Hou. Ça c'est du type qui a un karma de merde. Entre un poivron gelé qui explose en pourri par la volonté du saint esprit et les bras qui lui en tombent… HA ! White aurait presque rit à sa blague silencieuse. Et il aurait presque eut un élan de compassion envers le type. Deux sentiment qui s'annulent et lui laisse un visage grognon comme à son habitude.

Mais l'autre dégage et ça, le lapin l'apprécie. Il se redresse sur ses pattes arrières, s'étire en faisant craquer ses reins ; on aura vu mieux en matelas. Puis tandis que les deux autres batifolent, White va faire sa spécialité : leur poser un lapin. Car c'est un fuyard n°1, le White, toute catégorie confondue : pouvoir et particularité lui permettent de se barrer, quelque soit la situation.
Sauf dans cette situation précise là, sinon, ce serait pas drôle.
Il observe le sol, le fixant d'un regard brûlant de haine à en faire fondre une poutre d'acier, et pourtant, rien ne se passe. Décontenancé, le Lapin. Une salle Tunnel-proof ? Bordel, c'est bien sa veine, il pensait même pas ça possible. Pas de soucis, pas de soucis. C'est un passeur, il a une autre clef de sortie... Sauf que rebelote : rien. Il en sert les dents, silencieusement, bien peu enclin à partager sa découverte. Il se questionne si c’est juste lui, ou si les autres aussi. Demander ? Puis quoi encore, ce serait faire preuve d'esprit d'équipe. Mais il aperçoit l'écrit rouge, qu'il lit après avoir dégagé le givre dessus d'un pied balayeur. Il aimerait grogner, hurler et crier. Mais la flemme, trop d'énergie pour rien et il se les pèle.

C'est à ce moment là que l'autre revient, brandissant une petite clef que White, tout à son observation de bras et poivrons, n'avait pas daigné relever. Il fouille sa poche, en sort son briquet qu'il tient entre des doigts crispés et le présente à la fée.
Ça tient plus de l'échange d'otage que de l'échange amical.
White lâchera le briquet uniquement quand l'autre lâchera la clef. Car si ce petit truc doré est la seule clef des champs, pas question qu'il se fasse pigeonner à coup de « youhou, je t'ai prit le briquet et je garde la clef, lolilol ! ». La journée est bien assez merdique comme ça, merci bien.

[hj : aujourd'hui, je me suis demandé qui était le dernier à avoir répondu, ayant un doute à savoir si c'était moi ou pas. Je n'avais pas vu que tu avais répondu. Je suis une petite caca-rotte.]


T'as la clef, White. Une clef, du moins. Pas sûr que ce soit la bonne et d'un coup, il se dit que ça l'emmerderait bien si par hasard, c'était pas la bonne. Ça lui ferait un briquet de perdu pour rien. Bah, c'est pas comme s'il en avait vraiment quelque chose à faire. Si pour certain, la cigarette est le prix d'un calme relatif, pour White, c'est juste un sujet d'énervement supplémentaire s'il n'en a pas. Rien ne fonctionne dans le bon sens, pour lui, ce serait aller à l'encontre du personnage.
Mais de toute façon, un peu plus, ou un peu moins, les gens sont souvent pas foutu de capter l'agacement du lapin de toute façon. Faudrait un barème spécial pour ça et aucun scientifique digne de ce nom n'a encore trouvé l'utilité de s’atteler à cette tâche.

L'autre, en tout cas, sa pause-clope (et plus si affinité), ça à l'air de lui avoir remit les idées un tant soit peu en place. Alors, le lapin émet juste un grognement en guise de réponse tandis qu'il s'avance vers la porte et d'un mouvement brusque, fourre la clefs dedans. Il plisse les yeux, soudain suspicieux.

S'ouvrira, s'ouvrira pas ?
Et que faire de sa dignité si cette porte reste fermée et quand, excédée, il voudra la défoncer à grand coup de pied ?

Isidore ne comprenait pas ce qu'il se passait, comme d'habitude en réalité. Où se trouvait-il ? L'endroit lui disait vaguement quelque chose, comme s'il était dans une image qu'il aurait aperçue dans un livre. Dans une gravure pour être plus précis. Le cerveau en morceaux, le jeune homme déambulait, sans trop savoir ce qu'il devait faire. Pour le moment, il ne savait pas qu'il était prisonnier de cet endroit. Il avança doucement, cherchant au moins quelque chose pour se raccrocher à la réalité. C'est alors qu'il vit... un ange ? Son coeur fut comme apaisé, alors qu'il se dirigeait vers l'Auteur. Il s'arrêta lorsqu'il le vit faire bouger une statue.

« Est-ce le Paradis ? »

Souffla-t-il, il ne remarqua pas l'objet étrange qu'il avait sur lui.

Groupe 2.

Ah ! Une odeur familière ! Roussard se redressa sur ses pattes arrière. Des toilettes. Très bien, ça lui rappelait sa maison. Ses moustaches frémirent, tandis qu'il chercha du regard quelque chose à se mettre sous la dent, il trouva une demoiselle qui était occupée ailleurs. Elle fit mauvaise impression au rat, il ne supportait pas les humains ; ça présageait toujours un mauvais coup lorsqu'ils étaient quelque part. Il émit un grognement agacé, elle le regardait une porte. Roussard resta debout, sans bouger, il ne trouvait rien d'anormal à ces toilettes... c'était juste des toilettes, ce n'était pas si original, non ? Il s'avança alors, se faufilant contre le mur. La fille frappa la porte, le rat sursauta, mais il profita de cet instant pour bondir sur elle. Ses pattes griffues se plantèrent dans ses épaules, puis dans un méli-mélo de poils, de jambes, et de cheveux, il se retrouva sur elle.

« Je hais les humains ! JE LES HAIS ! »

Et Roussard mordit Mione dans le bras.