« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
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Nothing burns like the cold
White Queen
White Queen
White Queen
Nothing burns like the cold
26/11/2015, 14:20
Messages : 51
Age du personnage : 26 ans.
Pouvoirs / Particularités : Maîtrise de la glace/Transformation en colombe.

Origine : Alice in Wonderland

Orientation sexuelle : Pansexuel. Préférence pour les hommes.

Habitation : Red Castle

Fiche de personnage : https://game-of-madness.forums-actifs.com/t920-shatter-me-white-queen

Tag, you're it
feat. White Queen & Cheshire Cat
L'appréhension précède le saut. Tu te mordilles légèrement la lèvre inférieure alors que tu t'apprêtes à sauter d'un toit quelconque. Tu préfères t'élancer des hauteurs quitte à un jour te briser pour un bout de paysage qui te serait invisible depuis le sol selon tes propres dires. Reine menteuse. Tu te caches derrière une raison esthétique pour ne pas t'avouer que tu es fasciné par la sensation d'adrénaline qui te gagne à l'idée stupide que tu rates ton envol. Tout le monde sait que tu n'es plus un oisillon depuis tant d'années, mais tu persistes à manquer de confiance en tes capacités White. Peut-être, au fond, voudrais-tu t'écraser et que toutes ces histoires qui te déchirent s'écoulent sur les pavés aussi froids que toi. Peut-être voudrais-tu porter un rouge plus beau encore que tout ceux que ton frère ait pu voir un jour ? Cela lui donnerait-il envie de te protéger plutôt que te détruire ?

Ton cadet, voilà probablement la raison de ta présence hors de Crimson Spook. Il te confond régulièrement avec un pigeon voyageur celui-là, ou le fait-il simplement parce qu'il déteste imaginer que tu te dégages un semblant de bonheur lorsque tu t'évades dans les nuages ? Oh, si tu pouvais cesser de chercher à le comprendre, tu t'es toujours trompé à son sujet de toute manière. Alors tu te contentes des lettres un peu partout dans Wonderland sans jamais apprendre ce qu'il raconte à l'intérieur. Qu'est-ce que cela t'apporterait de les ouvrir ? Est-ce que tu supporterais de voir que le contenu pourrait être blanc ? Quelle punition pourrais-tu subir s'il apprenait que quelqu'un a reçu son courrier descellé ? Une chance que la curiosité ne fasse point partie de tes défauts. En réalité, tu devines que tout converge dans une même direction portant le nom de déception et que le pessimisme reste un remède efficace contre les souffrances auxquelles tu t'exposerais en un simple coup d’œil.

Tu la connais sur le bout de tes doigts fins cette rengaine du petit haussement d'épaules taquin et rassurant avant de prendre l'enveloppe en arborant un large et adorable sourire. « Bien sûr. Je m'en charge tout de suite Snow. » Tu es niais jusqu'à t'en nier toi-même, c'en est déplorable pour quelqu'un de ton rang d'en être réduit au statut de tête à claque Queenie, mais tu mériterais bien quelques gifles pour te ramener les pieds sur terre de temps à autres plutôt que de te contenter d'être vaguement en vie.

Le ciel est vaste et tu ne peux le parcourir d'une traite sans te poser quelque part. Tu aimerais tant y rester pourtant, et sentir la brise te porter constamment lors d'un voyage ininterrompu. Elle souffle dans tes plumes et te fais croire que le lointain est ton but. Cependant, il te fallait redescendre et te poser au bord de ton point d'eau habituel à l'intérieur de la forêt désenchantée. Tu étais difficile, exigeant que le liquide soit le plus pur possible et tu ne daignais ni t'y baigner, ni l'ingurgiter si tu en doutais. Tu avais donc isolé au fil du temps quelques endroits qui te convenaient aux quatre coins de Wonderland et auxquels tu revenais régulièrement. Tu ignorais que la ponctualité et la répétition de tes apparitions étaient de nature à te mettre en danger. Insouciance ou omission involontairement volontaire ? Cette foutue obsession te mènerait droit à l'abattoir que tu n'y verrais que du feu. Tu prends ton équilibre, plantant tes griffes dans la mousse qui borde ta boisson. Tu roucoules et fredonnes innocemment, comme une réponse au chant des autres oiseaux dissimulés parmi les feuillages protecteurs. Tu traînes parce que tu n'as pas tant envie de rentrer au château et le moindre prétexte t'épargnant un mensonge arrange bien ta pitoyable petite conscience.

Tu ne réagis pas assez vite au mouvement dans l'air que tu as perçu. Tes petites chansons ont couvert les pas silencieux et feutrés du prédateur qui t'épiait depuis plusieurs minutes déjà. La douleur qui lancinait ton aile tout à coup ne te laisse aucun doute sur ce à quoi tu étais confronté. D'un battement, tu t'extirpes du félin, lui envoyant tes plumes dans ses yeux perçants afin de le déstabiliser. Tu n'avais pas le choix, sans le désorienter il allait te croquer et se pavaner fièrement avec toi. Il allait jongler avec ton corps, te passer d'une patte puis à l'autre jusqu'à ce que tu perdes connaissance et qu'il te laisse pour mort. S'il voulait se nourrir, il aurait visé ton cou ou un autre point vital. S'il avait faim, il aurait tablé sur une proie plus importante, mais non, il tentait de t'attraper uniquement pour se divertir. Il fallait que tu tombes sur ce qui t'effrayait le plus dans le règne animal, quelque chose de vicieux et traître, de vagabond et sans attache.

Un chat. Un être qui décide seul s'il veut se plier à l'autorité, s'il accepte un maître tout en conservant le droit de le renier à tout moment. Toi, tu as déjà bien assez avec ceux qui t'abandonnent à la maison, un chat de gouttière ne t'est aucunement nécessaire.

Alors White, la peur te permet de rassembler toutes tes forces. Tu ne voles pas droit mais tu parviens à t'élever dans les airs. En gagnant de la hauteur, tu espères repérer un coin qui t’apparais comme sécurisé, mais l'endroit où tu te situes ne t'offre que peu d'options de repli. Le plus plausible semble comporter un pari risqué que tu n'as d'autre choix que de relever. Fuir un félidé en risquant d'en rencontrer un autre, à la différence que tu auras la chance de pouvoir endormir l'hostilité de celui-ci grâce à ton verbe soyeux et quelques gratouilles. Tant que tu gardes à l'esprit tes nombreuses lectures et les avertissements que tu as entendu au sujet de sa réputation, tu devrais t'en sortir. Tu y es presque, dans un instant tu atteindras l'île flottante et tu auras définitivement semé tout assaillant.

Une mauvaise balance, et tu te retrouves à effectuer l'atterrissage le plus maladroit que tu n'aies jamais réalisé. Quoi que, tu exagères sans doute, tu étais tout aussi gauche lors de tes débuts en tant que volatile. Malgré une telle situation, tu trouves toujours le moyen de transformer quelque chose de banal en épopée qui n'aurait rien à envier aux plus beaux récits d'Homère. Talent de conteur ou raison suffisante de te renommer Drama Queen ? Tu titubes encore au moment où ta morphologie change, où tu te métamorphoses sous la forme que tout le monde t'attribue. Ton plumage s'allonge en tes éternels cheveux lissés et ton bec s'affine en lèvres rose pâle. Tu tombes à genoux suite à ta ruée vers la survie et ta robe longue mais légère forme un cercle sur le sol autour de toi. Ta manche droite est déchirée et de fines gouttelettes ont le temps de se répandre avant que tu n'appliques une pression sur la blessure encore fraîche. Par chance, l'entaille est plus étendue qu'elle n'est profonde et semble à peine plus grave qu'une griffure. Tu t'en sors avec la peau incisée de l'épaule jusqu'au coude, et ce de travers bien entendu. Tu n'allais pas demander à un sale matou d'effectuer un travail droit et minutieux non plus.

Naïvement, tu conclus à l'absence du gardien et décides de souffler un peu. Tu dois te toute façon t'octroyer les premiers soins si tu veux être apte à reprendre ton chemin au plus vite. La paume qui te servait à interrompre la perte de ton propre sang se décolle et tu la maintiens à environ trois centimètres. Lentement, tu la passes de haut en bas et tes muscles se contractent. Tu grimaces et serres les dents, car bien que tu ne craignes pas le froid, une telle cautérisation n'est jamais une étape agréable. Endurer Snow te semblerait presque une partie de plaisir à côté des gémissements à moitié étouffés et des larmes qui perlent au coin de tes yeux. Pourtant elles ne tombent pas, tu es plus solide que cela. Oui, tu es trop fort que pour t'effondrer à cause d'une histoire de bras que tu givres partiellement pour désinfecter ta plaie.
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Anonymous
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18/1/2016, 03:21
    Aaaah, ce chant si doux, si innocent !
    Mmmh, cette odeur si délicieuse, si envoûtante !
    Oh ! Que nous aimerions pouvoir posséder ce trésor !
    Nous l’approprier pour un instant, une seconde.
    Qu’il soit à nous. Nous seul.
    Que l’on puisse le dominer.
    Être maître de sa vie, maître de ce plumage !
    Pendant un instant, juste un petit moment.
    Pouvoir l’approcher sans qu’il nous voie.
    Puis l’attraper pour le dépouiller.
    Oh ! Que sa chaire doit être exquise !
    Ah ! Comme on se régalerait de sa souffrance !
    Mais pas maintenant, non, pas tout de suite.
    Il faut attendre. Juste un peu, un moment.
    Garder le corps figé, il ne doit pas nous voir, non !
    Ah ! Comme son chant est délicieux !
    Comme ses plûmes doivent l’être autant !
    Mais patience ! Patience.
    Juste un petit moment encore.
    Juste un moment.
    Un petit instant.
    Et puis BOUM !
    Ah ! Si près ! Si près nous avons été !
    Si près avons-nous été de goûter à ce bec sucré !
    Dommage. Si dommage.
    Trop dommage.
    Pourquoi ne pouvons-nous pas voler ?
    Tous les plumages seraient alors à nous.
    Oh ! Comme ce serait beau.
    Mais patience, patience.
    Peut-être reviendra-t-il.
    Espérons qu’il reviendra.
    Attendons.

    * * *

    Tome Aléatoire, Page 42, troisième phrase

    « Je ne me découragerai pas !! Un bon prof, j’en sais crissement rien, parfois j’espère. But he wanted to help. Quand on dort, on est excusé ! Ils devraient obliger tout le monde à magasiner chez Korvette. —. D’imperfections physiques, bien entendu. —. Cette impression s’accroît encore quand, à cette heure tardive, on rend visite à un ami pour prendre de ses nouvelles. Je m’en vais Nawal. Elle se rappela que le Capitaine avait demandé à sa directrice de lui envoyer une infirmière sans lunette : elle comprenait à présent que c’était pour éviter le reflet des verres. Je touche ma bourse d’étudiant à l’Académie dans une semaine. »

    Son crayon qui, jusqu’alors, dansait sur sa feuille depuis plusieurs heures s’arrêta brusquement. Il leva la tête, ses yeux injectés de sang comme s’il n’avait pas dormi de la nuit. Une pile de feuilles noircies trônait à ses côtés. Celle dans ses mains venait à peine d’être entamée.

    Les voix dans sa tête semblèrent s’éteindre pendant un instant. Il présenta son nez au ciel et prit une grande inspiration. Il expira lentement, savourant pleinement l’odeur qu’il venait de trouver dans l’air. Il se lécha les lèvres, soudainement sous l’emprise d’une joie quasi incontrôlable. Il observa une dernière fois la feuille de papier qu’il venait de commencer à remplir. Dans ses lignes on trouvait quelques espaces blancs, comme s’il n’avait pas trouvé quoi écrire à ces endroits précis.

    Pourquoi est-ce qu’il y a des espaces blancs ? Je trouve toujours des espaces blancs. Qu’est-ce que ça veut dire ?

    Il déposa sa page doucement, résigné à résoudre ce problème plus tard. Il se leva et s’étira longuement pour ensuite poser les yeux sur son domaine. Perché tout en haut de son arbre qui faisait office de maison, il avait une vue imprenable sur chacune des fontaines. Il s’installait souvent à cet endroit pour réfléchir ou essayer d’analyser les milliers de voix dans sa tête.

    Il la voyait là-bas. Une petite silhouette douce et blanche tout près d’une de ses sources.

    Il reconnaissait bien cette petite personne. Cette odeur, il la discernerait toujours. Il fit un grand sourire, puis pris une grande inspiration.

    Inspiration qui se termina par un grand « Aaaaaaaaaah » profond qui se manifesta juste à côté de la reine. Car oui, le chat se trouvait maintenant juste derrière elle.

    Cette odeur ! C’est exquis ! Je ne pouvais rester éloigné !

    Sa voix était suave tout en étant teinté des octaves que l’on retrouverait chez un enfant. Il lui fit un long sourire, ses yeux roses fixé sur elle comme s’il était soudainement affamé. Il s’approcha et remarqua le bras de l’altesse.

    Oh ! Tut tut tut. C’est une vilaine blessure que vous avez là !

    Il attrapa le bras de la blessée et l’examina.

    Non non non ! La glace ça ne sera pas bon ! J’ai un petit élixir je crois qui pourrait fonctionner.

    Il farfouilla quelques secondes dans un petit sac qu’il traînait toujours avec lui. Il arrêta ses recherches quand il reçut une autre vague de cette odeur si délicieuse. Il approcha son nez de la blessure glacée et la huma lentement. Il eut envie de la lécher, mais il n’aurait rien goûté à cause de cette vilaine couche de glace. Il soupira, légèrement déçu.

    Si vous n’étiez pas si mignonne, je vous aurais déjà mangé !

    Il lui fit un joli sourire tout mignon et continua à fouiller dans un sac en chantonnant innocemment.

    Ah ! La voilà !

    Il sortit une petite fiole de son sac. Le liquide était rose fluo. Il la présenta fièrement à l’ex-reine, attendant que cette dernière la prenne, même s’il n’avait pas expliqué ses effets. Son sourire demeurait plaqué au visage, impossible à décoller.

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Nothing burns like the cold
White Queen
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Nothing burns like the cold
13/6/2016, 18:13
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Age du personnage : 26 ans.
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Tu penses à autre chose pour oublier la douleur, laissant ton esprit vagabonder plus haut que tu ne pourras jamais t’envoler. Ton regard glisse lentement jusqu’à la fontaine, détaillant ses couleurs longuement. Tu regrettes qu’il n’y ait pas de blanc, Whity. Tu sais qu’il est vulgairement mélangé au reste et tu cherches. Apprécies-tu de le deviner dans chaque chose ou aurais-tu préféré le voir réellement mis à l’honneur ? Tu ne dénicheras probablement pas cette réponse, toi l’indécis, alors tu finis par te perdre en te demandant à quoi tu ressemblerais si tu tombais dans cette eau. Å quel point tâcherait-elle ta robe ? Arriverait-elle à déteindre sur la personne que tu étais devenue ?

Si seulement tu pouvais éviter ce rouge, tu aurais pu te résoudre à y plonger. Tête la première dans l’inconnu quitte à y perdre tes belles plumes.

La voix derrière t’arrache à ton étrange rêverie, te ramenant à ce bras déplaisant. Ta peau de porcelaine rend ta vilaine blessure trop visible à ton goût et tu ne t’étonnes pas qu’un inconnu l’ait remarquée. Tu as envie de te reculer et t’enfuir d’ici au plus vite. Tu te retrouves piégée parce qu’il s’est approché sans que tu ne le voies. Tu l’ignores, mais tu te trouves entre les pattes du chat. Il s’enivre de l’odeur métallique et ne s’en cache pas. Ton éducation t’amène à considérer son attitude comme inconvenante, frôlant l’irrespect, mais tu n’es plus vraiment la femme devant laquelle tes sujets se répandaient en courbettes et attentions au protocole. Tu laisses couler son comportement, te persuadant qu’il n’était pas plus désagréable que la pluie roulant sur tes plumes.

Tu n’avais encore rien dit. Muré dans ton silence, tu tentes de dégager ton bras de son emprise. Tu réprimes le réflexe de le transformer en statue de glace, ta main libre se refermant tout à coup sur ta robe. Tu plisses les yeux et continues d’observer son étrange manège sans t’en indigner. Tu ne parviens pas réellement à discerner ses intentions à ton égard. Il pourrait être simplement fou et la folie n’épargnait personne, pas même toi.

Tu forces un sourire, au cas où l’homme qui te tourne autour tentait juste de te complimenter maladroitement. Il te trouve mignonne et pourtant tu te sens mal à l’aise. Il te semblerait presque sérieux lorsqu’il dit qu’il t’aurait bien mangé. Tu en frissonnes, mais tu te contentes de prétendre que c’est la glace qui te donne froid. Tu le remercies timidement pendant qu’il fouille son sac, visiblement bien rempli au vu des bruit de verres qui s’entrechoquent. Le tempérament de l’inconnu s’adoucissait, se normalisant avec le temps. Tu ne l’assimiles plus à un prédateur lorsqu’il finit par sortir la fiole au liquide rose fluo. Tu fronces légèrement les sourcils en la prenant précautionneusement, inspectant sa couleur suspicieuse. Elle n’est pas blanche après tout, mais tu ne te nourris pas uniquement d’aliments blancs. Tu ne vas pas te plaindre pour un détail aussi subjectif.

• Je… Je vous remercie.

Tu attends qu’il t’explique, mais il reste là à te sourire, immobile, presque imperturbable. Tu n’oses pas sur le moment lui poser la question, de peur de passer pour un ingrat. Tu ouvres délicatement le flacon, et le porte courageusement à tes lèvres. Que pourrait-il bien t’arriver qui soit pire que ce que tu affrontais chaque jour au château ? Tu l’avales d’une traite, grimaçant au goût indescriptible qui squatte ta bouche. Tu tousses à la dernière goutte et, ne parvenant pas à savoir si tu apprécies ou non le goût qui traîne sur ta langue, tu laisses t’échapper une rapide grimace avant de reprendre ton masque si agréable. Ton visage s’illumine à nouveau et tu te plonges dans ses yeux énigmatiques, avant de contempler à nouveau le récipient. Tu le secoues légèrement, suivant le léger voile rose restant dans le fond de la bouteille, fasciné par cette expérience nouvelle.

• Qu’était-ce ? Je n’ai jamais rien bu de tel. Est-ce compliqué d’obtenir une couleur si particulière ? Je ne peux que supposer que vous êtes incroyablement doué dans votre domaine.

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Anonymous
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15/7/2016, 23:10
    Pendant qu’il fixait la jeune dame du regard, une partie de son esprit vint s’égarer ailleurs. Un bar, une ruelle, un champ, un cimetière, le ciel. Le ciel… comment le ciel peut-il exister si nous ne nous trouvons pas dans la même monde ? Si on se fie au compte original, Alice ne tombe-t-elle pas dans un trou ? Ne sommes-nous donc pas sous terre ? Comment alors pouvons-nous nous observer les nuages, les étoiles ? Comment le vent voyage-t-il ?

    Lorsque la fragile chose aux cheveux blancs prit la petite fiole de ses doigts, Chase était déjà en train de contempler le ciel, les sourcils légèrement froncés, essayant de comprendre le fonctionnement de cet endroit. Il respira l’air, se demandant si ce dernier était réel, observa le mouvement des quelques rares nuages, puis lâcha soudainement un petit rire. « Au fond le ciel est aussi fou que nous » se dit-il. Il ne devrait pas être là et pourtant le voilà ! Tout content de sa réponse, il resta la tête en l’air encore un bon moment jusqu’à ce qu’il se souvienne qu’il avait une invitée.

    Et quand il eut reposé les yeux sur elle, il réalisa qu’une petite chose clochait. Quelque chose semblait différent. Pendant qu’il cherchait du regard ce qui avait changé, il hocha vaguement la tête en ajoutant un petit « mmhm » pour faire croire qu’il l’écoutait. Elle n’avait pas changé de vêtements, ni de peau. Tout son être était toujours aussi blanc qu’il l’avait laissé avant de se mettre à rêvasser. Tout excepté le rouge de sa blessure toujours sous sa couche de glace ainsi que ses cheveux d’un rose aussi éclatant que la potion qu’elle venait de boire. Tout semblait normal, pourtant une petite voix dans sa tête ne cessait de lui répéter qu’il y avait quelque chose de différent… quelque chose qui devrait lui sauter aux yeux.



    Ah…

    Son regard se fixa sur la chevelure de la petite dame. Ses cheveux étaient maintenant aussi roses que les yeux du Chat. Il arracha la fiole des mains fragiles de la squatteuse et l’observa longuement. Il sentit l’intérieur, intrigué.

    Bon…

    Au moins maintenant il connaissait l’effet de cette potion… Il posa ses yeux sur les cheveux de la femme une autre fois et lâcha un autre petit rire. Lui qui était toujours accroupis depuis qu’il s’était mis à fouiller dans son sac se leva d’un coup, le sourire aux lèvres.

    Maintenant on va pouvoir s’occuper de cette vilaine blessure !

    Il attrapa son bras et effleura la glace du bout des doigts. Ses lèvres s’étirèrent, il appréciait la sensation du froid. Il alla tremper sa main libre dans la fontaine tout près et appliqua le liquide qu’il avait attrapé sur l’eau gelée qui se mit à fondre aussitôt, laissant la blessure à l’air libre. L’absence de la glace libéra l’odeur délicieuse du sang que le Chat respira goulument.

    Il fouilla à nouveau dans son petit sac en chantonnant d’un air absent pour en sortir rapidement un petit récipient emplis d’un liquide vert. Il l’observa longuement, espérant cette fois-ci qu’il avait entre ses mains la bonne lotion. Il sortit un compte-goutte et fit couler trois perles du médicament sur le vilain coup de griffe.

    Pendant que le remède agissait, Chase leva ses grands yeux intrigués sur la dame.

    Alors, qu’est-ce qui vous amène dans mon domaine ? Vous ne semblez pas comme les autres qui ne viennent que pour voler l’essence de mes précieuses fontaines.

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