« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
Un sadique, un détraqué, un malade, ou pas? [Feat Lucrèce]
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Un sadique, un détraqué, un malade, ou pas? [Feat Lucrèce]

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Anonymous
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3/8/2015, 04:39
Le cabinet des curiosités, un cabinet tenu par un collectionneur passionné selon certains qui recèle de merveilles d’une rareté et d’une valeur inestimable. Pour d’autres il était tenu par un sadique, un détraqué, un malade qui s’adonnait à des activités occultes dans les recoins inquiétants de ce “cabinet”. Ou enfin pour les derniers c’était simplement la nouvelle boutique qui remplaçait celle de parfums et d’encens.
Sadique, malade… Des mots qui semblaient fort pour un être “normal” comme Hikaruga mais qui sonnaient différemment dans ce nouvel univers de fous. Le fou dans un monde de fous n’est-il pas celui qui ne s’adonne pas à la folie? Bien-sûr, celui qu’on considérerait comme “normal” en réalité.

En quête de nouveautés et de découvertes en attendant son affectation Hikaruga, en bon stratège, souhaitait tout connaître des Nains-Crevables où du moins en visiter les endroits les plus insolites et faire connaissance des êtres dignes d’intérêt.
Sa nouvelle position en tant que Léviathan lui apportait le revenu conséquent lui permettant de s’installer dans une jolie demeure de style japonais médiéval dans les beaux quartiers, lieu qu’elle commençait à connaître passant quotidiennement devant ledit cabinet. Elle avait fait des recherches documentaires à son propos dans les rapports consignés aux archives mais n’y trouva rien de concret mis à part des rumeurs. Tombant de sommeil sur son bureau, elle posa sa plume dans son encrier et se dirigea vers son lit, fermant ses yeux pleins d’étoiles à l’idée de ce qu’elle allait découvrir le lendemain.

Le soleil se levait, Hikaruga faisait ses exercices quotidiens devant la source d’eau chaude qui était dans son jardin. Elle en aura besoin pensait-elle, elle qui paraissait si commune par rapport à la population de Wonderland. Après s’être fait une une toilette et avoir prit son petit déjeuner, elle contempla l’horizon son sabre en main et son uniforme d'apparat sur les épaules avant de partir. Les rues étaient peu peuplées, il fallait dire qu’il était encore tôt encore ce matin. Elle croisa quelques soldats visiblement de patrouille qui la saluèrent à son passage, elle qui portait les couleurs des Léviathans. La jeune femme leur rendit poliment ce salut en se courbant en avant tenant son sabre contre ses genoux de ses deux mains jointes, sa chevelure cachant sa figure rougie par la timidité, avant de continuer sa route d’un pas pressé pour n’avoir pas plus à discuter.

Le cabinet était là toujours à sa place, il paraissait bloqué dans un autre temps, pratiquement abandonné, tranchant totalement avec le reste du quartier commerçant et ses vitrines éblouissantes. Celle-ci était poussiéreuse et assez sale, on ne voyait pas correctement au travers. Elle recelait cependant d’objets plus ou moins fantastiques qu’Hikaruga observait avec intérêt s'appuyant de sa main gantée contre la vitre pour regarder de plus près. Il semblait n’y avoir personne. Soupirant un peu à l’idée de devoir attendre l’ouverture matinale elle se dirigea devant la porte pour toquer trois fois la boule au ventre à l’idée de rencontrer un inconnu sur lequel elle n’avait pas forcément eut d’informations flatteuses. Avalant sa salive elle se ressaisit se tenant droite comme un piquet, le katana dans la main gauche prête à saluer et faire une présentation plus que cordiale.

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Le Collectioneur des Curiosités
Lucrèce
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Le Collectioneur des Curiosités
3/8/2015, 14:27
Messages : 74
Age du personnage : C'est un secret ♥
Pouvoirs / Particularités : Pouvoir : Grâce à ses humeurs corporelles, Lucrèce peut conserver les cadavres. Particularité : l'espace d'un baiser, Lucrèce patage ses pensées avec l'autre.

Origine : Rome antique.

Orientation sexuelle : "Par devant, par derrière, de toutes les manières..."

Habitation : Le Cabinet des Curiosités - Nain-Vert-Land

Fiche de personnage : La curiosité est un bien joli défaut

Parfois, Lucrèce aimait prendre son temps. Sa petite vie n'évoluait pas, restant ancrée dans ses habitudes morbides, et ses petits passes-temps, le gentilhomme se donnait toujours à la recherche de la beauté et du grotesque. Depuis Morganna, il n'avait pas eu de visite. Et depuis sa virée à Crimson Spook, il n'était plus sorti de son cabinet. Il était comme un oiseau rare, prenant son envol que dans des conditions précises. Il s'occupait de ses adorables merveilles, les cajolant, leur parlant comme s'il avait devant lui une personne réelle. Et c'était ce qu'il s'était passé la veille, il avait sorti Béatrice de sa vitrine, puis il l'avait transporté jusqu'à l'étage, afin de raffermir ses liens avec elle. Pour sa poupée morte et borgne, Lucrèce possédait des sentiments aléatoires. Depuis qu'il l'avait tué, il la trouvait plus belle, et moins pathétique. Depuis qu'il l'avait tué — sur un coup de tête —, Lucrèce avait révélé sa véritable nature, et Béatrice était enfin devenue une personne supportable.

Le soleil se levait délicatement, ses doigts dorés passaient à travers la vitrine de sa boutique, tandis que lui s'enfonçait dans des rêves extravagants. Lucrèce n'était pas d'humeur à se lever tout de suite ; parfois, le gentilhomme se laissait aller à l'oisiveté. De toute façon, les visiteurs se faisaient rares ; Lucrèce était mal vu par les autres Nains, à cause de ses lubies étranges, mais surtout parce qu'il ne faisait pas partie d'une quelconque armée. Il méprisait la guerre — trop salissant —, et il jugeait ses comparses vulgaires. Seuls les originaux se rendaient jusqu'à son cabinet de curiosité, bravant les idées reçues sur lui. Alors lorsqu'il entendit frapper à la porte, Lucrèce cru d'abord que ce n'était qu'un oiseau heurtant son bec sur la vitre, comme ça arrivait quelquefois. Il lui fallut plusieurs secondes, voire une minute entière pour se rendre compte qu'on venait le voir. Le visage enfoncé dans le coussin, ses cheveux bruns ébouriffés dans tous les sens, Lucrèce poussa un grognement avant de se redresser. Béatrice était couchée à côté de lui, le regardant de son seul oeil valide, le jugeant.


« Pardonnez-moi ma douce, hihi... »

Fit le gentilhomme après avoir déposé un baiser sur la joue de la poupée. Il remua les épaules, il se débattit un moment avec les draps, et enfin, il s'extirpa de sa nuit de délice, et de son lit. Lucrèce jeta un coup d'oeil à son amante, et il jugea qu'il devait lui changer sa robe ; celle-ci ne lui allait plus tant que cela. Et surtout, il l'avait froissé dans l'ardeur de sa passion. Il enfila vite une chemise et un pantalon, puis il estima son reflet dans le miroir. Lucrèce le matin, ce n'était pas vraiment le même homme. Oh... il conservait son charme, mais il avait quelque chose de moins précieux, et de plus bourru. Il ne prit pas la peine de rentrer sa chemise dans son pantalon, songeant qu'il était bien impoli de faire patienter son ou sa visiteuse. Il descendit, il tenta de se recoiffer avant d'aller ouvrir. La chemise enfilée à la va-vite, à peine fermée, et l'air encore ensommeillé, Lucrèce ouvrit la porte sur une jeune femme armée. Encore une ! Bientôt, il pourrait s'en faire une collection. Son visage n'exprimait pas la joie habituelle, pour cause ; Lucrèce immergeait. Des mèches brunes cachaient ses prunelles dorées, il ne se tenait pas droit. Ah ! Il détestait les matinées de la sorte, il n'était pas présentable devant cette jeune fille !

« Bonjour, mademoiselle. »

La salua-t-il de sa voix grave et douce, aucun sourire ne venait accompagné ses paroles. En plus, sa chemise était froissée. Pendant une seconde, le gentilhomme détesta la demoiselle à cause de sa venue, mais il l'oublia vite. Il se redressa, il l'invita à entrer d'un geste de la main. Péniblement, Lucrèce retint un bâillement.

« Pardonnez-moi, je ne suis pas présentable. »

Un petit sourire au coin des lèvres — cette fois-ci —, il referma la porte, puis il déambula dans la grande salle de son cabinet. Presque directement face à l'entrée se trouvait un bureau, et un escalier menant à l'étage ; une porte cachée celui menant à la cave. Aux murs se trouvait tout un tas de merveilles étranges. D'abord des têtes d'animaux de formes diverses et variées, des squelettes de monstres, on aurait dit des trésors ramenés par un colon durant le XVIe siècle. Le tout était vieux et exotique, il y avait une odeur d'humidité encrassant le plancher, et les murs. Pourtant, les trésors de Lucrèce étaient soigneusement enfermés derrière des vitrines parfaitement nettoyées, il n'avait pas eu le temps de s'occuper de la devanture. Pourtant, la poussière était vite revenue à certains endroits.

« Permettez-moi de vous offrir un thé, le temps que je me change. Je me nomme Lucrèce, enchanté, mademoiselle ? »

Lucrèce ne lui demanda pas sa main pour la baiser, ou la lui serrer ; il ne touchait jamais les autres sans ses gants. Et comme pour les chaussures, il n'avait pas eu le temps d'en mettre, tant il s'était précipité pour ouvrir à la jeune femme.
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Anonymous
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4/8/2015, 05:20
Hikaruga s’était collée dos au mur de la devanture tenant de sa main gauche la poignée de son katana sur lequel elle s’appuyait. La ville se réveillait peu à peu, les rayons du soleil perçaient enfin par dessus les toits des boutiques qui lui faisaient face, amenant un peu de chaleur dans l’humidité matinale. Le petit cliquetis de la serrure se fit entendre tranchant l’atmosphère paisible de la rue. Alerte, Hikaruga saisit son katana par dessous la garde de la main gauche et se mit face à la porte qui s’ouvrait.

L’homme qui ouvrait dont la maladresse était évidente devait venir de se réveiller semblant mouvoir péniblement son corps. Sous ses cheveux hirsutes se cachait un visage très pâle et fermé, sans expression. A vu d’oeil on ne lui donnerait pas plus de 30 ans. Il portait une chemise chiffonnée à moitié boutonnée et qui sortait de manière brouillonne du pantalon dont l’état ne semblait pas bien différent. Il ne portait pas de chaussures ni de gants. Un drôle de bonhomme pensait la jeune femme qui commençait un peu à perdre son regard sur l'apparence vestimentaire de son hôte. Il était évident pour Hikaruga que le propriétaire d’un tel cabinet était un excentrique, ne se doutant pas que cet accoutrement n’était seulement que le résultat d’un réveil bousculé. En fait, elle se doutait de peu de choses…

Sursautant lorsque le jeune homme la salua elle s’empressa de répondre par un salut en avant les mains jointes sur ses genoux sans prononcer un mot, la timidité lui ayant bloqué les lèvres, rougissant un peu ses joues maintenant cachées derrière ses cheveux. Suivant son geste de main Hikaruga entra, restant muette cette fois-ci d’émerveillement devant l’amoncellement de merveilles qui jonchaient la pièce. Elle s’efforçait de contenir la petite fille curieuse qui sommeillait en elle mais la lueur dans ses yeux la trahissait ne pouvant dès lors tromper personne. Elle scrutait les vitrines en parfait état qui exposaient ces objets, tranchant avec l’état de la devanture qui devait volontairement se présenter ainsi pour ne pas trop éveiller l’attention de passant peu recommandables.

Alors qu’elle s’avançait dans le cabinet des curiosités elle entendit son hôte s’excuser de son accoutrement. Un homme bien plus poli que sa tenue ne le laissait penser. Laissant échapper un petit rire amusé elle lui répondit ces quelques mots alors qu’elle s’attardait sur une tête d’animal dont elle ne connaissait rien qui était accrochée au mur

Ce n’est rien, vous êtes chez vous.

Pensive elle grattait son menton de sa main gantée se demandant ce que pouvait bien être cet animal, venait-il d’ici en particulier ou était-ce quelque chose du monde réel qu’elle n’avait pas connu? Un pincement au coeur fit monter des larmes à ses yeux. Elle les retint difficilement ne laissant transparaître qu’une petite couche humide dans le bas de l’orbite. Elle pensait encore douloureusement à sa vie si courte il y a encore 5 mois de cela… Si courte vie...

Une proposition soudaine vint interrompre ce moment nostalgique accompagné d’une présentation. Il s’appelait donc Lucrèce, un charmant gentilhomme somme toute qui inspirait confiance à notre militaire un peu naïve.

Enchantée de vous rencontrer, je suis le Léviathan Hikaruga pour vous servir!

Dit-elle sur un ton plus que solennel en se tenant au garde à vous, les talons joints et le corps raide, levant la main droite devant le front comme elle le faisait dans son autre vie pour saluer ses supérieurs. De toute manière elle portait les couleur de son grade et était en terrain allié, il était sur que Lucrèce connaissait déjà sa place dans l’armée.
Puis prenant un air plus naturel et esquissant un petit sourire timide égayant ses joues rougies elle répondit :

Je serais enchantée de partager un thé avec vous si vous le voulez bien.

Elle passa alors son sabre sous son bras gauche, sortant un petit carnet de son uniforme avec un crayon et commença à l’ouvrir pour prendre des notes. Avant que le mine du crayon ne touche la feuille elle leva les yeux vers le propriétaire des lieux pour lui demander :

Cela vous dérange si je prends des notes? Je n’ai rien d’autre pour consigner mes découvertes et mes aventures.

Eh oui, la technologie étant proscrite notre femme du XXIème siècle avait du s’en remettre au bon vieux crayon et au papier si elle voulait conserver des traces de ce qu’elle faisait. Elle se mit face au bureau sans oser s'asseoir sur la chaise qui se trouvait devant, regardant encore tout au tour, baignant dans une atmosphère presque fantastique.
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Le Collectioneur des Curiosités
Lucrèce
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Le Collectioneur des Curiosités
5/8/2015, 15:09
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Age du personnage : C'est un secret ♥
Pouvoirs / Particularités : Pouvoir : Grâce à ses humeurs corporelles, Lucrèce peut conserver les cadavres. Particularité : l'espace d'un baiser, Lucrèce patage ses pensées avec l'autre.

Origine : Rome antique.

Orientation sexuelle : "Par devant, par derrière, de toutes les manières..."

Habitation : Le Cabinet des Curiosités - Nain-Vert-Land

Fiche de personnage : La curiosité est un bien joli défaut

Sourire. Lucrèce continuait de sourire. Dans n'importe quelle situation, son visage s'habillait de sourires. Différents selon ses interlocuteurs, mais toujours là. En réalité, le gentilhomme ne connaissait pas de réels sentiments négatifs ; il n'était jamais triste, rarement en colère. Éternellement joyeux, enfermé dans son monde de verre aux habitants étranges, et morts pour la plupart. Vite, il avait retrouvé sa gaité habituelle, et il accueillait Hikaruga comme s'il n'était pas vêtu de manière aussi épouvantable. Toujours classe, il approuva d'un signe de tête, lorsque la jeune femme se présenta, puis lui demanda l'autorisation de prendre des notes. Lucrèce l'invita à se rendre à l'étage. Ils traversèrent un long couloir mal éclairé, anormalement sombre comparé au reste du cabinet. Il l'amena dans la pièce « aux merveilles ». Il ne pouvait pas se permettre de l'inviter dans la cuisine, car celle-ci servait aussi de chambre à cause de sa joyeuse compagne morte. C'était sans doute la pièce la plus grande de son cabinet, et celle qui renfermait le plus de trésors. Il y avait le buste d'un ange ; sur le front de celui-ci, il y avait la forme d'émeraude, mais pas la pierre. Derrière les vitrines se cachaient des bijoux, des parures rares, et aux prix incroyablement chers. Au centre était placée une énorme pierre dans laquelle reposait une épée à la lame immaculée que personne n'était parvenu à retirer. Le plancher de bois grinçait sous les pieds de Lucrèce, il installa Hikaruga près de la fenêtre, puis il lui promit de revenir vite. Voilà qu'il arriva avec un plateau en argent, une théière en faïence décorée de fleurs rouges et roses ; une douce odeur d'amande s'échappait depuis les tasses qu'il avait préparées. Dans une petite assiette se trouvaient des biscuits.

« Veuillez m'excuser. »

Lucrèce salua la jeune femme d'une courte révérence, puis il fila dans sa chambre se débarbouiller un peu. Cinq minutes plus tard, le gentilhomme resserrait la cravate autour de son cou, un regard enjôleur pour son propre reflet. Le voilà revenu subitement lui-même. Dans ce costume noir, variant parfois au bleu marine, il ressemblait à une des pièces de son petit musée. Des gants cachaient ses grandes mains sombres, et ses cheveux noirs — légèrement ondulés — contrastaient avec sa chemise d'un blanc plus que blanc. Hikaruga pouvait se vanter d'être la seule à l'avoir vu dans une position aussi peu avantageuse ; Lucrèce le matin ressemblait à n'importe quel homme au matin. Au moins, désormais, il se retrouvait. C'était comme si en resserrant sa cravate, il s'était paré d'un costume pour la scène. Le plus étrange, c'était qu'il se sentait lui-même dans cet apparat de gentilhomme aux paroles toujours travaillées et réfléchies. Ses chaussures en cuirs étaient si cirées qu'elles brillaient à la lumière, même un grain de poussière n'aurait pas osé se déposer dessus. Il poussa un soupire, il rangea quelques mèches brunes, puis il revint vers sa visiteuse. Hormis ses manières, il ne ressemblait plus à la personne étant venue ouvrir à la jeune femme. Sa cane à la main, il s'était réapproprié sa propre position de propriétaire du musée.

« Me voilà, j'espère que je ne vous ai pas fait trop patienter. Le thé vous plait-il ? »

Autant dire que Lucrèce jurait avec ce que Hikaruga devait avoir l'habitude de voir. Il n'était pas un guerrier, et cela se voyait. Il détestait la guerre et les combats, autant que les roux — au moins ! —, et il était une pièce absurde à Nain-Vert-Land. Et pourtant ! La canne qu'il tenait fermement était une sorte de trophée de guerre, ce qui avait sonné la fin de son esclavage. Ses doigts s'accrochaient à d'autres dans une étreinte aussi passionnée que son amour pour la beauté, et le grotesque. Pour cause, la canne était en réalité l'avant-bras de sa poupée favorite. Comme de coutume, Lucrèce avait pris à Béatrice ce qui lui avait plu chez elle, un bras blanc suivit d'une main douce, et agréable à toucher. Il dérobait aux autres ce qu'il aimait, il les conservait en bijoux, ou en accessoire.

« Eh bien, Mademoiselle, quel vent vous amène-t-il chez moi ? »

La curiosité ? Sans doute. Parfois, Lucrèce craignait que l'Ombre lui envoyât en espion ses guerriers, afin de mieux le surveiller. Le gentilhomme possédait quelques marchandises « discutables », notamment des traces de technologie qu'il conservait dans la cave. Il se méfiait légèrement de Hikaruga, même s'il avait la sensation que sa timidité n'était pas de façade. Elle possédait... cet air frais que n'avaient pas les autres Léviathans. Elle était bien différente de Morganna, même si elles se tenaient plus ou moins de la même façon ; des armes à porter de mains, prêts à sortir du fourreau pour le transpercer. Lucrèce lui resservit du thé, il but une gorgée lui-même. Son regard doré ne quittait pas la jeune femme. Un regard perçant, mais sûr de lui.
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5/8/2015, 21:58
Le maître de maison n’affichait plus son visage neutre du début, il s’y dessinait maintenant un sourire. Sourire qui ne semblait rien cacher de sous-jacent, il était là comme la devanture du magasin, ce sourire de politesse. Invitée à monter à l’étage, elle laissa Lucrèce ouvrir le la voie. Elle rangea alors son carnet et repris son arme en main à la fois pour pouvoir la dégainer au cas où mais aussi pour pouvoir se mouvoir sans risquer de briser quelque chose. Il fallait dire qu’un katana d’un mètre et demi dans les endroits exigus n’était pas forcément le meilleur atout pour le combat. M’enfin, elle suivit son hôte qui la fit traverser un couloir sombre, bien plus sombre que le reste de la boutique. Prête à sortir son arme à tout moment, elle scrutait l’environnement mais également les déplacements du gentilhomme qui s’enfonçait de plus en plus en avant. Après tout ne sait-on jamais… Puis cette atmosphère avait quelque chose de malsain…

Arrivant dans la pièce principale la tension se relâcha directement. Le couloir sombre semblait n’être là que pour mettre encore plus en avant la pièce principale éblouissante de richesses. A peine arrivée, les yeux pétillants, Hikaruga remit son sabre à l’épaule pour sortir son carnet où elle griffonna un croquis du magnifique ange de pierre au milieu de la pièce, baissant à nouveau totalement sa garde. Il lui semblait être dans un compte de fées, passant ensuite sur l’épée qui lui rappela la légende arthurienne puis se mettant face à la fenêtre où Lucrèce l’avait invitée à l’attendre.

Alors que le jeune homme c’était absenté Hikaruga s’attarda sur la plateau qu’il avait apporté. Elle ne s’en était même pas rendue compte, trop occupée à consigner ces merveilles dans son carnet à souvenirs. Le plateau, la théière, les gâteaux, le tout était magnifique avec une odeur envoûtante qui s’en dégageait. Les deux tasses étaient servies mais la jeune femme, habituée aux protocoles, attendait que son hôte ne le propose avant de prendre une tasse.

Après quelques temps, Lucrèce revînt. Il était parti en roturier et revenait en seigneur. Sa chemise remise en place, ses chaussures cirées, la cravate, le thé, tout rappelait à Hikaruga ces visites officielles avec des anglais à l’ambassade lorsqu'elle accompagnait son père avec tout ce côté mondain qui lui plaisait tant, il ne manquait plus qu’une veste à queue de pie et un chapeau haut de forme. Ses yeux s'arrêteraient ensuite à cette canne en forme de bras. Elle paraissait si organique, si réelle, avec sa couleur peau pâle un peu plus foncée que celle de son propriétaire. Cette main qui semblait empoigner celle de Lucrèce… Hikaruga la fixa un moment en réfléchissant sur son hôte. C’était un personnage spécial, une attitude tout à fait noble, avec un petit semblant d’excentricité. Enfin pas si spécial comparé à la population de ce monde mais parmi les nains c’était une véritable énigme. Comment était-il arrivé là?

Interrompue dans sa pensée elle reprit rapidement ses esprits quittant du regard la canne pour prêter attention à son interlocuteur qui lui demandait comment était le thé. Confuse, elle rougit en se grattant le dos de la tête avant de vite se saisir d’une tasse pour y goûter.

Hmmm, ce thé est aussi magnifique que cet endroit, non ce serait insulter l’endroit… Disons… Qu’il est simplement délicieux.

Se perdant dans ses paroles elle rougit d’avantage laissant au passage tomber son sabre qu’elle rattrapa à la garde avant qu’il ne touche le sol, après tout, elle n’était peut être pas très puissante mais n’en restait pas moins un guerrier aguerrit. Se remettant en place et posant son sabre contre le rebord de la fenêtre -toujours à portée de main- elle plongea son regard dans celui de Lucrèce qui maintenant attendait de pied ferme une réponse à sa seconde question.

La curiosité simplement, Monsieur, je passe devant chez vous tous les jours et j’ai eut envie d’en savoir plus. Je suis nouvelle ici et… Je souhaite simplement découvrir ce monde, il semble que je ne me sois pas trompée d’endroit.

Disant ces paroles elle repensa aux dossiers qu’elle avait pu lire sur lui. Aucun n’était vraiment flatteur mais rien ne le montrait comme un personnage dangereux. Il y avait seulement des suspicions concernant quelques pratiques dont l’utilisation de technologies mais la nouvelle recrue -même si cela devait être son devoir- n’avait que faire de ces règles qui elle-même semblaient la limiter.
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Lucrèce
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5/8/2015, 23:23
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Pouvoirs / Particularités : Pouvoir : Grâce à ses humeurs corporelles, Lucrèce peut conserver les cadavres. Particularité : l'espace d'un baiser, Lucrèce patage ses pensées avec l'autre.

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Fiche de personnage : La curiosité est un bien joli défaut

Découvrir ce monde ? Lucrèce ne se rappelait pas de son passé. Il était apparu dans les bas-fonds, aux pieds de Béatrice. Il ne savait pas de quelle époque il venait, et de ce qu'il avait été autrefois. Un esclave au service de Mécène, un égyptien jeté aux bras du meilleur ami d'Auguste. Mais un esclave éduqué, dont le maître avait fait cadeau d'un nom. Lucrèce. Aussi bien féminin que masculin, un nom de connaissance. Il s'était naturellement ancré à Wonderland, et Wonderland l'avait poussé vers la folie. Comme s'il s'était soudain révélé à sa véritable nature. Celui d'un collectionneur, un avare, un esthète. Pervers et subtile, doux et cruel, bellâtre et monstre, Lucrèce était tout cela à la fois. Une personnalité complexe ? Non. Il suivait ses propres inspirations, se laissant guider à ses instincts. Lorsqu'il avait tué Béatrice, lorsqu'il lui avait volé sa place, il en avait profité pour visiter le monde. Il ne paraissait pas craindre d'ennemis. Les mauvaises herbes, il se contentait de les renvoyer dans leurs fumiers avec un sourire poli, parfois accompagné d'un sarcasme.

« Oh... je vois. »

Toujours ce sourire ; voyons, un gentilhomme ne se séparait pas de sa bonne humeur. Fondement philosophique d'un autre temps, Lucrèce était le fruit de plusieurs époques, plusieurs amours de la beauté réunie dans le même être. Il adorait la laideur, lui offrant un culte particulier, mais la beauté... il la mêlait au plaisir. Le grotesque l'amusait fortement, il adorait ce qui était d'une laideur si incroyable que ça en devenait magique ! Il fronça les sourcils. Il s'était assis face à la jeune femme, les coudes appuyés sur la table. Il tenait son menton sur le dos de ses mains, parfois ses pouces effleuraient la ligne régulière de sa mâchoire. Hikaruga avait quelque chose... d'exotique. Le gentilhomme ne parvenait pas à déterminer ce que c'était, mais elle avait un charme qu'il n'avait pas rencontré. Quoique... peut-être un peu chez Béatrice, qui durant une période s'était vêtue de tenues peu habituelles, serrant ses entrailles dans une épaisse ceinture qu'elle appelait « obi ».

« Si vous cherchez à visiter Wonderland, je peux vous indiquer quelques endroits. Moi-même, j'ai parcouru ce monde pour trouver quelques trésors. »

Wonderland regorgeait de « curiosités ». Des bizarreries magiques, ou naturelles, comme les épées incapables de se détacher de la roche, ou bien des squelettes d'animaux inconnus. Son cabinet de curiosité était composé de ses trouvailles, ou d'échange. On ne payait pas quelque chose ici, Lucrèce refusait de se séparer de ses pièces... à moins qu'on ne lui offre autre chose en échange. Ce qui avait été le cas pour le buste de l'ange. À l'origine, celui-ci possédait une émeraude dans le crâne, mais il l'avait échangé à Morganna, une autre guerrière aux services de l'Ombre. Elle lui avait donné trois de ses écailles ; la jeune femme était en réalité une vouivre déguisée. Il avait accroché au mur derrière Hikaruga les esquisses qu'il avait faites de sa véritable forme. L'homme prit une grande inspiration, il leva son regard mordoré vers le plafond, puis il déclara :

« Crimson Spook est un endroit intéressant. »

Si on oubliait les putes malpolies, songeait-il sans pour autant assombrir son visage de sa rancoeur. Son entrevue avec Carol l'avait quelque peu agacé, la putain lui avait simplement refusé qu'il lui prélève son sexe. Ah pourtant ! Lucrèce n'en avait jamais vu de pareille. Un sexe de deux genres, une merveille grotesque ! Il plissa le front.

« Toutefois, faites attention. Les habitants sont plutôt dangereux ; lorsqu'il ne s'agit pas de la Reine Rouge, il faut se méfier de ses sujets. Notamment des rumeurs de terre. »

Une métaphore pour parler des croques morts, ou autres fossoyeurs. Il se redressa légèrement, puis il poursuivit :

« Si vous aimez le thé, rendez-vous à FFWHAT, il y est excellent, mais quelque peu... extatique. »

Un monde de drogués... Lucrèce s'y était plu durant sa visite. Au moins, les FFWHAT avaient des qualités plus poussées que les Nains, comme la politesse ou le goût de la discussion. Pour un hédoniste tel que lui, les Nains n'avaient rien de bien très « élevé ».

« Il parait ensuite que les sous-terrains de la vieille Wonderland regorgent de créatures dangereuses se proclament roi. Un dragon, et un rat, entre autres. Prenez garde au train des Umad. Il est à voir. Mais y entrer est aussi difficile qu'en sortir. »

Lucrèce présenta à nouveau les biscuits à son invité, il en prit lui-même un qu'il cassa au-dessus de sa tasse de thé. Quelques miettes tombèrent dans la boisson, il posa un morceau sur la coupole, puis croqua l'autre d'une simple pression de la mâchoire. La lumière entrait doucement dans le cabinet, éclairant le visage de sa visiteuse. La silhouette de Lucrèce était dévorée par le contre-jour, son visage disparaissait presque dans l'ombre. Sur son épaule, de minuscules taches blanches étaient tombées, comme une sorte de neige. Lucrèce les enleva d'un geste ferme et précis de la main. Pellicule ou poussière ? Impossible de le dire. Lucrèce trembla le second morceau dans sa tasse, puis dégusta son thé dans cette attitude de gentilhomme, travaillant le moindre de ses gestes. Certains jugeaient dans ses mouvements minutieux un caractère coincé. En réalité, Lucrèce était un être totalement débridé.
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6/8/2015, 03:25
Un sadique, un détraqué, un malade, ou pas? [Feat Lucrèce] 1438823311-carnet-hika

Les yeux grand ouverts Hikaruga avait abandonné sa tasse pour reprendre son carnet s’empressant de noter tous les conseils que lui apportait Lucrèce. Alors il avait parcouru ce monde? Cet homme qui semblait n’être qu’un dandy collectionneur, un tenancier de musée qui amassait toutes ces richesses grâce à sa richesse, cet homme aux manières si raffinées aurait en fait amassé tout ses trésors par lui-même? Ce serait un aventurier? Une idole vivante pour Hikaruga… Elle qui avait été bercée dans sa jeunesse par les films d’aventures d’Indiana Jones, elle qui s’évadait dans des aventures vidéoludiques aux côtés de Lara Croft et Nathan Drake, elle qui se sentait enfermée dans la rigueur militaire et la culture fermée du Japon, elle avait devant elle une… Légende vivante… Le modèle de personne qu’elle avait toujours rêvé d’être.

Gobant toutes les paroles de Lucrèce, les prenant pour argent comptant, Hikaruga remplissait son petit carnet, sur-lignant les points qui lui paraissaient important. Elle se trouvait face à un puits de culture dont il lui fallait extraire toute donnée.

Crimson Spook, le siège des Crooked Men avec son Red Castle et sa reine rouge si intrigants, un bonne destination, pour sûr, sauf quand on est un membre des Nains-Crevables. Peu hospitalières de base, Hikaruga devinait facilement le traitement destiné sur ces régions à un membre de la faction adverse qui y irait fouiner sans couverture. Elle nota les rumeurs de terre en gras, n’osant le couper, repassant plusieurs fois ce nom pour ne pas oublier de faire des recherches dans les archives une fois au bureau.

Les FFWHAT, un peuple intéressant, la folie apparente les rendait touchant aux yeux de la nouvelle recrue qui se projetait dans cette innocence et insouciance qu’elle avait tant contenu toute sa vie. D’après Lucrèce cette “joie” ne serait pas forcément d’origine naturelle, des drogues? Intéressant...

Enfin les souterrains, peuplés de créatures presque mythiques… Hikaruga se retourna pour admirer les croquis de vouivre qui était attachés au mur derrière elle, les reproduisant rapidement pour illustrer les notes qu’elle prenait ne se doutant pas qu’il s’agissait d’une autre membre des Nains. C’était donc de ces endroits que provenaient ces squelettes et autres créatures empaillés qui étaient exposées ici… Des créatures puissantes… Lucrèce cacherait-il son jeu?

Se levant cérémonieusement, la jeune femme joint ses mains à ses genoux pour s’incliner une nouvelle fois devant Lucrèce.

Sensei, si vous le voulez bien je serais heureuse d’en apprendre plus sur vos aventures.

Elle resta dans cette position respectueuse attendant une réponse du gentilhomme voyant en lui un maître dont elle se ferait la joie d’être l’élève.
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7/8/2015, 00:05
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Age du personnage : C'est un secret ♥
Pouvoirs / Particularités : Pouvoir : Grâce à ses humeurs corporelles, Lucrèce peut conserver les cadavres. Particularité : l'espace d'un baiser, Lucrèce patage ses pensées avec l'autre.

Origine : Rome antique.

Orientation sexuelle : "Par devant, par derrière, de toutes les manières..."

Habitation : Le Cabinet des Curiosités - Nain-Vert-Land

Fiche de personnage : La curiosité est un bien joli défaut

Lucrèce haussa les sourcils de surprise — oui, car en réalité, il pouvait avoir deux expressions : la surprise, et la joie, le tout mis en forme par ses fins sourcils noirs —, lorsque sa visiteuse se leva, et s'inclina devant lui. « Sensei » ? Qu'est-ce que cela signifiait ? Il n'avait jamais entendu ce mot auparavant, « Seinsei »... qu'est-ce qu'était un « Sensei » ? L'homme ouvrit la bouche pour poser la question à Hikaruga, mais il se retint par politesse ; il songea qu'il n'aurait qu'à faire une recherche plus tard sur l'origine de ce mot. En lui montrant la paume de ses mots, il dit sur un ton à la fois amusé, et nonchalant :

« Ne prenez pas cet air sérieux voyons, comment pourrais-je refuser cela à une jolie demoiselle ? »

Lucrèce plissa le front, se rendant compte de ses paroles un peu trop tard. Ce n'était pas une flatterie, car il n'avait pas dit cela pour caresser l'égo de la jeune femme dans le sens du poil, mais bien parce qu'il le pensait. Peut-être trouverait-elle ses mots trop déplacés ? Il secoua la tête en toussotant, voyons ! Chassez le naturel, et il revient au galop, hihi... songea-t-il. Il s'attendait à la voir rougir d'une seconde à l'autre. Dans ce monde de fous, où lui-même s'étriquait dans un cabinet poussiéreux, il oubliait ses manières, et surtout que tout le monde n'était pas aussi désinhibé que lui. Si Lucrèce maniait le langage comme personne, si sa langue était experte dans la rhétorique et la flatterie, il ne lui était pas anodin de dire ce qu'il pensait. Franchement, ou de manière détournée ; tout dépendait de l'interlocuteur. Les coudes à nouveau sur la table, il invita Hikaruga à reprendre place d'un geste de sa main gantée. Il était vu comme une sorte de mentor ? Et d'aventurier ? Cette image l'amusait. Ça lui changeait des adjectifs peu favorables qu'on lui collait. Lorsqu'il n'était pas un « pervers », il était une « tapette aigrie ». Nain-vert-land était une contrée d'âmes vulgaires, jugeant un homme sur la force de son appendice à soulever une épée, ou trois tonnes de gravier. Ce qui lui donnait envie de soupirer, mais en présence de Hikaruga, il ne pouvait pas se permettre de tels états d'âme. Il but une gorgée de thé.

« Disons que... j'ai été curieux de découvrir ce monde. »

Lucrèce continuait de sourire en fixant Hikaruga, sérieux. Rien ne changeait dans son attitude, pour autant ; il gardait cette sorte d'aura d'étendue, celle d'un homme en parfaite harmonie avec lui-même. Il reposa la tasse de thé, délicatement. Toujours. Ses mains, ses doigts, dans leur maintien, dans leurs gestes avaient quelque chose de délicat, et de précieux. Lucrèce semblait prendre soin de tout ce qui l'entourait. Son cabinet entier en était une représentation ; chaque pièce était aimée, soignée, cajolée. Il se leva, il arpenta la pièce jusqu'au fond, puis dans le tiroir d'une armoire, il chercha de l'encens qu'il alluma. L'odeur se répandit lentement, elle s'accrocha d'abord à ses cheveux et à son costume.

« Êtes-vous déjà allé au Dark Wood Circus ? »

Demanda-t-il en se doutant déjà de la réponse. Lucrèce revint vers Hikaruga, il reprit du thé, il disparut ensuite pour en refaire. Revenant avec d'autres biscuits, il se rassit, il inspira le parfum de l'encens, gonflant sa poitrine de la fragrance. Le cigare, la cigarette, l'encens... c'était des odeurs qu'il appréciait, et permettait de dissimuler celle de l'humidité qu'il se trimballait en permanence.

« Visitez la Galerie des Glaces à l'occasion, il parait que les miroirs révèlent des choses intéressantes. »

Lui-même n'y avait pas mis les pieds, il s'était surtout intéressé à la population locale. Il s'était approché de la tente d'Alice Liddll, mais il n'avait pas osé se présenter à l'époque. Une sorte d'intuition ; il avait senti que la jeune femme aurait été capable de lire à travers lui.
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7/8/2015, 00:06
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Lucrèce haussa les sourcils de surprise — oui, car en réalité, il pouvait avoir deux expressions : la surprise, et la joie, le tout mis en forme par ses fins sourcils noirs —, lorsque sa visiteuse se leva, et s'inclina devant lui. « Sensei » ? Qu'est-ce que cela signifiait ? Il n'avait jamais entendu ce mot auparavant, « Seinsei »... qu'est-ce qu'était un « Sensei » ? L'homme ouvrit la bouche pour poser la question à Hikaruga, mais il se retint par politesse ; il songea qu'il n'aurait qu'à faire une recherche plus tard sur l'origine de ce mot. En lui montrant la paume de ses mots, il dit sur un ton à la fois amusé, et nonchalant :

« Ne prenez pas cet air sérieux voyons, comment pourrais-je refuser cela à une jolie demoiselle ? »

Lucrèce plissa le front, se rendant compte de ses paroles un peu trop tard. Ce n'était pas une flatterie, car il n'avait pas dit cela pour caresser l'égo de la jeune femme dans le sens du poil, mais bien parce qu'il le pensait. Peut-être trouverait-elle ses mots trop déplacés ? Il secoua la tête en toussotant, voyons ! Chassez le naturel, et il revient au galop, hihi... songea-t-il. Il s'attendait à la voir rougir d'une seconde à l'autre. Dans ce monde de fous, où lui-même s'étriquait dans un cabinet poussiéreux, il oubliait ses manières, et surtout que tout le monde n'était pas aussi désinhibé que lui. Si Lucrèce maniait le langage comme personne, si sa langue était experte dans la rhétorique et la flatterie, il ne lui était pas anodin de dire ce qu'il pensait. Franchement, ou de manière détournée ; tout dépendait de l'interlocuteur. Les coudes à nouveau sur la table, il invita Hikaruga à reprendre place d'un geste de sa main gantée. Il était vu comme une sorte de mentor ? Et d'aventurier ? Cette image l'amusait. Ça lui changeait des adjectifs peu favorables qu'on lui collait. Lorsqu'il n'était pas un « pervers », il était une « tapette aigrie ». Nain-vert-land était une contrée d'âmes vulgaires, jugeant un homme sur la force de son appendice à soulever une épée, ou trois tonnes de gravier. Ce qui lui donnait envie de soupirer, mais en présence de Hikaruga, il ne pouvait pas se permettre de tels états d'âme. Il but une gorgée de thé.

« Disons que... j'ai été curieux de découvrir ce monde. »

Lucrèce continuait de sourire en fixant Hikaruga, sérieux. Rien ne changeait dans son attitude, pour autant ; il gardait cette sorte d'aura d'étendue, celle d'un homme en parfaite harmonie avec lui-même. Il reposa la tasse de thé, délicatement. Toujours. Ses mains, ses doigts, dans leur maintien, dans leurs gestes avaient quelque chose de délicat, et de précieux. Lucrèce semblait prendre soin de tout ce qui l'entourait. Son cabinet entier en était une représentation ; chaque pièce était aimée, soignée, cajolée. Il se leva, il arpenta la pièce jusqu'au fond, puis dans le tiroir d'une armoire, il chercha de l'encens qu'il alluma. L'odeur se répandit lentement, elle s'accrocha d'abord à ses cheveux et à son costume.

« Êtes-vous déjà allé au Dark Wood Circus ? »

Demanda-t-il en se doutant déjà de la réponse. Lucrèce revint vers Hikaruga, il reprit du thé, il disparut ensuite pour en refaire. Revenant avec d'autres biscuits, il se rassit, il inspira le parfum de l'encens, gonflant sa poitrine de la fragrance. Le cigare, la cigarette, l'encens... c'était des odeurs qu'il appréciait, et permettait de dissimuler celle de l'humidité qu'il se trimballait en permanence.

« Visitez la Galerie des Glaces à l'occasion, il parait que les miroirs révèlent des choses intéressantes. »

Lui-même n'y avait pas mis les pieds, il s'était surtout intéressé à la population locale. Il s'était approché de la tente d'Alice Liddll, mais il n'avait pas osé se présenter à l'époque. Une sorte d'intuition ; il avait senti que la jeune femme aurait été capable de lire à travers lui.

« La forêt désenchantée est elle aussi... étrange. Sur les arbres s'inscrivent vos pensées. »

Autant dire que Lucrèce n'y était pas resté trop longtemps, il n'aimait pas qu'on ait accès à « son intérieur ». Pour lui, il était un être totalement banal avec des goûts particuliers. Les autres lui avaient souvent fait comprendre que ses goûts étaient même trop envahissants. Le plus amusant, c'était que sa particularité se concentrait sur ce lien avec autrui. Lorsqu'il embrassait une personne, il partageait ses pensées avec les siennes. Une sorte de lien particulièrement gênant et ennuyeux. Qui aimerait lire dans l'esprit de son amant curieux qu'il comptât le ou la transformer en jolie poupée pleine de foulures ou d'urine ? Personne. Pourtant, Lucrèce pensait offrir un sort enviable avec son don. La beauté éternelle, immuable... n'était-ce pas ce que chaque être humain cherchait ? Et de toute façon, cela faisait un moment qu'il n'avait pas eu de relations sexuelles avec un être vivant... ce qui lui manquait presque, ou pas.
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9/8/2015, 19:03
Jolie demoiselle? Ce petit charme européen qui l’avait rendue si attrayante pour les autres Japonais, ses attributs féminins beaucoup plus développés que la normale qui attiraient l’envie et la jalousie de ses camarades, ses longs cheveux toujours parfaitement lisses et toujours bien coiffés… Toutes ces choses qu’elle a appris à ne pas assumer chez elle, elle qui était la risée de ses camarades qui la rejetaient à la fois pour ses différences mais aussi par jalousie. Les garçons pour leur part n’arrangeaient pas la chose, pour la plupart c’étaient des lourdauds quand ils n’étaient pas impressionnés par la froideur et la distance apparente de la jeune fille. De plus sans parler de différences physiques, son éducation  un mélange de rigueur militaire et d'étiquette politique en faisaient une fille bien plus mature et sérieuse que ses camarades, un grande qualité pourtant mais un défaut dans le monde des adolescents…

Hikaruga s’enfonçait un peu plus dans son siège troublée par un compliment qu’elle ne savait pas recevoir. Elle qui s’était convaincue de rejeter ces différences qui faisaient pourtant tout son charme. Rougissant fortement, tentant de se faire le plus discrète possible, elle perdit son regard un moment dans le fond de la tasse dans lequel il restait un peu de liquide avec des fins morceaux de thé qui reposaient dans le fond.

C’était une sacré coïncidence, même s’il semblaient différents les deux protagonistes semblaient poursuivre des objectifs semblables, bien différents de l’univers militaire et violent de leur faction. Deux rêveurs que le destin avait regroupé en ses lieux. Tout deux semblaient également subir leur différences et l’isolement d’un monde qui n’a pas envie de les comprendre.

Alors que Lucrèce s’affairait dans le fond de la pièce la jeune femme repris ses esprits. Répondant à se question d’un mouvement sec de gauche à droite en fixant son hôte revenir. Elle prit soin de noter le tout dans son carnet, se perdant un peu dedans. Elle s’y sentait en sécurité, n’ayant pas à subir le regard du gentilhomme et ainsi tenter un maximum de cacher cette faiblesse dont elle n’arrivait pas à empêcher l’apparition.

Les pensées dites-vous?

Elle s’était interrompue, relevant la tête pour regarder à nouveau le collectionneur dans les yeux s’exprimant d’une voix plutôt faible et frêle, encore frappée de timidité. Elle se demandait comment s’inscrivaient ces pensées, enfin du moins sous quelle forme. Le comment serait vraiment trop compliquer à découvrir, supposa-t-elle. Amenant le bout du stylo pour le mordiller un peu avant de prendre un gorgée du thé nouvellement servit elle reprit la parole reprenant un peu d’assurance.

Et… Pendant tout ces voyages… Quelqu’un tenait le cabinet? Ou étiez-vous seul?

(HRP, je suis entrain de réécrire la présentation d'hika, l'histoire change un peu, le pouvoir aussi mais le reste reste similaire =D)
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12/8/2015, 13:45
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Fiche de personnage : La curiosité est un bien joli défaut

«  Oui, les pensées. Autant dire qu'il vaut mieux ne pas se trouver gêner de nos petits secrets. »

Un autre sourire, plus taquin cette fois-ci. Lucrèce gardait les mains croisées, et les coudes sur la table. Il se tenait presque immobile, fixant Hikaruga de ce même regard perçant. Au fond, il ne savait pas lui expliquer davantage le phénomène. Il avait vu ses pensées se dévoiler sur l'écorce, les lettres gravées dans la chair de l'arbre. Quelle surprise ! Heureusement pour lui, il avait été seul à ce moment-ci. Personne n'avait pu connaître sa véritable personnalité. Pour cela, Lucrèce souffrait d'un drôle de paradoxe. Totalement désinhibé, ne possédant pas de réels complexes, il n'était pas gêné qu'on connaisse sa véritable nature. Toutefois, il prenait soin de la cacher, jouant avec différents masques, et différent ton. Un excellent acteur et orateur, un héritage de l'époque lointaine où il était né. Pourquoi ? Parce qu'il avait conscience que ses passes-temps avaient quelque chose de dérangeant, et puis... en société, il valait mieux toujours paraître le plus parfait possible. Ainsi face à Hikaruga, il dévoilait ce qu'il voulait bien dévoiler, lui cachant le plus dangereux. La jeune femme n'était pas plus simple à percer, mais pour Lucrèce, elle était facile à définir. Sa manière, son maintien, son arme... rigueur et discipline paraissaient être les deux préceptes qu'elle suivait à la lettre. Mais elle restait une fille, une fleur délicate appréciant les jolies choses disséminées un peu partout dans cette pièce. Au moins, elle n'avait pas ce comportement vulgaire habillant ses congénères. Morganna Nimue entre autres, une véritable lionne — même si sa nature tenait plus du serpent —, elle contrastait avec le caractère retenu de son invitée. Ce qu'appréciait Lucrèce chez Hikaruga ? C'était ses manières.


« Personne ne gardait le cabinet, il n'était pas encore ce qu'il était. Une simple boutique d'encens. »

Nouveau sourire. Il était plus difficile d'arracher au gentilhomme ce sourire poli et charmeur que ce qu'il dissimulait soigneusement. Apprendre à sourire en toute occasion, c'était une chose qu'il avait vite appris à faire. Un sourire, ce n'était rien d'autre qu'un masque bien travaillé. Les gens faisaient plus confiance à ceux se montrant souriants et avenant qu'aux autres d'un tempérament plus bestial. Alors Lucrèce endormait la confiance de ses invités de la sorte, et puis... au fond, il aimait sourire. Simplement. Il n'était pas un homme très compliqué.

«J'ai toujours été seul dans cet endroit. »

Parce que la plupart du temps, ceux qui lui tenaient compagnie étaient morts. Cadavres d'enfants ou de femmes, têtes réduites, mêmes squelettes de créatures bizarres... la mort l'accompagnait partout. Lucrèce vivait dans son monde, et il en était fortement heureux. Rien ne paraissait pouvoir lui enlever sa joie, elle était naturelle. Lorsqu'il n'y avait personne dans le cabinet, le gentilhomme sortait de sa cave ses compagnons favoris, afin de les convier à un dîner, ou bien pour prendre le thé. Il se mettait alors à discuter avec eux, leur prêtant sa voix s'ils désiraient apporter leurs points de vue sur un sujet en particulier. C'était ce qu'il s'était passé la veille avec sa douce Béatrice. Mais la Béatrice qu'il avait tenue dans ses bras durant la nuit n'avait rien à voir avec la salope qui avait géré le magasin. Depuis qu'il l'avait étreint, elle s'était transformée en femme respectable, et délicate, ce qui lui avait tant manqué de son vivant !

« Enfin... parfois, j'ai un peu de compagnie, comme présentement. »

Lucrèce prit la tasse de thé entre ses doigts, il la leva vers Hikgaruga, comme s'il était prêt à trinquer. Finalement, il but une gorgée, puis une seconde, avant de la reposer. Il avait compris que son petit complément — lâché d'un ton nonchalant, mais sincère — l'avait gêné. Ce qui lui indiquait qu'elle n'avait pas connu l'amour. Ce qui n'était pas étonnant, Hikaruga semblait jouir d'un esprit inflexible, et combatif. Elle lui semblait être le genre de personne un peu tête qui une fois qu'elle s'était figé un objectif, n'y démordrait pas avant de l'avoir atteint.

« Vous plaisez-vous dans cette armée ? »

Une question brusque, survenue dans sa tête de manière soudaine. Lucrèce se tenait à l'écart de la politique, et des conflits que l'Ombre engendrait avec les autres factions. Ne serait-ce parce qu'il comptait devenir Roi des Fous. Un autre petit passe-temps. Mais une fois Roi, il pourrait étendre sa collection à tout Wonderland. Le luxe ne l'intéressait pas, mais il aimait les jolies choses. Sa vie lui convenait parfaitement, toutefois... une fois Roi, il aurait toutes les possessions du monde à sa disposition.
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13/8/2015, 02:36
Hikaruga plaignait un peu cet homme tout seul au milieu de ses trésors. Était-il vraiment heureux? Peut-être que le seul but de sa vie réside en cette collection? N’a-t-il pas d’autres aspirations? A-t-il seulement été proche de quelqu'un? Face à son sourire rien ne transpirait, l’invitée n’arrivait pas à le cerner. Ses intentions, son humeur, son passé tout cela se cachait derrière ce masque. Un masque différent de celui d’Hikaruga mais qui remplissait les mêmes fonctions. Selon elle le gentilhomme devait avoir subit des choses dans le passé dont il ne voulait pas qu’on connaisse l’existence, des blessures invisibles gravées à vie. Elle se trompait bien-sûr mais peut-être pas totalement.

Elle se tenait maintenant les mains jointes sur ses cuisses comme une écolière sage en train d'écouter un cours. Penchant la tête sur le côté elle renvoya un sourire de politesse bienfaisant lorsque Lucrèce refit allusion à sa présence. Elle regardait avec attention la tasse se lever avant d’aller aux lèvres de l’hôte sans bouger répondant toujours avec un sourire poli aux nonchalantes paroles qu’il pronoçait.

Perdue dans ses pensées elle eut un petit sursaut lorsque Lucrèce balança cette question un peu sortie de nul part. Enfin… Jusque là c’est elle qui menait l’entretien et prenait connaissance du jeune homme et non l’inverse. Elle n’avait rien dévoilé si ce n’est ses mimiques, sa timidité, son nom et son statut. Étonnée au début de cette allusion soudaine à l’armée, sujet qui n’avait pas été abordé, mais se rappela qu’elle même la représentait, son uniforme, son arme, sa posture tout était là pour rappeler cet univers.

Je suis bien, j’ai des gens qui me ressemblent autour de moi.

Elle faisait allusion aux Léviathans, les stratèges de l’armée des Nains, qu’elle venait d’intégrer. Se grattant un peu le dos de la tête, gênée, elle ajouta :

Je n’y suis pas depuis longtemps à vrai dire... Je me sens seule...

Elle baissa un peu la tête fermant un peu son visage de tristesse. Elle se retrouvait encore dans la même situation, mise à l’écart. Elle espérait connaître de nouvelles personnes mais ses collègues semblaient fermé et assez individualistes. De toute façon cette armée elle-même n’était composé que d’individualiste, le pré-requis étant de gagner un tournoi, seul contre tous. Sa rencontre en ces lieu présentait alors sa première rencontre non officielle dans ce monde. Enfin… Elle espérait beaucoup de l’entretien avec Icare, le maître stratège, qui se profilait.

Je dois rencontrer la maître stratège bientôt.

Une pointe d’enthousiasme faisait relever le coin des lèvres d’Hikaruga alors que ses joues rougissaient trahissant une certaine attirance pour cette personne. Afin de cacher cet égarement elle prit à son tour la tasse devant elle et la leva un peu au ciel avant d’en boire une gorgée.
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21/8/2015, 17:03
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Qui lui ressemblait ? Vraiment ? Lucrèce peinait à y croire. Pour lui, la grande majorité des militaires se présentaient en tarés en tout genre, fous des armes, et du sang. Certes, le gentilhomme avait ses lubies, mais il y avait certaines choses trop vulgaires pour lui. La guerre en faisait partie. Pourquoi s'époumoner dans des insultes, frapper le métal contre le métal, plutôt que de régler le conflit autour d'une bonne tasse de thé ? Quelle perte de temps... n'est-ce pas ? Hikaruga rejoignait dans une certaine mesure ce que Lucrèce était. Des êtres distingués, capables d'apprécier des biscuits tremper dans de la verveine. Eh ! Pourtant ! La jeune femme était soldate. Il peinait à lui coller cette image, mais il reconnaissait sa fonction par son comportement rigide, et carré. Il se demandait à quel point possédait-elle une conception de la justice. Une bonne âme à Nain-vert-Land, chose rare. Il continuait de sourire, appréciant la conversation. La collègue de Hikaruga, Morganna s'était montrée moins avenante, et Carol... ah Carol ! Sa précieuse petite putain de deux sexes. Un monstre de foire au visage d'ange. Toutefois, il comprenait aisément le sentiment de solitude de la jeune fille, une rose perdue en plein milieu d'un champ de mines.

« Eh bien, si à l'avenir vous vous ennuyez, ou que vous vous sentez seule, venez me voir. Je vous ferais goûter un autre thé. »

Même si le gentilhomme appréciait son petit monde fait de cadavres et de poussières, il adorait délier sa langue dans des conversations philosophiques, ou pour simplement discuter. Parler pour parler, sans forcément chercher à dire quelque chose de concrêt était un plaisir comme un autre. De toute façon, il était au-dessus des lois sociales. Il les connaissait par coeur, il jouait avec, mais pourquoi se retenir de discuter ? Parce ce qu'il racontait était vide ? Parce qu'il n'y avait aucune revendication politique ? Et alors ? Hikaruga tentait-elle à ce genre de préceptes ? Sans doute. Lucrèce profitait des moments de silence pour l'observer, détaillant son visage pâle encadrée par sa chevelure noire. Voilà ce qui pourrait l'intéresser. Une chevelure noire et raide, se mouvant comme un tissu de soie aux mouvements de la demoiselle. Un bref sourire attendri passa sur son visage. Malheureusement pour ses fantasmes, elle le coupa net.

Le Maître stratège ? L'homme fronça les sourcils. Son poing se referma et s'enfonça dans sa joue, il prit une attitude un peu plus relâchée qu'à l'accoutumé. Ce qu'il nota d'abord, ce fut les rougeurs sur les joues de son invitée, ainsi que son entrain. Il reprit sa position initiale, coude sur la table, et menton sur les dos des mains. Il s'exclama sans réelle retenue :


« Oh je vois... vous n'êtes pas accoutumée aux choses de l'amour ! »

Son ton était presque joyeux, mais surtout amusé. En esthète désinhibé qu'il était, il prenait l'affection particulière que portait Hikaruga en légèreté. Pour lui, c'était naturel, et surtout lié à la jeunesse de son invitée. Dans son cas, c'était impensable qu'il se retrouve chamboulé par une personne qui l'attirerait. Ne serait-ce parce que ce n'était pas arrivé depuis longtemps. Il avait beau avoir les moeurs légères, il restait quelqu'un de difficile. Mais le Maître stratège... Ah...

Lucrèce fronça les sourcils, son front se plissa, même ses gants se froissèrent un peu. Icare. Il se souvenait bien d'elle. Une chevelure de flammes. Une rousse. Il contint le dégoût qui remonta dans sa gorge. Une rousse. Heureusement, le roux chez une femme était moins laid que chez un homme, mais ça restait une avalanche de cheveux ressemblant à de la rouille. Une véritable horreur. Il appréciait le grotesque, il pouvait aimer ce qui était particulièrement moche, mais le roux... il en ressentait une forte répulsion. Lucrèce ne savait pas très d'où cela pouvait venir, mais c'était ainsi. Pour lui, les roux étaient une abomination qu'il valait mieux exterminer au nom du bon goût et de la bienséance. Mais comme si cette couleur affreuse ne suffisait pas, il y avait aussi l'odeur. C'est ainsi que Hikaruga baissa brusquement dans son estime. Lucrèce pouvait excuser cette petite erreur de jugement au nom de la jeunesse, même par le célèbre adage « les goûts et les couleurs... », mais... mais ! S'éprendre d'Icare alors qu'elle était rousse était pour lui... comme si on venait de le forcer à avaler de la bière, alors qu'il préférait le vin blanc.

Évidemment, Lucrèce retint son élan de haine contre les roux. Il but une gorgée de thé pour faire mieux passer la pilule. Il garda le silence, bien conscient qu'il venait de gêner la demoiselle. Il s'attendait à des justifications, ou bien à des tentatives désespérées de cacher ses sentiments. Toutefois, Lucrèce n'était pas dupe ; il était clair comme de l'eau de roche que son invitée ressentait une attirance — totalement incompréhensible, mais soit — envers Icare. Au fond, il s'en amusait fort.
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22/8/2015, 02:57
Un sourire courtois et sincère accompagna l’invitation de Lucrèce à revenir. Celui-ci rêveur semblait se perdre sur son visage pour lui adresser à son tour un sourire bref. Hikaruga se dit que ce n’était qu’une réponse polie au sien et ne s’attarda pas dessus. Enfin… La mention de la stratège des ombres semblait l’avoir troublé. Que pouvait-il s’être passé entre ses deux là? Malheureusement la jeune recrue ne l’avait encore jamais rencontrée officiellement, ne l’ayant croisé qu’au détour des bâtiments militaires. Mais elle avait quelque chose de spécial, c’était sûr.

Hikaruga a son tour se perdit dans sa tasse de thé, se plongeant dans le blanc des yeux de son reflet si lointain. Lui, sortit de sa torpeur momentanée pour faire part qu’il avait deviné qu’Hikaruga était restée éloignée des choses de l’amour durant sa jeune vie. Avalant péniblement une gorgé de salive, Hikaruga tourna au teint rouge, s’enfonçant un peu dans son siège. Elle prit une grande gorgé de thé avant de prendre la parole.

Je… Enfin, ça n’a jamais été facile oui…

Son regard se fermait au fur et à mesure que ces mots sortaient de sa gorge. Baissant la tête pour enfermer ses yeux à la fois tristes et honteux derrière la forteresse épaisse des cheveux de sa frange. Elle sembla se replier un peu sur elle-même joignant ses deux mains à ses genoux. On aurait pu jurer voir la posture de quelqu’un s’empêchant de pleurer. Elle n’osait plus croiser le regard de son hôte de peur que ses yeux ne parlent pour elle, fixant les ustensiles sur la table, puis les tasses, puis les gâteaux.

Elle se crispa un peu repensant à son seul et dernier acte sexuel qui fut simplement le viol de son cadavre encore chaud, ce moment où sont esprit l’a quitté alors que ses “camarades” la souillaient.

Secouant la tête elle reprit un peu ses esprit ne quittant pas pour autant cette posture gênée. Tiquée par cette question elle commença elle-même à vouloir en savoir plus sur Lucrèce. Il ne s’était pas embêté pour attaquer le privé après tout, puis c’est toujours intéressant de connaître les orientations de certaines personnes parfois tellement hors du commun. Et seul lui savait que ses goûts l’étaient, hors du commun.

Regardant à nouveau le gentleman dans les yeux elle lui demanda simplement :

Avez-vous eut des compagnes ou compagnons de votre côté?

Une manière comme une autre de détourner le sujet en restant sur les mêmes rails. Après tout il semblait que la jeune recrue ne se soit plus dévoilée que son hôte. Ce n’était qu’un juste retour.
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Le Collectioneur des Curiosités
Lucrèce
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22/8/2015, 12:35
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Age du personnage : C'est un secret ♥
Pouvoirs / Particularités : Pouvoir : Grâce à ses humeurs corporelles, Lucrèce peut conserver les cadavres. Particularité : l'espace d'un baiser, Lucrèce patage ses pensées avec l'autre.

Origine : Rome antique.

Orientation sexuelle : "Par devant, par derrière, de toutes les manières..."

Habitation : Le Cabinet des Curiosités - Nain-Vert-Land

Fiche de personnage : La curiosité est un bien joli défaut

Cela avait été dur ? Qu'est-ce que Hikaruga voulait dire par là ? Qu'elle n'avait pas eu le temps pour ces choses-là ? Ou bien parce que sa timidité avait formé une frontière entre elle, et les autres ? Lucrèce ne pouvait pas s'imaginer ce qui lui était vraiment arrivé. Ce genre de violence ne pouvait pas entrer dans son esprit. Simplement parce qu'il était du genre à tuer ses maîtresses et ses amants, afin de se libérer de plaisir dans leurs cadavres froids, mais pourtant... si beaux ? La jeune femme rougissait, Lucrèce eut la pudeur — chose arrivant uniquement pour la politesse — de ne pas s'attarder sur le sujet. Ce n'était pas le visage d'une enfant qui craignait de dévoiler ses secrets amoureux, mais celui d'une jeune femme en fleur dérangée par le sexe ; il ne pouvait plus se permettre de s'amuser de sa timidité sur la chose.

Alors Hikaruga amena un autre sujet, ou plutôt lui posa — plutôt directement, en quelque sorte — une question sur sa sexualité. Qu'est-ce qui l'inquiétait ? Savoir si son attirance pour Icare était normale ? Parce qu'elles étaient deux femmes ? Lucrèce fronça les sourcils, il releva le menton ; ses pouces caressaient sa mâchoire. Voilà une question difficile. Que pouvait-il dire ? Comment résumer ses préférences ? Son sourire s'était éteint, il cherchait des mots convenables pour l'oreille de cette enfant. Il était hors de question qu'il lui explique pourquoi il était en partie nécrophile. Et finalement, il choisit d'être honnête... à sa manière
.

« Hum... en réalité, cela fait un moment que je n'ai pas pu partager un instant de plaisir avec une personne. »

Vivante. Le sexe avec une personne dont le sang était chaud, dont le coeur battait, lui paraissait un lointain souvenir difficilement saisissable. C'était peu à peu qu'il s'était enfermé dans son petit monde. Et malgré cela, il était certain qu'en une poignée d'année, il avait exploré des domaines que Hikaruga n'explorerait jamais. Il fallait simplement oser. Lucrèce poussa un soupir, puis il sourit à nouveau. Fixant Hikaruga, il dit sans détour :

« Mais si c'est mon orientation sexuelle qui vous interroge, disons que... celle-ci est très vaste. »

Oh... parce qu'il ne s'était pas entiché que de cadavres. Avant de décider qu'il préférait les contacts des morts, le gentilhomme avait testé tout un tas de choses. Le sexe était pour lui un plaisir comme un autre, au fond ; il aimait autant fumer que de faire l'amour à quelqu'un. Mais encore ici... il avait des goûts précis. Déjà parce qu'il excluait toutes les personnes rousses de ses éventuelles victimes de la nuit, et aussi parce qu'il était d'un naturel pointilleux. Il appréciait les jeunes personnes blondes (pourquoi se priver d'un corps au nom d'une quelconque morale ?), ou les femmes de son âge. Tout dépend de la beauté que dégageait son ou sa partenaire. Pour lui, les êtres humains étaient semblables aux pièces encadrant le cabinet. Il fallait qu'il y ait quelque chose de soudain, un parfum d'exotisme pour qu'il s'intéresse à ce cadeau de la nature. Mais Hikaruga n'avait-elle pas posé cette question pour l'éloigner de ses secrets ? Malheureusement pour la jeune femme, Lucrèce était fort à ce jeu. Plus elle tenterait de le détourner de ses goûts, plus il s'y intéresserait, et l'encouragerait de sa voix rauque de lui répondre. Il savait qu'il avait un sujet à éviter, et il le ferait pour ne pas rendre son invitée mal à l'aise.

« Ne vous inquiétez pas, je ne jugerais pas ce que vous ressentez pour le Maître Stratège. Le coeur a ses raisons que la raison ignore, et qu'importe le genre. »

Un moyen comme un autre pour lui de lui dévoiler son affection à la fois pour les femmes, et les hommes, mais aussi de souligner son « choix » douteux. Certes, les humains ne pouvaient pas toujours contrôler ce qu'ils ressentaient, ils étaient rares, ceux qui comme lui pouvaient vivre autant en harmonie. Hikaruga avait du chemin à faire, mais pourquoi pas lui donner quelques indices ? Icare n'était pas de son goût à lui, ne serait-ce à cause de sa chevelure rousse, il pouvait accepter — à contrecœur — que son invitée puisse la trouver attirante. Erreur de jugement liée à une jeunesse pure, en plein épanouissement. Il ne devait pas critiquer cela. Au fond, Lucrèce ne se souvenait pas d'être tombé une seule fois amoureux. Il s'éprenait toujours du corps, mais non de la personne. Comme si son coeur s'arrêtait aux courbes, et non à l'esprit ; amoureux de la beauté avant tout, la personnalité de l'objet convoité n'avait pas d'importance.
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Anonymous
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25/8/2015, 00:19
Notre Hikaruga avait-elle eut un jour la chance de partager un moment de tendresse et de plaisir avec l’être aimé? Avait-elle un jour senti un corps humide et plein de désirs contre elle ne serait-ce qu’une nuit? Bien-sûr que nom, la jeune fille était trop réservée pour cela et quand elle recevait des avances elle n’étaient, pour ainsi dire… Pas très fines, pour ne pas dire lourdes et embarrassantes. Et pourtant, dieu sait que la jeune fille a un corps qui en ferait rêver plus d’un (il la voit à poil quand il veut, lui) mais jusqu’à l’incident ce corps est resté pur, peut-être trop?

Une vie un peu trop rigoureuse, une vie un peu trop éloignée des interactions sociales. Voila le fardeau d’Hikaruga, celui qu’elle porte et sûrement celui qui l’a poussée à cette attirance parfois encore incomprise dans notre société. Comme cela son hôte n’avait pas partagé de moments comme ceux-ci depuis un moment, bah, c’est toujours mieux que jamais, quoique peut-être pas. Ce qui nous est inconnu peut-il nous blesser plus que le manque même de ce qu’on a connu?

Elle n’osait trop rien dire, assise, là, penaude fixant parfois son reflet dans le thé et d’autres fois ses doigts qui semblaient ne pas savoir quoi faire, eux aussi, simplement là, posés sur ses cuisses. Elle ne comprenait pas trop ce terme vaste qui était cité, l’associant peut-être à l’âge ou alors au genre, l’apparence peut-être? Elle était loin de se douter du vrai sens de tout ça, heureusement pour elle comme pour Lucrèce vous me direz.

En tout cas, Hikaruga sentait dans ses propos que ce n’était pas tant son orientation sexuelle qui semblait questionner le gentilhomme ais plutôt le maître stratège. Mais là encore elle ne pourrait jamais deviner ce qui clochait chez elle aux yeux du jeune homme. C’était peut-être là la plus mystérieuse et rare des pièces dans son cabinet, la vérité sur Lucrèce… Bouarf oublions ça, toute stratège quelle était, Hikaruga n’était pas là pour enquêter, simplement pour se divertir et découvrir ce monde. Malheureusement elel passait à côté de quelque chose de bien intéressant~

Voyant ce sujet ce clore elle afficha un mignon petit sourire tout approuvant ce que venait de dire Lucrèce.

Bien.

Ne dit-on pas de toute manière que tout les goûts sont dans la nature non? Subitement elle pouffa de rire et ajouta :

Voyez Sensei vous me surpassez sur pas mal de points.

Elle se tenait maintenant assise de côté sur la chaise, les mains jointes sur la table. Une posture plus détendue et plus ouverte. Elle se plaisait ici et aimait la compagnie de son hôte...
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Lucrèce
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30/8/2015, 21:29
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Age du personnage : C'est un secret ♥
Pouvoirs / Particularités : Pouvoir : Grâce à ses humeurs corporelles, Lucrèce peut conserver les cadavres. Particularité : l'espace d'un baiser, Lucrèce patage ses pensées avec l'autre.

Origine : Rome antique.

Orientation sexuelle : "Par devant, par derrière, de toutes les manières..."

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Fiche de personnage : La curiosité est un bien joli défaut

Lorsque Hikaruga affirma qu'il la surpassait sur pas mal de points, Lucrèce répondit par un petit sourire au coin. Il pouvait la surpasser sur ces choses-là, le gentilhomme était vieux derrière son visage d'homme d'une trentaine d'années. Wonderland altérait l'âge des gens, et souvent, il avait rencontré des enfants dont l'âge réel était supérieur au sien. L'on pourrait croire que cet âge figé lui aurait suffi, qu'une personne incapable de vieillir pourrait tempérer ses ardeurs, ce n'était pas le cas. L'immobilité. La mort offrait l'immobilité. Dans ses bras, il n'y avait aucune émotion ne parasitant la beauté de ses amours, aucune colère pour venir ternir le regard de ses victimes. Une statue froide et blanche, voilà l'impression qu'il avait eue après avoir tué Béatrice. Une femme passionnée, capricieuse, et bruyante. Lorsque ses doigts s'étaient refermés autour de sa gorge, et que sa voix s'était enfin tue, Lucrèce avait ressenti une forte attirance. Elle avait été là, devant lui, débraillée, les cheveux défaits. Mais silencieuse. Les yeux révulsés, la bouche entrouverte, elle avait bavé sur le côté. Il avait touché sa poitrine, afin de sentir son coeur battre, mais il n'y avait rien eu ; juste la forme de son sein au creux de sa paume. Il s'était éveillé à ce penchant, appréciant l'excitation de l'acte. Il s'était libéré de ses chaînes, puis il l'avait enfermé dans un corps qui ne s'abîmerait plus jamais. Léchant et pissant sur toutes les parcelles de sa peau ; la pudeur ne pouvait pas lui en faire dévoiler plus. Lucrèce était un gentilhomme élégant, même dans ces moments-là. Surtout dans ces moments-là. Selon lui, il honorait les morts en leur offrant le plus délicieux des cercueils. Cet endroit. Son sexe n'en était que la clef.

Lucrèce avait croisé les doigts, il affichait un air toujours aussi poli, et attentionné. Il avait pris soin de la jeune femme le temps qu'elle fut ici, dans son repaire. Le cabinet de curiosité n'était pas la propriété de Lucrèce, mais son véritable maître. Il ne pouvait pas se séparer de ces murs décorés de grotesques et de beauté, sans en ressentir le manque. Il lécha sa lèvre inférieure, puis il répondit finalement :


« Peut-être... lorsque vous aurez mon âge, nous arriverons sur un terrain d'égalité. »

Ce qui l'étonnerait fort. À moins que Hikaruga se révèle subitement ? Qu'elle s'éveille aux mêmes vices que lui ? Même si au fond, Lucrèce ne voyait rien de pervers dans ses actes charnels avec les morts. Il couchait avec plus de respect avec un cadavre qu'avec les vivants. Les vivants, il avait souvent envie de les briser, leur arracher la peau... connaître la noirceur de leur âme, cachée derrière des sourires enjôleurs, ou des oeillades timides. Le temps passe, le soleil s'éveille derrière les vitres du cabinet, la population se grouille dans les rues. Tout cela, Lucrèce l'observe avec un air blasé. La vie même semble l'ennuyer derrière les murs de sa cage dorée, tant aimée, tant choyés. Voir des visages derrière le filtre que forme la fenêtre lui rappelle qu'il y a autre chose. Des merveilles mises à l'épreuve du temps, des trésors abîmés par les émotions, et la mort... loin de prendre soin d'eux, qui tourbillonne sans jamais lui ramener de jolies choses. Il lécha sa lèvre inférieure. La discussion suit son corps, mais son esprit s'évapore dans de douces rêveries qu'il prend soin de cacher à son invitée. Il n'allait pas la traumatiser pour le plaisir de partager ses lubies. Finalement, chacun se lève. Le thé est fini, et il ne reste que des miettes des biscuits qu'il a servis. Les chaises touchent à peine le sol, et d'un sourire charmant, Lucrèce raccompagne Hikaruga en bas, il lui ouvre la porte.

« Merci de laisser chez moi, un peu de votre bonne humeur. »

La même formule. Toujours. Même s'il n'a rien pris à la jeune femme, elle a laissé entre ses murs la trace de son passage. L'humidité de son corps, sa voix, s’est enracinée dans les murs ; à sa façon, elle est devenue un fragment de son antre des merveilles.  Il l'invite à revenir, bien sûr. On revient toujours vers lui. Avec — ou non — sa volonté. Lucrèce poussa un soupir.

Le gentilhomme tourna sur ses talons, il revint dans sa chambre. Il contempla le cadavre de Béatrice endormie dans son lit, les draps et ses cheveux font un mélange extraordinaire avec sa peau. Un sourire finit par transcender son expression de haine, puis il se pose près d'elle. Délicatement, Lucrèce la soulève, et il la prend dans ses bras. Une main soutient son corps, l'autre caresse son délicat visage. Son indexe se glisse dans l'oeil qu'elle n'a plus.


« Aah... comme je suis heureuse de vous retrouver, module-t-il avec sa voix.
Moi aussi, ma belle... et damnée Béatrice. »

Et Lucrèce l'embrasse, comme si ses lèvres risquaient de briser du cristal.
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