« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
Y a-t-il une conséquence lorsque l'on se fait trouver ? [Feat. Tatsumaki]
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Y a-t-il une conséquence lorsque l'on se fait trouver ? [Feat. Tatsumaki]

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Anonymous
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12/10/2015, 04:20
« Tout homme normalement constitué
est parfois tenté de remonter ses manches,
de hisser le drapeau noir
et de se mettre à trancher des gorges »

- Ça commence par un H il me semble


    C’était en plein milieu de la nuit. Ce moment où la lune est à son plus haut et où, lorsque vous sortez dans les rues, vous n’entendez pas un bruit. C’est à cet instant précis, qu’on sent la ville vibrer du sommeil collectif de la majorité de ses habitants.

    Bon. C’est sûr, nous étions à Bellua alors nous retrouvions difficilement ce genre d’atmosphère. En partie parce que des gardes surveillaient l’endroit. Normalement on pouvait discerner dans la noirceur des ombres faire des longs en large, surveillant chaque issue, ne laissant entrer personne qui n’était pas sensé y être. Seulement, cette nuit-là, c’était un peu différent : les ombres couraient, semblaient tendues, on entendait des voix s’élever, des ordres secs être lancés.

    C’était la panique dans le camp, mais pas une panique normale. D’abord parce que les gardes semblaient s’affoler tout en espérant laisser les gardes royaux dormir. Les paroles étaient donc étouffées tout en étant puissantes. Ensuite, personne ne savait vraiment pour quelle raison le camp était en alerte.

    On parlait d’une intrusion, mais personne n’avait vu d’infiltration, personne n’avait pu décrire à quoi le/la fautif(ve) ressemblait. D’un coup alors, le camp commençait à se calmer, pensant qu’il s’agissait d’une fausse alerte, puis au moment où ils s’apprêtaient à reprendre leur poste, on entendait l’un des coéquipiers crier et on retournait en alerte.

    Ça devait bientôt faire deux heures que ce petit jeu roulait en boucle. Certains criaient qu’il y avait eu une explosion à tel endroit alors qu’en fait il n’y avait absolument rien. D’autres disaient subitement avoir vu l’intrus alors qu’encore une fois, on n’y trouvait que du noir. Les gardes couraient d’un bout à l’autre du quartier sans arriver à un résultat.

    Dans l’ombre, un sourire malin se promenait, vaporisant une petite potion hallucinogène dans le visage de l’un, apparaissant comme un flash devant un autre. Sur certains coins de rues on pouvait percevoir son rire malsain s’effacer.

    Il faut dire que certains soirs le chat s’ennuyait. Quand il cherchait quelque chose à faire, son plus grand passe-temps était d’aller jouer des tours, et quoi de mieux que d’aller semer le trouble dans un camp militaire de la « reine » rouge ? Il s’amusait comme un petit fou apparaissant ici, s’évaporant là. Je pense que ce qui mettait surtout les gardes en alerte c’est ce rire qu’ils n’arrêtaient pas d’entendre s’élever puis se dissiper.

    À un moment le chat sorti sous la lumière des lanternes. Seulement, il était habillé de la même façon que les gardes, avec le même visage sérieux (quoi qu’amusé d’être aussi sérieux). Ses cheveux qui étaient rouge d’excitation avaient été attachés et placés sous un chapeau militaire. Malgré son visage sérieux et sa démarche de patrouilleur, il ne pouvait s’empêcher un petit sourire en coin, témoin de son amusement et du plaisir qui découlait de cette chasse à l’homme infinie.
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Anonymous
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12/10/2015, 22:03
    C’est quoi ce vacarme?! J’aurais pu m’écrier ceci mais comme vous le savez je ne peux pas. De toute manière c’est fou ce que les gens qui peuvent parler son bruyant. A croire que c’est comme quand on ouvre un robinet il ne s’écoule plus avant qu’on ne le ferme. Le mien n’a jamais été ouvert, parfois je me dis que c’est mieux pour tout le monde. Je ne m’imagine pas aux autres ce que je subis aujourd’hui. Maudis gardes, deux heures qu’ils couraient partout. Quelle mouche les avait piqué. Ils semblaient complètement apeurés, certains voyaient des sortes d'hallucinations quand d’autre juraient d’avoir du un sourire et des yeux se balader et se moquer d’eux.

    Cela faisait longtemps que les quartiers de Bellua n’avaient pas été mis sans dessus dessous. Il y avait en effet un rire qu’on pouvait entendre si et là qui me prouvait que toute cette agitation n’était pas infondée. Je m’étais alors placée contre un arbre les bras croisés à observer tout cela. Je n’étais pas inquiète, s’il y avait vraiment un être qui avait envie de nous jouer un mauvais tour il l’aurait déjà fait, plus de deux heures c’est long quand même pour exécuter un plan maléfique. De plus rien de stratégique n’avait lieu ici, il n’y avait pas à craindre que ce soit une diversion ou autre. Non c’était sûrement quelqu’un qui faisait ça pour s’amuser, après tout nous somme à Wonderland, fini de s'extasier devant les pouvoirs des autres ou d’avoir peur de leur force. Ces choses étaient normales ici mais les nouveaux ne le savaient pas alors ils paniquaient.

    Bon je dois l’admettre cet esprit frappeur semblait très fort. Il n’y avait cependant plus de rire depuis un court moment mais la panique continuait. Observatrice, je remarqua rapidement un garde bien trop calme. Sur son visage se dessinait un petit sourire, c’était sûrement lui le coupable. D’un pas ferme je m’approchais de lui, alourdissant l’atmosphère en épaississant la densité de l’air pour calmer tout le monde autour de moi. Le peu d’âmes perdues qui étaient sur mon chemin s’écartait pour me laisser passer, ma présence inspirait toujours un sentiment de peur et de respect.

    Arrivaient à quelques mètres de ma cible j'attrapais mon hallebarde de la main gauche et sortait mon katana de son fourreau pour le mettre en garde, on ne sait jamais de quel puissance sont nos adversaires en ce monde. En position défensive je glissais la lame de mon hallebarde sous la gorge de l’individu. Maintenant dans cette position je rangea mon katana pour sortir mon téléphone et écrire “Déclinez votre identité” avant de le montrer au jeune homme tout en prenant soin de bien le garder en joug. Autour le brouhaha continuait alors que peu à peu le vent,t semblait se lever répondant à mon appel.
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14/10/2015, 18:26
    Le chat remarqua rapidement la dame qui fonçait droit vers lui. Il tenta de garder une expression de marbre alors qu’elle l’approchait (une étincelle d’excitation planait toujours dans son regard, il n’y pouvait rien). Il la regarda agir sans bouger, la laissant placer son arme sous sa gorge. Autour de lui les gardes se rassemblaient, visiblement plus calmes, mais encore fébrile, surtout en réalisant peu à peu que cet homme ne faisait pas partie de leur groupe.

    La dame lui présenta son téléphone d’un mouvement sec. En l’observant, le félin remarqua qu’il y était écris quelque chose. « Déclinez votre identité. »

    À ce moment-là, il ne put s’empêcher d’éclater de rire. Plusieurs gardes laissèrent échapper un petit cri de panique, car ce qu’ils entendaient était le même rire qui les avait hantés pendant deux longues heures.

    Vous m’avez attrapé !

    Sa nonchalance semblait affoler encore plus les gardes autour de lui. Probablement parce qu’ils se demandaient comment il pouvait être si calme alors que la lame de cette personne se trouvait sous sa gorge. Vu comment les petits nouveaux agissaient face à la damoiselle, elle ne devait pas être sans expérience. Chase ne s’en souciait pas vraiment. Il pourrait fuir cette lame aussi facilement qu’il fuirait un arbre, mais où était le plaisir à cela ?

    Il observa la dame, soudainement fasciné. Ses cheveux qui, il y a quelques instants étaient rouge foncé tournaient lentement au orange, dû à son intérêt et son excitation.

    Vous êtes muette c’est ça ? Ça doit être vachement ennuyeux de toujours écrire ce que vous ressentez ! Vous connaissez le langage des signes ? (il fit quelques mouvements de main qui, dans cette langue, voulait dire « Dites, vous connaissez ? ») Vous faites comment pour crier des ordres ? Vous les écrivez en grosses lettres sur votre truc ?

    Il sentit la lame s’enfoncer un peu plus sur sa gorge, lui volant une goutte de sang. Elle n’avait pas l’air de vouloir rire la petite dame. La tension était palpable. La chat leva les mains en signe de soumission (quoique), mais son sourire resta étampé dans son visage.

    Je m’appelle Chase. Cependant le reste de mon identité, je vous dirai pas ! C’est beaucoup plus amusant comme ça, vous trouvez pas ?

    Il lui fit un petit clin d’œil.
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14/10/2015, 20:15

    Un de mes sourcils se leva à sa première intervention. Il semblait prendre la situation très légèrement alors qu’il était en joug à la merci de ma lame et que les sous fifres se regroupaient autour de moi. Je lâcha alors un petit soupir d’exaspération devant le tel niveau d’incompétence de l’armée royale. Il semblaient d’ailleurs toujours craindre notre individu et il fallait le dire, moi-même il me déroutait un peu. C’était sûr cela ne pouvait pas être un Nain Crevables, ils ne sont ni du genre à s’amuser ni du genre à agir pacifiquement sous la menace d’une Crooked. Son attitude légère et ses petits sourires incontrôlés me faisaient penser plutôt aux FRWhaters, rien à craindre en principe mais celui là avait foutu une vraie pagaille.

    Le langage des signes? Non on ne me l’avait pas appris, je répondis non de la tête en entendant la question et me pencha un peu en avant, relâchant ma garde pour l’observer pratiquer cette langue que j’aimerai tant parler. Dans mes yeux pouvait se lire une lueur d’intérêt, de curiosité et d’émerveillement. Sur cette fraction de seconde je me disait que peut-être cet individu pouvait m’aider à remédier à mon mutisme en partie.

    Ensuite mes yeux se levèrent au ciel alors que j’haussais les épaules lorsqu’il semblait vouloir tester mes nerfs. Avec politesse je lui avait laissé assez de temps pour terminer sa phrase avant de lui recaler mon hallebarde un peu plus fort sous le cou. Reprenant mon téléphone j’écrivis en majuscules “NON, JE N’EN DONNE PAS ET N’EN REÇOIT QUE D’UNE”. Elle lança ensuite un regard autour d’elle pour observer ces larves de sous fifres qui n’étaient que bon à courir partout et mourir. Mon simple regard les fit se mettre au garde à vous, montrant à notre “invité” que les mots ne sont pas forcément nécessaires pour se faire respecter.

    L’armée restait un bon plan, la solde était correcte et même les moins gradés bénéficiait d’une certaine aura en l'intégrant, celle de l’armée royale. En haut il y avait la reine, ensuite sa garde puis les autres. Le captif levait les bras pour signer sa reddition, avait-il seulement représenté une source de danger à mes yeux, bien-sûr que non. Je décida alors de ranger ma lame dans mon dos alors qu’il se présentait.

    Un clin d'oeil? Je l’empoigna fort au col pour l’approcher de mon visage et le regarder droit dans les yeux. Mon expression menaçante semblait lui véhiculer un simple message “fait pas de connerie” et mon couteau collé contre son ventre venait appuyer mes propos. Lui rendant son clin d’oeil je le relâcha ensuite et le fit menotter pour le conduire en dehors du camp et pouvoir discuter du langage des signes. Utilisant un vent peu violant pour écarter la foule d’un mouvement de main, je commençait à me diriger vers l’extérieur du camp alors qu’un soldat m’interrompit en me disant qu’il les avait déshonoré et qu’il fallait l’exécuter. Soupirant à nouveau je lui répondit par un coup de boule qui le fit tomber dans les pommes avant de continuer ma route. Que déshonore-t-on quand il n’y a pas d’honneur? C’était maintenant mon prisonnier, il n’avait en aucun cas attaqué la couronne ou fait de blessés il n’était donc pas un danger majeur.

    Maintenant un peu à l’écart du camp, duquel on pouvait voir s’afférer les ombres des soldats en train de tenter de remettre en place tout ce qui a été bouleversé je libéra Chase et lui adressa un sourire avant de lui montrer à nouveau mon téléphone “Tatsumi, garde royale, enchantée”.
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18/10/2015, 04:10
    Chase n’était pas du genre à dévoiler son identité pour diverses très bonnes raisons.

    D’abord, comme il l’avait si bien dit, c’était moins drôle quand les gens connaissaient son identité. Une fois qu’on sait qu’il est le Cheshire Cat, n’importe qui, qui au départ, aurait pu lui sembler intéressant devenait prévisible et ennuyeux.

    Les gens avaient un éventail très limité de réactions face à sa réelle identité. Certains s’enfuyaient, car on parle souvent des pouvoir étranges et de la force du chat ainsi que ses quelques moments sanguinaires. D’autres deviennent avares et tentent tout ce qui est en leur pouvoir pour l’attraper et ainsi obtenir sa fontaine. Il n’est pas rare qu’on le supplie qu’il donne tel ou tel pouvoir ou qu’on soit à la recherche de telle information. L’être humain, quand il est question de richesse, laisse tout à coup paraître sa vraie nature. Chase était une des grandes richesses de Wonderland étant donné que le posséder était comme posséder la Fontaine Arc-en-Ciel, donnant accès à une infinité de pouvoirs/possibilités/information.

    Il n’était pas du genre à se cacher non plus, rien de cela, mais lorsqu’il voulait avoir du plaisir, il avait tendance à passer outre ce petit détail.

    Chase aimait bien la dame. Il voyait bien qu’elle avait une grande autorité sur les gardes. Son regard était comme un miroir. Un pouvait quasiment entendre ses pensées à travers ses prunelles. Plus il la regardait, plus son sourire s’agrandissait. Il lâcha un petit rire en lisant le texte écrit en grosses lettres. Il est vrai que par sa présence à elle seule, elle arrivait à exiger la soumission des sous-fifres.

    Elle n’avait pas l’air d’être le genre à rire. Comme de fait, elle l’empoigna subitement par le collet, lui zyeutant un avertissement qu’elle souligna par une lame collée sur son ventre. Il l’observa, attendant simplement la suite des événements qui s’avérèrent être une paire de menotte suivie d’une petite marche un peu plus à l’écart.

    Chase s’était très rarement fait menotté dans sa vie. D’ailleurs il pouvait s’en défaire sans problème, mais où était le plaisir là-dedans ? Et puis il n’avait pas l’impression qu’elle l’avait apporté plus loin pour l’exécuter.

    Aussitôt qu’ils furent à l’écart, et qu’elle le libéra, le Chat vint asseoir son derrière sur le gazon, les jambes placées en indien. Il regarda le message de la dame et souria de nouveau, cette fois un beau sourire courtois.

    Enchanté, Milady.

    Il prit une petite pause avant de poursuivre.

    Alors c’est avec le vent que vous vous exprimez ? C’est poétique. (Il leva les yeux au ciel, pensif. On aurait dit qu’il était parti très loin dans sa tête pendant un instant.) Dites-moi, vous semblez très pacifique, soudainement. C’est curieux pour une dame aussi attachée à la guerre que vous.

    Il lança ses derniers mots en désignant du regard l’armure qu’elle portait.

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25/10/2015, 18:48

    En effet je “m’exprime” par le vent, enfin… Si par exprimer on entend mes aptitudes au combat. Quand il s’agit d’utiliser cette force invisible pour terrasser mes adversaires j’exprime effectivement mon art meurtrier. L’écoutant attentivement je fis un salut de la main quand il fit référence à ma condition guerrière. Bombant un peu le torse, très fière de cette armure aux couleurs de mon ancienne famille mais aussi de la nouvelle…

    Afin de lui montrer mon pouvoir, je tendis ma main vers le sol et fit soulever 4 feuilles qui se mirent à virevolter en son creux, dansant sous l’effet du léger vent que je produisait au dessus de ma paume ouverte. La poussière qui suivait leur mouvement illuminée par la lumière tamisée provenant du camp non loin de là rendait le tout magique, presque féerique comme il le disait. Le regardant droit dans les yeux j’esquissa un sourire en coin avant de resserrer ma main et dans un fracas écraser les feuilles comme dans une enclume de vent.

    Les rumeurs provenant du campement semblaient se calmer, j'observais retomber les feuilles en fine poussière vers le sol. Le silence était ma parole, il n’y avait que dans ces conditions qu’on pouvait se concentrer sur les gestes, les mimiques et les expressions sans être déconcentré par le bruit. Je tapota son épaule comme pour lui dire qu’il ne risquait rien en lui souriant humblement cette fois-ci. Puis reprenant mes distance je mima avec maladresse les gestes qu’il m’avait adressé auparavant, ce langage des signes sur lequel je voulais tant en entendre plus.

    Captivée par son tour de tout à l’heure je lâcha totalement ma garde pour m’approcher de lui. Les yeux grands ouverts je lui prit ensuite les mains. On pouvait lire dans mon regard de l’interrogation mêlée à un peu d’émerveillement. Mes deux poussent passèrent dans la paume, y laissant une douce caresse avant de les relâcher. Je repris soudainement mes esprits, je n’étais pas encore sûre que ce n’était pas une menace même si franchement je ne pensait pas en tant que garde royale. Mais bon on n’est jamais assez prudent...

    Mon visage reprit une expression plus sombre et je fis un pas en arrière pour augmenter la distance. Sortant mon téléphone d’une main alors que l’autre se posait à nouveau sur mon katana j’écrivis simplement “ami ou ennemi?” sur mon téléphone avant de le tendre vers Chase, laissant paraître mon espoir de la réponse amicale sur mon visage alors qu’en même temps mon autre main se serrait sur la garde prête à tuer. J’étais un petit peu déstabilisée, je n’avais pas spécialement de raisons de me méfier et il semblait que le courant passait bien. Mais s’il s’avérait qu’il était dangereux je n’aurai d’autre choix que de mettre fin à ses jours.
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2/11/2015, 03:33
    La soudaine gentillesse de Tatsumaki le surprenait en même temps de le fasciner. Comment une personne aux apparences si froide pouvait d’un moment à l’autre devenir autant chaleureuse ? Bon… Chase ne pouvait pas vraiment s’en plaindre étant donné que lui aussi passait son temps à changer d’humeur au quart de tour. Mais c’était toujours intéressant d’observer ce phénomène sans avoir à se tenir devant une glace.

    Il la fixait sans dire un mot, admirant son tour de magie qu’elle réalisait à l’aide du vent, l’observant reproduire grossièrement les mouvements de main qu’il avait enchaîné plus tôt. La fascination dans son regard augmenta d’autant plus quand elle s’approcha de lui, sa garde complètement baissé, pour lui caresser les mains, comme s’ils étaient deux vieux amis qui se retrouvaient après plusieurs années. Chaque fois que leurs regards se croisaient, il pouvait clairement lire le message qu’elle voulait transmettre. Il voyait bien qu’elle voulait lui faire confiance, mais qu’elle se sentait forcé de se méfier étant donné qu’il restait un inconnu.

    Elle tapa quelques mots sur son dispositif et les montra au chat.

    À ce moment-là, son sourire figea complètement.

    Non non, pas juste son sourire, son corps entier. Il ne clignait même plus les yeux. On aurait dit que le message à lui seul l’avait transformé en pierre, comme une version étrange du regard de Méduse.

    Ami ou ennemi ?

    Qu’est-ce qu’un ami ?

    Qu’est-ce qu’un ennemi ?

    S’il avait aidé des gens, s’il avait offert des potions, des pouvoirs à certains, redonné le courage et la force. S’il avait donné des conseils, offert la confiance, alors il était un ami ?

    Mais il avait aussi nuit à d’autres personnes, avait offert des potions pour les détruire, des pouvoirs pour qu’ils prennent vengeance, avait distribué la mort et le désespoir. S’il avait donné de mauvais conseils et offert le doute, alors il était un ennemi ?

    Et puis aussi, la question est relative. Voulait-elle savoir s’il était un ennemi pour elle ? Ou alors pour le royaume qu’elle servait ?

    Et encore plus relatif que cela ; en se fiant sur la personnalité des deux individus, il pourrait lui paraître comme un ami autant que d’un ennemi. Tout pouvait dépendre des mots qu’il allait utiliser, des gestes qu’il allait faire, des blagues, des provocations, des réponses à ses questions. On ne peut se baser sur rien pour répondre à une telle interrogation.

    Ami ou ennemi ?

    La question restait.

    Son esprit roulait. Il essayait d’aller dans des souvenirs flous, à moitié ou complètement effacés. Un homme ayant tué des centaines d’innocents, alors il était ennemi. Quelqu’un qui fait le bon choix, alors ami ? Il entendait soudainement toutes les conversations près desquelles il était dans d’autres lieux comme une cacophonie. Des conversations concernant le sujet ami/ennemi, mais contenant uniquement ces deux, le reste des phrases étant trop déformé pour être compris. Il mélangeait souvenir d’une vie passé avec histoire entendue à tel ou tel endroit.

    Son émotion par rapport au questionnement de la dame changeait si vite qu’on avait du mal à comprendre la couleur de ses cheveux qu’elle se transformait déjà en quelque chose d’autre.

    À un moment, il fixa ses yeux sur la dame. Son sourire avait disparu.

    En un éclair, il se retrouva tout près d’elle, le visage à deux centimètres du sien, le regard empli d’une rage meurtrière, ses pupilles étant devenues verticales, comme celles des chats. Il s’était déplacé si vite qu’on ne l’avait même pas vu se déplacer, comme s’il s’était téléporté. Il dégageait une puissance écrasante. Il ne la menaçait d’aucune arme et pourtant on aurait dit que oui par son langage corporel. Sa voix était profonde, on aurait discerné un feulement au fond de sa gorge.

    Je vais être un ami si tu ne poses plus de questions idiotes.

    Et aussi vite qu’il s’était levé, il se retrouva de nouveau assis sur le sol, arborant de nouveau son visage d’enfant, comme si rien ne s’était passé. Il attrapa un morceau de gazon entre ses deux doigts et fit une petite boule avec. Il leva à nouveau ses grands yeux vers elle et lui fit un beau sourire.


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8/11/2015, 19:58
    Mon regard se perdait dans ses cheveux qui semblaient changer de couleur en fonction de ses pensées. Ma question avait du le troubler, le laissant immobile plongé dans ses pensées. Le balai des couleurs semblait représenter le dilemme qui se tramait dans sa tête.
    Il ne savait donc pas lui-même la réponse à cette question pourtant si simple ou alors était-il en train d'échafauder un plan pour s’enfuir ou pire encore? Ma main se resserra sur ma garde faisant entendre le cuir de mon gant qui se frottaient sur le tressage de mon katana. Je fixais maintenant son sourire au point de me perdre dedans et de ne pas le voir disparaître.

    En guerrière aguerrie je fis un pas en arrière en sortant quelques centimètres de mon arme. Balayant du regard les alentours, c’est devant moi qu’il apparu subitement, à quelques centimètres de mon visage. Son regard meurtrier me glaça le sang laissant mes yeux s’ouvrir en grand et ma bouche se resserrer alors que par réflexe je relâchais la garde de mon katana qui se glissait lentement dans son fourreau. Cette terreur soudaine faisait frémir le vent au rythme des tremblement qui parcouraient mes mains. C’était la première fois que je perdais mes moyens au combat, s’il l’avait voulu il aurait pu me tuer…Perdue je fis un autre pas en arrière me cognant brutalement dans un arbre. Me frottant la tête je l’écouta avec attention.

    Sa voix était empreinte d’un ton intimidant mais ses mots me rassurèrent. Le vent qui tremblait se calma en même temps que mon apaisement. Puis dans un trait de lucidité je m’approcha pour retirer mon gant tout en le toisant du regard. Il s’était assis là et semblait le plus innocent du monde. Mauvaise joueuse et un peu vexée par son petit tour je le gifla sans y mettre trop de force de ma main nue avant de m’assoir en tailleur en face de lui en déposant mes armes sur le côté. Tout en remettant mes gants je lui adressa un regard à la fois amusé et défiant. On ne me faisait pas souvent face sans crainte, ça me changeait de mes habitudes.

    Une fois ma main regantée je passa doucement le dos de mon index sur la marque qui se dessinait sur sa joue avec une certaine douceur puis leva le pousse en l’air avec un air serein pour lui faire comprendre que tout allait bien.
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24/11/2015, 17:00
C’est chiant de tout entendre.

Les voix, les plaintes, les cris, les fous, les saints d’esprits, les bourrés, les cons, les intellos, la veuve, la reine, les bars, les villes, surtout les villes, les gardes, les égarés, les meurtriers, les quêteur, les joueurs, les enfants, les animaux, oui, même les animaux, les forêts, les marcheurs, les vendeurs, les coureurs, ceux cachés dans l’ombre, les arbres, la pluie, la neige, le silence. Parce que le silence s’entend aussi.

Il est difficile de se fermer à toutes ces voix. Le pire c’est qu’il les entend toutes en même temps. C’est ça être partout à la fois.

Et là vous me direz « Oui mais pourquoi ne reste-t-il pas toujours à un seul endroit ? »

Mais parce que cela fait trop longtemps qu’il est partout. Tellement longtemps qu’il y a certains lui-même dont il ne se souvient même plus l’emplacement !

Et puis c’est plus compliqué que cela ! Allez demander à Dieu de rester à un seul endroit, vous ! Comment quelqu’un qui est omniprésent depuis toujours peut-il apprendre à ne pas l’être ?!

Bien sûr, comme superman, il sait comment se fermer de certaines voix et d’entendre que ce qu’il veut écouter. Mais, lorsqu’il perd sa concentration, il en perd l’esprit. Finalement, Chase est un peu comme un schizophrène. Vous devez y aller doucement sinon il pette un plomb et se met à détruire tout ce qui bouge (occasionnellement).

Il avait encore un peu mal à la tête. Il entendait encore les voix. Le fait que son interlocutrice ne sache pas parler ne l’aidait pas. Normalement il va se concentrer sur le bruit sortant de la bouche devant lui, mais quand la personne en question ne parle pas, c’est un peu plus difficile.

Il était de nouveau assis avec son beau sourire innocent, mais il n’était encore pas tout à fait là.

Jusqu’à ce qu’il reçoive la gifle.

Il ne l’avait pas du tout vu venir. Si bien qu’il vint toucher sa joue la joue, se demandant d’où cette claque pouvait bien venir. Il comprit, quand il vit la demoiselle s’asseoir devant lui, un regard provocateur. Il l’observa effleurer doucement sa joue, sentant le cuir froid sur sa peau. Ses yeux vinrent percer les siens. Il en ignora complètement le pouce vers le haut.

Tu es facile à percer.

Il s’avança un peu.

Tu te prends pour une guerrière. Tu l’es, mais tu es beaucoup plus que cela. Tu es une femme. Donc tu es une mère. Tu as ce même regard protecteur et cette même douceur que les mamans ont en elles.

Il huma l’air lentement.

Les humains sont comme ça. Ceux qui viennent d’en haut sont toujours comme ça. Ceux qui naissent ici n’ont pas la même chaleur que vous.

Il lui offrit un sourire et, seulement pour l’imiter, il caressa sa joue du bout de son index.
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4/12/2015, 22:53
    Je suis une guerrière, c’est une partie importante de moi, c’est ce qui me définie et ce que mon physique évoque : une silhouette athlétique cachée sous une lourde armure médiévale, des bras, des abdominaux et des jambes forgés par les entraînements et des armes aussi dangereuses qu'ostentatoires. Oui je n’ai pas l’air d’une simple femme je l’accorde. C’est ainsi que je me suis présentée en ce monde, c’est ainsi qu’on m’a acceptée et c’est pour ça que maintenant mon armure rouge représente la garde royale des Crooked Men.

    Je met souvent mon côté extraverti de côté de toute façon on ne me remarque pas trop, on remarque bien plus les gens bruyants. Cependant je ne peux pas m’empêcher d’être hyper expressive, c’est une habitude pour moi, une manière de m’exprimer… Cette gifle par exemple… Elle peut paraître comme une réaction démesurée mais j’étais frustrée et j’avais besoin de le faire savoir.

    Mon sourcil droit s’arqua lorsqu’il fit allusion à ma condition de femme. Par réflexe au début avant de revenir à la normale pour écouter attentivement, on ne va pas souvent chercher plus loin que mon apparence guerrière, et l’absence de réponse spontanée de ma part entraîne souvent la frustration de ceux qui ne connaissent pas mon handicap. Mais il avait raison je n’étais pas que l’armure et la lame. Parfois je l’oubliais dans ce monde si violent.

    Il me rappelait quelqu’un ce petit homme à l’air tout mignon mais aussi très intelligent. Un petit frère peut-être… De ma vie antérieure qui sait? En tout cas il me fait craquer et me donne envie de le protéger, de le câliner et de le taquiner. Bon allez j’arrête de penser dans ma tête ça fait déjà quelques bonnes trentaines de secondes qu’il s’est adressé à moi et je reste là avec mon air pensive au lieu de lui répondre.

    Je m’approcha de lui subitement en le regardant droit dans le yeux puis lui fit une pichenette sur le front avec un air provocateur avant de le prendre dans mes bras et de poser sa tête contre mon épaule. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eut un moment de tendresse, je ne me le permettait pas mais on ne me l’avait pas permis non plus.

    Prise d’une soudaine mélancolie une larme parcouru ma joue pour tomber dans ses cheveux avant que je ne retienne le reste d’un simple reniflement. Ce monde est rude pour les “humains” comme il le dit. Pourquoi? Les autres n’étaient-ils pas des humains auparavant comme moi? Il semblait tant savoir sur ce monde, c'est un personnage intéressant, vraiment.



[HRP] j’ai changé de narration j’espère que ça le fait =D (et que je me suis pas gourré en reprenant l’ancienne sans le vouloir XD)
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Invité
13/4/2016, 05:07
    Chase n’a pas vraiment l’habitude de recevoir de l’affection. La plus part des gens le fuient un peu parce qu’il sait tout. Tout savoir ça fait peur, on peut connaître vos secrets les plus profonds. Et quand le peuple l’approche c’est parce qu’ils veulent quelque chose. Cette chose que la fontaine dont il est le gardien peut leur procurer. Alors là il se fait pourchasser, mais d’une façon qui n’est pas drôle du tout. Chase aime jouer à Chat, mais seulement quand c’est lui le chat.

    Il fut donc surpris quand Tatsumaki le prit dans ses bras. Il resta là sans bouger, mal à l’aise. Il se déplaça un peu quand il sentit quelque chose tomber dans ses cheveux et comprit à la subtile odeur salinisé dans l’air qu’elle venait de verser une larme. Il resta immobile un long moment, prenant le temps d’analyser cette caresse.

    Malgré l’armure qu’elle portait, son corps était chaud. Chase pouvait même percevoir les battements de son cœur. Il regardait fixement sa poitrine se soulever puis s’abaisser dans une danse sans fin. Mais oui, il y avait une fin. Une fin à cette chaleur, à ce battement et à ce soulèvement. Quand elle allait mourir, toutes ces choses ne seraient plus là. Cependant, ces trois choses continueraient d’exister en d’autres personnes… même en lui.

    Perdu dans ses pensées, Chase commença à ronronner.

    Mais le chat est un hyperactif. Ce ne fut pas long qu’il se redressa non sans brusque et disparu complètement.

    Il réapparut directement devant la dame, assis en indien, un grand sourire au visage. Il la regardait, les yeux brillants, son regard teinté d’une fébrilité dérangeante.

    Dis, tu voudrais pouvoir parler ?

    Chase fouilla dans un petit sac qu’il tenait à sa taille et en sorti trois fioles. Il les regarda longuement, pensif. Il ne se rappelait plus laquelle servait à quoi. Il savait cependant que le liquide venant des fontaines arc-en-ciel pouvaient accomplir n’importe quoi, même donner une voix à une muette. Seulement la dose devait être la bonne. Il décida de se soucier de la recette plus tard et fit simplement lui montrer une fiole (il avait choisi au hasard celle qui était violette).

    Je peux te l’offrir si tu veux !



[HRP : Excuse-moi pour le temps que j’y ai mis >< J’ai eu un gros down d’inspiration (désolé si ma réponse est un peu petite..)]
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