« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
Dissimulation & Embuscade [PV Blanche]
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Dissimulation & Embuscade [PV Blanche]

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Anonymous
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18/8/2014, 23:03

Du sang dans les ombres...
Il existe différentes forme de traque, différentes sorte d'excitations chasseresses et de manières à amener une proie dans vos filets.
Outre la méthode, l'endroit peut aussi épicer pas mal une chasse... Et quoi de plus excitant que de planifier un meurtre au cœur du domaine de votre employeur, de votre Roi, du possesseur de votre âme ?

C'est ainsi qu'Hunter rodait dans la Cime d'Onyx, se fondant dans l'obscurité, flattant du doigts les décorations menaçantes, se demandant s'il serait céans d'y ajouter quelque obscène fruits sanglants empalés sur ces pics, corps ou cœurs.
Mais il n'osait pas s'en prendre ouvertement aux gardes royaux. et suspendre leur corps brisé aux murs. Même pour lui, il y avait des limites à la provocation.
Mais la soif de sang, sa dépendance à la violence et à la traque le poussait à agir.
Il devait trouver un palliatif, et vite, avant de sombrer réellement dans la folie.

Le rusé chasseur avait déjà mis son plan en branle, repérant les habitudes des gardes et de sa proie. L'approchant innocemment, la cajolant, entrainant dans ses rets.
Elle était là, à l'heure prévue, à l'endroit prévue, conduisant sa tête innocente sur le billot.

Hunter se coula derrière elle, souple comme un chat, le regard aussi avide que celui du félin près à torturer une souris ou un oiseau.
"Bonsoir, ma chère..." susurra-t-il, se retenant à grand peine de laisser paraître sa soif de sang, la camouflant derrière un ton enjôleur.

La servante, une jeune fille aux allures et autours maternels, sursauta en poussant un petit cri charmant. Rien que la décoration rendait les domestiques nerveux, alors les surprendre en sortant des ténèbres était un plaisir rare.
Une pauvre servante... Elle se récriait de l'approche effronté de Hunter, mais le chasseur n'écoutait pas vraiment. La proie était à peine digne de lui, mais bon, il fallait bien s'occuper... Et après tout, elle faisait l'air de rien partie des rares ayant accès au saints des saints : la salle du trône, ne serait que pour un lustrer le trône de l'Ombre.
Hunter sourit, ce qu'interpréta évidemment mal le cadavre en devenir, qui s'était énamourée de lui au fil de leurs rencontres soigneusement planifiées par le traqueur.
Tout en badinant, il songeait en fait à la suite de programme : oserait-il déposer le corps dans la salle privée de son maitre, comme un chat joueur rapportant sa proie ?
La provocation le tentait, mais l'Ombre n'apprécierait surement pas le geste. Les dirigeants sont parfois siiii paranoïaque.
Et puis, c'était digne du temps où il était au service des fous de Red Castle. Inutile d'éroder encore plus la confiance toute relative qu'on avait en lui... Il ne tenait pas à perdre son refuge juste parce qu'il n'arrivait pas à contrôler sa soif de sang et de défis...

Bref, ce serait un meurtre discret.
La fille n'avait cessée de parler, aussi la fit-il taire d'un baiser sauvage et imprévu.
Il se coula contre elle, sentant sa chaleur, son odeur. Ses tremblements de passion mêlés à un soupçon de peur. Parfait. Délicieux.
"Pas ici.." murmura la pauvre servante, baissant les yeux sous le regard avide de Hunter et rougissant légèrement. "On pourrais nous voir."
Oh que non. Pas pendant les prochaines douze minutes. Hunter avait méticuleusement vérifiés les rondes et les planning, en retardant même une soigneusement par un badinage et des demandes de renseignements.
Un sourire canaille ou carnassier barra ses traits alors qu'il dégaina une dague d'un geste suave.
La domestique eut un petit cri, mais fut trompée par le doux sourire et les yeux pleins de désir du chasseur. Elle gloussa même quand il usa de sa lame pour faire sauter les boutons de son corsage, le traitant de pervers.
Oh, elle n'imaginait pas à quel point !

Hunter l'entraina dans un coin sombre, la planquant contre une tenture rouge sang qui tranchait désagréablement avec les murs sombres de la Cime d'Onyx. L'endroit parfait.
La fille gloussait, excitée, attendant la suite.
Pour cette pauvrette, c'était un rêve qui se réalisait : être séduite et choisie par un des Berserkers, plutôt bel homme en plus...
Hunter hésita un instant : devait-il lui offrir quelques instants de plaisir ? Mais il avait plus faim de sang que de sexe. Et il n'avait guère le temps...
Il posa un baiser à la poitrine dénudée de la servante, la faisant frissonner et fermer les yeux.
"Adieu, petite, tu devrais savoir qu'il n'y plus de rêve ici, que des cauchemars..." murmura-t-il avec douceur, tout en plongeant sa lame glacée dans son cœur.

Sa mort fut quasi-instantanée, ses yeux s'ouvrant sous le choc dû à la douleur et l'incompréhension. Sa dernière vision fut le beau visage fin de Hunter, déformé par le plaisir interdit du meurtre.
Le chasseur retira vivement sa lame, répandant un splendide flot de sang qu'il esquiva d'un pas agile.
Il contempla longuement son crime, le liquide vital qui cascadait sur la peau pâle, sur l'uniforme sombre. Splendide !
Pour quelques temps, sa soif inextinguible serait calmée, même par cette proie plutôt simple...
Il sentait encore en lui la faim, le désir de plonger sa main dans la plaie, d'arracher le cœur encore chaud de sa victime et de s'en repaitre comme un ogre...
Mais non, il ne fallait pas ! Mais c'était si tentant.
Le chasseur se pourléchait les babines sans même s'en rendre compte...

Mais un bruit l'empêcha de mettre à exécution ses sinistres envie.
Un bruit de pas, non loin.
Un imprévu : il avait normalement largement encore du temps avant la prochaine ronde des gardes. Un rictus de déception barra le beau et sinistre visage du chasseur.
Vite, il déplaça le corps, le plaçant derrière la tenture rouge. Il fit bouffer celle-ci pour masquer son forfait et éteignit promptement une des maigres torches qui éclairait chichement l'endroit. La Cime d'Onyx était un endroit sombre et menaçant, une zone d'obscurité de plus ne choquerait personne pour l'instant... Mais ce maquillage hâtif ne tiendrait pas longtemps, ni ne résisterait à un examen sérieux.

Hunter se coula dans les ombres, immobile jusqu'à stopper son souffle, à l'affût.
S'il s'agissait d'une autre domestique, il y aurait un petit bonus... S'il s'agissait d'un garde, cela allait être plus compliqué, surtout qu'il était fort proche des appartements de l'Ombre...
Il s'autorisa une petite inspiration quand le son de l'inconnu approcha.
Une femme, au parfum. Au son, elle ne devait pas peser bien lourd.

La silhouette du visiteur sorti de l'ombre... Et se dirigea vers les lieux se son forfait. Évidemment.
Hunter ne pouvait la laisser découvrir le corps.
Il se coula en silence dans le dos de l'inconnu. Visiblement pas une servante. Une petite femme aux cheveux clairs, peut être une adolescente, habillée d'une robe à volant et portant un parapluie. Étrange à l'intérieur, mais qui n'avait pas ses petites manies ici bas ?
Hunter avança, poignard en main.
Non.
Son cerveau fini par associer quelqu'un à cette silhouette incongrue. Pas une servante, oh non, mais au contraire une Berserker, une garde du corps de l'Ombre, même.
L'information réussie juste à temps à percer le brouillard rouge de sa soif de sang. D'un geste souple il rengaina en un éclair le poignard. Mais il était désormais trop prêt pour se fondre à nouveau dans les ombres et jouer les filles de l'air...

"Bonsoir, mademoiselle..." lança-t-il alors, un masque de fausse sympathie sur le visage. "Vous ne devriez point vous baladez seule dans ces lieux sombres..."
Mensonges, évidemment. Elle était la garde du corps de l'Ombre, il le savait, et rien ici ne pouvait vraiment l'inquiéter. Mais en se la jouant chevalier servant au cœur pur, le chasseur pourrait peut être l'entrainer au loin, avant qu'elle ne se rende compte de ce qui se trouvait derrière la tenture non-loin...
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Anonymous
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19/8/2014, 21:34
Ici rôdent les ombres

E
t voilà, on y était encore ! L’Ombre avait fait sa petite crise nerveuse et Blanche se retrouvait hors de la salle du trône, où Môssieur broyait à la fois du noir et les accoudoirs de son siège. Elle détestait quand il faisait ça car il se rendait plus que vulnérable en renvoyant ses gardes. L’autre était parti elle ne savait où, la jeune femme se retrouvait donc seule avec sa peluche et les ténèbres ambiantes de la Cîme d’Onyx.

Non que ça lui déplut, bien au contraire. C’était beaucoup moins tape à l’oeil que toute l’opulence qu’elle avait connu, avant cette vie et ça donnait un côté plus impressionnant à son pouvoir, lorsqu’elle l’activait. Que ce soit pour faire peur aux servantes ou échapper aux cuisiniers quand elle piquait de la nourriture, chacun pensait que Blanche s’évanouissait dans les ombres ou en sortait. Sauf qu’il n’en était rien, loin de là. Elle détenait le pouvoir le plus ironique de Wonderland, à son avis. Arrêter le temps, déjà figé pour la plupart des êtres ici présents…

Ignorant quoi faire, Blanche erra donc dans les couloirs de la tour, revenant souvent à son point de départ pour empêcher toute attaque envers son seigneur et maître, tout en parlant à sa peluche.

Tu sais, Monsieur Loyal, je crois qu’on devrait sortir du royaume un jour. J’ai entendu dire que dehors, c’était plus beau et plus amusant…

Et seul le silence répondit, bien évidemment. Vous vous attendiez à quoi ? Une peluche qui parle ? Non, du tout… Blanche avait juste un léger grain, comme la majorité des gens à Wonderland et parlait seule. Certains pensaient qu’elle faisait ça pour se rassurer, d’autres que c’était juste elle qui était comme ça. La jeune femme ne connaissait pas vraiment la peur, elle était beaucoup trop téméraire pour ça. C’était ce qui en faisait à la fois un danger potentiel et une cible parfaite, ce qui l’amusait. On tentait souvent de s’en prendre à elle, avant de s’en prendre à l’Ombre et Blanche prenait un plaisir sadique à voir la flamme de la vie s’éteindre dans les yeux de ses adversaires.

Alors qu’elle atteignait un étage inférieur de la tour, chipant la ronde d’un autre garde, la jeune femme sentit que quelque chose clochait. Elle n’était pas surhumaine, juste ses sens sans cesse en alerte qui sonnaient l’alarme. Non… C’était impossible, c’était seulement l’ambiance de la tour qui la rendait ainsi, se disait-elle.

Malgré tout, le petit brin de femme décida de poursuivre sa route en sautillant, là où ses sensations avaient été attirées. Peut-être étaient-ce juste des servants qui profitaient de la pénombre pour s’envoyer en l’air. Dans ce cas, peut-être Blanche leur donnerait un coup de main, pour déguerpir rapidement et retourner au travail, évidemment.

Son parapluie ouvert mais lame rengainée et son ours ballottant dans son bras replié, la femme-enfant arriva dans un endroit encore moins bien éclairé qu’à l’accoutumée. Donc elle avait raison, elle le savait ! Un sourire victorieux peint sur ses lèvres rouge vif, elle éleva la voix d’un ton assuré.

.▬ Sortez de là, bande de déguelasses ! Vous ferez des choses plus… Tard, ajouta-t-elle après une légère pause.

Silence. Non, il ne s’agissait pas de ça. Tout était beaucoup trop calme et un léger bruissement sur sa droite venait de la couper dans son élan. Blanche n’était plus aussi sûre qu’avant, sur le qui-vive. Elle referma son parapluie au cas où et scruta du mieux qu’elle put les ténèbres environnantes. Une forte odeur ferrée flottait dans l’air. L’odeur du sang. Si l’on pouvait se draper d’ombre, on ne pouvait masquer cette senteur. Surtout pas à la jeune femme, habituée à ce doux fumet.

Bonsoir, mademoiselle… Vous ne devriez point vous baladez seule dans ces lieux sombres…

Blanche dut mettre toute sa volonté en jeu pour ne pas couiner de surprise comme une débutante, tant la voix dans son dos l’avait prise au dépourvu. Faisant volte-face, le corps tendu dans l’attente d’une attaque - et aussi pour cacher sa peur soudaine, - elle fusilla l’homme qui se tenait maintenant en face d’elle de ses yeux… Quelle couleur étaient-ils aujourd’hui, depuis qu’elle avait éternué ? Elle l’ignorait et s’en fichait bien. Toujours est-il qu’elle le tua du regard, cet impudent.

C’est plutôt à vous que je devrais dire ça, ça pue le sang par-là. Et si vous recommencez comme ça, ce sera le vôtre qui coulera.

Malpolie ? Sans aucun tact ? Tout à fait, mais la petite femme n’aimait pas être prise de cours ainsi. Surtout par celui qui se tenait devant elle. En bonne garde du corps, elle s’était renseignée sur lui et avait appris qu’il chassait autrefois chez les Crooked Men. Autant dire que malgré sa naïveté ou sa témérité, Blanche ne lui faisait pas spécialement confiance. Mais tant qu’il n’approchait pas l’Ombre de trop près, tout irait pour le mieux dans le meilleur des royaumes existant ici-bas !

Vous faites quoi ici ? Vous n’êtes pas partie chasser la dinde ? Enfin, la bonne femme quoi… J’ai entendu dire que vous aimiez la bonne chair… Vous devriez partir le faire en tout cas, car il s’est passé un truc pas net par ici, si vous voulez mon avis.

La garde royale continua de renifler l’air pour trouver l’origine de l’écoulement de sang mais son petit nez n’avait pas un odorat très prononcé, juste dans la moyenne. Elle voulait continuer son enquête sans l’homme à ses côtés mais si c’était lui le coupable ? Et puis il était plutôt beau garçon, ça pourrait être agréable qu’il reste… Un choix cornélien se profila dans l’esprit de la blonde d’origine. Oh et puis merde, l’Ombre m’a virée de la salle du trône, autant profiter du moment !

Vous n’auriez pas vu quelque chose par hasard ?

Par hasard… Un sourire agréable fleurit sur les lèvres de Blanche, pour encourager le chasseur à croire à sa naïveté. C’était une gamine dans sa tête mais elle n’était pas débile pour autant, même si elle aimait qu’on le pense.
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23/8/2014, 01:11

Diversion & invitation
La nouvelle arrivante, après avoir apostrophé les ombres  et  réussit à ne pas sursauter (voilà qui confirmait qu'elle avait un sang-froid dangereux...) à la matérialisation sournois de Hunter dans son dos le vrilla du regard et l'apostropha vertement.
"C'est plutôt à vous que je devrais dire ça, ça pue le sang par-là. Et si vous recommencez comme ça, ce sera le vôtre qui coulera."

Hunter eut un petit sourire de fausse contrition, vaguement amusé par la menace.
L'espace d'un instant, il songea à la provoquer, justement, pour avoir une excuses et satisfaire ses noires pulsions.
Mais il se raisonna : il y avait trop de gardes et la jeune (?) fille si frêle d'apparence n'était pas une banale servante, mais une Berserker, comme lui.
Sa menace cachait peut être (surement) un fond de vérité. Mieux valait attendre et apprendre ce dont elle étaient réellement capable, avant de pouvoir briser ce joli cou, de lacérer cette peau blanche et de lui arracher le coeur de son opulente poitrine.
De plus, Hunter était agacé : elle avait déjà descellé l'odeur du sang frais. Elle devait donc avoir des sens plutôt développés, où être une combattante expérimenté qui avait déjà sentit et répendut le précieux nectar rouge.
Quel idiot : pour lui, avec son odorat de prédateur animal, c'était juste un doux parfum, qui l'environnait en permanence, aussi n'y avait-il pas prêté attention, ni chercher à le cacher.
Il allait falloir trouver une excuse et l'éloigner de là avant qu'elle ne découvre l'origine réelle de l'odeur de mort.

La jeune femme enchaina, le provoquant et le tirant de ses réflexions.
"Vous faites quoi ici ? Vous n'êtes pas partie chasser la dinde ? Enfin, la bonne femme quoi… J'ai entendu dire que vous aimiez la bonne chair… Vous devriez partir le faire en tout cas, car il s'est passé un truc pas net par ici, si vous voulez mon avis."

Se contenant, tout en caressant le manche de sa dague, il la fixa, son visage s'ornant d'un sourire taquin. Elle attaquait, agressait... Mais peut être était-ce pour cacher un malaise ? Ou juste pour trouver une justification pour le défier, en parole puis en acte... L'Ombre ne s'entourait pas des gens les plus pacifistes du monde, après tout...
Toujours est-il qu'il fallait qu'il s'en débarrasse, ou à défaut, l'entraine ailleurs, loin de son forfait.
"Oh, je chasse, en effet. La dinde, l'oie blanche ou plus sauvage encore." ricana-t-il. "J'en reviens justement et vous me surprenez dans un triste état, ma chère... Je crains fort que l'odeur de sang que vous perceviez viennent de moi, en fait. Ayant terminer mon office et ne pensant pas devoir donner dans la mondanité, mes vêtements et mes armes sont encore souillés..."

C'était une entremêlement subtil de vérités, de double-sens, de non-dits et de mensonges... Le tout annoncé sur le ton badin d'un baratineur. La jeune femme l'avait agressé, usant d'un vocabulaire plutôt agressif et moqueur, parfois presque vulgaire. Il répondrait donc par des manières affectées, un ton doucereux et une voix de miel.
"Quand à quelque-chose de pas net..." poursuivit-il, badin. "Et bien on peut dire que notre souverain porte bien son nom. Cet endroit est sinistre, remplit d'ombre et qui sait ce qui y rode... Mais je pense que dans la majorité des cas, c'est rien. Rien que notre imagination confronté aux ténèbres..."

Mais la donzelle persista, lorgnant beaucoup trop les alentours aux yeux de Hunter.
"Vous n'auriez pas vu quelque chose par hasard ?" s'obstina-t-elle avec un grand sourire et l'air de ne pas y toucher.
Elle insistait trop au goût du chasseur, ne se laissant pas distraire. Goberait-elle ses mensonges sur l'odeur du sang (ce qui était en partie vraie, la dague qui avait servit à occire la servante n'avait été qu'hâtivement essuyée) et l'ambiance oppressante du lieu ?

"Ma foi, je n'ai rien remarqué de particulier..." mentit-il effrontément. "A part vous, errant seule dans ces sombres corridors en sautillant avec une peluche et un parapluie à la main. Avouez que c'est particulier, voire pas net..."
Il se pencha vers elle pour lui chuchoter à l'oreille, sur le ton de la confession amusé, d'une voix charmeuse.
"...Intriguant, au point de me titiller et de me faire m'embusquer dans l'ombre pour vous surprendre. Qui sait, vous auriez pu être une menace pour la Cime d'Onyx... Heureusement, je vous ai finalement reconnue, malgré cet éclairage si faiblard. J'espère ne pas vous avoir fait trop peur quand j'ai jaillit des ténèbres comme un diable en boite."

L'assassin-traqueur s'écarta, toujours sourire aux lèvres. Un sourire un rien trop carnassier, cependant.
Il jouait au protecteur servile, alors que pour lui, l'Ombre n'était qu'un vague employeur, voire une gêne mineure vu qu'il possédait à présent son âme. S'il n'avait pas besoin de sa protection, il ferait une proie de choix...
Alors qu'à l'inverse, il le savait, la jeune femme devant lui était l'une de ses fervente garde du corps... Et c'était bien pour ça qu'il en parlait.

"Mais nous n'allons pas rester dans ce froid et lugubre couloir pour discuter..." continua-t-il d'un ton soyeux. "Je peux vous accompagner pour une petite ronde, si cela peut vous rassurer... Même si je me doute que vous n'en avez pas besoin, bien sûr."
Pendant qu'il discourait ainsi, Hunter c'était à nouveau approché de son pas félin, s'orientant subrepticement vers un couloir qui les amènerait loin du lieu de son forfait.

"Et si par hasard vous pourriez m'indiquer une salle d'eau où me débarbouiller et chasser l'odeur âcre de la mort de mes vêtements, de mes armes et de mon corps, je vous en saurez gré. Je connais encore mal les lieux. Vous pourriez rester d'ailleurs... pour me surveiller. Et après cela, peut être qu'un petit encas vous tenterait ?"
Le ton était doux, séducteur. Mensonger. Hunter faisait tout pour ne pas paraître une menace et convaincre la Berserker de s'éloigner d'ici.
Et en parlant d'en cas, il la détailla d'un oeil intéressé. Petite, mais bien en forme. Qui sait, si elle acceptait ses propositions, il y aurait peut être matière à s'amuser un peu dans ce palais sinistre.
Et cela s'achèverait peut être aussi en véritable encas...

"Oh !" s'exclama-t-il soudain, feignant l'air gêné. "Vous semblez me connaître, au moins de réputation, mais je manque à tout mes devoirs et oublie la politesse. Bien tardivement, je me présente : Hans Hunter. Enchanté, mademoiselle... ah ! Je dois avouer vous connaître que part on-dit et ne point savoir votre prénom..."
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Anonymous
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23/8/2014, 03:51
Ici rôdent les ombres

L
e jeune homme s’excusa d’un sourire quand Blanche le menaça de le percer de part en part, s’il recommençait. La plupart des gens se moquaient d’elle parce qu’elle ne semblait ni dangereuse, ni détenir d’arme mais pas lui. Il gagnait un bon point dans l’estime de la garde déjà. En bonne imbécile immature, elle exposa même ses soupçons à l’homme, en espérant le faire partir. Mais il sembla vouloir s’attarder en se répendant en explication sur le pourquoi de sa venue ici.

Oh, je chasse, en effet. La dinde, l'oie blanche ou plus sauvage encore. J'en reviens justement et vous me surprenez dans un triste état, ma chère... Je crains fort que l'odeur de sang que vous perceviez viennent de moi, en fait. Ayant terminer mon office et ne pensant pas devoir donner dans la mondanité, mes vêtements et mes armes sont encore souillés…

Ne saisissant pas les subtilités dans les formulations du chasseur, Blanche haussa un sourcil blond tout en acquiesçant, crédule. Cela avait du sens, maintenant qu’il le disait. L’odeur des animaux morts et de leur sang était souvent bien fort, c’était donc pour ça qu’il régnait une forte fragrance métallique dans le couloir ! Elle allait répondre quand il lui coupa la parole, la laissant bouche bée.

Quand à quelque-chose de pas net… Et bien on peut dire que notre souverain porte bien son nom. Cet endroit est sinistre, remplit d'ombre et qui sait ce qui y rode... Mais je pense que dans la majorité des cas, c'est rien. Rien que notre imagination confronté aux ténèbres..
En effet…

Pour sûr, la jeune femme s’y était habituée depuis le temps qu’elle était arrivée ici mais Londres et son ciel bleu, ses rues vivantes et ses beaux bâtiments lumineux et rassurants lui manquaient parfois, quand elle arrivait à s’en souvenir; Tout cela la quittait peu à peu, à mesure que le temps s’écoulait. Malgré ce que venait de dire l’homme, elle avait continué sa petite investigation, l’interrogeant directement. Peut-être savait-il quelque chose, après tout ?

Ma foi, je n'ai rien remarqué de particulier… A part vous, errant seule dans ces sombres corridors en sautillant avec une peluche et un parapluie à la main. Avouez que c'est particulier, voire pas net…
Quoi ? Je suis très ne…

À nouveau, Blanche fut coupée dans son élan quand le chasseur se pencha vers elle, chêne qui se penche sur le roseau fragile. Elle haussa à nouveau un sourcil, se demandant ce qu’il voulait ainsi. À part avec l’Ombre - et encore, - la jeune fille n’était pas habituée à un contact si proche avec un homme, surtout un inconnu ! La chaleur envahit rapidement ses joues et instinctivement, elle tint son parapluie prêt, au cas où. Son parapluie était tout à fait net !

...Intriguant, au point de me titiller et de me faire m'embusquer dans l'ombre pour vous surprendre. Qui sait, vous auriez pu être une menace pour la Cime d'Onyx... Heureusement, je vous ai finalement reconnue, malgré cet éclairage si faiblard. J'espère ne pas vous avoir fait trop peur quand j'ai jaillit des ténèbres comme un diable en boite.

Blanche étouffa un petit rire sarcastique à l’évocation d’une probable menace venant de sa part. Oh oui, elle pouvait bien évidemment tuer un homme sans qu’il ne s’en rende compte, en le bloquant dans sa bulle de temps. Mais elle était garde alors à quoi bon ? Certes, des fois, ça lui plaisait de provoquer juste pour se battre mais elle n’en était pas suspecte pour autant ! Le chasseur par contre, avec son parfum naturel de feuilles et d’animaux morts, si brut, et le sang sur son vêtement, l’était. Mais la proximité empêchait la lady malpolie de réfléchir. Si elle le poussait, il risquait de le prendre mal, non ? Mais, Ô Délivrance, il finit par s’écarter de lui-même ! Elle put enfin répondre, pas très sûre d’elle.

Non, j'ai pas eu peur. Mais j’ai des mauvais réflexes, vous auriez pu être blessé.

Le sourire avide de l’homme l’hypnotisait un peu mais la demoiselle tenta de se reprendre. Il était bizarre ce type ! Mais il avait un beau visage, ça effaçait ses travers, non ? Peut-être pas…

Mais nous n'allons pas rester dans ce froid et lugubre couloir pour discuter… Je peux vous accompagner pour une petite ronde, si cela peut vous rassurer... Même si je me doute que vous n'en avez pas besoin, bien sûr.
Je… Euh… commença-t-elle sans terminer.

Devait-elle accepter ? Blanche n’était pas très effrayée par l’obscurité des couloirs mais un peu de compagnie, surtout si charmante, ne pouvait pas faire de mal, puisque l’Ombre l’avait congédiée pour un temps indéfini pour l’instant. Elle devait donc se contenter d’errer dans la Cîme d’Onyx, à la rechercher d’une occupation… L’occasion était trop belle ! Oubliant totalement ce qu’elle venait faire ici, elle hocha la tête en continuant son moignon de phrase préalablement débuté.

Pourquoi pas ma foi… Je suis sans travail pour l’instant de toute façon, fit-elle simplement en haussant les épaules.
Et si par hasard vous pourriez m'indiquer une salle d'eau où me débarbouiller et chasser l'odeur âcre de la mort de mes vêtements, de mes armes et de mon corps, je vous en saurez gré. Je connais encore mal les lieux.
Bien sûr, sans problème, répondit Blanche en indiquant avec un sourire malicieux l’opposé d’où il se rendait. Par là, par contre, mon cher… Euh…

Elle connaissait évidemment la tête de cet homme, sa profession mais n’avait pas vraiment retenu sa dénomination. Il ne sembla pas avoir remarqué son hésitation, tant mieux !

Vous pourriez rester d'ailleurs... pour me surveiller. Et après cela, peut être qu'un petit encas vous tenterait.

Une expression d’incompréhension se peignit sur le visage juvénile de Blanche. Le surveiller ? Et il avait faim, après avoir chassé ? Décidément, ce chasseur était étrange ! Bah, il avait l’air avenant… À nouveau elle pointa l’opposé du couloir et commença à marcher, signe qu’elle acceptait de le “surveiller”, ne sachant pas exactement ce qu’il entendait par là. Et pouf, une exclamation l’arrêta dans sa lancée. Ce type avait le don de la stopper n’importe quand !

Oh ! Vous semblez me connaître, au moins de réputation, mais je manque à tout mes devoirs et oublie la politesse. Bien tardivement, je me présente : Hans Hunter. Enchanté, mademoiselle... ah ! Je dois avouer vous connaître que part on-dit et ne point savoir votre prénom..
Enchantée, Hans Hunter, dit-elle avec un petit sourire en coin en soulevant sa main occupée par son ours, sans se retourner. Blanche de Crèvecoeur, pour vous servir.

Si au début, la demoiselle s’était montrée rustre et malpolie, elle avait décidé de s’adoucir un peu car l’homme semblait plutôt raffiné, pour un homme couvert de sang. Elle recommença son petit pas sautillant vers ses propres appartements, à l’étage où ils se trouvaient justement. Un étage sous ceux de l’Ombre, question de praticité et de respect de la vie privée du dirigeant.

Ils croisèrent un garde en route, que Blanche salua de la tête, espérant qu’il ne poserait pas de question sur la dégaine du fameux Hunter. De toute façon, escorté de la garde royale, personne ne poserait de questions au risque de se voir frappé ou engueulé comme du poisson pourri. Sur le chemin, elle informa l’homme de leur destination. Il était un peu temps, tout de même…

Je vous emmène à mes appartements, j’espère que ça ne vous gêne pas ? C’est l’endroit le plus près où vous pourrez vous débarbouiller et tout ce que vous voulez. Je dois bien avoir à manger aussi…

Ca, c’était une certitude. Si Blanche n’avait pas à manger dans sa chambre, elle hurlait à la mort pour que des servantes lui en apportent fissa. Elle passa le reste du temps jusqu’à bon port dans le calme, toujours sur le qui-vive avec le parapluie bien en main. Une fois arrivés dans ses appartements, la jeune fille désigna à Hunter la salle de bains avec une baignoire sur pieds deux fois plus large qu’elle et avec un bon paquet de centimètres en plus sur la longueur, ainsi qu'une vasque surmontée d'un miroir. Et des toilettes, évidemment... C'était sommaire mais d'une facture plutôt riche, alors Blanche s'en accommodait parfaitement.

Prenez ce que vous voulez dans les placards, tant que vous laissez la pièce propre. C’est tout ce que je demande. Je serais dans la pièce principale. Frottez bien, j'ai pas trop envie que ça pue chez moi.

Laissant l’homme à sa toilette, Blanche attrapa un paquet de bonbons dans un meuble rempli de nourriture en tout genre, du sucré au salé, du liquide à la viande. Du frais à la température ambiante, aussi. Puis elle se jeta sans aucune manière sur le canapé au milieu de la pièce en gobant des cubes sucrés deux par deux, en prenant garde de ne pas atterrir sur la table basse en verre à côté.

Elle venait d’inviter un inconnu dans ses appartements. Un traître à son ancien royaume qui plus est. Etait-ce vraiment sage ? Mais maintenant qu’il était là, il était trop tard. Blanche hésita un instant à arrêter le temps pour surveiller ce que Hunter faisait mais elle aurait pu tomber sur lui nu et cette pensée la fit furieusement rougir et l’arrêta directement dans l’action. Le temps d’un soupir, elle avait plutôt attrapé un livre en attendant que le chasseur ne daigne sortir du Saint des Saints de toute personne soignée.
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27/8/2014, 00:46

Nouvelle proie ?

Lorsqu'il s'approcha (trop près à son goût, c'était visible et c'était parfait), la demoiselle répondit diligemment à une de ses questions, laissant paraître un caractère affirmer, comme lors de ses premières apostrophes.
"Non, j'ai pas eu peur. Mais j'ai des mauvais réflexes, vous auriez pu être blessé."

La remarque fit réfléchir le chasseur. Il hésita à se vanter de ses propres réflexes félins, ne voyant pas a priori le danger que pourrait représenter la petite femme à l'allure de gamine habillée de fanfreluches.
Mais sa méfiance naturelle de prédateur et sa curiosité en furent éveillé. Elle ne portait pas d'armes apparente, alors qu'elle était plutôt au placé dans la hiérarchie de ce sombre Royaume qui prônait la force comme valeur fondamentale... Elle devait avoir des atouts cachés, autre que ceux que mettait en valeur sa tenue.
Des armes dissimulées ? Aisées à cacher avec ces vêtements luxuriants, mais assez peu pratiques à dégainer, généralement. Et plutôt réserver à l'assassinat discret... Tablons sur quelques lames dissimulées, au mieux une épée courte. Du poison compléterait merveilleusement le tableau.
Ou bien disposait-elle d'un pouvoir lui apportant une supériorité suffisante pour se passer d'armes visibles. Et là par contre, difficile de faire des hypothèse... Bref, mieux valait rester sur ses gardes, même si elle semblait naïve et peu dangereuse au premier abord. La technique était connue, il l'a pratiqué à l'occasion, bien que cela lui demande de plus en plus d'effort pour cacher son aura de prédateur assoiffée de sang.
Le chasseur continua donc à badiner, bien décidé à l'éloigner au plus vite du lieu de son forfait.

"Je… Euh… " débuta la demoiselle à sa proposition de s'éloignait.
Elle hésitait donc ce n'était pas un refus catégorique. Avait-il assez noyé sa suspicion derrière ses fielleuses paroles et son sourire de faussaire ?

"Pourquoi pas ma foi… Je suis sans travail pour l'instant de toute façon." termina-t-elle enfin.
Imperceptiblement, la main de Hunter s'éloigna de son couteau et un (faux) sourire chaleureux orna son visage. Sans travail, hein ? Donc sans supérieur hiérarchique à retrouver impérativement et sans obligations. Donc qui poubvait disparaître pour un temps sans donner l'alerte...
Il y était presque... Il en rajouta encore un peu pour l'enjoindre à s'éloigner au plus vite.

"Bien sûr, sans problème. Par là, par contre, mon cher… Euh…"
Victoire !
Bon, ce n'était pas la direction qu'il désirait prendre, mais elle semblait sous le charme ou du moins trop distraite par son attitude et son bagou pour penser trop à mal. Il devait la distraire le temps qu'ils dépassent le lieu de son carnage.
Il poursuivit donc la conversation d'un ton malicieux, en ayant noter son hésitation qui semblait vouloir dire qu'elle ne connaissait pas son nom. parfait. Elle accepta finalement de le suivre ou plutôt, de le précéder.

Au moment où elle aurait pu le plus facilement noté son œuvre mortifère, il reprit la parole et se présenta d'un ton enjoué.
Bien évidemment, en fille polie, elle lui rendit la pareille. Rien de mieux qu'une conversation pour monopoliser l'attention et  noyer la suspicion.

"Enchantée, Hans Hunter. Blanche de Crèvecoeur, pour vous servir." annonça-t-elle.
Hunter ne put réprimer un frisson de jouissance en entendant le nom de la jeune (?) fille. Il dû se détourner quelques instants, pour cacher son sourire carnassier.
Ce n'était pas possible ! C'était comme un signe divin ! Le destin voulait donc vraiment qu'il crève la peau d'albâtre de la donzelle de ses lames et lui arrache le cœur encore palpitant de la poitrine ?
Ah, le délice que ce serait... La petite servante l'avait mis en appétit et il sentait sa volonté fléchir.
Le traqueur cannibale dû faire appel à tout son sang froid pour ne pas bondir sur Blanche, là, tout de suite. Heureusement il restait encore une lueur d'espoir, de contrôle de soi et même de chevalerie dans son âme dévorée par la soif de sang.
Mais sans la peur de mécontenter l'Ombre en massacrant ses serviteurs dans son propre palais et sans les menaces vantardes précédente de la demoiselle, il y aurait peut être eu un cadavre de plus à cacher dans les ténèbres...


Secouant brièvement la tête, se mordant la langue pour sentir le goût du sang et une douleur à même de l'apaiser quelques instant, Hunter se reconcentra sur la conversation en cours et surtout sur le fait de l'éloigner d'ici.
Et ça marchait.
Il la suivit, elle sautillant gaiement, comme une enfant, alors que lui la talonnait de son pas souple et félin, silencieux comme la mort.
Ils croisèrent une patrouille, à laquelle Hunter dédia un grand sourire innocent. Visiblement être accompagner de Blanche chassait la méfiance des gardes. Intéressant. Il ne s'était donc pas trompé : elle était bien une garde du corps respectée et craint de leur sombre souverain.
"Je vous emmène à mes appartements, j'espère que ça ne vous gêne pas ? C'est l'endroit le plus près où vous pourrez vous débarbouiller et tout ce que vous voulez. Je dois bien avoir à manger aussi… " déclara-t-elle après qu'ils aient déambulé un moment dans les corridors sombres et glauque de la Cime d'Onyx.
Ô joie ! Ô félicité ! La petit naïve avez tout gobé !
Elle lui offrait même une occasion en or de lui servir de nourriture... Il en salivait déjà...
Non !
C'était trop dangereux, trop hâtif. Il devait se contrôler.
Mais d'abord, jouer le jeu, gagnez sa confiance.

"Je vous en saurez gré. Merci de cet honneur, ma Dame." répondit-il, s'inclinant légèrement comme par politesse, mais surtout pour masquer son sourire avide. "Et cela sera plus agréable que ces sombres corridors pour discuter entre collègues. De plus, à en juger par votre splendide tenue, vos quartiers sont sans doute agencés avec goût. Cela me changera du décor d'ici, qui est parfois assez... pesant."

Il avait bien fait de ne pas bondir illico sur la petite femme. En l'observant mieux sautiller dans les couloirs ténébreux, il commença à remarquer quelques signes qu'elle était réellement compétente et non pas une oie blanche aisée à tromper. Son œil vif examinait chaque recoin avec l'attention et la vivacité critique d'un professionnel guettant une embuscade.
Décidemment, il avait eut de la chance : si elle n'avait pas été distraite par sa verve et ses manières mielleuses, elle aurait sans nul doute découvert le corps ensanglanté de la domestique...
Hunter remarqua aussi qu'elle serrait très étroitement son parapluie quand il arrivait dans des zones particulièrement propices aux guet-apens... Etait-ce là son arme ou son moyen de défense ? A vérifier...

Ils finirent par arriver dans ses quartiers, qui s'avèrent bien plus agréable que le reste de la bâtisse, sans tomber dans le chichiteux auquel il s'attendait.
Elle lui montra diligemment la salle d'eau.
"Prenez ce que vous voulez dans les placards, tant que vous laissez la pièce propre. C'est tout ce que je demande. Je serais dans la pièce principale. Frottez bien, j'ai pas trop envie que ça pue chez moi."

Commençant à ôter ses armes, Hunter lui lança un clin d'œil taquin.
"Merci, voilà qui devrait me rendre plus présentable aux yeux des dames... Au pire, si je vous incommode encore, renvoyez moi dans l'eau et venez m'aider à frotter avec vigueur !"
Riant sans lui laisser le temps de répondre, il ferma la porte de la salle de bain.
Bon, il n'avait pas prévu de bain, mais son mensonge l'y obligeait. Et ce n'était pas pour lui déplaire.
Il commença par nettoyer promptement et à grand eau le couteau qui avait servit à occire la domestique. Voilà une preuve en moins.
Ensuite, il se dévêtit et s'immergea dans l'eau, volontairement plutôt fraiche pour calmer ses ardeurs et pulsions sanguinaires.
Elle l'avait innocemment accueillit dans ses quartiers... Que devait-il faire maintenant ?
La marche et le bain l'avait assez détendu pour qu'il puisse maîtriser pour un temps sa soif de sang. Sans compter qu'on ne pouvait exclure qu'elle fut réellement un danger pour lui. Il devait attendre et découvrir l'étendu de ses capacités.
Le chasseur dédia un sourire canaille au miroir, reflétant ses yeux jaunes de loup. Quoi de mieux que d'essayer de la séduire ?
Non seulement elle était plutôt mignonne en dépit de sa taille et de son apparence gamine, mais c'était un bon palliatif à une traque sanglante.
Et qui sait, les gens parlent, au lit. Une technique classique, mais qui avait fait ces preuves.
Une fois qu'il connaîtrait ses secrets et la menace qu'elle représentait... Une fois que l'Ombre et son caractères...ombrageux... se serait lasser d'elle ou bouderait... Quel délice se serait de lui prendre son petit cœur, à cette demoiselle Crèvecoeur !

Se passant une langue trop longue, trop avide sur les lèvres, Hunter quitta l'eau et s'avança nu, devant la glace. Il se recomposa un visage doux, remplaçant la grimace torve pleine de désir pervers par un sourire canaille, forçant ses yeux à devenir amicaux plutôt qu'inquisiteur, ébouriffant savamment sa chevelure pour ne pas trop ressembler à un animaux sauvage, tout en gardant un petit coté sauvage qui faisait chavirer tant de cœur et s'ouvrir tant de cuisses...

Négligemment, en chantonnant, il balança ses vêtements dans la flasque, à part son armure de cuir, pour les nettoyer... Ou plutôt, pour les rendre inutilisable pour un temps.
Après les avoir soigneusement étendu (Hunter pouvait être maniaque sur certain point), il ceignit une serviette autour de ses hanches et en balança une négligemment sur son épaule.

"Me voici plus présentable !" annonça-t-il à la cantonade en sortant de la salle de bain. "Enfin, c'est discutable... Ne voulant vous infliger l'odeur de charogne de mes effets, je les ai lavés. Et je n'ai évidemment pas de rechange ici... J'espère que je ne vous choque pas, mais je vais devoir abusé de votre hospitalité le temps qu'ils sèchent ou que nous envoyons quelque grouillot m'en rapporter..."
Le tout évidemment accompagné d'un délicieux sourire engageant.

Avisant les bonbons que s'enfilait la jeune femme, il s'avança, toujours vêtus que de serviettes, en cueillant un de ses doigts délicats.
"Puis-je ?" demanda-t-il, à retardement, vu qu'il s'était déjà servit en envoyé la friandise dans la gorge d'un geste souple.
"Délicieux, même si j'ai une préférence pour le salé." continua-t-il d'un air suave. "J'avais songé à avoir l'outrecuidance de vos inviter à dîner, si vous n'avez pas mangé. En plus de vêtements, on aurait pu se faire apporter un repas et du bon vin. Rien de tel pour faire plus ample connaissance."

Avant que Blanche n'ai pu répondre, il joua les vierges effarouchées.
"Oh ! Mais peut être serait-ce malséant... Que penserait les domestiques s'ils me voyaient ainsi dans vos appartements, à demi-nu... Je m'en voudrais de nuire à votre réputation.."
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1/9/2014, 21:03
Nocturnal Romance by Moi dix Mois on Grooveshark
Ne pas regarder

L
a seule chose que Blanche espérait maintenant, c’était que l’homme ne traînerait pas trop, parce qu’il la mettait extrêmement mal à l’aise. Elle ignorait pourquoi mais c’était un fait. Et elle venait de le laisser entrer dans son petit havre de paix, aux murs d’un rose très pâle, presque blanc. C’était sa maison de poupée et le chasseur y avait mis les pieds, l’armure tâchée de sang. Peut-être qu’elle n’aurait pas du, finalement… Mais portée dans sa naïveté, la garde royale l’avait accepté ici. En lui promettant à manger de surcroît, alors qu’elle n’avait même pas de quoi cuisiner ici !

La jeune femme laissa tomber son livre sur son visage en piaillant de mécontentement. Mais quand elle n’était plus aux côtés de l’Ombre, son attention retombait beaucoup trop. L’Ombre était l’éminence grise, elle la force de frappe, duo presque comique avec l’intelligent et la brute. Et Blanche ne s’était pas méfiée le moins du monde. Alors qu’elle entendait l’eau couler dans la salle de bains, elle se promit de faire plus attention quand Hunter ressortirait. Et puis… Comment ressortirait-il ? Sous le papier, les joues de la petite poupée s’enflammèrent et elle s’incita au calme en respirant profondément, lentement. Certes il était bel homme - un peu trop pour la conscience agitée de Blanche - mais elle devait se tenir.

Reprenant sa lecture et son gobage de bonbons, déjà bien perturbés par les hormones et son imagination, la garde se rendit compte que l’eau s’était arrêtée. Elle se releva rapidement, sa tête dépassant à peine le haut du dos du canapé et écouta attentivement. Mais bientôt elle sursauta quand Hunter ouvrit la porte et annonça joyeusement qu’il était plus présentable. Nouvelles rougeurs aux joues, Blanche s’écrasa dans le fond du canapé en faisant mine de ne rien avoir vu. Pourquoi se présentait-il à elle ainsi ? Connaissait-il le concept de décence ?

Enfin, c'est discutable... Ne voulant vous infliger l'odeur de charogne de mes effets, je les ai lavés. Et je n'ai évidemment pas de rechange ici... J'espère que je ne vous choque pas, mais je vais devoir abusé de votre hospitalité le temps qu'ils sèchent ou que nous envoyons quelque grouillot m'en rapporter..

Oui c’est ça, envoyons quelqu’un rapporter des vêtements, c’est parfait ! Voilà ce qu’avait envie de dire Blanche mais ses lèvres restaient closes, pour qu’aucun son ne s’en échappe. Le chasseur se promenait avec seulement une serviette autour de la taille et sur l’épaule, dévoilant tout son corps fuselé. La jeune fille avait beau être une innocente petite pucelle - qui s’était prostituée pour gagner sa vie, avant d’être berserker, tout à fait, - le charme d’un bel homme ne la laissait que rarement de marbre. Sauf qu’elle ne savait pas y faire dans ce genre de cas, à part l’hyperventilation ou le silence obstiné. Blanche se contenta donc de hocher la tête, en pensant qu’il l’entendrait.

Mais Hunter semblait en avoir décidé autrement puisqu’il se pencha au-dessus de la jeune fille, qui fixait les lignes de son livre avec une expression de concentration extrême - du moins voulait-elle le paraître, - et lui vola un bonbon, dans le pot qui trônait sur son bas-ventre. Touche pas saleté de vhdegsygf.

Je devrais vous faire pendre dans l’arène pour cet affront. Mais maintenant que c’est fait…

D’un coup, Blanche avait retrouvé l’usage de la parole, parce qu’on avait touché à ses sucreries sans qu’elle ne l’autorisât. Même si les gestes presque gracieux d’Hunter l’hypnotisaient et son ton mielleux l’envoûtait, elle n’acceptait pas qu’on touche à des choses sans qu’elle soit d’accord. Elle se permit même de donner une petite tape sur la main de l’homme en le fusillant du regard.

▬ J'avais songé à avoir l'outrecuidance de vos inviter à dîner, si vous n'avez pas mangé. En plus de vêtements, on aurait pu se faire apporter un repas et du bon vin. Rien de tel pour faire plus ample connaissance.

Elle allait répondre quand Hunter lui coupa à nouveau l’herbe sous le pied.

Oh ! Mais peut être serait-ce malséant... Que penserait les domestiques s'ils me voyaient ainsi dans vos appartements, à demi-nu... Je m'en voudrais de nuire à votre réputation.
Nuire à ma réputation ? Les servants n’ont rien à dire et s’ils parlent, ils savent ce qui les attend, répondit-elle froidement en se levant, sans l’ombre d’un sourire sur les lèvres.

Blanche se dirigea vers une cordelette tissée de fil doré et la tira délicatement, appelant ainsi un serviteur. Elle espérait qu’il arriverait rapidement, mal à l’aise comme elle était.

Par contre, hmm… Si vous pouviez vous couvrir un peu, fit Blanche avec un regard fuyant, ce serait vraiment gentil. Et vous désirez quelque chose en particulier pour le dîner ?

Sourire gêné. Dîner, déjeuner, peu importait. Blanche perdait souvent la notion du temps quand elle protégeait l’Ombre et la parlotte interminable dans la salle du trône était généralement bien ennuyeuse, alors elle devait rester là sans ciller, sans soupirer à la mort en priant pour que tout se finisse rapidement et qu’elle puisse aller dormir. Elle se massa la nuque en faisant tourner un peu sa tête en râlant entre ses dents, maudissant ce gosse trop gâté qui régnait sur Neverland et se jeta à nouveau sur le canapé, en ayant presque oublié Hunter. Mais un coup d’oeil vers le corps presque dénudé du jeune homme suffit à lui rappeler. Si, il était toujours là, il ne s’était pas évaporé en un instant. Pourquoi, ô Grand pourquoi ?

Enfin, libre à vous de vous balader comme ça, il fait pas froid ici après tout…

Ne pas le regarder, surtout ne pas le regarder… On toqua à la porte quelques secondes après. Blanche se précipita alors sur la porte et agressa le servant en lui ordonnant d’apporter les meilleurs mets au menu ce soir - les deuxièmes meilleurs du moins, puisque l’Ombre mangeait le top du top. Ce serait donc surprise du chef. Mais quand le serveur fut parti, Blanche se retrouva de nouveau seule avec Hunter. Nu. Ou presque. Mais dans sa tête, c’était la même chose. Elle devait se forcer à ne pas arrêter le temps et partir loin d’ici...

Vraiment, Hunter, vous me mettez mal à l'aise, je...

"Beaucoup trop pour ma personne" aurait-elle voulu ajouter.
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15/9/2014, 00:21

Rapprochement sournois

Alors qu'il venait de voler une sucrerie à son hôtesse, Hunter laissa son regard errer sur les appartements de la demoiselle.
Bien que, meublée avec simplicité, l'ambiance était bien plus claire et accueillante que le reste de ce sinistre et oppressant palais remplis de noirceur et de menace ténébreuse.
Cela faisait un peu chambre de princesse ou de jeune fille et non l'antre d'un sévère et inflexible garde du corps de leur Roi sinistre...
Peut être que finalement cette Blanche était aussi pure et innocente que son nom et son attitude naïve le laisser supposer...
"Je devrais vous faire pendre dans l’arène pour cet affront. Mais maintenant que c’est fait…" assena-t-elle alors, coupant ses réflexions.
Ou pas.

Voilà une menace bien excessive pour une banale friandise... Comportement de gamine trop gâtée ou bien sourde menace d'une tarée possessive ? Ou bien banale plaisanterie pour masquer son trouble devant sa quasi-nudité ?
Vraiment, Hunter avait un peu de mal à la cerner...
Il choisit donc la dernière option et ne révéla pas, ignorant superbement la tape et le regard outré, se contentant de lui dédier un sourire enjôleur, aussi franc que celui d'un dentiste vous assurant que non, ça n'allait pas faire mal...
Ce qui était intéressant c'est que malgré tout, elle avait osé le toucher, ne serait que pour une tape. Donc elle ne le jugeait surement pas trop dangereux, ni n'était tant gêner que ça par son manque de vêtement...
Suivant son plan, il noya la jeune fille son verbiage ensorceleur, passant du coq à l'âne pour la déstabiliser d'avantage encore, voulant percer à jour son âme et savoir à quoi s'en tenir.

Quant il aborda la question du quand dira-t-on si on la trouver en compagnie d'un homme si peu habillé, elle réussit à nouveau à surprendre le chasseur.
"Nuire à ma réputation ? Les servants n’ont rien à dire et s’ils parlent, ils savent ce qui les attend."
Encore une pointe de cruauté gratuite et de fierté. Et dit d'un ton si froid.
Sous les air de jeune donzelle naïve, nulle doute que se terrait une part... Bon, ça s'imposait... une part d'ombre. Et une certaine arrogance. Après tout, elle était comme lui une Berserker, aussi ce n'était pas étonnant...
Mais concilier son attitude de gamine naïve amatrice de bonbon avec la violence inhérente à son statut et sa fierté... Voilà qui donnait une mélange amusant.
D'un coup, l'intérêt de Hunter se trouvait éveillé. Il ne s'agissait plus désormais de détourner l'attention et d'esquiver les conséquences de ses perversions sanglantes, mais d'apprendre à connaître l'un des autres éléments de l'entourage de l'Ombre.
S'il arrivait à repousser ses envies sanguinaire, il y avait peut être moyen de passer une bonne soirée.

S'affalant dans un fauteuil, prenant soin de se placer d'un telle manière à ce que les maigres serviettes qui le recouvrait dissimule à peine sa nudité (juste assez pour donner envie d'essayer d'entrevoir quelque-chose), il laissa Blanche sonner un sbire.
La demoiselle semblait tout de même un rien troubler par la posture du chasseur quasi-nu, qui semblait prendre plaisir à lui mettre ses muscles fin sous les yeux.
"Par contre, hmm… Si vous pouviez vous couvrir un peu, ce serait vraiment gentil. Et vous désirez quelque chose en particulier pour le dîner ?"

"Hélas, tout est au lavage. Demander aux domestiques de me rapporter une de mes tenues, ils devraient trouver, s'il ne sont pas complètement incompétents. Sinon, je suis sûre qu'à nous deux on pourrait trouver une façon amusante de les châtier... Entre temps, je vais essayer de ne point laisser entre-voir quoi que ce soit qui pourrait faire rosir de honte une dame." répondit-il, toujours tout sourire, mais cette fois-ci laissant volontairement entrevoir un peu de sa joyeuse cruauté.
"Pour le repas, un peu de venaison, accompagné d'une bouteilles d'un bon cru, du rouge. Saignante, la viande, pour moi. Et comme je dîne en compagnie d'une Dame, qu'ils nous mettent un assortiment d'accompagnement léger et quelques entrées de saison, que du frais par contre. Et en dessert, quelque-chose de sucré ou d'acide, un truc au citron, peut-être ? J'avoue ignorer vos goûts alors n'hésiter pas à choisir ce qui vous fait plaisir."

Hunter avait à dessein commander un repas fort complet (et un peu d'alcool), impliquant de fait qu'il allait rester un petit moment et qu'il comptait le passer avec elle à faire bombance et à discuter autour d'une bonne table.
En tout cas, Blanche l'ignora un petit moment, signe soit qu'elle était exaspérée (ce que semblait confirmer ses soupirs et marmonnements indistincts), soit qu'elle avait baissé les bras et avait accepté la situation et le fait d'avoir un homme à demi-nu sur son canapé et essayait de ne rien laisser paraître...
Jusqu'à ce que son regard tombe à nouveau sur le corps nonchalamment alangui et peu vêtu du chasseur, qui lui dédia un aimable sourire innocent.
"Enfin, libre à vous de vous balader comme ça, il fait pas froid ici après tout… " déclara-t-elle avant de se précipiter, visiblement gênée, à la porte pour sauter sur un pauvre factotum et lui transmettre ses desiderata au plus vite, à la limite de l'agression.

L'ouïe aux aguets et les sens surhumain de Hunter suivaient avec un amusement non-dissimulé la conversation, tout en se rendant compte que dans son affolement, la demoiselle n'avait en rien respecté les désirs du chasseur. Ils auraient donc un repas surprise.
De toute manière peut importe, il n'avait fait cette demande que pour la forcer à passer un peu plus de temps avec lui.
Elle était somme toute assez mignonne dans son affolement et c'était montrée à la fois généreuse et compréhensive, alors que lui n'avait fait que mentir et entourlouper pour couvrir son forfait... Intérieurement, le chevalier déchu qui sommeillait dans l'âme de Hunter se réveilla et ordonna à son être d'épargner l'autre Berserker.

Un sourire pour une fois sincère illumina un bref instant la face du traqueur, alors que Blanche revenait vers lui.
Oh, bien vite il remit en place son masque mielleux, sa raison chassant avec obstination ses sentiments.
Il était le Chasseur, il ne devait pas tomber dans ce genre de piège grossier. Les pièges, c'était lui qui les posaient. Feindre la naïveté et l'innocence était l'arme des femmes depuis la nuit de temps... Aussi candide et sympathique que pouvait lui apparaître Blanche, il ne devait pas oublier qui elle était : une arme, un bouclier au service de son seigneur et maître.
Elle devait avoir d'intéressante capacité...

"Vraiment, Hunter, vous me mettez mal à l'aise, je..." balbutia-t-elle, visiblement troublée.
Alors, un masque d'innocence ou bien était-elle réellement une oie blanche si aisément embarrassée ? Un peu des deux, peut-être ? En tout cas, la situation et le rouge qu'il lisait sur ces joues l'amusait. Et le flattait un peu, aussi.
Mais Hunter devait faire un effort pour détourner son attention du battement de cœur affolé de la demoiselle, qu'il entendait hélas trop bien avec ses sens affutés et qui lui donnait de sanglantes envies de meurtre, attisant sa faim maudite. Et qui attirait son regard vers la poitrine plutôt généreuse de la jeune dame...

"Milles excuses pour ça, je n'ai pas réfléchit..." la coupa-t-il, un sourire de feinte innocence aux lèvres. "Je n'ai pas pensé un instant à vous gêner... J'imaginais qu'en temps que garde du corps et guerrière, vous aviez eut votre content de vie en baraquement ou de promiscuité. Sans parler qu'avec votre physique plus qu'agréable, je vous imaginais moult amants... Oh pardon, je m'égare et me montre malpolie."

Toussotant pour dissimuler sa (fausse) gêne, il rabattit soigneusement les serviettes qui le couvrait, tentative vaine et exagérée pour ménager la pudeur de la demoiselle, mais qui au final attirait plus l'attention sur ce qu'il voulait cacher.

"En fait, je me rends compte que nous ne nous connaissons que fort peu et par ouïe dire..." poursuivit-il, plongeant ses yeux affamés dans ceux de la jeune fille.  
"Chassons cette gêne entre nous : nous sommes collègue après tout ! Profitons de ce moment cocasse pour faire plus ample connaissance... Tenez, je commence : vous devez le savoir, je suis récemment entrer au service de notre bien aimé souverain, en appelant à sa protection. En échange, je joue aux éclaireurs, je traque, je tue même, tout ce qu'il peut ou veut bien me désigner. Hommes ou bêtes ou créatures plus bizarre... J'avoue ne pas encore être au fait de la société d'ici, et j'ai dû prouver ma valeur dans l'Arène. Vu votre rang, j'imagine que vous avez dû faire de même. L'Ombre ne me semble pas enclin au népotisme et à la promotion canapé..."

Il lui fit un clin d’œil taquin et éclata d'un rire joyeux.
"Et rassurez-vous, même si je suis présentement dans mon plus simple appareil ou presque, je n'en veux pas à votre chasteté..." termina-t-il, toujours enjôleur; avec une pause exagérée à la fin. Le sauf si vous le souhaitez, le pour l'instant ou pas avant un bon repas étaient largement sous-entendu et pas le moins du monde dissimulé, en raison d'un regard coulant vers la porte puis vers la jeune femme, accompagné d'un sourire ensorceleur. Révélant de dents peut être trop blanches, trop pointus, trop avides...
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19/10/2014, 22:58
Nocturnal Romance by Moi dix Mois on Grooveshark
Ne pas regarder

B
lanche devait se faire violence pour ne pas dévorer Hunter du regard. Il l’attirait comme une lumière attirerait un papillon et elle ne savait pas pourquoi. Ce petit côté sauvage et impudent sûrement… Oh elle jouait un peu sa sainte nitouche, évidemment mais cela ne l’empêchait pas de se sentir gênée en sa présence. Lui aussi sentait le sang, le sexe et la folie et bien qu’elle n’y soit pas encore trop plongée, la jeune femme se sentait irrévocablement aimantée vers les personnes du même acabit.

Après avoir balbutié quelques mots à l’encontre du chasseur, .considérant que son malaise était trop fort, celui-ci répondit de manière fort polie, rappelant à Blanche son époque d’origine où les gentlemen faisaient des ronds de jambe pour faire rougir n’importe quelle galante. Surtout ne pas arrêter le temps et partir loin d’ici, ma vieille… Il pourrait se faire des idées.

Milles excuses pour ça, je n'ai pas réfléchit… Je n'ai pas pensé un instant à vous gêner... J'imaginais qu'en temps que garde du corps et guerrière, vous aviez eut votre content de vie en baraquement ou de promiscuité. Sans parler qu'avec votre physique plus qu'agréable, je vous imaginais moult amants... Oh pardon, je m'égare et me montre malpolie.

Menteur. Mais ça plaisait à Blanche qui, derrière ses rougeurs non feintes, commençait à s’amuser un peu en présence de ce jeune immigré d’à côté. Moult amants, hein ? Un petit sourire en coin fleurit sur les lèvres rouges de la petite femme.

Ah oui ? Vous n’êtes pas arrivé ici depuis très longtemps ma foi… Les gens racontent que je mange les hommes qui coucheraient avec moi, ça en a découragé plus d’un, vous comprenez… Les gens peuvent se montrer imbéciles, servez-leur un détail et ils l’extrapolent au centuple ! J’avais juste puni un homme, c’est tout… ajouta-t-elle plus bas, pour elle-même.

Le geste que Hunter aurait voulu pudique n’eut pour seul effet que d’attirer un peu plus le regard de Blanche, qui se faisait de plus en plus instigateur. Elle sentait que ses vieux démons de bordel la hantaient mais elle tentait tant bien que mal de résister. Après tout, maintenant elle était une garde royale crainte, elle avait accéder à un des postes les plus importants à Neverland, pourquoi devrait-elle continuer à jouer les catins ?

S’asseyant sans aucune manière sur le fauteuil en face du jeune homme, Blanche soupira légèrement. L’attente du repas serait sûrement longue, ils devraient tuer le temps… Hunter prit l’initiative en voulant faire les présentations. Prise de court, la jeune fille ouvrit et ferma la bouche à la manière d’une carpe, jusqu’à se rendre compte qu’il attendait réponse de sa part. Il ne lui avait pas appris plus de choses qu’elle ne savait déjà, Blanche se contenta donc de lui rendre la pareille. Ou du moins de ne pas lui donner d’informations sensibles qui pourraient la mettre en danger.

Eh bien, je suis une Alice arrivée il y a dix ans de cela. C’est un peu perturbant de passer d’un monde en plein essor à un autre en déliquescence. Avant d’être garde royale, j’étais une putain dans les bas-fonds, joyeux n’est-ce pas ? demanda la jeune femme avec un rictus ironique. Mais je ne suis pas passée par l’Arène pour atteindre mon rang. Dommage d’ailleurs, je me sens réduite et privilégiée.

Nouveau soupir. Blanche avait conscience de se comporter comme une gamine irraisonnée mais certains avaient tenté de l’évincer en appuyant sur ce point faible. Elle ne s’était pas gênée pour les éviscérer, de son côté. Elle tenait à sa place et tuerait quiconque tenterait de l’éjecter de là. Et à nouveau Hunter la sortit de sa torpeur pour lui injecter un peu de rouge aux joues.

Et rassurez-vous, même si je suis présentement dans mon plus simple appareil ou presque, je n'en veux pas à votre chasteté..
Je me permets d’en douter mais bon, laissons le doute de côté.

Blanche se pencha vers la table basse et ouvrit un pan de bois pour dévoiler quelques bouteilles d’alcool. Bien sûr, rien ne serait aussi bon que le vin français mais à Wonderland, il y avait quelques substituts parfaitement délicieux. Elle sortit une bouteille entamée et deux verres à ballon et en servit deux.

Vous n’avez rien contre un verre de vin, je suppose ? Si on doit passer la soirée ensemble, autant le faire dans les règles de l’art. Et chez moi, on commence par un verre de vin.

Avec un sourire malicieux, la jeune femme porta le verre à ses lèvres fines, laissant la suite du programme en suspens. On commençait par le vin, et la soirée dérivait au hasard, selon les participants. Un verre ne ferait pas de mal à Blanche, elle tenait plutôt bien l’alcool, mais lui alors ? Etait-ce une petite nature ou bien était-il résistant ? Si la première proposition se révélait exacte, le pauvre en entendrait longtemps parler et peut-être qu’elle en profiterait un peu. Dans le cas contraire, eh bien… Elle resterait polie et à l’affût du moindre geste imprudent.

Vous ne voudriez pas une serviette un peu plus longue ? Je ne suis pas bien grande mais j’en ai quand même deux ou trois qui couvriraient plus de surface, vous savez…

Alors qu’elle se levait, on frappa discrètement à sa porte et Blanche fut arrêtée dans son élan. L’espace d’un instant, elle s’interrogea puis se rappela soudainement le repas qu’elle avait commandé à un serviteur. Mais cela avait été trop rapide à son goût. Un coup plus fort retentit contre le bois de la porte et une voix s’éleva derrière.

Une missive de sa Majesté, ma Dame ! Veuillez ouvrir sur le champ !

Avec un petit soupir et un regard énervé, complice vers Hunter, Blanche ouvrit la porte, tendit simplement la main et prit la lettre qu’on lui tendait. L’Ombre avait le chic de casser tous ses moments agréables, déjà qu’elle n’avait pas beaucoup de liberté… Elle leva la feuille enroulée devant ses yeux et décida de la jeter simplement sur son lit, sans prendre le temps de la regarder.

Et cette serviette, cher ami ? Vous pourrez me raconter une de vos chasses après, je suis curieuse. D’ailleurs en parlant de chasse, ajouta-t-elle en s’appuyant contre une commode, vous n’avez pas de femme, de fiancée ou que sais-je ? Après tout, on voit des créatures étranges ici-bas… Et vous êtes plutôt bien... Bâti, dirais-je.

Pour faire passer cette question peu désintéressée, Blanche fit son plus beau sourire enjôleur au jeune homme. Sa gêne commençait un petit peu à passer, alors elle pouvait se permettre quelques petites piques de ce genre.
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22/11/2014, 14:26

Filtre Flirt empoisonné

Hunter tissait sa toile de demi-flatteries et de mensonges, de plaisanteries et d'attentions feintes, enrobés dans un langage liquoreux et saupoudrés de pauses languides qui exposaient son corps à demi-nu aux yeux concupiscents.
Cela faisait fleurir quelques rougeurs sur les joues pâles de Blanche et amenait parfois des sourires sur ses lèvres carmins.
Elle répondit à l'un de ses interventions, donnant quelques informations précieuses au chasseur qui en voulait à son corps et à son âme.
"Ah oui ? Vous n'êtes pas arrivé ici depuis très longtemps ma foi… Les gens racontent que je mange les hommes qui coucheraient avec moi, ça en a découragé plus d'un, vous comprenez… Les gens peuvent se montrer imbéciles, servez-leur un détail et ils l'extrapolent au centuple ! J'avais juste puni un homme, c'est tout…"

Hunter écouta l'anecdote avec un sourire amusée, son ouïe si fine ayant perçut en entier les remarques à demi-maugrées. Il avait faillit frémir de surprise, tant les rumeurs sur Blanche étaient  proches de sa propre réalité. En tout cas, son hôtesse n'était visiblement pas du genre à se laisser faire ou à trop s'inquiéter des racontars. Et dans cette historiette, il avait une petit confirmation de sa puissance potentielle... Mais il devait en savoir plus.
Il devait aussi se méfier de ses propres émotions et désirs : le mélange entre les rougissement de pucelle et son manque parfois consternant de manières, entre sa brutalité qui perçait et sa naïveté ou son emportement enfantin la rendait étrangement attirante. Ah, qu'il serait plaisant de justement la décapiter et la dévorer juste après une petite coucherie !
Rien que l'idée du sang jaillissant sur sa peau pâle excitait le chasseur.

Hunter se régalait de voir les yeux de Blanche soigneusement éviter de le regarder sous certains angles, hésiter, lancer un coup d'oeil rapide et se reprendre dans la contemplation des alentours.
Elle s'assit inélégamment en face de lui, et il en profita pour se présenter plus avant.
Cela forçait Blanche à le regarder pour répondre, à s'intéresser à lui et à ne pas s'isoler dans une quelconque activité solitaire. Bref, il lui remettait sans cesse la tentation sous les yeux.
Oh, que c'était mal de jouer avec la nourriture ! Mais que c'était plaisant aussi !

Elle lui répondit à son tour, d'un ton mordant et un peu cynique, ce qui permit au traqueur d'en apprendre un petit peu plus sûr elle.
"Eh bien, je suis une Alice arrivée il y a dix ans de cela. C'est un peu perturbant de passer d'un monde en plein essor à un autre en déliquescence. Avant d'être garde royale, j'étais une putain dans les bas-fonds, joyeux n'est-ce pas ? Mais je ne suis pas passée par l'Arène pour atteindre mon rang. Dommage d'ailleurs, je me sens réduite et privilégiée."

Voilà qui était intéressant, fort intéressant. Ainsi elle était une étrangère ayant vendu ses charmes et s'étant hissée au sommet de la hiérarchie élitiste et barbare de Neverland.
La première hypothèse qui venait à l'esprit de tout le monde serait qu'elle s'y était hissée par son corps, se vendant au plus offrant jusqu'à se glisser dans la couche de l'Ombre et acquérir cette place mystérieuse de garde du corps attitré. Passer par la chambre à coucher plutôt que par l'Arène, un classique.
Mais Hunter n'y croyait pas, pas complètement.
Bien que son nouveau Dirigeant Suprême aime s'entourer de mystère et qu'il ne le connaisse donc qu'assez peu, le chasseur s'était fait une certaine idée de sa personnalité. Personnalité qui se reflétait dans le royaume qu'il avait bâtit, comme les autres grands dirigeants.
Avoir un harem ou une favorite attitrée qu'il placerait dans une position de pouvoir ou une sinécure ne lui ressemblait pas.
Blanche devait donc avoir quelque chose en plus, un atout qui n'avait rien à voir avec sa splendide poitrine et qui avait attiré l'oeil de l'ombre.
En plus, en bon dirigeant forcément paranoïaque, s'entourer ou faire confiance à une Alice était douteux. ça n'avait pas réussit à tout le monde, ah, ah...
Bref, il lui fallait en savoir plus. Abattre son hôtesse séance tenante, lui dévorer le cœur et prendre son apparence pour tenter de décapiter l'Ombre était diablement tentant, mais terriblement dangereux. Il n'était pas pressé. Il avait besoin de plus d'information.

"Je ne vous imaginez certes point en catin, et encore moins mante-religieuse." répondit-il après la confession de l'Alice. "Et ne vous en fait pas pour vos origines et l'absence du test traditionnel. Bien que moi même un habitant originel de ce monde, je suis également un transfuge, aussi je n'accorde qu'un intérêt purement académique à la chose. Sans être un guerrier, je me suis plié à l'Arène, mais de mauvaise grâce. Ce genre de sport sanglant est trop... encadré et ne reflète en rien la brutale réalité de son monde pourrissant. Mais bon, c'est vrai que ça sépare un peu le bon grain de l'ivraie. Nul doute que vous y auriez briller, je sens une certaine soif de sang et propension à la violence en vous. Vous vous êtes intégrée à merveille à ce dangereux environnement, ma Dame."

Flatteries et piques entremêlées, susurrées par une voix tour à tour mielleuse ou railleuse. Hunter était une ronce qui enlaçait lentement Blanche dans une étreinte qui pourrait s'avérer sanglante.
Il la rassura sur ces chastes intentions, mentant presque ouvertement, bien sûr.
Une Alice... Il se demandait ce qu'elle penserait de lui s'il lui révélait le nombre de ses semblables qu'il avait traqué et occis, sur ordre pour ramener des âmes ou juste pour le plaisir... Ah, la vive lueur d'incompréhension et de terreur savoureuse qu'il lisait à chaque fois dans les yeux de ces étranges hors-mondes quand ils réalisaient que le rêve avait une fin... Et que ce n'en était pas un.

"Je me permets d'en douter mais bon, laissons le doute de côté." lança-t-elle alors, ayant certainement percé à jour son mensonge presque transparent. Tant mieux, cela faisait parti du plan. Elle dévoila un compartiment prometteur qui abritait un peu de vin dont elle fit le service.
Oh oui, laisse le doute de coté, sert moi le verre de l'amitié, donne-moi ta confiance, partage avec moi...
"Vous n'avez rien contre un verre de vin, je suppose ? Si on doit passer la soirée ensemble, autant le faire dans les règles de l'art. Et chez moi, on commence par un verre de vin." demanda-t-elle.
Bien évidemment, Hunter n'avait rien contre. Un instant, il se demanda si la jeune fille espérait le saouler, soit pour se débarrasser de lui, soit pour... en profiter. Mais c'était généralement une tactique de pleutre et d'incapable, utilisée par  des hommes faibles et idiots, pas assez sûr de leur charme ou de leur force, incapable de conquérir une demoiselle autre qu'avinée. Typiquement le genre de personne qui mourrait sous les coups de Hunter sans même qu'il les considère comme des proies. Des amibes.
En tout cas, ce genre de chose ne fonctionnerait jamais contre lui : le chasseur et ses sens affûté connaissaient parfaitement son corps et ses limites. Et puis, il avait connut et s'était vautré dans tous les excès de Crimson Spook et du Red castle.

"Volontiers ! Je vois que vous avez du goût... Nous allons plus ou moins travailler ensemble et cette amusante suite d'événement nous a réunit. Autant en profiter et faire connaissance tout en s'amusant et en passant une bonne soirée. Les occasions semblent rares ici, de se divertir, de se laisser aller en plaisante compagnie..."

Il leva son verre après l'avoir humer, simulant le connaisseur. En vérité, ses sens hyper-développés de traqueur cherchait des traces de poison. La confiance ? C'était souvent se qui perdait ses proies. Hunter ne faisait confiance à personne, y compris à lui même. Il cachait cette paranoïa sous un masque de dandy ou de rustre guerrier ou sous n'importe qu'elle apparence adaptée à sa traque du moment.
"Aux caprices du destin !" s'écria-t-il, portant un toast avant de gouter le vin, faisant rouler une petite gorgée paranoïaque sur sa langue avant de poursuivre. "Splendide. Pas le meilleurs du monde, ni de tout ceux que ma longue vie m'a permit de goûter, mais un bon alcool est encore meilleur en bonne et belle compagnie..."

Et ce faisant, il se débrouilla une fois de plus pour que ses mouvements félins fassent impudiquement s'entre-ouvrir sa maigre parure de serviette, révélant à la fois trop et trop peu de son corps finement musclé. Chose que ne manqua pas de remarquer la demoiselle.

"Vous ne voudriez pas une serviette un peu plus longue ? Je ne suis pas bien grande mais j'en ai quand même deux ou trois qui couvriraient plus de surface, vous savez…" intervint-elle alors, au grand amusement du traqueur. Mettre mal à l'aise, déstabiliser, voilà comment il amenait ses proies dans ses filets, toujours en proie au doute et à la tentation. Visiblement, s'il en croyait les rougeurs et les regards de Blanche, il lui faisait un petit effet.
Même sans la tuer, il commençait à envisager une fin de soirée agréable.

"J'avoue avoir pris ce que j'avais sous la main. Je n'allais pas me permettre de farfouiller dans votre salle d'eau tout de même, alors que vous avez eut la bonté de me permettre de me débarbouiller..." déclara-t-il alors qu'elle se levait, sans doute pour aller lui chercher une tenue plus couvrante.

Ils furent interrompus par des coups à la porte.

"Une missive de sa Majesté, ma Dame ! Veuillez ouvrir sur le champ !" gueula un serviteur, dont Hunter mémorisa la voix. Il n'aimait pas être dérangé dans ses parties de chasse. Quant il en aurait fini avec Blanche, qu'il hésitait à occire, il lui faudrait peut être un petit supplément pour calmer sa soif de sang.
Il se leva également, souriant et levant les yeux au ciel de manière exagérée pour indiquer à Blanche ce qu'il pensait de cette interruption. Le chasseur se débrouilla pour ne pas approcher mais pour tout de même se mettre en vue du sbire et mémoriser son visage. En serviette, un verre de vin à la main. Il lui fit un clin d'oeil salace alors que Blanche prenait la missive.
Il fallait également espérer qu'elle ne contenait pas d'avertissement à son sujet (et notamment à propos d'un corps de soubrette ensanglanté planqué négligemment derrière une tenture de la Cime d'Onyx).
Mais Blanche n'y prêta guère attention, renvoyant le serviteur et allant juste bazarder la lettre sur son lit sans l'ouvrir.
Hunter sourit. Voilà qui signifiait où étaient présentement les priorités de la donzelle.
Elle revint vers lui, s'appuyant contre un meuble avant de reprendre la conversation comme si de rien était.

"Et cette serviette, cher ami ? Vous pourrez me raconter une de vos chasses après, je suis curieuse."
Hunter lui dédia un sourire amusé.
"A vos ordre, Milady, je pars en quête céans." plaisanta-t-il, effectuant une révérence et surtout un prompt demi-tour qui fit légèrement voleter son indécente parure, révélant un bref instant un bout de fessier musclé.
Il regagna la salle d'eau tout sourire, poursuivant à distance la conversation pendant qu'il farfouillait.
"Vous raconter mes chasses ? Allez savoir pourquoi les jeunes dames me le demande souvent... Elles espèrent sans doute quelque chose d'héroïque, une sorte de conte de fée ou une confrontation virile et épique. Il n'en est rien. L'art de la traque est basé sur la ruse, parfois la vilénie. Ce n'est ni propre, ni glorieux, c'est sanglant. Le but n'est pas d'entrer dans l'histoire, mais d'abattre la cible vite, bien, sans lui laisser la moindre chance et en utilisant tous les atouts possibles..."
Il parlait trop, révélant beaucoup sur ses façons de faire. Mais cela faisait partie des "doutes à laisser de coté" dont avait parlé Blanche. Ou plutôt sur l'illusion qu'il voulait bâtir.

Il revint vers la jeune femme, une serviette plus grande enroulée autour de son corps comme une toge... Et dont il avait sciemment gaspillé la longueur. La moitié de son torse était encore pleinement visible et une fois assit à nouveau, on se rendait compte qu'une fois de plus certaines zones pouvaient peut être être visible pour un œil avide, selon les mouvements du chasseur.
Blanche poursuivait, lui posant une question qui le fit sourire intérieurement. Un sourire carnassier qu'il ne pouvait laisser filtrer sur son visage avenant.
"D'ailleurs en parlant de chasse, vous n'avez pas de femme, de fiancée ou que sais-je ? Après tout, on voit des créatures étranges ici-bas… Et vous êtes plutôt bien...Bâti."
La formulation et les hésitation de son hôtesse le fit rire, un rire cristallin.
"Je suis errant, ma Dame. Je parcours ce monde mourant, affrontant bêtes et hommes, vivant de part le meurtre et le sang. Je suis aussi parjure à des fous sanguinaires et débauchés. Aussi non, je n'ai pas de femme ou de fiancée. Question de responsabilité."

Il ajouta un petit mensonge, les femmes ne pouvait s'empêcher d'aimer les héros tragiques.
"Je n'ose m'engager. J'ai moult ennemis, ma profession m'expose à beaucoup de danger. J'ai peur d'y exposer quelqu'un d'autre pour l'instant..." termina-t-il d'un ton sentencieux.
Il continua après un petit temps, jouant cette fois-ci sur l'espoir et la flatterie sous-entendue.
"Mais qui sait... Ici je trouverais peut être quelqu'une d'assez douée et folle pour oser me suivre au milieu de tout ces dangers... Mais entre-temps, je survis d'amourettes sans lendemain, car hélas, je le confesse, je suis un homme et j'aime la galante compagnie. Mais je n'ai personne en ce moment."

Et ce n'était même pas un mensonge, pas tout à fait. La dernière dulcinée de Hunter gisait maintenant dans son sang, abandonnée dans un sombre corridors.
Il termina son verre de vint et, prenant l'initiative, s'en resservit un, tout en remplissant également celui de Blanche, se tenant proche, trop proche.
"Et merci pour le compliment, je ne peux m'empêcher de vous le retournez, au risque de passer pour un odieux flatteur : vous êtes également un plaisir pour les yeux... Je prends soin de mon corps, comme vous avez pû le détailler. C'est mon outil de travail, après tout. Et comme vous pouvez le voir, j'ai l'outrecuidance d'être assez doué pour ne pas l'avoir encore trop perclus de cicatrices. Un jour peut être je vous montrerais celles que j'ai et vous en conterais l'histoire..."

Il désigna lentement de son verre de vin la chambre à coucher, avant d'en prendre une gorgée pour allonger encore son effet et en flouter l'interprétation, avant de poursuivre.
"Mais peut être est-ce que je m'introduit trop dans votre intimité et que je vous détourne de vos devoirs ? Cette missive de notre seigneur et Maître est peut être importante... Ne devriez-vous pas la consulter ? Ne vous gênez pas pour moi, je vous attendrais, vous et le repas... Après tout, nous avons tout le temps pour faire connaissance."
Ou vous, le futur repas.
S'affalant dans le fauteuil, Hunter jugea que la proie était presque à portée. Il fallait maintenant réduire les sous-entendus.
"Oh, et je dois confesser que j'ai pu me tromper un peu sur moi même et mes intentions..." commença-t-il de sa voix mielleuse, y insérant une pointe d'hésitation feinte. "Je ne pourrais pas vraiment jurer que votre chasteté ne m'intéresse pas..."
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