De son oeil valide, le chapelier triste parcourait les murs du Red Castle, décorés de coeurs et d’instruments de torture. Autant dire un Paradis pour lui qui essayait sans cesse de mettre fin à ses jours. Que n’aurait-il donné pour emmener une vierge de fer ou bien encore une roue… Mais Donnie se ressaisit car aujourd’hui, il venait en ces terres de folie pour une entrevue avec la Reine ! Ou le roi… Tout était une question de point de vue quand il s’agissait de Snow White et du point de vue du jeune homme, Snow était la reine. Avec un pénis mais la reine quand même : il en fallait peu pour berner le naïf.
Depuis le temps qu’il venait ici, Donatien connaissait le chemin jusqu’aux appartements de Snow par coeur et avec un oeil ou sans, il aurait pu refaire le chemin sans aucun problème. Rajustant son masque par réflexe quand quelqu’un s’approchait de lui, il toqua légèrement à la porte et n’entendit rien de l’autre côté. Personne, pas une réponse. Il était pourtant à l’heure - malgré le temps arrêté, tout à fait. Il se permit donc de rentrer ou Snow White le punirait pour être resté comme un imbécile à la porte et parcourut la grande pièce de son oeil unique. Si on ne faisait pas attention aux vêtements déchirés qui traînaient par terre, rien ne changeait jamais en ces lieux. Toujours la même ambiance dérangeante, digne de la reine des Crooked Men.
Donatien posa son manteau sur le porte-manteaux et s’installa confortablement sur le canapé, un peu inquiet que personne n’arrive. Peut-être que l’homme qui vivait ici ne l’avait pas entendu ?
▬ Il y a quelqu’un ? C’est moi… Donatien…
Sa voix s’était faite de plus en plus faible, timide. Et si Snow ne voulait plus être son ami ? Si lui aussi le trouvait inutile et l’abandonnait ? Qui lui proposerait des solutions pour mourir, hein ? Il tripota le devant de sa chemise nerveusement en guettant le moindre bruit, le moindre signe que la reine viendrait. Peut-être qu’il s’amusait encore à torturer des gens ? Une pointe de jalousie vint noircir un peu plus le tableau : c’était lui qui devait être sous les mains de Snow White, en ce moment, personne d’autre !
Donnie se leva, bien décidé à trouver les fautifs et alors qu’il allait mettre la main sur la poignée, la porte s’ouvrit toute seule et il se retrouva nez à nez avec celui qu’il était venu voir. Enfin !
Snow White
Snow White
Red Queen
25/11/2014, 07:06
Messages : 1646 Age du personnage : 19 ans Pouvoirs / Particularités : Contrôle des ronces empoisonnées et vol de vie.
Origine : Blanche Neige- Alice in Wonderland
Orientation sexuelle : Homosexuel
I'm the princess and I'm your savior
This story is about a princess... About a castle and a man... Yes a fairytale...
Un bruit sourd vient s'écraser sur les murs salis de la petite pièce. Un soupir qui est bien vite ravalé à l'obscurité. Le silence se fait pesant. L'horloge te martèle l'encéphale te volant ton temps. Tic, tac... Tes expirations se calent sur ce rythme lancinant comme absorbée par un temps que ce monde te vole. Un rictus vient fendre ta peau de porcelaine d'une trace écarlate, si indécente. On te graverait un "A" dans la chair que tu n'en aurais pas l'air moins lubrique et indécent... Tout en restant si majestueux. Tic, toc... Ta langue purpurine glisse lentement récoltant ta parure de vie pour dévoiler une pulpe rosée. La mort te va pourtant si bien, avec son manteau sanguin et ses airs de catin... Ne te sens-tu pas nu? N'as-tu point froid, démuni de la chaleur d'un corps sur le tien? Le long de tes doigts fins, la vie s'écoule et vient s'écraser sur le marbre lustré. Tes mirettes vermeil adressent un regard distrait à cette vie qui s'éteint, ne reflétant pas l'horreur de ton existence. Tic, tac... Crack! C'était à faire. Les ronces se referment, le rideau tombe brutalement, suivit de la tête de l’effronté et d'un soupir agacé. Tu l'avais mené jusque là, pris d'une soudaine envie... Et puis t'étais lassé, enfant-reine capricieux, ça n'est qu'un jouet de plus que tu brises. Une autre tête que tu fais tourner et choir dans ton placard désormais devenu fosse commune.
Tic, tac... Depuis quand le temps t'obsède-t-il tant? Ô toi, reine du monde qui brise le cœur des miroirs, envoûte tes sujets leur faisant croquer une pomme empoisonnée de tes pêchés. Attends-tu quelque chose? Une nouvelle existence à détruire... Juste pour t'amuser? Tic, tac, toc... C'est l'heure, elle tourne et la voilà passée... Mais toute bonne reine doit savoir se faire désirer. C'est la règle, tu l'as décidé. Car une reine n'obéit qu'à ses propres lois. Tu entends déjà ses pas, derrière la porte, tu ressens déjà son souffle, sur ta peau... Tu frémis alors que ta main se pose sur la poignée et que tu imagines la sienne enlacer le manche... Tic... Tendre Donatien... L'aurais-tu seulement regardé si ça n'avait été pour sa moitié? Ou serait-ce sa tête abîmée qui roulerait? Non. Il n'existait pas si ça n'était pas pour l'autre chapelier. Tu dois le garder à l'esprit, après tout c'est par là que tu le tiens, la corde que tu as tendrement enroulée autour de son cou gracieux. Comme un chien obéissant... Un simple outil. Toc... Sais-tu seulement aimer? Ressens-tu? Ô grande maîtresse de la souffrance... Connais-tu seulement ce que tu aimes voir éprouver? Où est-ce justement là ce que tu aimes? Découvrir l'inconnu dans des yeux étrangers.
Tic, tac, tic, tac... Le glas sonnera bientôt. Donatien, pourquoi es-tu Donatien? Tendre amant qui n'aurait su exister sans son plus grand fardeau, triste créature destinée à errer à n'en jamais crever... Tu en aurais presque de la peine pour lui, te ferais-tu miséricordieux? Te prendrais-tu pour Dieu? Ne disais-tu pas que tu n'avais rien de si vulgaire? Tac. Allons, reprends-toi, tiens toi droit, le torse bombé, et les fesses suffisamment en arrière pour que ta jupe remonte. La porte s'ouvre par simple pression et la tête de l'arrogant roule jusqu'aux pieds du chapelier. Voilà que tu prends une mine faussement étonnée, ton visage monté dans un écrin de sang frais ne bougeant que modérément, une reine doit savoir se faire comprendre sans exagérer... Quelle ironie. Tout ça n'est qu'un jeu pour toi.
- Donatien... Que fais-tu là? -
Tu fronces légèrement tes sourcils dessinés, juste de quoi souligner ta contrariété avant de poursuivre sur la phase de jeu suivante. Ça a toujours été comme ça entre vous... Il venait chercher l'amour ou la mort, et toi tu oscillait entre les deux sans jamais rien lui donner. Tes chaussures lacées viennent écarter avec dédain la tête que tu avais libérée te dressant un tapis pourpre digne de ton statut. Tes billes de feu regardent le nouvel arrivant à l'instar d'une denrée rare. Tu finis par hausser les épaules avant de t'approcher de lui pour saisir sa main.
- Peu importe, suis moi. -
Tu l'entraînes sur le canapé sans lui demander son avis avant de t'installer à califourchon sur lui. Après tout, les coussins c'est pour les pauvres. Ton masque de chair se pare d'un sourire maternel alors que ta main lui caresse tendrement son œil blessé au travers de sa deuxième peau ébène. Avec toute l'aisance du monde ton index redécouvre ce faciès de poupon défiguré avant de venir se caler sous son menton afin de relever sa tête et que tu le regardes droit dans l'oeil.
- Du thé?... Ou autre chose? -
Tu ne lui demandes pas comment il va, tu le sais. Tu sais ce qu'il veut, mais tu te plais à le tourmenter, un peu, puis toujours un peu plus... Sans jamais le voir fondre en larmes et se briser comme tu le voudrais, probablement car il est déjà trop amoché. Et pourtant tu insistes, martelant de tes petits poings sur du sucre glace, convaincu de pouvoir tout faire entièrement disparaître. Ça t'arrangerai bien... Mais ça l'aiderai aussi et pour une fois, faire une bonne action n'écorche pas ton coeur de rubis, peut-être car ça n'est pas vraiment désintéressé... Ou trouves-tu ton compte dans le fait de voir ton amant disparaître avant qu'il n'en vienne à te remplacer?
Désolée pour le temps de réponse, comme tu as du le voir je n'avais pas internet ;^; Mais on RP enfin ensemble!!! \o/ En espérant que le post te convienne!