« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
J'exauce tous les vœux, mais seulement pour le bois… ♪ (Pour Papounet ♥)
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J'exauce tous les vœux, mais seulement pour le bois… ♪ (Pour Papounet ♥)

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En chêne et en Bios !
Pinocchio
Pinocchio
Pinocchio
En chêne et en Bios !
26/10/2014, 20:19
Messages : 544
Age du personnage : attardé.
Pouvoirs / Particularités : Nez qui s'allonge en cas de mensonge, oreille d'âne si mauvaise action.

Origine : Pinocchio

Orientation sexuelle : Très mauvais sens de l'orientation, ça oui.

Habitation : Dans le bordel de Papa-Shery ♥️

Tic. Tac. Tic.

On dirait le bruit d'un réveil casé, usée et brisé par le fil de temps qui a coulé sur lui. D'un miracle malsain, il sort de sa torpeur, se souvient de son rôle de cœur mécanique et le reprend avec un sursaut de conscience. L'âme qui sommeille se réveille et la tête rousse se redresse dans un sombre saut sec. Son cou se tend, poc, cogne une parois de sa prison de bois, et sa bouche s'agite.

« Deux plus deux, deux plus deux, ça dépend d'eux quoi ou d'oeuf qui ! »

Ses yeux s'ouvrent sur le ciel qu'elle devine, observe, elle ne pense pas à bouger, un trou dans la tête, ça empêche bien deux trois pensée logique. Elle observe le ciel de ses yeux aveugles, imagine voir mille étoiles et lâche un profond « Wouaaaah, c'est beauuuu ! »

Tic.

Le cœur oublie et manque son tac, il oublie de remarcher, la tête retombe lourdement sur l'épaule, son âme se love dans son corps de bois et se cache de la chasse dont elle est victime.

Tac. Tic, tac.

Elle se réveille avec cette fois, l'envie de chanter. Elle fredonne une mélodie informe, incapable de se souvenir de la moindre comptine, de la moindre suite de note et de crochet qui pourrait donner quelque chose d'harmonieux de sa voix aiguë. Ça ressemble à rien, aujourd'hui, elle voit, elle voit sa jambe détachée de son corps, sur sa tête, ses bras allongé sous son dos, elle voit, elle est en morceau. Oh, oh. Oh ! Elle se rendort.

Le tonneau dans laquelle elle est la protège des intempéries, dernier geste d'amour d'un créateur dépité et acharné. Il l'a démonté, il a pensé en faire du petit bois face à l'époque noire puis n'a pu s'y résoudre. Il l'a mise dans un sac, dans un tonneau un temps soit peu étanche et l'a laissée là avant de s'enfuir loin de ce ratage et de sa création qu'il souhaite oubliée. Elle a perçu des choses, elle les a oublié, le temps est passé sur elle avec parfois douceur, avec parfois violence, elle ne comprend rien des choses qui l'entourent, mais hé, un trou qui passe de part en part de la tête, ça à de quoi détraquer plus d'une personne, la poupée ne fait pas exception. Le vrai miracle, peut-être, est qu'on ne l'ait pas trouvée. Peut-être était-ce la touffe orange de ses cheveux qui laissait imaginer un cadavre puant et qui décourageait quiconque de vouloir voir plus. Elle est une Diogène des contes de fée, à n'avoir plus rien qu'un tonneau comme toute possession.

En fait, elle est même moins que ça : plus de mémoire, plus personne, tout ce qui lui reste, c'est quoi ? Une âme froussarde qui préfère s'endormir que de comprendre et de voir. Elle ouvre les yeux, elle les ferme, pour quelque année, quelque décennie, mais quelle importance ? Le bois, ça vieillit bien, sans doute. Elle ne se rend compte de rien, elle a une éternité pour voir sa vie défiler, jusqu'à ce qu'un jour, le tonneau cède, qu'elle pourisse. Mais ce n'est pas pour aujourd'hui.

Aujourd'hui, encore, elle s'est réveillée, le tonneau fermé ne laisse s'échapper aucun brun de lumière et elle n'arrive pas à se concentrer sur les bruits de fouilles qui l'entoure. Elle rit, elle essaye de parler.

« On joue ? Joue ? Joue ? »

Elle ferme la bouche, elle l'ouvre, fait un bruit de carpe en bois, essaye d'aspirer de l'air, mais elle n'a pas de poumons. Son âme est embêtée, vraiment, que faire d'une poupée cassée ?

Et s'il était enfin temps de s'en échapper ?
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Le type du wagon 6
Sherydan Bosch
Sherydan Bosch
Sherydan Bosch
Le type du wagon 6
2/11/2014, 16:51
Messages : 154
Age du personnage : 22
Pouvoirs / Particularités : torde le métal/ vision x sur androïde

Origine : ma tête; Ecosse

Orientation sexuelle : Androïdophile

Habitation : Wagon-lit numéro 6 / Train des Unmads

Le vent dans les cheveux, tu roules à toute allure dans les débris craquants et les nuages de fumée toxique qui se dégagent du sol broyé de l’ancienne Wonderland, vaguant dans un paysage défoncé de catastrophes amoncelées. Une décharge géante aux membres décomposés dépassant des amas puants sans forme ni visage, des putain de ditto de béton, mon pote, comme des poubelles à ciel ouvert qui vomissent leurs trésors d’immondice.

Sans casque, tu risques de t’éclater contre ces pans de mur et faire gicler ta cervelle sur les silhouettes de poussière, un vrai rebelle ,la sherry bomb. Mais de silhouettes sans bouche, pas de mot s’échappent, et le silence pesant revient lorsque ta hornet cesse ses hurlements de chat garous.
Pesant comme un couvercle, l’atmosphère revient t’enserrer dans ses bras de ghoule affamée, t’envoyant l’horreur de la scène au fond de tes pupilles. La seule lumière berçant les airs de ce coin de ténèbres est celle qui tremblote comme une poussière d’enfer au bout de la clope qui ceint tes lèvres de sa marque sèche.

Des os séchés, des fleurs desséchées gémissent sous la semelle épaisse de tes pas, la paume rêche de ta main qui dégage le chemin...la marche dans le cimetière urbain est un sport de mort et d’agonie, n’offrant qu’un spectacle de spectres décharnés et fondus dans les vapeurs industrielles qui fuient encore par ci par là des différents bâtiments ,dont les visages sont réduit en moncellements à leurs pieds.
Avoue qu’tu l’aimes, ce sous terrain à la sombre mélancolie, ta silent hill de trésor, entre vieux laboratoire expérimental d’où tu tires des pièces de technologies avancées, et de la vielle ville aux quartiers d’art..automates et marionnettes, l’age d’or y fut connu et reconnu..pour tout disparaître telles une Atlantide moyen-ageuse.

Parfois, les échos de voix et hurlement te paraissent si proche, que même ton cerveau rationnel et cartésien frémit d’angoisse à l’idée de retomber sur l’un de ces débris vivants, déformé et désillusionné, matrice de cauchemars et hybride entre la créature et la répugnance la plus noire de l’esprit humain.

Le vieil atelier t’ouvre ses tripes écorchés, dévoilant ton pillage précédent qui ne dévoile encore rien, et qu’une fois tes gants en cuir élimé en place, tu reprends.
Les vieux meubles tombent en miette entre tes mains, répandant leurs mites et thermites sur tes bras, quelques larves s’accrochant dans le duvet vénitien qui couvre tes avant bras dévoilés sans t’arracher une seule expression de dégoût. Inexpressif, tes muscles ne sont bandés que pour l’effort de soulever poutre et plaque de béton, pour dévoiler peut-être une arrière boutique aux outils anciens, encore utilisables. Mais tes yeux s’immobilisent alors, tout comme tes gestes. Encore cet échos d’enfant perdu qui revient te hanter..

Lentement, tu redresses ton épine dorsale, et tourne ton visage acéré vers le coin le plus obscur de cette pièce imaginés qui n’est plus qu’une cage démolies. Là est un rideau de velours élimé et dévoré par les ombres humide, comme une voile de chaire, une matrice de femme enceinte qui dans son seul ventre cherche à protéger sa pourrite descendance. Et tu l’éventres, faisant tomber un tonneau de bois qui s’éclatent à tes pieds, vomissant les membres épars d’une poupée recouverte par les ans. Tes genoux craquent et tu t’accroupis, essuyant d’un doigt de cuir la joue sculptée de la balbutiante endormie, rompant la trêve des simples craquements de délabrement par ta voix rauque et abîmée pour trois mots cruels.

...Consciente..ou mécanique.. ? »

Contrat de survie, la consciente entrainera réparation, alors que son manque ne fera qu’être une autorisation pour que tels un chirurgien de marché noir, tu la vide de sa mécanique et de ses organes d’ébènes pour nourrir ton obsession malsaine dont elle est également un symbole. Son créateur lui a donné la vie, avant de perdre la sienne, la laissant orpheline, plongée dans un repos que tu viens de briser par ton pillage immoral. Tu ne fais qu’attendre les prochains déroulements sonores de la poupée aux couleurs d’automnes pour décider de la suite. Comme un gentleman tombé dans l’enfer des éthiques robotiques.

Spoiler:
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En chêne et en Bios !
Pinocchio
Pinocchio
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En chêne et en Bios !
2/11/2014, 20:21
Messages : 544
Age du personnage : attardé.
Pouvoirs / Particularités : Nez qui s'allonge en cas de mensonge, oreille d'âne si mauvaise action.

Origine : Pinocchio

Orientation sexuelle : Très mauvais sens de l'orientation, ça oui.

Habitation : Dans le bordel de Papa-Shery ♥️

Ça a bougé. Quelque chose à bougé. Quelque part, elle en prend conscience, mais cette pensée reste bien loin, enfouie profondément. Elle n'arrive pas à faire le liens, tirer les conclusions qui s'imposent. De sa volonté, il ne reste que celle d'une méduse qui attend que le courant l’entraîne quelque part. Peu généreux, le courant l’entraîne sur le sol où elle glisse parmi les décombres d'un rêve brisée. Sa nuque s'agite pour que ses yeux puissent suivre : là, ce bout de bois qui est échoué à ses côtés, est-ce un doigts ? Ou est-ce un morceau du tonneau ? Elle regarde, elle cherche, ses cheveux oranges filtrant la laideur des lieux pour leur donner une touche automnale. Les poussières deviennent autant de paillettes scintillante où s'accroche la moindre lueur de lumière.

Quelque chose, prêt. Prêt de l’œil. Une ombre sur la joue qui la fait sursauter et la surprend. Ses yeux glissent sur la chose. Gant. Main. La poupée suit le bras du regard et voit une ombre, une bouche éclairée par une fée rougeoyante. Elle la trouve jolie et regagne ainsi une certaine sérénité. La bouche s'agite, la poupée penche la tête sur le côté. Ses cheveux ont ça, aussi : ils cachent le trou qui lui traverse la tête. Attention aux échardes qui s'échappent d'une oreille, ça pourrait provoquer une infection.

Elle essaye de se concentrer, sur la fée, sur la bouche. Mais ce sont ses pensées qui sont éclatées, la poupée regarde le visage d'un air absent, sa bouche entrouverte sans qu'un son s'en échappe. Ses paupières papillonnent un instant, indécises, mais chaque fois, le sursaut est moins grands, le filet des yeux se fait plus fin. Pourquoi il agite ses lèvres ?

« J'entends pas, j'entends pas. Tu parles pas ? »

Sa voix s’éteint doucement, ne devient presque qu'un gazouillement. Plus fin, plus d'yeux, la marionnette se rendort doucement, son âme peureuse se dit que le sommeil sera meilleurs compagnons.

Compagnon.

C'est quelqu'un qui est penché face à elle. Les pensées s'embrouillent quand dans un sursaut, elle s'agite de nouveau.  « Qui-qui-qui ? Papa ? » Elle rouvre les yeux, cherche à cette fois percer l'obscurité. Son petit mécanisme s'emballe pour essayer de la faire réfléchir, réagir, dire quelque chose, quelque chose d'utile. « On joue-joue ? » Essayer de comprendre. « C'est le jeu du silence ? Il fallait le dire avant de commencer ! Je peux jouer, je peux ! Rien dire, rien dire et ramener des biscuits ! » Sa tête se lance en arrière, Toc, choc contre le sol qui soulève un nuages de moutons. Soubresaut, comme une convulsion de vie qui tente de reprendre ses habitudes. Mais pourquoi elle se lève pas ? Pourquoi elle marche pas, pourquoi elle marche pas ?

« Je gagne, je gagne, je ne dis rien, je ne fais pas de bruit, ha ha ! »

Ses cheveux oranges se traînent dans la poussières. Qui sait combien de temps il faudra à l'atmosphère ambiant pour lui retirer toute couleur. Sans doute pas longtemps.

Spoiler:
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Le type du wagon 6
Sherydan Bosch
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Le type du wagon 6
21/11/2014, 00:00
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Age du personnage : 22
Pouvoirs / Particularités : torde le métal/ vision x sur androïde

Origine : ma tête; Ecosse

Orientation sexuelle : Androïdophile

Habitation : Wagon-lit numéro 6 / Train des Unmads

Tu scrutes le phoetus de bois déblatérer et se noyer, prouvant sa conscience par celle de ne rien entendre alors que tes lèvres se ferment une nouvelle fois. Puis elle fane et se ternit. Alors t’es comme un con, tes semelles de sécurités immobiles, osant à peine faire crisser les débris qui couvre le sol. T’as qu’une chose à faire,dans cette antre humide, c’est de jouer la faiseuse d’ange,faire un avortement de tonneau.
Et quand enfin t’as le bambin végétal qui te gicle aux pieds, tu reste l’observer de ton regard vide d’humanité, plus robotisé qu’un micro-onde congélateur. Une clope trouve même le temps de revenir ronger la peau sèche de ta bouche, emplissant tes ventilateurs de gaz toxique et irritant.

A tes pieds, elle tressaille, tressaute et vomis ses dernières étincelles de vie, comme celle que t’inspire et recrache par les étroits naseaux qu’ornent ton visage d’ange déchus. Mais t’as d’jà le cœur qui te tiraille, qui te pousse à poser genoux à terre pour orner le bandana qui maintient l’pantalon sur tes hanches, attachant le corps et ses succursales pratiques dans ton dos pour pouvoir fouiner le reste du bled tranquillement. Cette poupée, ça d’vient ton nourrisson en écharpe, ton écharde plantée en plein corps. Et tu fouilles, tu prends, tu fais tes emplettes avant de détourner dans le mépris le plus total ta carcasse des vieilles bâtisses qui pourrissent encore par-dessus les cadavres de leurs anciens habitants.

Tu fous la belle au bois dormant sur ton cheval, prince charmant que tu es, à la douce odeur androgyne et insipide des bas fond de la nouvelle Orléan,et t’enfourches la bête, la faisant hurler et rugir dans les débris dévoré par les crocs du temps de l’Ancienne Wonderland. T’as de quoi faire sur place, après tout, ‘suffit de faire une trépanation à la gueule de bois et ajouter des modules supplémentaires et plus modernes.

Alors sans plus tarder et traîner, ta monture camouflée sous sa bâche de suie et de graisse, tu traînes le corps sans vie jusque ton wagon, ce bric à brac nid de tétanos pour les plus mongols des mortels,tu jettes veste et tshirt, finissant torse nu dans la pièce chauffée par les ordinateurs et l’atmosphère confinée du wagon. T’as pas bien vu son visage, couvert de la poussière collé dans le vomi des siècles,et une fois que t’essuis ce dernier, tu lui rend sa peau de bébé, les doigts huilés redessinant les contours de son visage, offrant au bois étrange la seconde vie de ses propriétés colorées. Les membres sont raccrochés, rattachés et rafistolés, la corde délassée baissant tête sous les fibres de latex renforcées qui suivent sans peines les mouvements erratiques que tu fais jouer à cette pauvre actrice sans voix et sans oreilles.

Alors viens le rituel, l’ouverture de crâne, qu’au final, tu ne t’autorise qu’a demi, gardant ce tabou de magie loin de tes prunelles charnues et dilatées par les herbes qui viennent caliner les cils décimés de tes poumons. Ronde et verte, ronronnante comme un chat qui fait le gros dos,c’est dans ses bras que t’ajoute les dernières pièces, synthétiseur vocale a cordelette, carte-son et capteur dernière génération de récuperation. Ca serait pas toi et tes doigts de magiciens, tu n’aurais fait qu’emplir une jolie poubelle de dechets inutiles. Mais tu recules alors d’un pas pour reprendre ton souffle, ton duvet de rouquin degeneré s’hérissant sous le froid soudain qui semble t’envahir. Doute ? Au pire, si la bestiole se reveille pas, ‘tu la démontera et lui offrira un autre usage. Peut-être un robot espion,ou une nouvelle marionnette. Les entrailles de bois redessinées ont en tout cas dévorées tes doigts, les laissant marqués et sanglants,fonctionnant comme des markers lorsque ta main de chaire désormais tremblante vient effleurer le front lisse de la poupée.

-« ...Hé..Tu veux jouer ? »
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En chêne et en Bios !
Pinocchio
Pinocchio
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En chêne et en Bios !
15/12/2014, 00:11
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Origine : Pinocchio

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Habitation : Dans le bordel de Papa-Shery ♥️

Spoiler:

Elle dort, elle dort. Dort-elle ? À un moment, il n'y a plus eut que du noir. Le plancher a disparut, les poussières de fées ont quitté son champ de vision. Plus rien. Puis lumière. La petite poupée voit des flashs, est-ce sa vie qui défile ? Plutôt le paysage, qui s'en va à toute allure et court autour d'elle comme s'il tentait d'attraper le lapin en retard. Elle le trouve un peu moins beau qu'avant, un peu moins vert. Elle croit, n'en est pas sûre, gémit un instant plaintivement de ne pas comprendre. Que c'est fatiguant. Tant pis, elle aura oublié, le temps de fermer les yeux et de sombrer dans l'obscurité. Son âme s'agite, se demande quoi faire. Puis pourquoi faire ? Elle paresse une dernière fois, se dit qu'il est temps de partir. Mais les liens se font. Les liens sont là. La poupée est réparée, l'âme oublie qu'elle est et Pinocchio devient.

Debout, debout debout…

Que de changement dans ce corps. Elle ressent presque les opérations qui se font, les sensations étranges qui s’enchaînent dans ce monde de silence. Puis le bourdonnement dans ses oreilles, quelque chose de longtemps oublié. Ses yeux restent clôt car un instant, la marionnette savoure ce silence qui n'existe plus, ce deuxième sens si rare qu'elle retrouve et qu'elle adore comme une merveilleuse peluche. Ronronnement de PC, cliquetis métallique, tic tac de son cœurs tant de petites choses qu'elle avait oublié et qui lui semblent se mélanger ensemble en une si jolie mélodie. Pourquoi n'entendait-elle plus avant ? Elle se demande, elle cherche à savoir, quelle images, quel souvenirs… qui pourra bien lui apporter la réponse ? Est-ce que ça en vaut la peine ?

Tu veux jouer?

Ils raisonnent dans sa caboche de bois, chauffe sa poitrine et son petit mécanisme qui s'emballe, la gamine ouvre ses grands yeux face à elle et lâche :

« Ouiiiiiiiii ! »

Elle lève les bras. Ces bras se lèvent. La poupée les ramène à elle, observe les poignets, les articulations un peu changées, mais qu'elle ne déteste pas. C'est joli, ça brille. « Oooooooh ! » qu'elle lâche, admirative. Elle secoue ses bras, elle regarde ses jambes, admire ses genoux, bouge ses chevilles. Entière, entière ! Comme c'est bien.

Tu veux jouer?
Oh, oui, Pinocchio veut jouer.

« On joue a quoi, dit ? Pas aux roi du silence, on est trop fort tout les deux, je faisais même pas de bruit en tombant, c'était trop effrayant. Tu veux jouer à quoi, hein hein dit ? Moi j'aime bien cache-cache, mais tu vas être trop grand pour te cacher convenablement, même si c'est tout le bazar ici. »

Silence, le temps de reprendre une respiration dans ses poumons inexistant.

« Et dis, tu t’appelles comment ? »

Petite gamine qui sourit, ses cheveux longs cascadant anarchiquement sur son corps de bois, enfin, elle a la parole coupée, la réponse lui semble plus importante que les autres questions. Et qui ? Qui elle est, comment en est-elle arrivé là ? Étrange, étrange, elle se souvient pas. Pas. Pas. Papa.

« Papa ? »

Sa voix s'est faite sifflement. Elle a bien peur de la réponse, elle se demande bien pourquoi.
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Le type du wagon 6
Sherydan Bosch
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Le type du wagon 6
9/1/2015, 21:14
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Origine : ma tête; Ecosse

Orientation sexuelle : Androïdophile

Habitation : Wagon-lit numéro 6 / Train des Unmads

Tes lèvres translucides s’ornent d’un vernis sanguin, tes doigts a l’épiderme tranché se réfugiant contre le duvet de tes papilles brulées, et lorsque la marionette prend vie, ce sont des dents taché de rouge qui voient le jour sous un sourire victorieux. Les yeux s’ouvrent, et les bras se lèvent, sans un grincement, elle se redécouvre, sa mouvance naturelle et inhumaine dans sa parfaite fluidité. Un vrai bijoux de technologie digne de Wonderland..quelle ironie, hm ? Le plaisir colore humblement tes joues sous l’admiration de son propre corps, et tu ramènes le joint fumant entre tes lèvres, écoutant son pépillement d’oiseau évéillé, un sourire enfin gravé sur ta gueule sculptée en angles,laissant s’échapper un épais nuage bleuté de tes narines lorsque tu entends son appel à reconnaitre la paternité. Félicitation, c’est une fille...

...Sherydan. » La nervosité te fais essuyer les doigts tranchés sur ta cuisse, imbibant le duvet roux de trainée d’hémoglobine tandis que tu te passes une main sur la nuque, réflechissant brièvement à le suite. « Nan. Ton vrai paternel, c’est celui qui  t’as fait naitre..moi je t’ai juste réparée..je pense pas pouvoir prétendre à avoir donné la vie. Pas mon ‘job. » Eclair de badtrip, retour d’acide, tu vois ce putain de spam, cette calèche de merde qui clignote dans ses couleurs criardes, pute de l’ankou qui t’a nargué quand tu d’vidait de ton sang. Dommage que tu t’rappelle pas de ça,  t’en serais encore plus désespéré..

Embrumé, ton regard observe encore le corps de la poupée, les flammes rousses qui ont retrouvé leur éclats,et tu désignes une boite près du matelas qui te sert de lui, souriant en mordant le mégot qui fume son dernier souffle. « On va jouer à la poupée...il y a une brosse dedans, ça va pas être d’trop vu l’nid de corneille que t’as sur la tête. Et il te faut des fringues aussi..j’dois avoir des trucs qui t’irait.. » Là, grand bonheur qu’un déchet comme toi cumule les pêchés jusqu’au travestissement.
Ton corps dégingandé s’affale sur le matelas, et tes doigts viennent tapoter le drap,l’invitant à te rejoindre avant de rouler un nouveau mélange d’herbe, attendant ta nouvelle petite fille pour procéder au premier rapport parental de ta misérable vie. Ta main blessée et sèche se tend, invitant celle de la poupée vivante à la saisir. A croire que quand tu n’en as rien à foutre de la vie humaine, ses semblants et fragments , maladroits et cassés creusent une faille de tendresse en toi, dégobillant la sentimentalité qui te fais default en compagnie organique sur ces bouts de métal émouvants, dont ce dernier manquent apparemment de programmation d’équilibre..

« Aller viens, Pino ‘ »
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En chêne et en Bios !
Pinocchio
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2/2/2015, 23:31
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Origine : Pinocchio

Orientation sexuelle : Très mauvais sens de l'orientation, ça oui.

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Sherydan, Sherydan, Cherydan, Chérid'ane, âne, âne, âne.

Oh, on l'a appelée souvent comme ça, rarement chéri, drôle, la gamine sourit sans comprendre, penchant sa tête d'un côté -toc !- pour décrypter ce qu'il vient d'ajouter -cliquetis cliquetis, petite mémoire qui se met en marche.

Hey. Sa mémoire, à Pino, on se demande bien dans quoi elle se trouvait. Tête de bois ? Possible, ça expliquerait que tout soit en miette maintenant. Tant et tant de copeaux qui se sont étalés au sol. Son père, le vrai s'il existe, qu'en a-t-il fait de ceux qu'il a créé à grand coup de chevrotine ? Les a-t-il mit là, dans le tonneaux, à attendre qu'une quelconque magie s'opère ? Ou les a-t-il balancés, brûlés pour ne pas mourir de froid un soir d'hiver ?
Qui sait.
Pino ne sait pas, en tout cas. Ses yeux s'ouvrent et fixe un point vide, tandis qu'elle voit le passé. Une pièce dorée et rose, aux couleurs de ses yeux de verre, quelqu'un qui lui effleure la joue d'une grande main accrochée à un bras aux manches retroussées. Elle ouvre les paupières pour la première fois. Première, première, ou deuxième. Lève les yeux, lève la tête, qui c'est, qui c'est ? Pino est face à ces débris de mémoire qui se sont échoués sur le sol, dans le noir. Certains semblent tendres, d'autre plus effilés que des lames. Elle hésite.

Et comme si la tâche n'était pas assez compliqué, de nouveau coupeaux-souvenir arrivent, comme une pluie de sucre glace. Il y a des cigarettes, il y a un homme au cheveux noirs, il y a du bordel. La tête se son papa, c'est laquelle ? Elle hésite à prendre ce souvenir là, mais il est plus effilé qu'une écharde, elle est douillette et ne veut pas se faire mal. Alors, elle prend un autre morceau et colle. Ça s’emboîte mal, comme deux morceaux de Puzzle qui ne vont pas ensemble. Mais elle est simple, tellement, qu'elle force juste, coupe, ajuste. Ça fait des trou, l'image dans sa mémoire est un monstre de Frankenstein, mais qu'est-ce qu'elle s'en fout !
Car c'est joli comme ça.

Sherydan c'est son merveilleux père, qu'importe du reste. Alors, quand elle reprend vie, la poupée bondit vers le bras tendu, trébuche à moitié pour presque s'éclater dans le bordel ambiant. Elle arrive en titubant, rigolant et roucoulant d'amour pour ce prénom.

« Pino, pino, Pinooooo ! »

Et en une minute magique, elle se retrouve assise, son nid de paille rousse sous le nez de Papa.

« Il a dit que c'était du Singe étique -enfin, tu- mais j'ai pas compris ce que ça voulait dire. T'crois que je pourrais les garder longs ? Car moi, j'aime bien les avoirs longs. Dis, et j'ai quoi comme poupée, moi ? On peut pas jouer à la poupée si j'ai pas d'poupée, c'pas logique, et ouais. Tiens, ce sera ma poupée, ça. »

Tiens, oui, ça peut servir de poupée ce petit amas de ressorts et d'écrou ? Pinocchio attrape un chiffon crasseux et emmaillote son nouveau né. Ça ressemble vraiment à un bébé ce truc ramassé ?

« Tout doux, dodo ! »

Faut croire que oui.
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Le type du wagon 6
Sherydan Bosch
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Sherydan Bosch
Le type du wagon 6
4/2/2015, 21:16
Messages : 154
Age du personnage : 22
Pouvoirs / Particularités : torde le métal/ vision x sur androïde

Origine : ma tête; Ecosse

Orientation sexuelle : Androïdophile

Habitation : Wagon-lit numéro 6 / Train des Unmads

L’atmosphère se sature d’une douce fumée bleutée, tandis que tu sers l’étrange créature qui vis en tes bras..tu l’as ressuscité, la caresse de tes mains brûlantes sous leurs tortures, échardes de cuivre, piqûres de câble..mais les larmes qui pourrait mourir sur tes pommettes d’os acierin ne sont pas née de douleur. La terreur du bonheur plonge son poison dans tes veines, faisant trembler tes membres graciles et sec, mordre le toncar de ton joint.

Tu étais toujours seul, à bercer des boulons comme elle le fait, voyant un visage humain dans les résidus de moules industriels,rêvant de leur donner vie. Le bois est plus chaud que l’acier, et dans tes bras, la silhouette adolescente prend peu à peu la température d’un humain, tandis que tes doigts parcourent les veines de synthétique orange. Trop brillant, trop rèche, pour avoir un air humain. On dirait une crinière de barbie usagée, oubliée dans un vide grenier miteux. Alors tu l’ébouriffes, t’oublis un instant ta main de pianiste tachée par la clope sur son crâne et tu allonges le corps sans l’ôter de tes cuisses, attrapant tout tes outils capillaire de ton réduit sanitaire. Pas du luxe, mais déjà ça..

Tu marmonnes dans ta barbe rasée, fourrageant des doigts parmis les implantations naturelles de la poupée d’automne, jetant de temps en temps un œil sur son « bébé ».
Je t’en ferai une vraie. Et ouai, je vais juste les traiter..comme ça ils seront doux, souple, et auront plus ce reflet...ca t’fera une vraie tête de feuille morte. »

T’as toujours ta même sale gueule débonnaire, mais tes yeux rougis d’herbe ont le reflet d’un sourire qui relève leur coins,alors que tu retiens tes gestes, enduisant chaque mèches, chaque fibres,d’après shampoing siliconé.

Celui que tu foutras jamais sur ta crête décolorée de punk, mais qui fait des merveilles sur ces cheveux de plastiques que tu retrouves parfois dans la Vieille Wonderland. Cette catin offre des perruques, au point que tes tiroirs ressemblent au butin d’un serial-killer trichotillomane. Tu les tresses, les impregnent et lui offre une couronne médievale de princesse odorant le monoï, avant de reposer les mains sur tes cuisses, l’observant.

...t’aimes quoi comme couleur ? On peut pas t’laisser à poil, c’est pas polis ‘y parait. »

Du baby-sitting d’épouvantail,t’es quasi-sur que les autres unmads vont bien se foutre de ta gueule, demandant qui garde qui. Et surtout, qui est l’humain. Tu fais grincer ta mécanique, pliant le coude, remuant les doigts sur lequels des résidus de peau synthétique finissent de fondre et se salir, comme une vieille gomme abandonnée. Va ‘falloir t’offrir aussi une petite révision..

T’as envie d’apprendre la biomécha ? »

Mauvaise idée, mon shery. Jamais donner un pistolet à un enfant.
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En chêne et en Bios !
Pinocchio
Pinocchio
Pinocchio
En chêne et en Bios !
18/2/2015, 11:35
Messages : 544
Age du personnage : attardé.
Pouvoirs / Particularités : Nez qui s'allonge en cas de mensonge, oreille d'âne si mauvaise action.

Origine : Pinocchio

Orientation sexuelle : Très mauvais sens de l'orientation, ça oui.

Habitation : Dans le bordel de Papa-Shery ♥️

Là. Elle le laisse faire, se laisse bouger, jouant à la perfection son rôle de poupée. Elle sait bien faire, ça, Pinocchio, jouer la poupée sans cervelle. Surtout la sans-cervelle à bien y réfléchir, elle s'agite peut-être un peu trop pour être une bonne poupée. Une jambe levée, une tendue, on inverse, encore, encore, comme l'adolescente moyenne qui téléphone, allongée sur son lit. Elle ne doit pas être facile à travailler. Qu'est-ce qu'elle s'en fiche ? Pinocchio comprend pas ce qu'il fabrique, papa-Shery, et si elle se pose une minute, elle n'est pas sûre de bien vouloir comprendre. Un sourcil se fronce un instant. Il faut faire confiance à son papa, oui ? Même s'il fait des trucs à la tête. Oui ?

Une parcelle de mémoire essaye de s’immiscer, petite écharde piquante. Elle pourrait presque faire le lien entre tout ça : présent, passé et le reste. Mais papa parle. Et si on dit que les filles sont capables de faire plusieurs trucs en même temps, alors Pinocchio est définitivement un mâle nécessaire si on en croit le cliché.

« Feuille morte ? C'est trop joli les feuilles mortes ! C'est d'une chouette couleur et on peut faire des châteaux avec, ou des matelas super moelleux, c'est trop trop cool. Faudra qu'on en ait ici, ça serait trop trop beau ! » dit-elle sans relever que ce ne ferait qu'ajouter de l'incohérence au bordel ambiant.

Elle a rien pigé au début de la phrase, hein. Juste que ses cheveux seront tout doux et tout brillants. Oh, comme c'est chouette que ce soit tout brillant. Elle laisse sa poupée de côté, la posant délicatement dans le bazar - et poupée redevient bazar aussi - met la tête dans ses mains et rêvasse à des trucs brillants. On pourrait espérer qu'elle se lasse un jour, mais, spoiler : Pinnochio ne pourra jamais se lasser des trucs kitch et brillants, des p'tites fées qu'elle imagine et des sourires tout doux, tout gentil. Si ici tout se teinte de noir, elle est destinée à être ce rose gerbant tout aussi con et détraqué que les autres.

Juste pas pareil.

« Je veux du. ROSE ! Ou du bleu. Ou du jaune. Ou orange. Mais faut que ce soit tout brillant avec pleiiiins de dentelles et froufrous, j'aime bien quand ça 'ffffrouich !' de partout, comme un habit de princesse ! » Pino se tend comme un arc, à faire des brassées enthousiastes à s'imaginer vêtue en princesse. Puis elle réalise. « À poil ? Mais j'ai pas d'poil, je suis en bois et toute… HIIII ! Je suis toute nue ! » La poupée se replie sur elle même, soucieuse soudain de son image, de ce qu'elle doit montrer et ne pas montrer. Elle ferme les yeux, convaincue comme une autruche que si elle ne voit rien, personne ne voit rien. Ça ne l'empêche pas d'entendre. Et oublier toute l'étiquette que, il y a deux secondes à peine, il lui semblait si important de respercter. Pinocchio se redresse, yeux globuleux face à ceux de son papa.

« Oui, oui, je veux apprendre ! C'est quoi la bille-aux-'met-ça' ? C'est un jeu ? C'est dur ? Y'a quoi comme règle ?»

Et là, si on a un peu de cervelle, on se dit « mon dieu. Qu'as-tu fait Sherydan ? Qu'as-tu dis ? Tiens-tu si peu aux dernières brides de santé mentale qui persiste en toi ? Hey, vieux. J'espère que t'as assez de Xanax à pouvoir nager dedans.

Hé hé, t'vas en avoir besoin. » Mais gageons que ça risque d'être drôle.
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Le type du wagon 6
Sherydan Bosch
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Le type du wagon 6
18/2/2015, 23:17
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Age du personnage : 22
Pouvoirs / Particularités : torde le métal/ vision x sur androïde

Origine : ma tête; Ecosse

Orientation sexuelle : Androïdophile

Habitation : Wagon-lit numéro 6 / Train des Unmads

Tes doigts, huileux ou seulement hydraté, quittent la chevelure de la princesse de bois, caressant délicatement le ciselé de sa nuque tandis que tu racle ta gorge cancéreuse d’un petit rire rocailleux, expulsant par là autant de fumée bleue que la cheminée de la locomotive qui fonce, roule et gronde dans les tunnels sous terre, ou les saisons ne remuent pas leur chevelures de vent et de feuilles. Pour revoir ces reflets orangés, il te faudra la sortir, la petite marionnette...

Faudrait qu’on en ai..Mais il y en a, petite fille, des feuilles mortes..Même que papa les inspire et les fume à toute vitesse, encrassant sa machinerie comme un ordinateur sans ventilation. Et tu relèves ta carcasse, faisant chuinter articulation et tuyauteries tandis que la vivante enfant remue les bras en s’exprimant vivement, entière de sentiments. Rose, Bleu, Jaune, Orange..avec une dégaine de princesse , des rubans et des froufrous partout..C’est à se tordre de rire..t’as davantage l’allure du lutin des bois, voir du grand méchant quand tu portes ta tenue de moto , qu’une tronche de fée...

Et la voilà qui se roule comme un escargot dans sa coquille, avant de l’oublier aussitôt..se mouvant avec une aisance ravissant les yeux  pour exprimer une nouvelle joie qui t’offrirai davantage une peur..Pas de doute..la marionnette mettra des années avant de pouvoir se pencher sur ton bras. Dommage. Mais il n’y a pas besoin d’intelligence là ou la mécanique domine, si ce n’est qu’une suite de plan sans solution à trouver...

Un rictus soulèves tes lèvres, les faisant craquer, se fissurer pour expirer une respiration cramoisie légère qui disparaît rapidement, imbibé par le papier  qui étreins amoureusement ces feuilles mortes et leurs braises mourantes. Tu te penches, lui relevant le menton pour braquer tes globes aqueux et spongieux dans ses billes de verre sans défaut, murmurant tranquillement à ton cher enfant..

...Pour la  panoplie de princesse, il va falloir attendre que je te fasse ça. D’abord, tu vas devoir des pulls moches qui grattent. Mais j’en ai en bleu . C’est déjà ça..Et la biomecha, c’est ça. »

Tu lui montre ton bras, appendice incrusté dans ta chaire, plantant ses racines de métal, cuivre et réseau microscopique jusqu’à la plus profonde intimité de ton corps, composé de nombre matériaux dont tu ne connais parfois pas même le mot, mais seulement les capacités..métal rappé, traces de rouille, peau synthétiques réduit à des traces...on dirait un bras arrachés à la vieille Wonderland, comme les dessous d’une catin que tu te serais glissé sur le bras...Alors qu’il est plutôt récent ce bras, mais à force de bain dans l’acide et expérience en tout genre...

Une fois encore, on voit l’urgence d’une révision, tandis qu’il coince un peu dans son pli...

Je t’apprendrais d’abord à faire des trucs avec les bouts que tu trouves épars ci et là, on t’fera une poupée comme ça, ca t’va, Pino ? »

Mais avant qu’elle eu put dire un mot, tu la baillones, lui enfilant sur la tête un ample pull bleu bébé, une couleur douce, bien trop grand pour elle,car déjà trop large pour toi, et en un crac aigus, tu t’accroupis comme un roi grenouille fort laid et maigre, et lui fait passer bras et tête parmi les trous, l’ajustant bien.

Pour ton premier bloomer de bébé, tu veux un vieux caleçons de papa ? »

Tu ricanes, crissement de métal entre tes dents en mordillant ton toncar, tes yeux pétillants braqués dans les siens, et les deux avant bras de natures différentes disposés sur tes cuisses nues ornées de poils roux et roussis..

Noyons le poisson, habillons l’enfant et donnons lui des boulons.. !!
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En chêne et en Bios !
Pinocchio
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En chêne et en Bios !
14/3/2015, 17:52
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Origine : Pinocchio

Orientation sexuelle : Très mauvais sens de l'orientation, ça oui.

Habitation : Dans le bordel de Papa-Shery ♥️

Spoiler:

Ça gratte ?

Elle s'en fiche, car en fait, elle sent pas trop ces choses là. Pinocchio à la sensibilité d'une souche, faut pas chercher plus loin. Tu peux le voir quand elle se lève, ballade ses bras autour d'elle et s'en servant comme autant de pendule bizarre, qu'ici ça cogne, que là ça bouscule des pilles de petit bazar. Elle n'en a pas mal, lance juste un regard curieux à ce truc-phénomène bizarre qui renverse tout autour d'elle -Maladresse, Pinocchio, ça s’appelle de la maladresse !- et reprend son jeu de regarder, de bouger et de tout faire tomber. Sa couleur peau n'en souffre pas, tout au plus, on voit un fragment de bois s'envoler. Puis de ce petits bras écorchés, il ne reste que l'ombre d'un souvenir, le bois s'est reconstitué, le bras a retrouvé sa teinte de nouveau né.

Une putain de poupée Magique.

Ah. N'empêche que c'est drôlement dommage pour la truc de princesse. Elle aurait bien aimé. Mais quelque part, elle se dit que quand elle voit la salle, c'est pas étonnant.

« Pas une maison d'prince, aussi, c'est pour ça. Faudra attendre les bonnes marraines fée, t'en fais pas, je serais sage ! »

Pino a marmonné, regardant la salle avec l'oeil de ceux qui cherche Charlie dans le dessin bordélique des livres du même nom. Ou p'tet juste qu'elle est incapable de bien tenir en place, tu vois ? Sans doute, car quand Papa lui saisit le menton, c'est presque un supplice de rester tranquille, de regarder ce qu'on lui montre. Mais elle se tient tranquille, elle se force, regarde et tente de comprendre.

« C'est un bras coucou ? Il fait coucou toute les heures, aussi ? » Elle saisit de ses doigts de bois le bras et le toc pour tenter de comprendre. « Et c'est la Billotruc. J'ai compris ! »

Biomachin, c'est pour parler des bras. Ok, facile. C'est juste encore un mot compliqué d'adulte pour parler de truc simple. Elle essayera p'tet de le dire quand même un jour pour faire croire qu'elle est trop trop intelligente. Un instant de brillage en société, pour sûr ! Surtout quand elle aura ses bouts à elle, c'est certain. Sa poupée. Oui, sa poupée avec ses deux bille-mocka. Ça sera très cool.
Pino fait des grand oui de la tête, prête à répondre, mais la voilà assaillit d'un truc bleu et informe. Un pull. Ah, oui, elle était nue ! Elle se dit qu'il faut crier, comme une princesse en détresse, mais se demande si c'est nécessaire, maintenant, qu'elle est justement habillée. Trop maligne, elle se dit que ça ira et se contente de dire : « J'aime bien. »

Son nez reste fixe, Pino est sincère. Elle aime bien la couleur, elle regarde les manches qui lui recouvre ses bibomécras à elle.  Papa dit un truc qu'elle comprend pas, il rigole. Elle le regarde, se sent bébête de pas comprendre aussi, alors elle l'imite, riant avec si peu de sincérité qu'on pourrait croire que c'est fait exprès. Pas moyen d'être aussi nulle à rire. Finalement, elle arrête, penche la tête en soulevant un sourcil.

« J'ai pas compris. »

Oh, papa va-t-il se mettre en colère pour ça ? C'est arrivé, c'est arrivé, rivé -rivière ?-. Elle en a le souffle coupé.
Ah non, c'est vrai, elle respire pas. Ouf alors !
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Le type du wagon 6
Sherydan Bosch
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15/3/2015, 17:46
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Origine : ma tête; Ecosse

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Habitation : Wagon-lit numéro 6 / Train des Unmads

T’observes la marionnette tourner et virer ses globes, s’abîmer l’ espace d’un instant pour que la magie qui imbibe ce monde détraqué comble les éclats. D’ un coté, ça t’enlève le boulot de ponçage en cas d’accident, mais t’espère que la miss-chataigne va pas finir en billot à brûler dans la cheminée dévorante de la bête rugissante qui vous protège de ses tripes.

Tu croises les bras, enfonce les orteils dans les draps qui ont bien besoin d’être changés, tachés sont-ils d’humeurs diverses, du sang à la sueur d’essieu. La gamine critique ton intérieur, « pas une maison de prince » qu’elle dit. Ton wagon est ta demeure, et quand bien même tu tiens davantage du chevalier errant et maugréant que du cultivé sur son cheval blanc, t’en es bien soulagé, vu la gueule des monarchie de Wonderland. La maison de prince, ici, pour la trouver, ‘suffit de suivre les têtes qui volent, c’est pas compliqué.

T’orientes son visage, et elle tripote ton bras en le faisant grincer, le ressort interne probablement complètement détendu, ne subsistant plus aucune force réelle dedans. Mais tu t’es habitué, à sa précision de précieuse ridicule.Sous ses doigt, le bruit est mat mais clair,solide. Ce n’est pas de la mauvaise conception, ton bras, juste un entretiens pourri...

Pull en place, tu t’esclaffes innocemment, ta frimousse de lutin anorexique aux taches invisibles s’illuminant d’un beau sourire, et tu hausses un sourcil en voyant sa réaction trop copiée, suivis d’un hochement de tête comique de chiot perplexe qui te fais rire plus bas en secouant la tête, te redressant, et prenant dans une des caisses un boxer propre, d’un noir délavé et au cul usé.

C’est ça..tu devrais l’enfiler avant qu’on t’trouve des culottes et d’autres fripes que ça. Je te promet, j’peut pas t’filer le château, mais au moin t’auras la robe de princesse, ca t’va, Pino ? »

Tes genoux reviennent embrasser le sol, et tu tiens l’ élastique détendu avec une pensée pratique de t’racheter à toi aussi quelques vêtements qui suivrons un peu la route, tandis que tu demandes l’assistance de la baby-doll pour lui enfiler le boxer sur les fesses ,tes gestes surs et doux, comme ceux que personne à jamais eu pour toi, et que tu offres seulement à tes enfants trop lourds.

Tu voudras qu’on y aille demain ? J’t’avoue que là je suis crevé, ‘faut que je recharge mes batteries moi aussi. »

Il suffira alors de faire un tour, profitant d’un arrêt de gare pour sortir du terrier et venir jusqu’ aux échoppes de FTW, et ainsi, la princesse endormie et enfin réveillée pour retrouver sa cassette d’étoffe.
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En chêne et en Bios !
Pinocchio
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En chêne et en Bios !
21/3/2015, 18:14
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Origine : Pinocchio

Orientation sexuelle : Très mauvais sens de l'orientation, ça oui.

Habitation : Dans le bordel de Papa-Shery ♥️

Tiens ? Il s'énerve pas. Ok, elle note ; Pinocchio se dit que peut-être que ça passe, maintenant, de rien piger et de rien savoir. Les nouvelles limites lui sont encore un peu floues, mais à force, ça viendra, non ?
Ah, nouvelles limites ? Peut-être parce que quelque part, elle sait bien, Pino, que ce n'est pas son père originel. Les images collent mal, les postures et gestuelles, les habitudes... le milieu, même. En fait, rien ne colle vraiment. Mais elle a du mal à l'admettre. Ou peut-être qu'elle refuse juste d'y réfléchir deux secondes et de s'avouer le tout. Ça la forcerait à refouiller dans ses mauvais souvenirs, comprendre un peu plus, beurk beurk beurk. Réfléchir, ce serait savoir.

Mais c'est plus simple de pas réfléchir.

Pinocchio a un tic à la paupière, l’œil qui tressaute, cause de l'instant de réflexion, et le perd quand elle entends des mots clefs qui l'arrachent à ses pensées. Château, princesse. Elle secoue la tête et va d'un bond vers Papa-Shery, lâchant un « naaaaan, j'm'en fiche d'être une princesse. Elles font rien qu'à se faire enlever ou attendre stupidement. »

Dommage, pourtant, attendre Stupidement, ça, c’est fichtrement dans les cordes de Pinocchio. Sûre de pas vouloir tes ambitions, Poupée ?

« Mais j'veux bien des plus joli vêtements. » qu'elle murmure car quand même. C'est carrément pas sex' le pull et le boxer qu'elle porte là. Mais elle admet que pour de l'impro, ça pourrait être pire. Vivement les courses quand même !
Oh, vivement demain. Demain qu'il a dit. Il est fatigué, qu'il dit.

« D'accord, demain. » Ou un autre jour, ce n'est pas comme si elle avait grande notion du temps qui passe. Pino n'a pas sommeil, elle. Elle sait même pas si elle peut avoir sommeil. Elle reste un instant comme ça, bras ballant, à pas savoir quoi faire. Cinq petites minutes savoureuses et bénie où un silence reposant s'établi. Silence qu'elle s'empresse d'assasiner à grand coup de jérémiade.

« J'ai pas sommeiiiiil. Je sais pas quoi faiiiiiire. Je peux faire quoi, diiiiis ? C'est bientôt demain ? T'es reposé maintenant ? Faut que tu dormes combien de temps ? Et t'as des batteries ? Tu les branches pas ? C'est que ça va pas être efficace, hein, même moi j'le sais. Et je fais quoi, moi, en attendant ? Hein ? Dis ? » Pinocchio a cette petite mine anxieuse et contrariée, la bouche en accent circonflexe tandis qu'elle se dandine sur elle-même, tendant le bas de son pull de ses bras maigrelet. Ce serait bien si elle était une princesse, à pouvoir attendre sagement que les choses arrivent, oui. Mais elle veut pas. Ou elle peut pas.

En fait, elle est plutôt du genre à faire chier le dragon parce qu'elle s'ennuie dans sa tour. Dommage, Shery.

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