« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
Requiem for a nightmare
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Requiem for a nightmare

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The mad father
Madness
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The mad father
17/8/2014, 04:30
Messages : 149
Age du personnage : Vieux comme le monde


We're off to never never-land
I dug a hole so deep
I'm gonna drown in my mistakes
Can't even sell my soul
'Cause it ain't worth shit to take

T'as l'impression que vous êtes deux dans ta tête à lutter entre envie et besoin. Et toi tu sais pas trop lequel t'es. Tu traines Alice dans tes bras laissant derrière toi une large traînée écarlate comme un cordon ombilical la reliant à l'endroit où elle t'as tout pris, t'as presque l'impression qu'il s'agit d'avantage d'une naissance que d'une mort. Tu as toujours cru que c'était nécessaire, une finalité. Et pourtant tout te semble si flou désormais.
Tu la portes comme une princesse, tu l'as embrassée au moins? Tu sais que si tu le fais pas elle ne risque pas de se réveiller? Mais t'as pas vraiment envie hein? Même une fois morte tu continues de la traîner comme un boulet, ta précieuse poupée. Tu croyais être la bête qui traquait et pourtant elle a fini par t'enchaîner. T'es qu'une coquille vide, impossible à combler. Tu sais que plus rien n'aura d'importance à compter de ce jour et pourtant tu continues d'avancer vers l'autel où le dénouement heureux prendra place. Où elle ouvrira les yeux et... Quoi?  

Vous vivrez heureux et aurez beaucoup de petites ombres? Arrête, ce monde de ténèbres ne te correspond même plus. T'as bien vu là où ça t'a mené. C'est pour ça que tu reviens sur tes pas d'ailleurs? Que tu remontes le chemin qui vous a menés en enfer et que ta montre tourne à l'envers. Tu penses que ça va suffire? La tente est complètement déchiquetée de toute façon et Elle n'est plus là pour la reconstruire. Comment crois-tu que les gens vont réagir lorsque qu'ils te trouveront avachis près de son corps en décomposition à guetter le moindre mouvement, hésitant entre la vie ou les asticots? 
T'as l'air d'avoir compris, tu changes de direction et t'enfonce dans la galerie des glaces, plus discret, ça te laissera le temps de voir ce que tu peux faire... De contempler ta magnifique création, poupée de chair et de lambeaux de peau en milliers d'exemplaires, tu verras, ça va te plaire. Tu sais que c'est une mauvaise idée et pourtant tu y vas, tu la dépose sur le sol et t'écarte sans la quitter du regard. Lorsque ton dos rencontre le verre, froid, tu frissonnes, sans trop savoir si c'est d'horreur, d'excitation, ou simplement de froid.

Ton esprit oscille entre regret et démence. Tu l'as libérée de toi et tu regrettes, tu voudrais la secouer pour la réveiller et lui démolir l'encéphale, t'y enfoncer, t'y noyer, que ton cadavre y persiste à jamais. Mais tu n'as plus aucune emprise sur Elle. Tu te laisses alors tomber et tu l'observes se décomposer, ou se recomposer tu sais plus trop, laisser les couloirs de la galerie s'imprégner de cette odeur putride sans trop savoir si tu dois savourer ta victoire ou pleurer ta défaite.
Ta précieuse enfant est morte dans tes mains et la sensation de la chaleur qui la quitte te hante depuis bien avant que tu ne lui ôtes la vie. Tu ne comprends pas, et tes mains à toi elles sont bien trop chaudes, même brûlantes. Mais ça n'a servit à rien, elle n'a pas continué a respirer pour autant. Lizzie a retrouvé son tombeau, ce ventre rond, partiellement vidé et béant comme la gueule d'un monstre menaçant de t'avaler. Ça ressemble à une fleur écarlate sur un lit de neige, il y a dans cette image un je ne sais quoi de beau et de poétique... Du moins vu de tes yeux de détraqué.

Tu la trouves belle lorsqu'elle est figée, ton Alice. Lorsqu'elle est tienne et que ses yeux ne regarde que toi, que le vide de ton esprit. Lorsqu'elle ne peut te fuir et que ses yeux verts donnent l'impression que tout ce qu'ils renferment viendra bientôt se déverser sur le sol et te noyer. Et tu savoures craignant d'avance qu'elle ne se mette à nouveau à respirer. C'est tout ce qui t'effrayes, que ta tendre Wonderland s'oppose à nouveau à toi, qu'elle t'ôte ce dernier plaisir. Tout semble contre toi, le monde ne te comprend pas.
T'as les yeux cernés et écarquillés, menaçant de sortir de leurs orbites et l'impression que ton coeur va imploser à force de ne pas arriver à te décider. Tu regrettes ton geste et à la fois t'en es fier. C'est juste que t'avais pas prévu le coup, que tu pensais pas te retrouver comme un con avec Lizzie crevée alors que tu la serrais enfin dans tes bras. Et tu comprends même pas trop pourquoi ça n'a pas marché, ça te paraissait pourtant terriblement logique.

Ta montre tique et toque, tu ne reconnais plus ce rythme qui t'a si longtemps bercé. Tout te semble différent et amer. Quelque part, tout au fond de toi, tu ressens l'envie qu'elle se réveille, de la rencontrer sans votre histoire commune, la découvrir, sans retrouver tout ce qui d'elle te fais la haïr. Mais sans ça elle ne te serais plus rien, la regarderais-tu seulement? Tu la connais trop bien, du moins penses la connaître dans son intégralité. Cependant cette petite idée se retrouve ensevelie sous le poids de ta folie.
Si bien que tu ne peux même pas la discerner et que tu te contentes d'observer son inertie et de t'en délecter. T'as l'impression qu'il n'y a que de cette manière biaisée que tu peux l'apprécier, d'un amour malsain et destructeur, sans lequel tu ne pourrais exister. T'as besoin d'Elle, pauvre créature désespérée, qu'elle te consume et entretienne la dégénérescence de tes cellules. Mais t'arrives pas à décrocher tes yeux des siens, à la quitter pour aller chercher son âme et tenter de la faire tienne à nouveau. T'es envouté et ne veux qu'une chose, te délecter de ces quelques instants privilégiés qui bientôt en viendront à se terminer. Tu t'approches d'elle pour l'embrasser, une dernière fois, avant que tout ne vole en éclats. Et contre ses lèvres tu murmures à nouveau ce mot empli de haine et de colère. Tu la souilles une dernière fois en priant pour que cela suffise à la faire tienne à jamais.

- Salope. -


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Matrice illusionée
Alice Liddell
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Matrice illusionée
17/8/2014, 23:07
Messages : 173
Age du personnage : 18
Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Où es-tu Alice..tu marches ? coures, voles ou flottes ? Non, tu ne sais pas...tu es immobile, enfoncée dans l'abysse qui prend racine là ou s'échappent tes entrailles béantes. Tes yeux ne voient rien..tes iris d'absinthe sont obscurcies par la viscosité sombre de la mort qui s'insinue dans tes globes, remplaçant le liquide vitré en spirale d'encre nauséabonde, gouttant lentement en fils de vers des nerfs optiques au lobes frontal.

La matière spongieuse s'est éteinte durant l'extinction des coups de couteau, et l'éponge grisâtre se mue en obscurité. En Ombre.

Des picotements parsèment ton torse, et un feu follet revient se blottir dans le nid maternel qui se constitue lentement autour de l'eden en devenir. Tes organes remontent lentement, se recousent, se cherchent et s’étreignent, plongés dans une sombre fumée qui leur donne une vie immobile.

Lentement, tes articulation rouillées grincent en chant funèbre, et lorsque ta main réalise son mouvement, elle vient protéger la chaire blafarde qui se voit désormais sous la chemise de soie ensanglantée,rebondie comme un œuf d'humpty-dumpty avant sa chute.. Quelle belle poupée funèbre tu fais, pauvre Alice, aussi vide qu'une coquille de porcelaine, russe, avec sa miniature cachée en son ventre.

Tes yeux se remettent en marche, un peu vides, perdus et perplexes. Ta cruelle et froide intelligence est devenus un milkshake de confusion et d'incertitude. Tes iris d'alcool fou se rencontrent , en multiples échos, répétés à l'infini dans ces miroirs labyrinthe qui tapissent ta réalité et les méandres de ton âme creusée de mort et grattée par les griffes de Madness.

Oh,Alyss, tu es entourée de toi-même, mais tes lèvres touchent de la chaire, et tes pupilles se tournent vers la forme floue qui réchauffe ta carcasse frissonnante. Ta main remonte sur ses joues creuses et dissimulées sous une barbe floue. Tes doigts caressent la peau, remontant dans les mèches châtains, et tu souris naïvement,un mot bourdonnant à tes oreilles sans identification logique..

Non, tu ne sais pas qui c'est..recule, va t'en..tes tripes sont encore tracées sur ses griffes, et le reflet qui brille dans ses lunettes, est ton ancien toi. Celui que tu ne connais plus, que tu n'incarnes plus..toi et tes boyaux en traîne de mariée.

Tes lèvres font cette fois le premier pas, et à ton tour tu l'embrasses, caressant avec une tendresse enfantine sa nuque maigre, ses épaules masculines et fragiles, comme un châssis d'armoire décrépie et poussiéreuse. Tu l'adules, ton amour luit dans tes yeux, comme celui d'un chiot frappé par ses maîtres, qui à la première friandise, n'en voit que la joie.

"...je t'aime.."

Tu blottis ta tête dans son cou, emplissant ta mémoire de son odeur et de son visage, nouveau né qui grave l'image de son père dans le fond de son cerveau, et tu choisis de tisser la tapisserie de tes souvenirs en le prenant pour trame..    
Si tu n'étais pas morte.        
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The mad father
Madness
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The mad father
18/8/2014, 18:07
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Age du personnage : Vieux comme le monde


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'Cause it ain't worth shit to take

C'est comme des noces de sang, des noces funèbres, le silence contemplant l'inertie des deux partis et le vent sifflant en guise d'orchestre. Le souffle glacé de la faucheuse s'immisce dans les couloirs de glace et vient conserver vos corps décrépis jusqu'au verset final de cette tragicomédie grotesque. Une traine de sang et de boyaux, une fleur pourpre sur son abdomen pour bouquet. Et un linceul autrefois blanc en guise de robe. Une alliance de sang coagulé sur son cou fin, déchiré de l'intérieur par ton désir de possession...
Petite marionnette elle est si belle, quand son torse ne s'emplit plus de ton air tu l'as toujours préféré endormie ta princesse. Jusqu'à aujourd'hui n'a jamais compris pourquoi les princes s'évertuaient à les réveiller. Ton moment privilégié tu l'as brisé, de tes lèvres gercées et de la caresse de ta moustache imposante. Tu retrouves enfin cette sensation qui t'as si longtemps brûlé les lèvres, à les transformer en lave pour calciner ton esprit. De tes lèvres aux siennes l'ardeur de ton acte désespéré l'éveille, ses billes absinthe se réveille et leur liquide putride revient t'emplir les oreilles.

- ...je t'aime... -
C'est comme une blague de mauvais goût, au goût de cendres pour être exact. C'est comme le souffle amer de la vie qui l'envahit, c'est laid... Son poison reprend à couler dans sa petite enveloppe de poupée dont tu auras beau tirer les ficelles, elles ne feront que se briser, comme ton souffle sur ses lèvres qui se fait rare et se détruit, comme une vague sur un écueil. Tout ici est si éphémère, la vie, comme la mort. Elle aussi elle vous renie, vous n'avez rien d'un Roméo et d'une Juliette... Elle n'est pas ton Ophélie. Être ou ne pas être... Là n'est plus la question. C'est une scène d'apocalypse comme il n'aurait pu en rédiger. Comme, tu en est convaincu, personne ne saurait en rédiger.
Comme le disait un autre, aucun crime n'est vulgaire, mais la vulgarité est un crime. La vulgarité c'est que font les autres. Ce que fait l'autre. Tes globes néant observent ses émeraudes éteintes. Tu te souviens désormais, que c'est Elle. Que tu n'as rien à voir là dedans... Ne pourrais-tu pas juste te réveiller et accepter la réalité? Mais tu as toujours préféré les tragédies. Un éventuel dénouement heureux n'est pour toi que damnation. Pour honorer l'amour il faut l'empêcher de s'enliser dans des clichés putrides, usé et ré-usés, comme une vieille pute à la chatte dilatée. Humide, réhydratée par les larmes... C'est tellement mieux, non?  

Elle se plaque contre toi, mais tu ne peux voir dans son étreinte qu'un étau frénétique et morbide te ramenant à ce qui n'est plus. Ses bras comme une épitaphe, dont tu n'arrives plus à discerner les lettres gravées. T'as passé tant de temps à tourner autour de l'équateur de ton monde que t'as fini par y creuser un fossé, ta propre tombe. Et t'arrives pas à en sortir, ni à voir ce qu'il pourrait y avoir au delà de cette triste ligne directrice ou la seule action qui te soit permise, vider ton esprit en remplissant ton encéphale de folie, pour t'y noyer, ou simplement tenter de remonter à la surface en oubliant tout ce que tu es, aurait pu être, du être.
T'es gonflé comme un ballon de baudruche, prêt à exploser. Plus rien n'a d'importance ni ça n'est ta démence que tu cultives depuis maintenant des siècles, comme une enfant coincée dans ta caboche abîmée par les coups de ses inspirations qui frôlent ta vie. T'as longtemps pensé toucher la vie en l'approchant, mais lorsque tu l'as effleurée, elle s'est brisée. Comme tout ce que tu approches, Madness. Tu n'est dieu de rien si ça n'est des traces de gerbures de ton esprit et des miettes d'existence qui se sont perdues dans le flot obscur de ta mélancolie. Et son regard éclairé par la lumière de son amour te glace le sang et te fais flipper. Trop loin de tout ce que tu connais, petite bête effrayée.

Ses mots acides que tu avais appris à aimer au cours de cette longue nuit se sont évaporés dans son souffle sucré. Tout est plus doux, et pourtant dans ta gorge ce sont des paroles encore plus sèches et violentes qui s'entassent. Tu viens poser une main absente sur sa tête d'enfant innocente, cette même enfant qui a détruit Wonderland... Et ton Alyss. T'es son Charles, le détraqué tueur de fillettes qui tente désespérément de recomposer son rêve, pièce par pièce, comme le puzzle désassemblé de ton esprit tergiversant.
Ta main se referme sur les fils d'ébènes s'échappant de sa cognition brouillée par l'absence de son esprit pourrit par ta présence. Tu l'écartes de toi, moins brutalement que plus tôt, mais beaucoup plus froidement. Tu la regardes comme une bête étrange, une coquille vide qui te semble moins vide que celle que tu affectionnais. Tu la regardes, en attente d'une quelconque réaction familière, la montre en attente de revoir une lueur de colère ou de dégoût y briller. Tu es pitoyable, à deux doigts de t'effondrer sur elle en la suppliant de t'insulter.

- Rend la moi... -
Tout devient flou autour de toi, tout se barre dans un fondu sombre, comme une marée noire... Tes yeux se ferment et ta voix retentit à nouveau dans l'obscurité.

- ...Rend la moi... Lorina. Je veux juste la voir... -
Derrière tes deux verres t'as l'air plus assuré, tes yeux s'ouvrent sur une pièce exiguë aux meubles vétustes et poussiéreux comme si l'endroit était trop longtemps resté figé dans le temps. Tu la regardes, cette femme au long cou et à la coiffure sévère, qui se tient droite de sa dignité même dans ton cabinet miteux, même lorsqu'elle est sous toi... Elle te fascine.
Tu ne comprends même pas ce qu'elle t'a trouvé à toi, l'écrivain fauché, l'insurgé... L'étudiant sans talent. Tu soupires, las de ces échanges sans sens ni lendemain et laisses ton dos rencontrer le dossier. Tu veux juste qu'elle te laisse voir ton enfant, une seule fois.  


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Matrice illusionée
Alice Liddell
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Matrice illusionée
18/8/2014, 19:49
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Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

C'est fini. Tu avais un chemin que tu parvenais encore à suivre quelque peu, même d'un seul pied, mais là, Ali*e...c'est fini. Tu es définitivement perdue. En plein milieu de champs de maïs. Sans sentier, ni à droite, ni à gauche.

Tes yeux papillonnent, cherchant où se poser, effleurant les fissures blessant le bois du lambris, saignant des coulés de poussières..il te semble être déjà venue dans une pièce similaire mais..plus grande.. Ton attention est encore déformée, déportée par le couple de dormeuses qui sautille allègrement sur le bois fané, défiant la gravité de leurs pattes velues..

"..la voir.." La voir ? Tu te crispe légèrement, remuant la tête comme à la négative alors que tu réalises le paysage dans lequel tu es peinte. Tu sens un malaise..est-ce ce col de dentelle qui agresse la fine peau de ton cou ou ce siège trop large et trop grand dans lequel tu es assise..Tu te rend compte *li*e ?..Sans tes talons ,tes pieds se balanceraient sans soutien.

Tu redresses le visage, fixant celui qui se dresse devant toi..Lui, tu le connais, tu sais qui il est..du moin, ton esprit croit le savoir. Tu joins tes mains de sainte, es-tu nerveuse ?..Il t'es familier, et sa demande te semble toute aussi familière. Comme la réponse qui s'échappe de tes lèvres, d'un ton ferme et sec aux oreilles de ton interlocuteur,cette tonalité qui te parait évasive et confuse.

"...Elle est dans sa chambre. Tu ne peux pas la voir."

Cette réponse, elle sors mécaniquement, crachée comme tu aurais appuyé sur le bouton play d'un audiocassette. Oh, faut-il qu'il la pose souvent cette question..Il est tenace, le psy..Tes doigts remontent vers ton front, dans ce geste d'agacement méprisant que tu connais..qu'au fond de toi, tu redoutes, même... C'est une bosses qu'ils rencontrent ?..oh..ça te revient, cette stupide histoire de calèche qui se serait renversé dans la lande à cause des chevaux effrayés...une histoire que tu as imaginé sur un récit....Tes absences après ceci te poussaient à venir chez lui, Arthur te l'avait même conseillé..

Arthur..il te paraît si grand, si large et si impressionnant, comparé à Lui..Encore une fois, **i*e, tu restes silencieuse, à scruter ce visage de jeune premier fatigué. Tu en viens même à ressentir de la pitié et de la déception pour la lassitude qui imprime ses traits. Il est si jeune..Que demande t'il, par ailleurs..ce elle..Tu la connait aussi, dans un recoin de ta mémoire, mais tu t'es cognée très fort tu sais...assez pour t'oublier...Allons, allons, reprends-toi ! Une dame ne s'assied pas ainsi !

Tu te redresse sur ton siège, relevant le menton en effaçant ton maintien de petite rebelle, et cette fois, ton ton se raffermit nettement.

"C'est non. Peut-être un jour. Mais pas aujourd'hui."

En verité, tu ne fais que répéter, hein Lorina ? Méchante, vilaine Lorina.. C'est ton mal de crâne..voilà tout..
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The mad father
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The mad father
27/8/2014, 10:22
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We're off to never never-land
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Tu t'enfonces davantage dans ton fauteuil miteux, dévoré de l'intérieur par les acariens, comme une gangrène qui se développe tout autour de toi, qui envahit le tableau trop parfait dans lequel tu es peint. Tu la fixe d'un œil sombre, le coeur qui s'emballe et frappe comme un tambour, comme un damné enfermé dans sa cage d'os. Cette même phrase, sèche, toujours aussi sèche, elle claque dans le silence de la pièce comme un fouet. Rien ne change, tu as l'impression de revivre éternellement le même moment.
Tu détournes le regard et jette un œil distrait dans la salle. Tu ne l'aimes pas, pas quand elle est comme ça. Donc comme à ton habitude tu te contentes de ne pas poser le regard sur cette carapace d’indifférence enfermant celle que tu aimes. C'est la faute au coup de calèche. T'en es convaincu. Ce que tu as vu en elle ne peut être qu'une chimère. T'es pourtant psy... Tu devrais savoir que... Tu fermes les yeux, balayant d'un coup de paupières la psychanalyse que ton esprit amorce à chaque fois que tu y repenses.

Tu retiens un soupir et laisse ton regard poursuivre son aventure à travers le bureau carré. Tu ne rencontres pas un bord moins symétrique qu'un autre, et d'aucun tu ne peux dire qu'il est mal placé. Il n'y a pas à dire, la pièce est extrêmement bien conçue, à l'image d'Arthur Liddell et de tout ce qu'il entreprend. Dire que sans lui tu n'aurais jamais rencontré Lorina... Et qu'avec lui tu ne l'auras jamais pour toi. Tu le sais. Tu continues d'espérer mais plus tes yeux s'attardent sur les lignes parallèles du parquet, plus ta volonté s'étiole.
Du coin de l’œil tu la vois, sa main qui remonte sur son front dans ce geste si caractéristique. Même la rencontre avec le léger gonflement au niveau de son front ne change rien à la froideur de son expression. Tu te souviens encore du jour de l'accident, tu avais couru dès qu'Arthur t'avait fait appeler. C'était la première fois que tu voyais son visage départit de son expression de statue. Et toi, t'étais resté comme un con, sans pouvoir approcher ton aimée. Arthur, de même que Lorina, ont toujours été de ceux qui ne s'émouvaient que très peu. Droits dans leurs godasses, de vrais monuments d'impassibilité, si loin de ta portée.

Tu avais toujours trouvé difficile de les côtoyer. Du moins jusqu'à ce que tu ne voies Lorina en larmes pour la première fois, rendue sur le pas de ta porte et ne sachant plus à quel saint se vouer. Tu t'étais laissé envouter par cette femme brisée, à l'image d'une statue fissurée par le temps. Tu avais appris à connaître celle qui se cachait sous la couche d'impassibilité qui n'a de cesse que de revenir au galop. La voilà déjà qui se redresse et reprend ses airs de dame t'indiquant que la séance est terminée.
Son visage s'est entièrement refermé sur le masque de la lady. Quelle ironie. Dire que tu rêves qu'Alice ait ce maintient et ce même regard gelé. Tu dois être maso, au moins. Tu devrais te psychanalyser, tu aurais probablement plus à y découvrir qu'une simple vérité gelée par ton refus de l'accepter. Rembobine, play. Retour à la case départ. Tu ne peux toujours pas la voir. A quand le Game Over? Quand réaliseras-tu que tu ne la verras jamais? Que sa chambre te sera toujours fermée et qu'Elle n'en sortira pas.

C'est non, toujours non. Toujours plus tard... Mais pas jamais. Par ce qu'elle veut encore tirer tes ficelles de jeune romantique en mal de bohème. Tu ne sais pas vraiment pourquoi. Tu n'as rien d'une lumière divine, rien de la rédemption. Mais peut-être que tu es son puits d'ombre, l'oasis où elle peut se soutirer au regard du monde pour reposer son esprit et son corps fatigués par toutes ces mondanités. Tu n'es rien de plus qu'une excuse, qu'un vieil outil usé.
Mais tu t'en fiches. Tu veux la voir. Alors tu te redresses, ton fessier quitte le coussin et tu passes à côté de Lorina avant de t'adresser à elle sur le même ton froid qu'elle t'a adressé.

- Bien. Je vais te raccompagner. Je ne voudrais pas qu'un nouvel incident se produise.-

Chaque sonorité te blesse. Tu as beau essayer tu n'es pas aussi détaché qu'elle. Tu te sens encore si petit face à elle. Et Arthur... Il sont deux valeurs fixes dans ton univers et en déterminent les limites. Quant à toi... Tu restes une inconnue, ballottée de parts et d'autres, sans identité, définie par ces deux valeurs trop précises. Tu quittes la pièce où s'entassent écrits, notes sur tes patients et quelques croquis. L'endroit où tu passes le plus clair de ton temps.
Le reste de la maison quant à lui est sobre et ordonné. On pourrait la croire abandonnée, même la cuisine est vide. Tu disparais derrière l'encadrement de la porte et tourne mécaniquement à droite, longeant le couloir aux murs tapissés d'un motif choisit par les soins de Lorina, sur lequel tu ne t'es pas encore fait ton avis. Ça fait plusieurs années qu'ils t'ont aidé à t'installer mais, en dehors du bureau, tu ne t'y sens toujours pas chez toi. Tu sens leur présence étouffante dans chacun des murs, sans compter leurs regards emplis de jugement.

Tu te retrouves face à une impasse et ne peut empêcher tes lèvres de s'ourler d'un sourire amer. C'est vrai, Elle n'est pas là, ta fille... Ta précieuse enfant. Tu l'as vue, quelques fois. Elle était venue se faire soigner, Lorina t'ayant présenté comme un médecin de la tête et l'enfant n'ayant que retenu la première partie. Ni sa mère, ni Arthur n'étaient au courant de ses quelques visites. C'était un peu comme votre petit secret. A chaque fois Alice finissait par s'aventurer dans cette maison vide, laissant son rire d'enfant égayer les lieux, se trompant volontairement de chemin, comme si elle ne connaissait pas sa droite et sa gauche. Les seuls moments où t'élargissais ton univers pour hanter plus que cette petite pièce carrée, oubliée dans un coin de la bâtisse.
Tu reviens sur tes pas, las de son absence et lourd de ce souvenir. Tu veux la voir... Ni Lorina, ni Arthur n'ont le droit de t'en priver. Ton regard est plus déterminé qu'avant. Elle sera tienne, quoiqu'il en coûte.


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Matrice illusionée
Alice Liddell
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Matrice illusionée
27/8/2014, 18:34
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Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Là..vois-tu Lorina ? Même lui refuses de te voir..même lui ne peut te voir...Tu te sens tordue, défigurée, emportée dans un océan d'insanité..On dit qu'il peut déboucher sur de nombreux port..mais pourquoi as-tu choisis le pire, celui qui ne te correspond pas..?

Tu l'observes, le vois suivre les lignes droites de sa cage à lapin poussièreuse..Tout pour éviter ton visage.Et s'il tournait les yeux, il percerai tes globes pour y voir la plus amère des confusions étendre ses tentacules dans les limbes de ton esprit en cours d'adaptation..y glissant une peur sous-jacente qui se laisse encore portée comme un phoetus par ton sentiment de malaise étourdissant et envahissant..

Il se lève, se portant lentement à ton coté, se proposant, s'imposant, à te raccompagner à la demeure Liddell,celle de ton mari..cet homme si qinuiètant... Ton port de tête s'incline, acquiescant hésitament, et tu sens ta main frémir un instant,le temps d'avorter un mouvement visant à saisir le bras fin du glaçons mal taillé qui se trouve en face de toi,en recherche de réconfort ? Après tout, c'est la son rôle... Tes entrailles se nouent alors que tu marches à sa hauteur.Il te semble étrangement..plus petit qu'il ne devrait, pas à sa place,..

Lorina, Lorina, ce nom tourne dans ton crâne, sans y trouver d'écho..il ne fait que flotter, descendant dans ta poitrine où il vient infester ton coeur d'une tristesse au goût de rance et de suie. Au goût de l'indiffèrence. Seigneur..vous avez tant en commun..Tes mots inarticulés meurent dans ta bouche, et tu suis ses pas fantôme dans la demeure,marchant sur tes fins talons adultes tandis que la distraction t'étreins, comme toujours, et tes doigts suivent les motifs réconfortants de ces murs au grès de ton avancée sans suite,attirant tes iris iridescants dans cette obscurité.

Tu ne remarques pas l'absence du docteur tant tu es pensive face à ces dessins. Des motifs floraux en entrelats serrés, qui eux aussi te semblent déformés. Ton index suit la ligne principale, alors que tu t'accroupis en retenant tes jupons, coincée dans ta cage d'ivoire de baleine et de doublure de satin compressé qui ne fait qu'étreindre tes côtes pour briser ton souffle..Espères-tu périr en ce couloir, les organes étendus, déchirés, en bouillie, axphixiée de l'intérieur ?..

Ton esprit reconnait ce labyrinthe, le suit, ornant ton visage de creux austères d'un leger sourire d'Alice. Face à ces cordes d'argents ternis, ton âme serait presque à l'apaisement si ce n'était Sa présence que tu sens à nouveau.
Tu grinces en te relevant, frottement de ton armure de beauté et de ses cordes,alors que ton visage cherche à comprendre le sien, une main reposant sur le mur pour te retenir des vertiges qui tournent comme des ouragans dans ton lobe frontal.

-"T'es-tu encore trompé de chemin ?"

Question enfantine, qui te parait étrangère dans cette bouche de gel,ces lèvres qui lui donnent un relent méprisant..Elle n'a jamais aimé que l'ont joue au rez-de chaussée, avec Lizzie... Emprunte d'amusement, si elle appartenait à d'autres cordes vocales..Tu as peur, tu ne veux même pas voir ton reflet, et tu crains de le croiser lorsque tes pieds fouleront l'entrée..trois petits pas, et ta main sèche saisit son bras, se sert de lui comme d'un support vital..comme Lorina le fais toujours..

Tu ne comprend décidement pas le mal que tu lui fais, ton Angus, ton docteur...tes yeux ne voient que sous un brouillard opaque qui t'entoure comme un voile de vierge épouse, enfilant les guenilles de la prostitué. Ton corps aux jambes engourdies s'appuie légèrement contre lui,comme par un désir inconscient de ralentir cette marche vers l'exterieur, vers ces rues pleines du smog londonnien qui emplis les ruelles adjacentes de chimèriques apparitions, centaures de brume et monstre à plusieurs membres..Lorsque la porte apparait à tes yeux, tu retiens ton souffle..

Oh LorinAlice..Tes pieds sont-ils embourbés par la peur pour que tes pas sencés décidés prennent les tremblements d'une mauvaise actrice ? Ne sors pas de ton rôle, joue jusqu'au bout , car telle est la règle..
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The mad father
30/8/2014, 01:46
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Age du personnage : Vieux comme le monde


We're off to never never-land
I dug a hole so deep
I'm gonna drown in my mistakes
Can't even sell my soul
'Cause it ain't worth shit to take

Tu reviens sur tes pas, lent mais décidé. Tu n'as pas particulièrement envie de retrouver cette maison froide, ni de voir Arthur l'enlacer de ses grands bras, ses mains trop grandes posées sur le corps si délicat de Lorina. Ce corps recroquevillé sur lui-même, qui grince, comme un non-né en sanglots. A l'image d'une fleur de métal il éclos, dévoilant ses pétales de satin, qui retombent rapidement au sol, dans une cascade de dentelle fanée. Elles t'observent, ses billes d'anis, prête à fondre leur poison dans le néant de tes yeux.
Elle se relève, austère et froide, comme à son habitude. Une magnifique statue de chair et de baleines, que d'artifices pour cacher celle que tu sais voir au delà de ce déguisement grotesque et délicat à la fois, grisant paradoxe qui ne t'appartient pas. Son souffle est coupé par les lames d'acier de sa société mondaine dont tu ne peux la libérer, dont elle ne veut que tu la libères... Alors pourquoi son regard semble-t-il t'appeler? Pourquoi continue-t-elle de te laisser espérer? Ta main tremble quelque peu à cette vue. T'es perdu.

Le calèche, c'est vrai. C'est encore le calèche qui la chamboule, au point que son masque d'indifférence s'effrite peu à peu. Son jeu d'actrice se révèle moins bon sous les rais lumineux qui filtrent depuis la petite fenêtre du fond du couloir. Mais moins bon pour quoi? Pas pour toi, ça t'arrangerai. A cette pensée tu te sens sale, autant que ce faible sourire que tu lui adresses, écœurant. Comme cette voix étouffée qui te demande si tu t'es encore trompé de chemin.

- ... Oui. La fatigue, je suppose... Je n'ai pas beaucoup dormi depuis l'accident. -

C'est vrai, et ça se voit. T'as le teint blafard et tes yeux sombres se noient dans leur cercueil de cernes. L'air d'un monstre, l'air de rien, tes traits sont creusés et ciselés, on pourrait se couper sur tes pommettes, se perdre dans les sillages aigus de ton visage. Mais cette phrase te parait étrange, comme une réplique volée. Tu es confus, pourtant ça n'est pas toi qui t'es pris le calèche. Calèche, calèche, calèche, calèche, calèche... 'lèche...
Ce mot tournicote dans ta tête ça te rappelle quelque chose, mais tu n'arrives pas à mettre le doigt dessus. C'est étrange et dérangeant. Ça te file la migraine... Ou tu l'avais déjà avant? Tu sais plus trop. C'est comme un mot-valise, pas ceux qui s'emboîtent, ceux qui englobent un tout flou, et qui sont eux-mêmes peu définis, comme cette journée si éloignée de la réalité.

Même Lorina chancelle, elle te prend le bras, étouffe un peu plus ton cœur dans ses serres d'aigle, tu n'oses penser harpie. Elle martèle ton cœur, il saute dans sa cage d'ivoire, patauge dans tes fluides vitaux, marine dans la démence qu'elle a glissé en toi, sans pour autant s'endurcir. T'es toujours aussi faible, Charles, Angus, Lewis... T'es qui au juste? Tu ne saurais le dire.
Tu te contentes d'avancer, mécaniquement, ton cœur bat, il bat. C'est étrange comme sensation... Comme s'il s'était arrêté depuis longtemps, bien avant l'accident, bien avant tout ça. Tu ne reconnais pas ton cœur, ni celle qui l'habite, comme si le coup de calèche les avait tous deux secoués et qu'ils avaient muté comme un virus étrange et inexplicable. A tes côtés cette femme s'appuie contre toi, t'oppresse et te trouble. Tu ne sais pas quoi faire, alors tu ne fais rien.

Après tout elle sait le faire comprendre lorsqu'elle veut quelque chose. Tu n'as jamais rien eut à faire, tu te demandes même si un autre n'aurait pas tout autant fait l'affaire. Tout cela n'a que peu d'importance désormais, vous partagez quelque chose, bien qu'elle ne veuille le partager.
Tu prends le manteau de la dame pour l'aider à l'enfiler avant de revêtir ta veste vieillie par dessus ton gilet. Et la porte s'ouvre sur les rues hantées d'une Londres maudite par les conventions et la misère. A quelques pas attend le cocher, dans le calèche... Toujours, toujours, toujours, omniprésent, comme pour te rappeler qu'elle n'est pas elle même.
Et que malgré tout elle n'est pas tienne. Cette pensée est amère, comme de l'acide entourant ton encéphale. Ça se désagrège là-haut. Tu te décides enfin à la regarder, par ce qu'il faut bien pour lui parler. A peine vous franchissez le pas de la porte, tu l'abandonne, ne pas éveiller les soupçons... Sa première règle. Ça a toujours été comme ça avec elle, un cadre trop droit et angoissant... Tu as toujours eut du mal à t'y tenir.

- Une fois rentrée, il faudra te reposer. Sans quoi je doute que tu retrouves entièrement tes esprits, Lorina. -

C'est le psy qui parle, comme toujours à l'extérieur, même l'ami s'est effacé derrière cette façade qu'elle a monté de toutes pièces... Des fois tu te demandes même si elle n'avait pas tout prévu. Tu te sens mal, toujours mal, mais ton esprit continue à vagabonder dans une nuée d'idées plus noires les unes que les autres.


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Matrice illusionée
Alice Liddell
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Matrice illusionée
30/8/2014, 02:46
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Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Tes pieds dansent dans leur chancellement, alors que tu suis ton cher docteur de la tête, te tenant à son bras. Et lorsque leurs pas de valse s'estompent dans l'entrée à la décoration fanée, tes yeux d'absinthe ecarquillés essaient d'agripper ses pupilles décharnées, en esquivant le reflet flou de ton masque. Tu te laisse faire, comme une poupée..comme tout ces jeux d'habillement que tu pouvais fuir chez Lui...Tandis qu'il te recouvre de cette veste aux épaulettes sevères, qui t'engonce dans d'autre épaisseurs de velour riche d'un sombre violet, tandis qu'il se contente d'un gilet élimé.

Oh, comme ta compassion naturelle sors de ce cadre d'actrice..coup de calèche ou image floue,tu t'inquiètes de son visage, ton coeur s'étreignant de ses cellules electriques qui pulsent plus fort en sortant de cet abris à l'odeur si apaisante,contrastant avec l'odeur étouffé de bois de cheminée et de nourriture qui se concentre toujours dans la grande salle du manoir d'Arthur..

Arthur et sa grosse voix, ses réprimandes, ses mots doux et friandises pour Liziie, tandis que toi...toi..?..tu n'as droit qu'au punition et au regards étouffés, pudique fureur froide d'un cadavre dans le placard....ses bras et ses favoris épais et roux,son odeur de pipe et de tabac froid, rehaussé d'une eau de cologne couteuse mais brûlante pour ton nez de petit animal sauvage.

L'air froid et piquand de la nuit se jette à ta face, tandis que ton guide te fais perdre pieds. Es-tu si perplexe dans ce monde d'illusion ? Quelque chose ne va pas..quelque chose ne va décidement pas..est-ce..toi ?...
Encore une fois, ce froid Lorina dans lequel tu ne te reconnait pas..la calèche est si symbolique qu'elle est flanqué sous ton nez, avec ses chevaux qui piaffent en agitant leurs gracieux crânes allongés..un centaure..Tu palis encore sous sa voix gelée, les yeux perdus dans le vague..Et si tu acceptes de monter dans cet équipage obscur, ce n'est qu'en reprenant son bras, le hissant à ta suite pour te blottir contre ton Angus, dans l'habitacle de bois vernis.

Assise près de lui, tu gardes sa main dans la sienne, reproduisant vos jeux d'enfants, mue par la nervosité, jouant avec vos doigts entrelacés..Solomon grundy..né un lundi..baptisé un mardi.. marié un mercredi..malade un jeudi..agonisant un vendredi..mort un samedi..enterré un dimanche..et ainsi finit la vie..de Solomon Grundy.. Ton souffle est retenu, plus par l'appréhension que par ces baleines d'os que tu aimerais donner aux chiens..qu'ils aiguisent leurs crocs sur ces tiges,laissant ta taille déjà trop gracile ondoyer sous le vent et mourir par le smog..

Comme tu frissones, Etherée femme, de froid et de ce quelque chose né dans tes entrailles, qui s'y niche tels un diable dans sa boite. Ta salive coule le long de ta gorge, sous ta déglutition, alors que tu essais tant bien que mal de lever des mots insencés.

"...Ne peux-tu pas demeurer à la maison,ne serait-ce qu'un couple de jour ? Je pense que je vais avoir besoin d'un soutien.Je me sens si confuse."

Est-ce mon nom, Lorina ?..Qui est-elle..pourquoi l'aimes tu..Tu désirerais lui réprimander cet amour qui te parait injustifié, injustifié alors que tu es là, sous ses yeux mais...Tout comme ta conscience, Alyss..Il ne te voit pas..Les scarabés de tes idées noires flottent dans ton crâne, le grignotant hémisphère puis hémisphère, en s'insinuant dans tes lobes..tu les entends siffler dans tes tympans, poussant tes doigts si frêle, si fragiles, à se resserrer sur la main si grande de ton Ombre Meurtrière. Que font les papas et les mamans, déjà ?...

Tes yeux d'émeraude trop claire se relèvent, en même temps que ta main qui, comme une caresse d'enfant, effleure sa joue en essayant de lisser les traits tourmentés du jeune homme que tu vois si vieux, désireuse d'effacer ces regrets, ces souffrances, que tu vois sous cette mine de déterré juvénile..

"...je t'en prie."
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The mad father
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5/9/2014, 17:43
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We're off to never never-land
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Le calèche, tu grimpes dessus, couves les preuves. Une évidence dans un verre d'acide, grain de poussière sur la plage de l'amnésie. Tes synapses s'agitent, tes neurones frémissent et s'entremêlent. Chaque inspiration te fait l'effet d'une décharge électrique, le smog dans tes poumons comme une traînée de lave. Cette sensation t'es si peu familière que la vie te semble étrangère. Dans ta veste le temps semble déréglé, les aiguilles se perdant dans une valse désarticulée. La mécanique est brisée, tu devrais passer chez un horloger.
Mais ça t'arrange non? Que le temps s'arrête en ce moment, la main de Lorina dans la tienne, son souffle amer se brisant sur ta redingote abîmée. Enfantine et mutine, la main joue avec tes doigts, comme la caresse d'une histoire moisie et oubliée. Comme lorsqu'elle tire sur les nerfs reliés à ton encéphale, les serrant comme un gigot passé qui dégorge son jus d'idées noircies par ta perception.

Ses doigts s'agitent dans une mécanique qui ne t'es que trop connue. ...Solomon grundy... né un lundi... baptisé un mardi.. marié un mercredi..malade un jeudi..agonisant un vendredi... mort un samedi... enterré un dimanche... et ainsi finit la vie... de Solomon Grundy... Un vent de démence macabre soufflant sur ta cognition en ébullition. Une note dissonante dans la mélodie, tu la situes lorsque ton existence effleure celle de Lorina. C'est un do qui sonne un sol. Lorina est si mal placée dans ses baleines d'ivoire et sous sa coiffe sévère.
Autour de vous le tableau est précis, des centaines de couches de peinture, des milliers d'années qui se glacent en monument à la vérité, inscrit dans ton agonie. Les vapeurs d'une Londres qui part en fumée viennent emplir tes oreilles de non-sens et de non-dits qui te calcinent la raison. Tu te sens écorché, écartelé, tu ressens le besoin de t'effacer de ce cadre trop réel où tu te retrouves enfermé, noyé dans un océan mensonger.  

Everybody lies. Ils détournent les yeux, mettent la main sur la bouche, passent leur langue sur leurs dents. Leurs histoires ornées de détails que toi tu oublies toujours. Jeux d'enfants, innocents mais toujours mesquins. Comme un martèlement sur la tête changé en caresse, démonstration de tendresse. Tout est tordu et torturé par ces âmes en peine en quête d'existence. Leurs voix t'apparaissent comme déformées et lointaines, étouffées par un nuage de violence dégorgée. Le monde semble arrêté, leurs vies, envies... Se perdent sur le tourniquet de votre démence mêlée.
Des hauts et des bas. Des relents de réchauffé. Ton esprit se retrouve retourné, détourné, tourneboulé, éviscéré. Une boule de démence qui roule et rebondit sur ta boîte crânienne. Et Lorina te semble si irréelle avec ses yeux absinthe, mer de désillusions, et sa taille si fine autour de laquelle ton bras s'enroule comme un serpent maudit. C'est une ancre, qui te feras couler. Tu le sais. Tu l'as toujours su. Mais c'est comme une maladie qui glisse dans tes veines et te meut comme un damné. Sa voix retentit, plus loin que les autres. Pourtant c'est dans ta tête.  

Elle te demande de rester, démunie, troublée. Elle devrait pouvoir les sentir, tes muscles qui se crispent sur sa peau de satin et d'os métalliques. L'angoisse qui t'envahit. De toi à elle, ou d'Elle à toi, doutes et tremblements sillonnent votre existence en cette rêverie volatile. Dans ses lobes coule avec insistance un quelque chose d'obscur qui t'attire plus qu'il ne te trouble. Comme l'appel d'une figure qui ne t'es que trop familière. Elle te demande de rester.

- Lorina...

Tu tentes d'une voix éteinte de l'en dissuader, mais dès la première sonorité tu avortes l'idée dans un soupir. Tu sais que tu ne peux rien lui refuser, surtout lorsqu'elle a cet air d'enfant. A Elle, ton cœur arraché de ta poitrine avant son premier battement. Un cadeau piétiné, te voilà éviscéré. De même que les quelques petits organes offerts en adjonction de ton palpitant ajoutés à ta morbide offrande. Glandes, thymus, et autres abats... Tes doigts dans ta poitrine, pris d'une folle envie de t'arracher cette tendre masse pulpeuse qui pulse et te révulse, diathèse morbide.
Ton cœur pourri, tout ce que tu penses encore tien. Dont tu te détaches au fil de vos rapprochements, lacéré par le fil écarlate de vos destins liés. Tu fermes les yeux, résigné. Ta voix quitte ta gorge à demi, tes mots se brisent dans ton gosier, coulent comme de la bile mensongère, amère, gerbure de songes mutilés et plastifiés. Tes vraies pensées entravées par ses règles. Sottes.

- Une nuit... Pas plus. C'est ce que tu voulais non? -

Ta rancœur est palpable. C'est ta petite vengeance, la seule emprise que tu aies encore sur ta propre vie. Tu la piques. Par ce qu'elle fait l'enfant alors qu'elle se targuait d'être mature. T'es son doudou, les nuits de frayeurs, balancé les jours où elle se sent soulagée, salit, éventré par les sentiments biaisés d'une enfant égocentrique. Il y a quelque chose de différent en Lorina, un tu ne sais quoi d'elle qui n'est plus tout à fait le même. Et c'est ce qui t'attire le plus aujourd'hui. Que t'arrive-t-il, Angus? Tu as enfin tout ce que tu as désiré et pourtant tu es si loin de tout ça. Même ton propre nom te semble étranger, tu en as tellement changé. Sais-tu au moins qui tu es?
Le calèche arrête de vous balloter, ta main quitte ce corps aux courbes exagérées qui ondulent lascivement sous l'imperfection du terrain. Elle vient ouvrir la porte de la cabine et tu la tends désormais pour l'inviter à descendre. Elle est chez elle... Là où elle enferme ta précieuse enfant. Arthur en Cerbère, gardant les portes de ton enfer.  


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5/9/2014, 19:10
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Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Cahin, cahot, blottit dans ses bras en gardant les yeux bas, tu subis les sabots sur les pavés, les déhanchement de la calèche dans les rues glissantes, et ta taille torturé par cette pression physique de ceinture de mort se glisse obscènement sous les ressorts des grandes roues de bois. Tu te blottis sous son aile, ce bras qu'il étend autour de toi, que tu enlaces de tes petites mains alourdies par un anneau bien trop grands..as-tu rétrécis une fois encore ? Vas-tu encore poser tes incessantes questions,"Je suis Je, mais suis-je Je ?"..tu as tellement changée en si peu de temps...

Tu ne réagit pas en entendant ce prénom si doux et pourtant si dur.."Lorina.."..Sa voix à un arrière goût rance, et tu réflechis, crispée en reconnaissant la rue..là, bientôt, tu verras cette jolie maison bien agencée..

-"...Mais je ne sais pas..je veux juste que tu sois là..j'ai peur.."

Murmure sans sens, habillé de trop peu de mot, pour une demoiselle de ton rang..Qui as donc décreté qu'une femme anoblie pouvait exprimer ses sentiments aussi librement qu'une enfant..quelle décadence..Tu étouffes ce murmures, l'agrippes dans tes serres en l'égorgeant..et ta voix se meurt, palie à l'image de ta peau lorsque tu sens sa prise nuptiale se détacher de ton corps pour ouvrir cette porte sans serrure..sans serrure et sans clefs..

Tu redresses ta petite personne aux cheveux raidis, et t'extirpe de ce cocon, devenant une mite plutôt qu'un papillon, marchant dans son ombre dissimulatrice pour éviter le regard contrarié de cet homme. Arthur Liddell, brillant homme en société, patron d'une entreprise florissante, fier, imposant, aimant..brutal, méprisant et injuste..Tes yeux d'absinthe se sont écquarquillés, vidés, absorbés par l'ombre qui souligne ses épais sourcils et ses favoris..sa barbe frémit, et quand tes petits pas précipités passent la porte, il te couvre de son épaisse veste de tweed, empuantis de l'odeur de la fumée de cigare et du mépris. C'est un étiquettage, une marque d'appropriation..ta douce odeur de citron et de rose... semble étouffée par cette mâle marque olfactive.

Tes chevilles tremblent dans leurs bottines, et tu jettes un regard vers ce jeune homme si familier, l'enjoignant en silence d'entrer, de ne pas te laisser tomber, te quitter...Tu es si pitoyable. Si..perturbée..Après un tels choc à la tête, peut-être devrais-tu séjourner quelques semaines à l'hopital..
Tes yeux agrippent alors la boule de fourrure qui sommeille face aux flammes, et tu y accoures lentement, venant t'accroupir pour caresser ta tendre Dinah, cette douce chatte si extraordinaire pour attaraper les souris.."Otez cet animal de mes vêtements, Alice !!!"

Arthur te suis des yeux, le regard peiné de voir sa femme si belle et si digne perturbée au point de montrer affection à cette chasseresse utile que la sauvageonne affectionne tant..et les yeux charbonneux du grand mentor reviennent implacablement scruter les iris du jeune medecin. Méprisants. Bouillants..avec un soupson de doutes, et une grande absence d'amitié. Il se doute, il voit ses ressemblances, ces reflets d'or brun dans la tignasse de sa benjamine..les articulations sèches qu'il retrouve sur les genoux écorchées de l'enfant..Mais sa Lorina n'a pu qu'être trompée si telle chose eu lieu..

"..Charle. Est-ce sous couvert d'issus médicale que vous revoilà sous mon toit ?..Comment se porte t-elle après vos..visites ? "

Pas de "comment allez-vous"..d'accolade..ni même d'invitation à entrer. Malheureusement, sa femme l'a déjà donné, alors inutile de lui donner une impression de bienvenue.Il tourne le dos, les mains croisés dans le dos, ses épais doigts rigides à l'image de son esprit, alors qu'il couve "Lorina" des yeux. Le salon a toujours été l'une des fiertés de cet homme, décoré des photos qu'il se plait à produire, des objets exotiques en tout genre, et durant, comme ce mois-ci, la période de Noël, c'est un magnifique sapin qu'orne le coin annexe à la cheminée,aux pieds jonchés de paquets divers doté de son élégante calligraphie.."Lorina".."Elizabeth"..

Depuis quelques mois, ils ne sont plus que trois à compter.

Tu es toujours là, *L***...enfouissant ton petit nez dans la fourrure délicate de ce chat qui n'est nullement troublé..recroquevillée sur tes jupons comme un poussin malade dans les plumes qui lui sont tombées, dévorées par les parasites qui rongent sa peau..Mais l'heure du sommeil va bientôt te faire partager sa couche. Et Arthur voudra s'assurer de ton entière disposition. A son égard.
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29/9/2014, 04:04
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Lorina elle est... Si faible, si éloignée de ce que tu connais d'elle. Et pourtant ses mots et gestes te semblent familiers, ce ton d'enfant capricieuse qui demande ta présence, qui te cherche là où elle t'as toujours deviné. Qui se blottis contre toi comme si vous étiez deux moitiés destinées à s'imbriquer inexorablement. Que t'arrives-t-il? Charles-Angus-Lewis...Bumby-Carroll-Dogson... Tu es tant et si peu, tu t'es oublié toi-même en errant au travers des identités et des vies tourmentées, brisées, écorchées de tes patients.
De même que celles de tes personnages que tu as toujours l'impression d'incarner, du moins en partie. Ils t'animent, agitent tes mains sur le papier alors que tu les as créés tu as depuis peu l'impression qu'ils sont les seuls à te mouvoir dans une fantaisie où toi et tes aimés pourriez enfin être réunis... A jamais dans l'éternité gelée d'un récit figé dans l'irréelle rêverie d'un écrivain torturé par une vie cadrée et étriquée par la vision de ces deux amants statufiés, gardiens des portes de ton enfer. Tu étouffe un soupir en te demandant pourquoi tu as accédé à la requête de cette femme, ça ne fera que compliquer les choses.

Tu l'abandonnes, seule dans son écrin de bois vernis, afin de mieux la retrouver, afin de mieux la quitter, de la laisser s'avancer dans les bras d'une figure sombre qui l'étreint dans un voile nuptial baigné d'amertume. Une insigne fièrement érigée en rempart entre toi et cette femme troublée par l'incertitude. Certains disent que ce qu'est une personne est défini par un ensemble de petit paramètres et événements meublant une vie et que si un seul de ces éléments était retiré ou altéré la personne pourrait changer du tout au tout...
Tu y songes, la boule au ventre à l'idée que ton aimée ne soit plus ce qu'elle était. Et pourtant soulagé en la voyant se rapprocher, se soutirer au regard sévère de son époux e réfugiant dans le doux pelage d'une créature dotée d'empathie. Ton regard croise celui d'Arthur, comme on croise le fer et les épées. Comment en êtes-vous arrivés là? Vous rigoliez autrefois, autour d'un verre de bière fraîche que vous apportais Lorina avant de s'asseoir entre vous la mine renfrognée se plaignant de nos railleries graveleuses pour laisser son rire cristallin égayer la pièce d'une ambiance bonne enfant. Tout te semble désormais dénaturé et avilit.

Le regard que tu affrontes à ce jour est chargé d'inimitié. Sa voix rendue rauque par la pipe retentit, amère... Il pèse chacun de ses mots, ils sont peu, et pourtant limpides. Même les silences sont mesurés au tempo près dans la mélodie assourdissante de l'accusation et des non-dits. Tes yeux toujours plantés dans les siens, tu ne déchantes pas, tu ne fais rien de mal. C'est lui. Sa faute. La voix qui se libère de ta gorge est terriblement froide, comme si elle venait d'outre-tombe.

- Elle est effrayée, Arthur. Elle ne se reconnaît plus. Et je fais difficilement le lien entre les rapports récents et ceux que j'avais rédigés après la naissance d'Alice... Je crois que c'est antérieur à l'accident. Il faut que je la suive davantage pour déceler l'origine de son mal-être afin qu'elle puisse en revenir à ce qu'elle fut. Elle m'inquiète et me semble particulièrement instable... -


Il ne t'écoute même pas, il s'en va. Et tu te retrouves comme un con, sur le palier, t'invitant à l'intérieur en prenant soin de refermer la porte derrière toi avant de déposer ton haut de forme et ta redingote défraîchie sur le porte-manteau finement sculpté dans l'ébène. Tu longes le couloir oppressant maudissant Lorina de t'avoir laissé seul aux prises avec son époux et t'avances vers la chaleur froide du salon, cette pièce où vous passiez tant de temps. Tu te sens nostalgique en balayant du regard les clichés d'Arthur, désormais vidés de toute émotion. Si bien que tu n'y portes plus grande attention tandis qu'autrefois tu les observais fasciné, avec les yeux brillants d'un enfant...
Ton attention est récupérée par un objet inhabituel, petit arbre ornant le coin de la cheminée et couvant quelques paquets où le nom de ta précieuse enfant ne figure pas. C'est vrai... C'est Noël. Tu as le cœur lourd face à cette réalité dont le "père" de TON enfant tente de l'effacer. Tu serres le poing, et les dents, maudissant intérieurement cette femme cruelle qui la prive de l'amour incommensurable que tu lui portes. Tu as envie de hurler, de brûler cette sombre bâtisse et de voir leurs visages se décomposer, dévoilant leurs ossatures calcinées... Ta mâchoire est crispée, derrière tes lunettes on peut deviner la colère qui bout dans tes entrailles et la haine trop longuement contenue, prête à exploser. Ta voix retentit, crispée, presque mesquine, un rictus faussé déchirant les traits anguleux de ton faciès de jeune médecin.

- Il se fait tard... Je vais me retirer. Lorina... Penses à te reposer. -

C'est comme une bombe, ce tutoiement indiscret lancé dans les oreilles d'Arthur pour lui vriller l'encéphale. Tu leur en veux, tu veux les détruire, les voir se détruire et se déchirer tandis que tu tires leurs ficelles, marionnettiste sadique broyant leur idylle de directives trop tendues et de secrets sibyllins glissés dans les articulations de cette lugubre mascarade, comme un nid de poule sur le chemin de leur paradis. Depuis combien de temps ça dure? Tu es entré dans leur vie, les as découverts, ouverts, analysés... Manipulés. Détruisant un bonheur qui ne serait jamais tien en espérant frôler du doigt ses décombres lorsqu'il en viendra à s’effondrer. Monstre. Rongé par les ténèbres de ton instabilité.
Tu tournes les talons, ouvres le petit meuble dans le couloir pour récupérer une bouteille de Bourbon au léger goût de miel, de ces saveurs qui vous collent à la glotte. Ce Whisky qu'ils aimaient tant boire et qu'ils t'ont appris à apprécier bien qu'il n'ait désormais plus rien de doux. Tu les laisses sur le pavé, sur la traînée de cendres que chacun de tes pas laisse, déchirant le sol et l'abandonnant à l'agonie.

Tu t'éloignes sous les cris perçants du plancher vieilli aux prises avec ses rhumatismes abandonnant Lorina aux prises avec un époux rendu colérique par les quelques notes pernicieuses que tu es venu glisser dans leur tendre sonate en allegro. Tu t'en fous... Elle n'a que ce qu'elle mérite... Alice aurait du être tienne. Tu disparais derrière la porte de la chambre d'amis et t'effondres contre la porte, ton dos glissant tout du long jusqu'à ce que ton pantalon repassé par Lorina ne se pose sur le plancher, parfaitement dépoussiéré et lavé, dans un grincement.
T'ouvres la bouteille, tu bois, tu laisses la liqueur caresser ton gosier, l'imprégner d'un voile mensonger et te vriller les neurones. Tu sais ce qui arrivera, mais tu te refuses à l'accepter. Tu t'oublies sur les flots ambrés et délétères de ton agonie muette, tu la retrouves au travers du verre, l'effleures et l'enlaces... Ta chère enfant. Au bord de tes lèvres ton esprit se perd dans une convulsion grossière, évacue une toxine trop longtemps contenue dans un soubresaut grossier, s'apparentant à un râle d'agonie. Ça vient de loin, bien plus loin que là où ton esprit embrumé peut s'aventurer et ça te rattrape à pas de géant.

- Salope... -
 

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29/9/2014, 17:57
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Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Le nez dans la fourrure de ta Dinah, tu cherches à ignorer les titans qui dans ton dos,s’entredéchirent de leurs crocs métaphoriques et leurs sabres de voix de glace. Tes épaules, ton dos, tout tes muscles sont crispés et tendus,tes mains tremblantes tenant ce talisman chaud et doux qu’est le félin de ta naissance. Vieille , mais rusée, elle ronronne sous tes mains, masque ton regard d’anxiété et d’inconfort d’alcool frelaté.
Les paroles de ton amour semblent pleines de remarques pertinentes, mais la lave qui brûle en le cœur d’Arthur ne s’apaise pas sous ces alibis. Et lentement, l’angoisse enlace ta gorge, l’étreignant de bras osseux mais horriblement fort, broyant et s’infiltrant dans ta peau et tes pores pour venir vivre simplement sous ton visage.

Personnalisé par la main puissante qui vient se poser sur ton épaule, serrant fermement tes os dans la serre d’un aigle possessif et impétueusement jaloux. Pauvre lapin face au prédateur..tu rentres la tête, et observe du coin de l’œil « Angus » entrer et se mettre aux aises, lui offrant un pauvre sourire discret et désolée en acquiescant. Comme si c’était ta faute. Comme si tu le remerciais de son conseil et de son attention..comme une enfant naïve.

Et les ténèbres t’ont entourée dès lors que cette expression d’empathie et de douceur à ornée ton visage amaigris. Un grognement qui fit baisser les commissures de tes lèvres aussi rapidement que la vitesse du frisson qui prit naissance en ta nuque, pour venir mourir au creux de tes reins..Secouée, tu ne peux que dévisager le visage de l’ogre qui te surplombe, et que tu connais que trop bien..les orbites assombris, la moustaches frémissante et la face défigurée. Oh, qu’as-tu encore réveillé chez lui, Alice..Sa voix ne se hausse pas, tout se fait tout bas chez les Liddell..
mais tu sens sa colère vibrer sous son épiderme. Sa main serre la tienne, faisant crisser tes os, les fondant en eux..et en silence, le visage vers le plancher, tu marches vers le gibet du lit conjugal.

Arthur te pousse, t’aide à monter les escaliers, comme un garde malade de la Salpetrière. Et pauvre petite fille, tes pieds suient le fils du chemin, tes petits talons tocquant sur le bois traité couvert de tapis par intervalle, les yeux trop bas pour remarquer le décalage du tiroir,tu entres dans la geôle qu’est la chambre parentale.

Et que se ferme la porte. Fuis,fuis petite fille..prend les jambes à ton coup..comme s’il s’agissait des cartes !! ..des cartes.. ?...Ton visage se redresse lorsque les lèvres du grand patron de la Liddell Corp viennent saisir les tiennes, enfermant ta taille dans un étau empressé qui arrache ton cœur à sa routine binaire, le poussant dans les inconnus d’une cavalcade de panique. Tu cherches à parler,protester, demander pourquoi..mais dès lors que l’oxygène revient dans tes poumons, c’est à travers la barrière de ses doigts ornées de bague, ton silence intimé d’un « hush.. » profond,gelant ton sang alors que tes pupilles se dilatent. Tu as comprit..et tu n’a pas réagit assez vite, Alice..les illusions te collent à la peau, jusque le rôle que tu te dois te tenir, l’obéissance que ton mari attend..et le désir qu’il ressent.

Ta robe se trouve vivement à entourer tes jambes fines, couvrant le riche tapis persan au doux accent de feu, dont les motifs te sont pourtant moin familier que les entrelats fleuris du couloir de ton cher ami. Et si ta voix s’échappe, c’est lorsque te voilà soulevée comme l’enfant que tu es,déposée dans un écrin de tissus à l’odeur masculine si forte dans sa signification que tes yeux ne font que brûler du sel de tes larmes alors que ton regard cherche celui d’Arthur..la pitié..est l’une des valeurs de la famille..non ?..


La voilà qui se cache et supplie, couvrant sa poitrine des boucles brunes défaites, offrant a Sa femme gracieuse, la mysticité de la muse de l’hospice..Mais ce sourire adressé..à cet avorton à lunette qui fut autrefois son plus brillant élève..La colère pousse Arthur dans ses retranchements, tels un ours paisible qui montre les crocs pour déchirer les corps, une fois acculé par les chiens.. Ne l’aime t’elle plus ?!! Ce n’est qu’un coup, cette histoire de calèche, qui dévie les désirs de sa belle, cette jeune femme victorienne incarnant la moralité sévère de leurs si belle époque..Et c’est son rôle d’époux que de le lui rappeler...

Ses caresses sont retenues, précises..et Arthur..après tout, ne désire que la remodeler, lui rendre son visage, ses soupirs de plaisir..Sa chaleur, elle ne change pas, et la douceur de son cou semble même multipliés, malgrès les tremblements de son oiseau blessé. Les revoilà qui ne feront bientôt plus qu’un...

Peur, panique..douleur..tes bras si fins qu’ils semblent se briser s’agrippent a son cou épais,alors que les paumes brulantes et rêches se faufilent sous le tissus qui te couvre, l’ote, et revient broder son odeur et ses empruntes sur ton épiderme de soie..jusque venir  chercher à mettre sa marque d’appartenance en toi. Et le hurlement retentit dans la nuit. Chat sauvage, tu te débats, griffe, mord, aveuglé par les larmes qui font tomber rideaux sur tes prunelles de printemps malade.  S’il savait ce qu’il venait de faire..le sang de qui vient de couler..

Le drap vole à travers la pièce, tandis que tes jambes reprennent enfin le contrôle, te précipitant, haletante, dans le couloir, contre la porte de la chambre d’ami..contre laquelle tu te jette, essayant d’ouvrir le loquet qui te semble fermé..ou la chambre bloquée ?  Ta voix ne sors qu’en geignement de peur, suppliant ce prénom qui lui, parait naturel entre tes lèvres, alors que tes yeux se jettent en arrière,terrorisés..
Et enfin, tu parviens à entrer, te faufilant dans cet interstice pour te jeter dans les bras bien plus minces de ton cher ami, cherchant à y disparaitre..agrippant les pans de sa veste..enfouissant son visage contre sa gorge,jugulaire battante et membres tremblants...

-« ...papa... »

Et le pan de bois de la porte se remet à branler plus violement que sous l’emprise que ton corps chétif pouvait obliger...
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The mad father
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31/1/2015, 17:39
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Monstre. Tes cellules suintent l'horreur de ton existence alors que tu tentes en vain de les endormir à grandes déglutitions de spiritueux. Ton esprit s'élève, dans les vapeurs distillées et illusoires de ta raison calcinée. Tu te plonges dans les entrailles de ta cognition en décomposition, diathèse, masse spongieuse s'imbibant de l'ultime solution, jusqu'à la dissolution de tes neurones. Un liquide obscur, gerbé dans ta trompe d'Eustache. Ton être qui se suicide dans un verre d'eau ambrée, un "plouf" sourd-muet ne cherchant qu'à être entendu d'une oreille distraite, bouchée par la suie d'une société noyée dans un océan d'absurdités. Un dernier râle d'agonie t'accrochant encore à cet infime espoir d'être secouru de cette souffrance bâtarde qui rampe dans tes vaisseaux en érection, en proie à la colère, luttant contre la résignation qui te gagne.
Le plancher crisse, sous un pas léger, qui se fait plus lourd sur la marche... Lorina, vierge sacrificielle envoyée à l'abattoir, abandonnée dans les mains d'un bourreau qui ne la voit qu'au travers du voile mensonger d'une union désormais dépassée. Ton corps se crispe dans une protestation muette, invitation à l'insurrection. Tu te refuses de l'écouter, la jetant dans un trou alors que la chasse est déjà tirée dans un empressement maladif, stigmate de la peur que ton humanité ne vienne poindre à la surface de ton insensibilité de marionnettiste détraqué.

Dans des sonorités gutturales ta voix se brise et t'écorche l’œsophage rongé par l'acidité de pensées noires qui s'évaporent, couvées et macérées dans des eaux troubles baignées de désillusions biaisées, se résumant à de vagues cauchemars errant dans les Limbes de ton identité écorchée. Une marée noire s'écoule et se vautre sur le plancher usé de la vieille bâtisse. Et tu les entends, tes cieux brisés, broyés, ils crient l'acte sinistre qui s'y joue. Les murs ont des oreilles... Et la maison te recrache à la figure tout son mépris. Chaque son recueillit par ton oreille te laisse deviner l'action prenant place à l'étage. Tu frémis, la lame gelée du coup de poignards que tu viens de t'asséner pour la blesser glace tes os trop longs et trop saillants...
Et là, les bruits de pas reviennent, une porte claque et ton rêve dégringole. T'es trop torché pour réagir, et trop bien recroquevillé sur la bouteille de gnôle. Tant que lorsqu'elle frappe contre ton dos de bois tu ne cilles pas. Le cul entre deux planches, tu ne sais si tu veux la sauver ou lui enfoncer davantage la tête sous l'eau, la briser pour de bon pour que face contre terre elle cesse enfin de te regarder de haut. La voir réduite à ce grain de poussière auquel elle te comparait. Ses petits poings martèlent, frappent, cognent et t'implorent et toi tu te fonds dans le mobilier.  

Ton cœur bat parfois fort, et parfois il rate un battement, c'est la parfaite disharmonie dans ton esprit. Tu finis par te décider la porte grince, et elle se jette dans tes bras. Tout s'enchaîne très vite, tu as à peine le temps d’apercevoir la marée rouge entre ses cuisses que tu es pris dans l'étau de ses bras, une étreinte irréelle. Quelque chose cloche, tu le sens, et pourtant tu ne t'écoutes pas, tu vois déjà rouge alors que sa voix retentit dans des sonorités étrangères. "...papa...". Tout sonne faux, mais la mélodie originelle se perd dans ton trou noir de cerveau. Elle tremble, tout comme la porte qui te sépare du colosse.
Tu ne cherches pas à la rassurer, toi, le lâche, tu ne cherches pas à fuir, tu grondes, comme une bête voyant son territoire violé par l'alpha insolent. La porte se retrouve balancée mais alors que tu t'apprêtes à frapper avec plus de bras que tu ne te vois... Deviens-tu fou, aNGuSs...? C'est un tisonnier qui t'embroche, comme une volaille donnant des coups de becs dans le vide. Tu t'écrases soudain sur le plancher poncé, une dinde servie sur un plat d'argent au maître des lieux... Tu déverses ta farce sombre, la vomit dans une convulsion bruyante, un rire dément qui tonne alors que des bras arachnéens se détachent de ton épine dorsale. Tu frémis sans identifier la raison de ton emportement... LoRIna?... aRthUr?... C'est encore autre chose, c'est bien plus enfoui... Trois de tes bras saisissent le tisonnier, encore dans les mains du bourreau. Et tu le brises... Comme une brindille. Le visage d'arThUR se décompose mais tu n'as le temps de le voir, le décor vole en éclats. Des brisures de miroir qui vous transpercent et effacent les souvenirs viciés qui vous tourmentaient...

Te revoilà, Madness... Face à ton plus grand tourment, le bourreau sous couvert d'un agneau...  




Désolé, c'est du caca en boîte de conserve j'ai écris en cours et pas du tout relu xD
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Matrice illusionée
Alice Liddell
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1/2/2015, 00:27
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Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Ce moment te flottement..oh oui, tu le reconnais..tu ne sais plus où se situe ton esprit..tu ne différencies plus tes mains l'une de l'autre..rien..Tout le monde..tout esprit, rêve en permanence de mondes parralèles, diffus, dans lesquels, comme en s’endormant, ils se glissent peu à peu. La petite sireine périt, rêvant des merveilles du monde terrestre quand les hommes se perdaient dans les abysses...toi, tu rêva de Wonderland..et même en y vivant, c’est désormais un autre univers qui t’absorbe. Capricieuse.
Mais tu ignores tout, assommée par un silence de bruit, l'odeur de ta demeure spirituelle qui se désagrège pour mieux te coller à la peau. Tu as cru t'enfuir ? Le labyrinthe a si mal reconstitué la scène..il t’as cru ta mère, alors qu’au final, tu es davantage la sienne.

De l'azote liquide s'étend lentement dans les veines de ton cerveau, de ton corps, atteignant tout tes membres, quand tu te blottis dans ses bras, et que la porte parait surgir de son cadre, rompant votre Forteresse, ton seul abris en ce monde illusoire. Illusoire ou réel ?..tu secoues la tête, recule, hurle et gémis en voyant , non pas l'araignée apparaître, mais l'arme d'Arthur la transpercer,griller la chaire dont l’odeur brulée imprègne ton nez, ta tête..Et tu ne sais pas..

Tu as froid..si froid..à peine vêtue,sur les pavés humides d'une rue pleine de smog..sans aucun indice. Tu ne sais plus pourquoi tu es là..peut-être es-tu sortis chercher de l'aide pour ton Cher Etre..Comment..il te semble pourtant que tu etais devant lui. Lorina aurait fui, mait toi, Al*c*e..non, toi tu te serai battue contre le dragon, la bête mugissante qu’est ce grand dictateur financier.
Tout est si embrouillé,entre toi, Lorina,...Lizzie.... Au point que tu n'entend plus rien, pas même une galopade effrénée qui se dirige vers toi, t'emboutis et te réduit en poudre de verre urticante et givrante,irritante..larmes cruelles d’un conte de neige.
Les miroirs ne sont-ils pas fait de verre .. ?..tu ne comprend plus rien, et tu ferme les yeux..lâche cruauté qui te compose..te vomis dans la normalité d'un monde ou la folie n'est autre que l'être le plus malsain que ton coeur eu jamais aimé.

Ton ventre est lourd, et pèse sur les poumons, asphyxiant un cerveau sans repère dans un couloir d'infinies réalités. Tout est blanc..pur..et en même temps si triste..une Alice perdue dans des abysses...les abysses de bras trop nombreux, mais que tu chéris si fort..les tiens venant caresser la matrice emporuprée dont le tissus aérien de ta robe de soie sert de linceul..oh petite main qui s’agite..c’est papa et maman...

Spoiler:
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The mad father
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12/3/2015, 05:03
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Tic, tic, tac...
Douce mécanique d'un coeur tourmenté troquée pour des émois machinaux d'un palpitant mal aiguillé, un train détourné de sa voie, perdu dans les tonneaux déments de ta folie. De l'homme au monstre de voilà dans toute ton horreur, Madness. Tes nombreux bras s'agitent dans ton dos, excroissances maudites, lourd fardeau dégénérescent. T'as un bras ballant, dégoulinant de tes entrailles pourries, appendice stigmatique du commencement d'un tout déjà tracé. Tu halètes, colérique et troublé, le cul poisseux entre deux existences aliénées. T'es en sueur, agité par les songes d'un enfer qui te semble paradis comparé à ton tourment. Tout te semble biaisé, rêve et réalité se superposent te laissant entrevoir une myriade de possibilités.
T'as la montre serrée dans ta cage d'oiseau troublé, tes côtes s'agitent et tu grondes, hurles, monstre sans valeur oublié dans un cachot d'idylles fantasques. Tu n'as rien de l'homme faible que tu incarnais, tu craches ta protestation à la figure du monde, grogne comme une bête maudite à l'agonie. C'est elle. Ça ne peut qu'être Elle et sa vision maudite, cette idée aliénée et aliénante qu'Elle se fait de toi, les envies qu'Elle impose à ton esprit fragile dès que ta garde se baisse. Ça n'est là que le mensonge de l'immonde infante qui défigure encore ton existence. Entre tes dents tu siffle comme un serpent.  

- SALOPE! -

Douce parole pour les retrouvailles avec le fruit de tes entrailles. Tu te retournes et bondit comme un animal sur sa carcasse de pute dégénérée et agonisante. De tes quinze doigts valides tu passes à son cou l'anneau de vôtre union interdite, sa gorge déjà privée d'oxygène prend une teinte livide, souillée par la noirceur de ton être que tu lui dégouline à la figure.  

- SORCIERE! Puuuuuute... Je n'ai rIIeN de lUI, rIEn, AlySs... RenD mOI ce qUi eST mIen... tU n'AUras pas mon esssssprIt, jaMAis. tU enTeNDs? JAMAIS! -

Tu feules et craches sous ta rutilante moustache de vieux damné. Jamais elle ne fera de toi son pantin. Tic, tac. Tu la ressens, en toi, du mouvement de tes aiguilles à tes poils qui se hérissent en protestation contre les idées nouvelles avec lesquelles son abominable création a violé ton esprit. Ton immaculée démence entachée par ses rêveries pernicieuses, tu te sens souillé par cette douce enfant au ventre rendu rond par les déséquilibres de ta cognition. Entre rage et confusion, la bête ressort, griffe son cou déjà mutilé par tes mains d'araignée pour relâcher presque aussitôt. Poupée vidée de toute malice, et identité. C'est une coquille vide que tu tentes de briser, toute la haine que tu lui gerbe en espérant l'y noyer ne fait que se perdre dans le néant vidé de la salope psychotique que tu voudrais voir voler en éclats.

- Non. -

C'est un murmure ravalé à l'obscurité d'une lune déchirée par tes émois. Ton dos perd sa courbure menaçante alors que ta main glisse doucement sur la plaie déjà cicatrisée de votre dernier échange.

- Tu n'es rien... -

Déçu, désemparé. Tes bras viennent se nicher à nouveau autour de ton coeur de rouages et d'aiguilles, couronne d'épine te déchirant l'âme, tu es le condamné destiné à souffrir pour les pêchers d'un monstre d'ignorance dont tu ne peux plus refléter l'horreur. Tu es seul, Madness... Tes humeurs noires se glacent à l'idée d'un monde sans dragon à affronter. Tes billes d'obscurités reprennent leurs allures humaines alors que tu te recroquevilles sur toi même, monstre misérable dépourvu de l'enfer dans lequel tu avais fini par trouver ta place.    




BITCH PLEASE, JE SUIS A JOOOOOUR!!!!!! o/
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15/3/2015, 01:20
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Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Dur réveil pour toi, douce Alice...tu fixes le plafond qui te renvoie ton reflet, tes doigts caressant pensivement ton ventre gonflé jusqu’ au nombril, excroissance déjà gênante qui te force à une position grotesque de poupée engrossée, les jambes légèrement écartées. Tes lèvres gonflées restent entrouvertes, tes yeux papillonant en cherchant autours d’eux...se croisant..se reflètant et paraissant te dévisager à l’infinis.

Tu remues les orteils, les doigts, soupirant en basculant le crâne contre la paroi de verre. Ta joue te gratte, et lorsque tes doigts la soulage, ils ôtent des poussières de sang seché de la délicate pommettes déchirées. Comme si le combat s’était clôt...ignorante que tu es devenu, tu as perdu ta superbe lorsque tes tripes ont cousus le sol d’un chemin d’entrailles.
Sois bienheureuse que si ta mémoire est perdue, ton corps connait encore ce chemin tortueux du pouvoir que t’as confié ton dieu...fils par fils, fragment par fragment, ton inconscient t’as guérit, recréant la chaire aussi douce et délicate que lors de tes premiers jours de vie.

Mais un mot brutal résonne, vomit d’une bouche bavante de haine et de fureur, te forçant au replis sur toi-même, pourtant gênée par cette antre de vie qui appuis sur ta vessie, tes organes et tes nerfs.

Le voilà de nouveau sur toi, ses doigts mutilés écrasant ta trachée, te faisant ouvrir la bouche comme un poisson sortie de l’eau qui ne comprend rien, cherchant une lumière plus verte de ses yeux a l’expression indéchiffrables aux habitudes humaines. Il serre, cri, et tu n’entends déjà plus rien si ce n’est un long..long sifflement dans tes oreilles. Oh, Alice, même ta Vorpaline qui pourrait t’en défaire n’a plus le reflet d’intelligence d’apparaître. Tu te laisse faire, serrant tes petites mains brisées contre ton ventre, ton amour d’enfant. Son amertume dégouline sur ton visage comme une faciale de haine, venant caresser ta gorge, la soie de sa muqueuse et l’érotisme de son satin..un coup amer qui ne ressemble pas à l’oxygène que tu recherches.

Tu tousses, remue légèrement les pieds dans tes lambeaux en découvrant ton corps sans dignité, tes yeux de biche effarée perdu aux milieux des phares noirs que sont ses yeux, jusque la délivrance extatique qui te balance une grande bouffée d’air dans les poumons. Lentement le bruit reviens, puis l’odeur..Tu avales ta salive, sans essuyer ton visage sur lequel se mêlent sang, humeur noir et bave d’ asphyxie. Ses mots te sont sans sens, et il cesse son agression, l’air plus désemparé que tout. Tu l’observes, son visage qui t’es si beau, ses mains étranges qui portent encore du sang du collier rougeâtre qui vient glisser son médaillon carmin entre tes seins dénudés. Il se dégonfle..se refroidit.. ton cher Ami.

Quelle gentillesse vient t’étreindre..là est ta vraie folie, décidément..tu desserres les genoux, et lentement, rampent vers lui en protégeant ton gros ventre ridicule sur un corps si frêle, jusque venir poser une main aimante sur sa nuque, caressante, enlacement de ton être et étreignant ses épaules d’Atlas de parchemin miteux.  Ton corps froid vient chercher sa chaleur, tes pieds nus déjà bleus sous la couche de terre et de feuille qui réside encore entre tes orteils.

...tu me cherchais papa...je suis là..je suis à toi... »

Quelle inutilité de dire ces mots. Il ne veut pas les entendre. Il veux te posseder sans que tu ne le désire. Et telle que tu es, tu es bien loin d’être ce qu’il voudrait. Pas ta mère, ni celle de son enfant, qui se réfugie pourtant de nouveau dans ta matrice déchirée et réparée. Tu presses le nez contre sa joue, embrassant doucement son front en tremblant.

Tu ne sais plus rien de l’amour haineux qui vous lie.
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The mad father
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18/3/2015, 05:16
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Tes tourments évaporés dans la putréfaction d'un corps mutilé, déformé par la graine dégénescente de ta folie. Ne vois-tu pas, Madness, Elle n'est rien, elles ne sont plus rien, ton enfant ne grandira plus dans les entrailles atrophiées et éparses de celle que tu maudis. Sans Elle tu es vide. Mais dans ta démence tu reste convaincu du contraire. Tu ne sais voir la vérité au travers du voile du rêve. Tu ne saurais l'accepter et la renie de tout ton être, tes muscles bandés, ton esprit dévorant les quelques bribes de raison qui te permettraient de recoller les morceaux. Elle te ment, encore. C'est Elle, cette petite voix dans ton esprit qui te souffle que jamais tu n'auras ce que tu veux, que tu t'enfonces. De son corps à ton esprit elle a glissé dans votre haineuse communion. Elle est en toi, coule dans tes veines et tes synapse, ce lien si étrange qui vous unis.
Tu ne la laisseras pas s'en tirer. Elle est déjà là, sur toi, te nargue, se joue de toi, gentille et aimante. Ton regard glisse sur son corps déchiré, le sang venant dessiner sur son épiderme blafârde les sillons de votre amour torturé. Son corps frêle soutenant à peine le poids de ta folie déjà tellement ancrée en elle, il a des airs de joyaux carmins et nuit. Ton Alyss abîmée cette tendre toile que tu es venu maculer de ta déraison vibrante de malice. Elle est tienne cette poupée, Elle est tienne, à jamais. Elle apprendra à souffrir, se souillera de ta pureté malsaine, tu t'ancreras en elle, jusqu'à ce que Wonderland ne deviennent ce qu'elle devait être, saine de ta démence. Tu les reconstruiras lavée de leur existence même, tu seras marionettiste, tu les refaçonneras, elles se mouvront comme il se doit, afin qu'aucune erreur ne soit commise. Nulle dissonance ne saurait poindre dans ton macabre concerto.   

Papa? Ce mot te fait frémir, sourire, oui, tu seras père, créateur et recréateur. Elle est là, face à toi, et s'offre à toi, quel tendre agneau. Tu connais la ritournelle, tu ne te laisseras pas prendre dans le tourbillon pernicieux de sa tendresse. Tu referas le monde à ta façon et elle te regardera détruire avant d'ouvrir les yeux et de se souvenir. Elle se détruira elle même dans un magnifique acte final, une Ophélie noyée dans son propre désespoir. Non, une Médée, salie par son propre être, ne pouvant trouver le salut que dans le péché. La précieuse toile sur laquelle tu graveras ton oeuvre majeure "Alyss". Douce ironie que ton esprit embrumé ne saurait soulever. Ton regard ce pose sur ce corps fascinant de difformité, sur le sol s'écoule le rideau rouge de la fin d'acte, sur son ventre s'écrivent les nouveaux vers de la suivante mascarade. Sur tes lèvres fines s'étire un rictus désaxé alors que de ta gorge remontent les grincements de ta montre qui s'emballe dans un rire tonitruant, strident d'impatience et sifflant d'amusement. Inquiétante hilarité d'un monstre dément que sa proie ne saurait entendre.  
Elle est tarée. Ses gestes sont d'une tendresse malsaine. Folle ingénuité qui l'a déjà menée à sa perte, c'est le triste manège de votre histoire, l'éternel recommencement de l'étrange mélange de vos synapses qui s'emmêlent, s'entourbent et s'embrouillent. Tu baves sous ta moustache et tu viens brusquement t'emparer de sa taille désarticulée. Voilà que tu la soulève comme une vulgaire poupée de chiffon et que ton rictus s'étire jusqu'à te fendre le visage, comme cette pauvre lune, témoin défiguré de votre existence. Tu ris et la fais tourner, tu l'agites et la secoues dans une valse folle sans te soucier du mal que tu pourrais lui faire. Mais une poupée ça ne souffre pas.  

- C'est l'heure du thé, Alice! Il serait facheux de manquer à nos obligations... Gnihihihi! Une lady se doit d'être présente, en table et présentable, oui! Gnihi!  -

Construire, briser, casser, coller... C'est un drôle de chant que joue allègrement ton esprit. Des doigts s'agitent dans le vide fanstasmagorique du cirque encore désert et dans tes entrailles suivant le rythme de tes pas et de ton inquiétante mélodie. Et tu quittes le cirque, ton colis embarqué sous le bras, ses jambes encore molles traînant sur le sol. Il faut tout préparer pour commencer à jouer, à la dinette, buvant des absurdités sucurées aux inepsies, un mélange aigre-amer aux saveurs d'un chez soi perdu.



Je ne dirais pas que c'est du caca, mais c'est du caca ;^;
Et le nouvel avatar de Maddy... Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que Maddy brille... You know what I mean...
J'ai aussi l'impression qu'il lui dit: "Eat my moustache, bitch!"
*Part se suicider*

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