I'm FABULOUS!

Ô tortueuses formes ! Sillons d'obscurité,
Glissez jusqu'à mon coeur lorsque vous vous détendez.
Mes éclats de ténèbres, mes ressorts infernaux,
Ornez ma cognition d'une coiffe de corbeaux.
Faites moi oiseau de malheur,
Laissez moi briser leurs coeurs.
Que leurs corps s'agitent dans le néant,
Qu'il pleuve du sang, qu'ils pleurent pour cent !
Qu'ils s'excitent, qu'ils se tordent,
Qu'ils se bouffent et se mordent !

... Que les orbites se creusent,
Qu'elles se fassent mystérieuses.
Je veux voir les visages émaciés,
Rongés par les envies jamais assouvies,
Les regards d'une lueur éteinte se parer,
Voile de mort qui gobe la vie.
Qu'ils me ressemblent dans leurs vices !
Qu'ils se trainent leur squelette à même la peau,
Que le mal être soit leur drapeau.
Que la muse noire les envahisse.

Que les carillons retentissent,
Que des tombes les cadavres j'aillissent !
Que débute la ronde des morts,
Que s'entrelacent leurs corps !
Tortueux et sinueux troncs,
Aux membres bien trop longs,
A l'écorce trop tendre,
Tant de beauté à revendre !
La peau de l'albatros,
Aussi blanche que les os.

Que les regards s'illuminent d'éternelles clartés!
Qu'ils volent aux cieux leur couleur,
Que les anges leur cèdent leur pâleur,
Que leurs plumes accueillent les fanures prématurées.
Les années qui déchirent la chair,
La misère d'une vie qui se dessine à même la peau,
La raison qui se calcine au goulot,
Spiritueuses déglutitions d'un esprit qui se perd.
Tu es beau, Charles, tu es macabre fascination,
Celle qui ne plait qu'aux éveillés qui te chantent à l'unisson.

Je suis fou, et vous?

Il était une fois...