dit toujours trop et à la fois pas assez, juste de quoi titiller la curiosité pour que vous soyez frustrés. Avec ce genre de personnalité ce n'est pas évident de se faire des amis. Mais il n'a pas vraiment l'air d'en vouloir, il fait tout ce qu'il peut pour se faire détester. Et malgré tout il revient, il colle, il questionne. Comme les chats qui ont tendance à approcher les personnes qui ne les aiment pas. S'il ne le connaissait pas il l'aurait prit pour un abruti comme un autre, un simple idiot maladroit qui ne sait comment se faire des amis. Mais Troll est bien plus que ça. Il aime taquiner, pousser les gens dans leurs derniers retranchements pour voir ce qu'ils sont, tout au fond. Il aime se faire passer pour plus con qu'il ne l'est mais surtout... Derrière l'épais nuage de fumée se cache une blessure qu'il voudrait oublier. Troll rit, se marre, même lui ne tient pas vraiment compte de ses cicatrices, les drogues lui collant à la peau comme une personnalité à part entière. Il se fout de tout, se plait à effrayer ou allumer des gamins, oscillant du croquemitaine à la fée pédophile, Troll n'a aucune règle si ça n'est déranger autrui. Mais pourtant elle est bien réelle, cette fascination malsaine pour l'innocence. Ca l'enivre, il n'y peut rien.

Il est permis de violer l'histoire, si on lui fait un enfant.
"Bah moi... C'est moi qui cause, alors toi, tu la fermes."

"-Ha l'homme à l'alligator... Oui j'en ai entendu parler. Vous savez à ce qu'il parait il aurait été soldat. Je sais plus où j'ai entendu ça mais ça se voit non? Il a le regard de ceux qui en ont trop vu...

-Arrête de raconter des bêtises veux-tu? Comment une personne de son genre pourrait avoir été soldat? T'as vu sa dégaine?

-Shh! Non mais tu sais, son histoire est assez sombre, on dirait pas comme ça mais il en a vu plus qu'il n'y parait.

-Raconte.

-On dit qu'il est né sur un navire, lors d'une attaque pirate.

-Des pirates? Mais tu ne parlais pas de soldats ya quelques secondes?

-Attends j'y viens! On dit que ce fut un véritable massacre, et que tout ça avait été fait dans l'unique but de le récupérer. Il est né prématuré, arraché au cocon protecteur de sa mère avant le temps...

-Eventrée? Franchement tu crois que c'est le moment de raconter ce genre d'idioties? On est pas en camping, et ya même pas de feu de camp.

-Tu veux vraiment que je raconte ou tu cherches juste à m'énerver?

-Un peu des deux je suppose.

-Tiens toi tranquille.

-Oui maman.

-Chut. On dit qu'il était béni par les fées, sa mère était l'océan et son père le capitaine du navire.

-Mais tu viens pas de dire que sa mère avait été zigouillée?

-Rah mais tu vas arrêter à la fin?! Prend donc une bière et tais toi! Je reprends du comment alors cesses de jacasser. Là où il vit le jour il n'y avait pas de place pour l'amour, les enfants étaient plongés dans un monde où régnait la mort et confrontés à une réalité dans laquelle survivre était un luxe accordé à bien peu d'entre eux. Au sein de ce chaos les pirates en proiftaient pour piller et tuer, le crime était omniprésent et les autorités n'arrivaient plus à protéger la population.

-Et lui c'était le messie qui devait arriver?

-Oui voilà, si on veut. De nombreuses légendes prédisaient la venue d'un enfant béni par la déesse des océans, qui mettrait fin à toute cette horreur, personne n'aurait pu prévoir ce qui se passa. On racconte que les océans se teintèrent de rouge et que la déesse en fut courroucée. Pour punir les hommes elle envoya sur terre sa créature la plus terrifiante et la plus cruelle, le Kraken. Le monstre prit la place de l'enfant lors de cet échange maccabre, sur le bois souillé d'un navire de la marine royale.

-Ha mais trop bien en fait c'est une sorte de super-vilain dans son monde! On a une célébrité parmi nous! En plus il a des tentacules quoi!

-Calmes tes ardeurs veux-tu j'ai pas fini! On dit que l'enfant était le fils d'un haut dignitaire de l'armée et que malgré les étrangetés du nouveau né ils durent se résoudre à le couver étant donné qu'il était le seul héritier du grand nom des Van Oaerlyck, famille noble du monde dont il provient. L'enfant fut élévé par sa famille éloignée et confié à une gouvernante dont le nom ne me revient pas. Il aimait la mer, un peu trop d'ailleurs et cela inquiétait les personnes qui l'avaient prit en charge. Les rumeurs allaient de bon train, on le prétendait maudit, on disait que sa naissance avait souillé les mers et que tout ce qui l'approchaient mourraient, que la mer l'appelait pour l'enlacer de ses bras mouillés jusqu'à l'étouffer. Tous les présents auraient du payer de leur vie, cet enfant miraculé allait à l'encontre de l'ordre naturel des choses. De peur de perdre l'enfant, et l'héritage qui lui revenait, on l'éloigna de la mer comme on put, de la résidence secondaire des Everwörtj il fut transféré à la résidence principale dans le centre du pays de Zerhyan. Là-bas il dût se plier aux us de sa famille et apprendre les bonnes manières. Cependant rien n'y fit, contrarié de ce changement d'environnement il s'obstina à aller à l'encontre de tous ce qu'on lui dictait de faire.

-Un rebelle? Du moins ça explique sa nature odieuse et peu courtoise.

-Non, non il faut pas croire! Il a fini par se ranger.

-L'âge bête lui serait-il passé? Il a pourtant encore l'air en plein dedans.

-En effet, ça n'est pas vraiment ça. De temps à autres l'un de ses cousins éloignés venait lui rendre visite dans la demeure principale. Kaiin qu'il s'appelait si je ne fait pas d'erreur...

-Kehyin sonne mieux...

-Peu importe le nom. Il était de quatre années son aîné, habile, poli et Troll l'admirait. A chaque fois qu'il venait Kaiin lui faisait découvrir un monde qui lui était étranger. Il lui parlait de danse, de bals, de femmes saupoudrées et coquettes, si différentes de madame Darstwitch, la gouvernante.

-Ha tu t'es souvenue du nom?

-Non, celle-ci en est une autre. Tinker écoutait ses récits fasciné, Kaiin l'emmenait là où il n'avait jamais été et le jeune noble s'imaginait lui même baiser la main de l'une de ses demoiselles et de se perdre avec dans une ronde rythmée. Kaiin lui montrait, le faisait tournoyer, il était plein de vie et venait largement contraster avec l'ambiance morose de leur demeure. Les parents adoptifs de Troll n'allait que rarement à la cour et lorsque cela arrivait Troll n'y était pas convié. Ainsi ses principales occupations consistaient dans le fait de regarder la gouvernante broder ou encore à regarder les domestiques agiter des plumeaux ou des balais. Bien vite les enseignements des tuteurs qui lui semblaient bien ennuyeux devinrent insupportables, Tinker voulait rêver, faire autre chose, comme Kaiin. Il se rangea donc, pour tenter d'obtenir ses mêmes droits, après tout qui voudrait d'un gamin à la cour? Il songeait constamment aux demoiselles à la taille de guêpe et au souliers pincés de fleurs.

-Mais n'était-il pas gay?

-Comment? Vous n'avez pas relevé? A vouloir embrasser le mêmes lèvres que son cousin cela n'en revient-il pas à vouloir embrasser les siennes?

-Une relation incestueuse?

-Voyons, cousins éloignés.

-Cousins quand même.

-Poursuivons, la nuit est déjà bien avancée, nous allons abréger. Avec le temps Troll avait fini par développer un intérêt pour les contes de fées, chose qui inquiétait ses parents qui auraient préféré qu'il s’intéresse à des choses plus terre à terre, dignes de son rang. Lorsque pour la première fois Tinkerbell allât à la cour il fut confronté à une réalité qui n'égalait en rien les descriptions que lui en avait fait Kaiin. Une immense frustration lui serra le coeur et ce fut la première de bon nombre de désillusions. Son cousin tentât tant bien que mal de lui présenter bon nombre de demoiselles mais aucune n'avait la taille aussi fine, les cheveux aussi soyeux et les parfums que son aîné lui avait racontés. Jusqu'au jour où lors d'une promenade ils sauvèrent une jeune fille en difficulté. Le traumatisme lui ayant fait perdre l'usage de la parole et étant sévèrement injuriée elle fut menée à la demeure et soignée. Elle y resta diverses années et Troll allait constamment la visiter. Ils s'appréciaient et Troll s'en enticha. En parallèle Kaiin qui avait eut diverses histoires avec des demoiselles finit par perdre son sourire lorsque que l'une d'elle emporta son coeur loin de lui, dans les bras d'un autre. Et puis ce fut au tour de Troll, qui réalisât que la demoiselle le considérait comme un frère. Effrayé par la transformation de Kaiin qui au fil du temps s'était transformé en Don Juan sans coeur, cruel et misogyne, après avoir tenté quelques suicides, Troll décida de suivre les indications de son père et de s'engager dans l'armée. Ce ne fut pas évident mais finalement il acquit une certaine notoriété. Il revint diverses foi dans la ville où il avait grandit mais jamais il ne revit la jeune fille qu'il avait secouru. Quant à Kaiin, ils finirent par s'accorder et la peur qu'avait Troll de sombrer avec lui le quitta. Si bien qu'ils retrouvèrent leur lien d'autre fois et en tissèrent un plus intense, ils séduisaient des demoiselles, jouaient avec, mais finissaient toujours dans les bras de l'autre. Ils furent découverts et leurs familles décidèrent de les séparer, si bien que Troll fut renvoyé à l'armée. Sauf que la guère contre les pirates éclatât et que toutes les forces furent mobiliser pour rejoindre la marine. C'est ainsi que Troll retrouva la mer. Troll vit les pires horreurs au cours de ses voyages et malgré les supplications de ses parents il refusa de rentrer au bercail, en bon enfant frustré il voulait se venger d'eux et les inquiéter un peu. Cependant le navire sur lequel il servait fut pris par les pirates et Troll fait prisonnier. En usant de son éloquence et de palabres bien placées il rejoint l'équipage trahissant le pays et livrant aux ennemis bon nombre d'informations essentielles. Plus que le désir de vengeance c'était la soif de pouvoir et l'envie d'aller au-delà d'une réalité que ne le satisfaisait pas qui poussèrent Troll à faire ce qu'il fit. Suite à de nombreux massacres et aventures Troll tua le capitaine et devint capitaine à son tour. Et ce fut au tour de la capitale de tomber. Troll qui avait longtemps été considéré comme un traître fit tomber une à une les têtes des royalistes, la première fut celle de son père, cet homme qui entravait ses rêves. En voyant l'homme qu'il était devenu Kaiin finit par se donner la mort, cette fois il réussit. Peu à peu Troll accomplit la prophétie, la guerre cessa, pirates et soldats trouvèrent la mort sous son règne...

-C'est quoi ces conneries? Tinkerbell le Kraken? Bawahahahaa! J'ai jamais rien entendu d'aussi sot! En plus ton histoire n'a ni queue ni tête, on comprend même pas le rapport avec le Kraken et tout le bordel, vraiment ces bonnes femmes! Je vais vous dire moi ce qu'il en est!"


Une troisième personne s'était jointe à la tablée, suivie d'autres, le personnage intriguait et portait à polémique. La femme rondelette s'offusquât tandis que son premier auditeur demeurait imperturbable.  

"-Pfeuh, c'est pas ma faute si t'es con! Ben vas-y toi, on t'écoute! Je sens qu'on va rire.

-Ris donc vieille guenon et étouffes-toi donc avec ton double menton! Très bien écoutez! Moi j'ai entendu dire que (U.C.)

-N'importe quoi! Moi je sais qu'il y a un poney dans l'histoire!

-Non, non il était médecin!

-Il travaillait dans un cirque!

-Un bordel!

-UN PONEY!!

-C'est une fée!

-Non une princesse!

-C'est surtout un homme!

-C'est quoi le rapport?

-Moi je crois qu'il avait trouvé la fontaine de jouvence un truc du genre..."


Un voile de mystère enveloppe l'histoire de ce personnage et les rumeurs allant de bon train à son sujet ne font qu'intensifier la brume l'entourant. Tandis que les diverses histoires se heurtent les unes aux autres le premier auditeur, encapuchonné se contente d'observer le tout en balançant de temps à autres quelques remarques que vous aurez reconnues. Un homme assez grand entre alors dans la pièce et s'avance vers la tablée. Le silence se fait. Tout le monde le reconnaît et personne n'ose plus mentionner le nom sur lequel ils conversaient. Sans leur prêter la moindre attention il saisit le premier auditeur par le bras et quitte la taverne, laissant les présents reprendre là où ils en étaient. Sur le fond des voix des autres l'homme se retourne vers l'encapuchonné.

"-Tu ne peux t'en empêcher! J'en ai vu des narcissiques mais toi, tu humerais tes propres pets!

-Est-ce mal de s'apprécier? Si ça n'était pas le cas autant me tuer étant donné que c'est avec moi-même que je passe le plus clair de mon temps!

-Oui mais là... Toutes ces histoires c'est toi même qui les leur a mis en tête.

-Pas toutes, juste les plus intéressantes.

-Que cherches tu à cacher?

-Rien, c'est juste qu'à mes yeux la légende est plus vraie que l'histoire. Dans le fond qu'est-elle si ce n'est une suite de mensonges sur lesquels on s'est accordés? On peut tous être ce que l'on veut du moment qu'on le décide.

-Et toi tu veux tout être sauf toi.

-Non, j'offre juste à toutes les histoires la possibilité d'être miennes.

-Pourquoi il y a toujours un suicidé?

-A chacun sa croix.

-C'est un indice?

-Va savoir.

-Sérieusement...

-Mon histoire est tellement chiante que je suis obligé d'en inventer. En fait je suis né dans une famille normale, ou presque. Mes parents se désintéressaient de moi et adoraient ma petite soeur. Celle-ci s'était mise à me persécuter et comme si ça suffisait pas en raison de mon poids les enfants étaient méchants avec moi. En grandissant j'avais fini par développer une telle haine envers les gens et ma cadette que j'ai commencé à les stalker et les torturer psychologiquement pour m venger, c'est ainsi que ma cadette s'est suicidée, comme tous les autres. Après ça j'y ai pris goût et j'arrive plus à m'arrêter.

-Et en vrai?

-A toi de décider ce qui t'arrange."


Un dialogue de sourd, encore une fois et Troll s'en va sans donner de réponse. Ce n'est pas tant qu'il n'aime pas son histoire, c'est juste qu'il préfère écouter celles des autres.


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