« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
Die, v. To stop sinning suddenly || Grim
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Die, v. To stop sinning suddenly || Grim

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Déjan'thé
The Grim Reaper
The Grim Reaper
The Grim Reaper
Déjan'thé
1/4/2015, 16:24
Messages : 49
The Grim Reaper

Life is the waiting for death


.: Nom civil: Death.
.: Age : 27 ans d'apparence physique, âge réel inconnu.
.: Existe à Wonderland depuis : 6 ans.
.: Orientation sexuelle : Pansexuel.
.: Groupe : Crownies.
.: Race : Déjan'thé.
.: Origine : La mort /o/
.: Fonction : Exécuteur.
.: Âme : Non.
.: Particularité : C'est un incube, il absorbe l'énergie vitale de ses partenaires, par des baiser par exemple.
.: Pouvoir : Putréfaction.
.: Classe sociale : Aisé.
.: Participant au Game of Madness : Non.

Je suis fou et vous?

Oh... Ils te connaissent tous, ont tous entendu parler de toi au moins une fois. Tes amants ont tant de fois écrit sur toi que ç'en est écoeurant. Mais au cas où ils auraient noirci, ou blanchi hein..., le tableau de ta personne je clarifierais certains points te concernant. Comme beaucoup l'ont dit, la mort n'a pas d'états d'âme, elle agit en fonction de son instinct primaire sans se soucier du monde qui l'entoure. Les critiques, tu t'en fous, et les rumeurs... Tu préfères te faire ton propre avis. T'es un peu con des fois aussi. Un peu comme un labrador en bas âge, t'as du mal à assembler tous les éléments et tout capter, on te dit de tapper, tu tappes, c'est tout ce que tu sais faire. Tu ne laisses qu'une trainée de cendres sur ton passage. Tout ce que tu as aimé tu l'as détruit et désormais il ne te reste rien d'autre que ta démence.
T'es froid, voire insensible même. Pouvant écouter les pires horreurs en te marrant, volant les sucettes des enfants. T'es méchant, et bête, mais c'est par ce que c'est ainsi que tu dois être. T'es franc aussi, sans jamais réaliser que les mots peuvent blesser, et quand ça se met à chialer, t'as juste l'air encore plus con avant de te marrer comme un demeuré. T'es pas net, cynique, et l'humour noir est ta religion. Trop de défauts pour une personne, trop pour que tu sois crédible en fait. Quand tu parles les gens frissonnent, des sous-entendus dérangeants se glissent derrière chaque parole sans vraiment s'y dissimuler. T'as la finesse d'un rhinocéros en rute. T'es rien de plus qu'une bête idiote, courant et bavant derrière la première tignasse rousse pointant à l'horizon. T'aimes ça, tu sais pas trop pourquoi, t'as comme un vide à l'intérieur et ça t'attire malgré toi. Alors tu suis la traînée orangée laissée par leurs cheveux, tu écris des poèmes douteux, remplis les boites aux lettres... Elles tomberont comme des mouches. Va prendre des cours de drague, on dirait un vieux porc fétichiste!    

T'es bordélique, chaotique, facilement irritable et violent. T'as les nerfs à fleur de peau et on peut aisément noter qu'un rien t'agace. Tu grognes pour dire bonjour, on suppose, lève un majeur au ciel pour dire aurevoir, on suppose toujours. Tu te fous du rang social des gens, tous égaux face à la mort, tu leur dit merde à tous. Le malheur d'autrui te fais marrer, t'es parfois capricieux, têtu et obstiné, mais toujours désagréable. Tu n'as que faire des us et coutumes, le savoir vivre et la morale tu les noies dans les chiottes avant de tirer la chasse.
T'es assez solitaire aussi, préférant envoyer des lettres plutôt que de parler, ou encore écouter la musique vautré dans un canapé plutôt que de baiser. D'ailleurs, en parlant de ça, ça t'arrive souvent, mais il est rare que tu gardes de l'intérêt pour tes partenaires après l'acte... En même temps il est rare qu'ils soient encore en vie. T'aimes chasser, séduire, mais t'es pas du genre à t'emmerder en fréquentant des contes ou des alices. Avec le temps ça s'engueule, les défauts ressortent, tu préfères garder de bons, bien que brefs, souvenirs. T'aimes pas te prendre la tête, plutôt insouciant, t'aimes pas non plus quand on tourne autour du pot, ayant du mal à comprendre l'intérêt de la conversation tu as tendance à y couper court. Si une conversation t'emmerdes tu le feras remarquer de la pire façon qui soit. Tu sembles d'ailleurs avoir moins d'égars envers les personnes que tu apprécies...  


I'm fabulous!

Bon nombre de tes anciens amants t'avaient décrit comme une femme squelettique ayant abandonné son manteau de chair et vêtue de guenilles. Tu sais pas s'ils avaient de la merde dans les yeux ou s'ils tentaient de te punir pour n'avoir sur les aimer plus d'un instant, mais quand tu lis leurs écrits t'as envie de gueuler "BULLSHIT" et de les étreindre à nouveau. Mais ces conneries t'ont bien servit par le passé, personne ne pouvait imaginer que sous ton visage aux traits anguleux se cachaient les traits de la grande faucheuse.

Commençons par les guenilles, non par ce qu'il faudrait arrêter de dire de la merde. Enfin, ça arrive des fois que t'aies un air débraillé, faut dire ce qui est, mais t'as quand même la putain de classe. T'as la dégaine du mauvais garçon, un peu ténébreux, au sourire de taré... Ouais en fait, tu fais un peu flipper quand même. 'Ya des jours où tu te mets en chemise, parfois avec un cravate même, mais t'as l'air d'un yakuza. En même temps, t'as la gueule de l'emploi. Musclé, avoisinnant le mètre quatre-vingt. Tu tires souvent la tronche et quand tu souris... Bah les gens se barrent dans l'autre sens.

Non sérieusement, t'es pas rassurant. Ton regard reflète l'enfer, incisif et acéré, il se résume souvent à de fines fentes écarlates surmontées de sourcils froncés et enfermées dans un écrin de cernes. T'as pas le don pour mettre les gens à l'aise, et tu cherches pas vraiment à le faire. T'as le nez fin, comme tes lèvres, parfois tirées dans une grimace, d'autres dans un rictus dément. T'as les traits anguleux, les pomettes ciselées et saillantes, tes os ressortant, t'as le charme dérangeant d'un cadavre. Et pour couronner le tout, tes cheveux blancs viennent recouvrir ton faciès tels un voile mortuaire froissé.  


Il était une fois...

L'enfer... L'horreur de tout l'univers regroupée en un seul lieu englobant tous les maux et la misère du monde. Tu n'y es rien, ne deviendra jamais personne. Ne t'attaches à rien, tu ne feras que souffrir. Abandonne ton humanité sur le pas des portes de Rodin, ou les montres qui hantent cet endroit te dévoreront. Bouffe-les, avant qu'ils ne te bouffent. C'est toi ou eux. Appelles ça comme tu voudras, loi de la nature, du plus fort, marche ou crève... C'est la triste leçon inculquée par ton père adoptif. Dans le fond, l'enfer c'est sensiblement la même chose que le reste du monde, que le paradis même. C'est juste que l'un éventre ses cadavres sous les yeux de tous et que l'autre les entasse dans un placard scéllé de non-dits et de mensonges. C'est un endroit créé pour que les gens puissent se dire qu'il y a pire ailleurs. Mais la nature des lieux importe bien peu, c'est tout ce que tu as connu.
L'histoire de ta vie commence avec ta mort. Ta mémoire ne remonte pas plus loin, de ta vie passée tu n'as que de vagues bribes éparses dans le centre de ta mémoire. Tu te vois encore le visage enfoncé dans la neige, un trou au niveau de la poitrine, ta vie s'offrant à mère nature dans une étreinge gelée. Une douleur intenable te prennait les trippes, mais c'était la seule chose qui t'indiquait que t'étais toujours vivant. Et puis, tout devint noir. La sensation désagréable du sang se coagulant contre ta peau, ni la chaleur attirant ton attention sur tes blessures, même plus de douleur. Tout disparu, balayé par le gel qui envahissait chacune de tes cellules. Plus de prises de tête avec tes proches, juste le froid t'enveloppant dans ses bras de glace sans se soucier de qui tu es, peu importe ta nature et tes actes. Un moment de pleinitude dans lequel l'enivrement t'envahissait, où plus rien n'avait d'importance. Tous tes tracas te semblèrent futiles. Et alors que tu pensais que tu ne serais jamais plus capable de ressentir la moindre émotion une voix rententit, t'arrachant à ton agonie. C'était comme si elle était venue te tirer des griffes de la mort pour t'envelopper de sa chaleur rassurante. Comme si elle t'avait ramené à la vie, et en quelque sorte, c'était le cas.

- Le mioche! Si tu veux crever, fais donc. Mais fait-le ailleurs, ici c'est chez moi!

Ces paroles n'avaient rien de tendre mais ses lots te paraissaient bien plus agréables que tous les mots doux qu'on t'avait glissé auparavant. T'agonisais, convulsais comme une larve en pleine crise d'épilepsie. Et pourtant t'étais heureux, remerciant le ciel que cette voix rauque fut la dernière cgise qy'uk te fut donné d'entendre. La mort rendait tout tellement plus beau... Tes derniers instants te parurent comme les plus beaux de toute ton existence. T'en vint à comprendre pourquoi tant de tes contemporains lui vouaient un culte. Ton cerveau peu irrigué se perdit alors dans les méandres de tes divagations morbides. Le souvenir qu'il te reste de cette journée est celui de la mort, t'enveloppant dans son manteau noir et poisseux alors qu'il s'imprimait de la chaleur de chacune de tes expirations, comme une éponge absorbant toute vie en toi. Tu ignorais ce qui t'avait mené à elle, de même que ce que t'avais laissé derrière. Tout ce que tu savais c'est qu'elle t'attendait depuis toujours, t'offrant à elle dans des retrouvailles glaciales.

Tu ouvris les yeux bien plus tard, agité, découvrant un monde qui t'étais inconnu, avec l'étrange sensation d'avoir fait un rêve agréable sans parvenir à savoir ce dont il s'agissait. Les crépitements d'un feu t'interpellèrent et lorsque tu te retourna tu décrouvris une silhouette familière. T'avais pas vraiment pu détailler ton sauveur, et ta vue brouillée de larmes n'avait aidé en rien. Pourtant lorsque tes yeux se posèrent sur les traits anguleux dessinant le visage de l'homme, soulignés par des marques rougeoyantes. Le sentiment de quiétude que t'avais ressentit alors que tu pensais mourrir refit surface. Tu le fixais, détaillant chaque trait de son visage avant de te décider à parler.

- T'es qui?

L'homme éloigna ses lèvres de la tasse fumante qu'il tenait en main et ses sourcils se froncèrent de manière visible mais néanmoins gracieuse.

- Personne ne t'as appris la politesse, le mioche? - Voyant que tu te contentais de le fixer avec insistance il soupira avant de poursuivre. - Hel, un simple marchand.

Il n'avait visiblement pas envie de s'étendre sur son identité, et tu ne pris pas la peine d'en demander plus. Ca n'aurait rien changé. Il t'avait sauvé la vie, le reste t'importait peu. Jamais tu n'aurais pu devinner qu'il vendait la mort, tu te contenta juste de le remercier avant qu'il ne reprenne la parole.

- Pour te sauver la vie je t'ai donné de l'eau et des médicaments, des objets très convoités dans ces terres désertiques et arides. Tu vas devoir me payer. - Il marqua une pause pour te laisser le temps de digérer l'information, mais voyant que tu saisissais toujours pas il reprit. - On est pas en territoire humain dans ce désert gelé... dans cette zone de non-droit d'autres lois s'appliquent. Par exemple, un mourant devient automatiquement la propriété de celui qui l'a sauvé. - Notant que tu commençais à comprendre, un sourire vint se plaquer sur les lèvres de l'homme, expression qui ne dégageait aucune chaleur, si froide qu'elle t’arracha un frisson bien plus violent que ceux qui te parcoururent l'échine lors de la tourmente. - Tu comprends le mioche? Ta vie est à moi. Tant que tu ne te seras pas acquitté de ta dette, tu m'appartiendras.

C'est ainsi que commença ta vie auprès de Hel. Ta dette était alors de l'ordre de 2000 pièces d'or, soit mille âmes menées sur les rives du Styx avec leur du pour le roi des Enfers. A l'époque, Hel n'était pas encore roi, il n'était qu'un assassin à la solde du "Maître", un faucheur d'âmes. Et dans ce système je n'étais rien de plus qu'un grain de poussière. Hel me forma aux divers arts pratiqués par les faucheurs, mais jamais il ne m'avait confié de mission, ne me laissant aucune chance pour m'acquitter de ma dette. Mais la perspective de passer l'éternité à ses côtés ne te dérangeait aucunement, dès votre première rencontre tu lui avais offert ton existence.


Les années passèrent, les choses restèrent les mêmes. Tu n'avais pas remboursé la moindre pièce d'or et tu avais même fini par croire qu'il voulait te garder à jamais. Naïve créature bercée d'illusions. Vous ressembliez à un vieux couple marié, pas de sexe, et des mensonges maintenant votre équilibre. T'avais tenté plusieurs fois de te rapprocher de lui, mais ce fut en vain. Tu te réconfortais en te disant que c'était pas son truc... Jusqu'à ce que tu entres dans son bureau par mégarde. Des jambes frêles enlaçant ses hanches... Une scène que tu avais tant immaginé, mais dans tes rêveries t'en étais pas le spectateur. T'avais juste refermé la porte, chialé, avant de faire comme si de rien n'était. Tu te forgeas ta propre vérité, te disant que tu étais "spécial"... La blague. Mais bon, la vie suivit son cours. Même lorsqu'il ramena ce mome chez vous, Ankh... T'avais pas bronché, Hel te demanda de l'élever, tu le fis. Contrairement au votre leur lien n'avait rien d'artificiel, ils partageaient le même sang. Tu pris soin de lui, poursuivant ton idéal de petite famille heureuse, tu avais même fini par t'y attacher car malgré les liens de sang le rattachant à Hel, le mome avait lui aussi perdu sa liberté. Vous étiez une petite famille heureuse comme on en voit à la télé, de celles qui sourient en permanence tout en s'adossant au placard contenant un amoncellement de cadavres et tentant désespérément de le fermer sans que personne ne le remarque. Vous faisiez en sorte d'être heureux, mais c'était un luxe qui était offert à bien peu de gens en Enfer alors vous vous en contentiez.

Le gamin grandissait, et vint le jour de ta première mission. T'avais quoi? Quinze ans? Un truc du genre? Enfin, peu importe. Cela faisait plusieurs années que tu voyais Hel s'enfermer dans le bureau avec d'autres, certains revenaient, d'autres n'en ressortaient même pas. J'ignorais tout de ce qui se tramait. C'était un jour froid, où un épais manteau de neige était venu se déposer sur l'Enfer. Cela te rappelait tristement le jour de ta mort. T'avais assisté aux tueries et tortures sans trop savoir comment t'y intégrer, ni ce que tu fouttais là. Le sang battait dans tes tempes et un noeud terrible te prennait l'estomac. Tu ne voulais qu'une chose, partir, loin, et vite. Lorsque tu vit un partisan de l'ancien maître tu en profitas pour t'éloigner de cet endroit qui sentait la mort. Ca avait duré des jours, les cadavres s'entassaient, ceux des partisans de Hel de même que ceux des gardes. Tu suivais d'un pas lent et discret l'homme qui boitait un peu plus loin, une main sur son abdomen comme s'il cherchait à retenir ses boyaux à l'intérieur de son corps.
T'avais vu la scène qui avait précédé la fuite, la lame de Hel déchirant le vêtement du général adverse tout comme sa chair et une masse visqueuse et sombre s'en déversant. Hel t'avait probablement mené là uniquement pour que tu t'habitues au monde dans lequel tu vivrais, que tu voies comment traiter les traitres. C'était un avenir qui ne te correspondrait probablement jamais. Du moins c'était ce que tu pensais. Mais lorsque tu vis cet homme tomber au sol et son visage s'enfoncer dans la neige, comme dans le souvenir de cette journée d'hiver qui avait changé ta vie, ce que tu devais faire te parut évident. T'étais peut-être fait pour ça, comme le disaient les autres faucheurs, à vrai dire tu t'en fouttais royalement, cela ne changeait en rien ton acte. L'homme au sol rampait, laissant derrière lui une longue traînée vermeille maculant la neige et étalant ses boyaux. T'observais la scène fasciné, comme si tu contemplais ta propre mort. Cependant plus qu'à une mort, t'avais l'impression d'assister à une naissance, la tienne. A cette idée ton visage s'empourpra. Et si Hel le voyait, est-ce-qu'il le sauverait lui aussi? Est-ce que comme cet enfant, il viendrait te bouffer ta place? La lame que tu tenais en main s'abattit sur la nuque de l'inconnu pour lui trancher la tête avant qu'il ne revienne à la vie. T'avais pas agit par compassion, pour abréger ses souffrances mais dans ton propre intérêt. Lorsque tu retourna auprès de lui, Hel t'adressait le même sourire froid que lors de votre première rencontre, à la vue de cette demi lune tu devinais qu'il savait tout, et peut-être même qu'il l'avait prévu, c'était probablement la raison pour laquelle il n'avait pas achevé cet ennemi et qu'il s'en était détourné sans s'en soucier d'avantage, lui, l'impitoyable faucheur... tu te sens idiot quand t'y repense, t'étais jeune mais t'aurais dût prévoir la suite des évènements. Ton père adoptif déposa deux pièces d'or au creux de ma main et je releva la tête, inquiet.

- Je...
- Le mioche, si t'as le temps de me faire part de tes états d'âme, tu ferais mieux de l'employer à rembourser ta dette.

Le mioche... Hel ne t'avais jamais appelé autrement, contrairement à cet enfant qu'il avait ramené, Ankh. Ces deux pièces t'indiquaient que le compte à rebours de votre histoire avait été lancé, de chose inutile t'étais devenu un pion parmis d'autres. Ces deux pièces qui auraient du alléger ta dette te parurent bien lourdes. Bien vite Hel te confia ta seconde mission, confirmant tes craintes. Tu fus offert à l'ancien maître, en guise de gâge de bonne volonté, Hel étant désireux de conclure un accord à l'amiable. T'étais rien de plus. On t'emmena au camp de rescapés, toi, le casse-croûte qu'Hel se gardait en réserve. C'est comme ça qu'ils te qualifiaient. Lorsque l'ancien Maître sonda ton esprit il ne put y voir que de l'égarrement et de la détresse. Cheval de Troie qui s'ignorait.
Tu entamma une nouvelle vie aux côtés du Maître, découvrant une créature bien plus douce que ton père adoptif. Tu l'admirais... Et tu appris à l'aimer, d'un amour sincère et bien plus sain que l'attachement maladif que tu portais à Hel. En retour de ton amour, tu n'avais qu'un vague intérêt, mais ça te suffisait amplement, c'était bien plus que tout ce qu'on t'avais donné. Cet homme était comme Hel, dans sa chambre diverses personnes se succédaient, et un jour, ce fut ton tour. C'était confus, les émotions se chevauchaient dans ton esprit, tu t'agitas, jusqu'à ce que tout ton monde se fige. Le Maître se retrouva à tes pieds, et tout te parut soudain terriblement clair, même la raison qui empêchait Hel de te toucher. Tes rêveries mièvres volèrent en éclat, tu n'avais jamais été rien de plus qu'un pion sur léchiquier du roi des Enfers. T'étais juste le genre de créature que seuls les suicidaires s'hasardaient à toucher, rare étrangeté dans votre monde, mais tu n'avais rien de plus pour toi que ta triste particularité. Malgré ça, lorsque tu retourna à ses côtés tu ne pus te résoudre à le haïr alors qu'il déposait les deux pièces dans ta main, affichant son sourire éternellement froid.  


Tu te retrouvais donc au point de départ, mais ta "petite famille" avait perdu ses airs angéliques. Lorsque les ordres tombaient, Death en tant que personne disparaissait laissant place à un monstre sans foi ni loi, tu voulais juste te barrer, échapper aux griffes de Hel, le prix t'importait peu. Tu ne te liais à personne, la seule personne que tu considerais était Ankh, ce tendre enfant qui t'avait été offert par le démon. Tu te perdais dans le tourbillon écarlate des meurtres, usant des enseignements de Hel et de ta particularité pour accomplir tes missions. Tes collègues te causaient pas, cherchaient pas à t'approcher, du moins ils n'essayaient plus, à force ils ont du en avoir marre que tu les envoies chier. Y en avait qu'un dans le tas que ça avait l'air de faire marrer. Tu t'souviens plus de son nom, pourtant tu t'y étais fait à force. Vous aviez même fini par vous rapprocher, jusqu'au jour où l'ordre tomba. Eliminer un "traitre"... Hel voyait tous les habitants de l'Enfer comme des traitres potentiels, convoitant sa place de dieu de la mort. Tu t'y étais fait, cherchait même plus à comprendre. Si bien que lorsque tu t'étais retrouvé devant le rouquin qui était ce qui se rapprochait le plus d'un ami pour toi, ton coeur conserva son rythme habituel et maîtrisé. Ni ses larmes, ni les souvenirs qu’il évoquait en souriant ne te firent flancher, c’était ma mission et il le savait. C'est peut-être pour ça qu'il avait ce sourire triste et cette mine accablée, non pas par ce qu'il quitterait cet enfer avant toi mais simplement par ce qu'il avait la certitude que tu ne le quitterais jamais. La promesse que vous vous étiez faite en vous marrant, tu ne la maintiendrais pas... C'était des foutaises, tu te sentais trop bien dans ce merdier pour le suivre dans la mort. Jamais la sacoche qui pendait à ta taille ne te parut aussi lourde et vide de sens. Peut-être qu'ils avaient tous raison de voir en toi le digne successeur de Hel, aussi froid que son sourire et ce jour glacé où il t'avait arraché à la mort...
Après cet épisode tu nota que toutes tes victimes t'adressaient cette même expression, dégoulinante de compassion. Ca te faisait chier. Tu te sentais pitoyable, mais surtout, tu commençais à les humaniser. T'étais ridicule. Pourtant c'était pas toi qu'avait la gueule en sang, qu'étais recroquevillé sur le sol à cracher sang et boyaux. Mais toi, t'étais bien pire, tu n'existais que dans l'ombre de Hel, ne vivait que pour celui que tu haissais. Même le nom de ton ami, il te l'avait enlevé, il t'avait demandé de l'oublier, et tu l'avais fait. Il n'était qu'une ombre vague dans ta mémoire... Mais tu savais qu'il n'avait pas trahit, qu'il n'aspirait pas à devenir roi, que son seul rêve était de partir avec toi. Avec le temps ta haine s'intensifia, jusqu'au jour où tu explosa. Tu ne pouvais plus détourner le regard, te cachant derrière les ordres, mais surtout, tu ne voulais plus le faire. Tu voulais te libérer, sauver Ankh comme tu n'avais su sauver l'autre... Un meutre pour tant de vies libérées.

Tu baignais à nouveau dans un sang qui n’était pas le mien, comme un baptême des plus macabres, c’était un nouveau Death qui se tenait face au sourire gelé de Hel. Un nouveau Death aussi impuissant que le premier, tu t’étais laisser mener en bateau par cet enfoiré, une fois de plus. T’avais massacré les gardes en ignorant le sentiment de malaise qui te prenait les trippes. Ils n ‘étaient plus des objets de mission, ils étaient comme toi, comme ton ami et comme Ankh, de simples jouets dans les mains du roi des Enfers. Cependant tu n’avais pas le temps d’hésiter ou encore de m’attarder en larmes et regrets. Mais lorsque tu t’apprêta à porter le coup de grâce à Hel après une longue lutte, Ankh s’interposa. Une fois de plus tu ne comprenais pas, mais le sourire de ton père t’illumina. Il avait encore gagné, t’étais le méchant aux yeux de Ankh, celui qui avait tout détruit, votre père avait tout prévu dès le départ. La réaction à la découverte de la vérité, les bruits circulant comme quoi t’étais son digne successeur et que t’étais digne de gouverner l’enfer… De même que la nature pacifique du gamin. Jamais tu n’aurais pu quitter les enfers sans cet enfant que t’avais élevé, le seul envers qui tu nourissait encore de l'amour. Hel t’avait enchaîné bien plus que tu ne l’aurais imaginé. Lorsque les gardes arrivèrent pour te mettre aux cachots en attendant ta mise à mort pour haute trahison tu n’opposas aucune résistance. Le jeu était terminé.


T'avais fini par perdre la notion du temps dans les cachots. Devenant fou, tournant en rond, te torturant l'esprit, maudissant Hel, te maudissant toi-même et t'inquiétant pour le gamin. Lorsque ce dernier vint te rendre visite ton coeur se serra. Alors que sa petite bouille s'engouffra dans les ténèbres de ta cellule ce que tu avais à faire te parut évident. Il t'interrogea, tentant de comprendre ce qui t'avais poussé à commettre un acte aussi atroce. Tu ne l'écoutais qu'à moitié, savourant les sonorités de chacune de ses paroles, t'aurais eu beau lui expliquer, jamais il n'aurait pu te comprendre. Il n'avait jamais été confronté à la réalité de cet univers, petit enfant que tu avais surprotégé pour qu'il ne finisse pas comme toi, rongé par l'air malsain de l'enfer. Ankh devait être l'une des seules personnes pures dans cet endroit étouffant à l'odeur de souffre. Tu ne pouvais laisser Hel le détruire comme il l'avait fait avec toi. T'allais perdre la vie, mais tu devais continuer à le protéger.
Alors tu fis la seule chose que tu savais faire, détruire, foncer à tête baissée dans le jeu ridicule de Hel en espérant y mettre fin, que cet enième coup de tête détruise tout ce qu'il avait créé. Tu pris le gamin par les hanches, le plaquant contre le mur, tes doigts s'aventurant sous les pans de ses vêtements sans délicatesse ni tendresse. C’était pas la première fois que tu t’unissais par contrainte, mais c ‘était bien la première fois où l’envie venait se mêler au sentiment de dégout qui t’envahissait. A chaque fois qu’Enma le toucherait il se souviendrait que t’étais passé avant lui, que tu lui avait pris cette chose qu’il convoitait tant, toi, le pauvre gamin qu’il n’avait pu posséder. Jamais il ne se serait douté que tu puisses poser ne serait-ce qu’un doigt sur ton enfant chéri de peur de le briser de ton amour destructeur. Mais tu devais lui donner les moyens de se défendre, devenir le monstre qu'il avait besoin que tu soit.
L'enfant devait découvrir le vrai visage de l'enfer... Mais pas celui de votre père. Tu préféra te faire monstre, il te voyait déjà comme tel, tu ne fis qu'abonder dans son sens. Hel était tout ce qu'il lui restait, alors tu lui laissa ses illusions, par crainte de le briser à jamais. Le gamin te haïrait, même après ta mort, mais tu restais convaincu que c'était la seule chose pouvant pousser ton petit agneau à sortir les crocs en cas de besoin, développant un semblant d'instinct de survie. T'avais eut du mal à t'arrêter pour pas le buter. Tu l'avais laissé à demi-mort sur le sol crade de ta cellule. Le voyant trembler tu t'étais fait violence pour ne pas le prendre dans tes bras, lui disant que tout irait bien, étouffant un dernier mot d'amour dans ta gorge sèche. Tu ne sentais plus le poids de ta sacoche de pièces, t'étais enfin libre, tu étais toi, et non plus le pantin de Hel... T'étais convaincu que le petit serait sauf, que tu avais accomplit ton rôle. Si bien que lorsque Hel vint t'étaler sur les pavés gelés de ta cellule, tu lui adressa le même sourire que t'avaient offert tes victimes. Il te faisait pitié.  

Et puis, alors que tu pensais que tout était fini, tu atteris là, à Wonderland. Le Castor vint à toi, te proposant de poursuivre ce que tu avais entreprit. Tu poursuivis ton existence en incarnant le monstre dont Ankh avait besoin, espérant le recroiser un jour et pouvoir enfin le libérer.


Derrière l'écran

.: Comment êtes-vous arrivés ici? : Je crâme mon âme sur l'autel du Père Castor...
.: Quelque chose à nous dire? : Mh... Lama?
.: Avatar : Haine Rammsteiner - DOGS Bullet and carnage
.: Rang désiré : Pas d'idée pour le moment

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