« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
Bring me the horizon - Kurt
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Bring me the horizon - Kurt

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Voodoo Child
Emrys Strøm
Emrys Strøm
Emrys Strøm
Voodoo Child
10/4/2015, 23:54
Messages : 36


Bring me the horizon
Emrys x Kurt
Emrys... C'est con comme prénom.  C'est joli, c'est doux. Mais c'est un prénom de garçon. Et c'est même pas norvégien. Tes parents ont vraiment merdé sur toute la ligne, gamine, ils ont même pas étés foutus de suivre la ligne scénaristique qui leur avait été tracée. Des sonorités étrangères et nulle référence biblique, pourtant tu les aurais si bien porté, avec tes longues boucles blondes cascadant sur ton corps à l'image de la voie lactée. Et tes yeux-cieux reflettant le paradis. Eve, t'aurait si bien allé, le diable sous le masque d'un ange. Ou Marie, immaculée menteuse dépucelée par son propre enfant. La blague. Un sourire léger vient s'imprimer sur tes lèvres aux teintes rendues froides par le baiser gelé de la mort, ton premier. Tes parents avaient passé ta vie à lutter contre la volonté de ton corps de muer, changer de vie et d'existence, ephémère créature destinée à s'éteindre au premier battement de coeur.
Et te voilà désormais, volant de tes propres ailes, ou plutôt rampant, dans un monde insolite qui a déjà cessé de t'émerveiller. Tes petits vernis claquent sur les pavés gelés d'Asyria alors que la nuit vient déjà envelopper ton corps de frêle poupée de son manteau de glace. Tes boucles d'argent caressent ta peau d'albâtre, se perdant tantôt dans une danse mue par le souffle de Vanes, murmure empreint de mysticisme ravalé à l'obscurité. Les dieux sont doux ce soir, tentant d'offrir la quiétude à ton esprit agité. Les ruelles vides de cette ville illusoire l'ouvrent la voie, tu te sens reine dans la nuit, l'indiscrète lumière des lampadaires dévoilant ton agitation au monde pour seul sujet.

Tu rases les murs, emmitoufflée dans ton manteau d'obscurité, sa douce fourrure te caressant le visage pour t'arracher un frisson. Il fait froid, terriblement froid, mais c'est en dedans que t'es gelée, poupée figée dans ses frou-frous de soie de dentelle fine. T'as l'impression que tes orteils pourraient noircir, avant de rouler sur le sol, suivis de tes chevilles et le reste de ton corps tomberait en morceaux, disparaissant dans la nuit. Tes jambes fébriles donnent l'impression qu'elles vont bientôt craquer, mais elles te portent doucement, jusqu'à ta délivrance. Comme une ombre, tu glisses entre les figures étrangères, la tête baissée, les joues rosies par le froid. T'évites les regards pour t'engouffrer dans ta petite chambre d'étudiante. La porte se ferme dans un claquement rassurant alors que tes poumons se libèrent dans un soupir.  
Tu restes immobile, quelques instants, tes membres s'éveillant de leur morbide torpeur. T'es toujours dans un drôle d'état quand tu rentres le soir, quand tu t'engouffres dans les entrailles de cette ville morose dans laquelle tu te complais. Et pourtant, tu ne l'aimes pas, tu ne t'y feras jamais. Aux pamphlets incensés de tes professseurs et aux mains balladeuses des clients qui ne veulent comprendre que non, t'es que serveuse et que les extras t'interessent pas. Pauvre petite chose... Mais t'en as besoin, pour te sentir vivante, te fouttre dans la merde juste pour te prouver que t'existes. T'aimes pas les gens, mais t'en as désespérément besoin. Triste et avilissante humanité. Il n'y a qu'entre ces murs que tu peux l'oublier. Tu fermes tes billes saphir, tes lèvres venant s'ourler d'un léger sourire. Il n'y a qu'enfermée que tu te sens libre.    

Tu te déshabilles avec flegme, abandonnant ton déguisement de clown triste sur le parquet usé. Ton corps figé entre deux âges s'offrant aux ténèbres. Un à un, t'abandonnes des bouts de toi, tu t'épures de l'apparence que tu t'évertues à construire, dernier rempart entre toi et le monde. Tu enroules ton corps aux os fins dans un drap de satin blanc soulignant tes côtes et ta taille marquée. Derrière la porte t'entends les rires de ceux de ton âge, des gens normaux. Te souviens-tu seulement du son de ta voix? Emprisonnée depuis trop de temps dans ta gorge égoïste, elle doit être moisie désormais, même si t'en avais envie, tu saurais plus comment faire. Mais même sans ça, t'arrives à emmerder ton monde.
T'es décoiffée, tu ressembles à rien, mais tu t'en fous, tu te balances sur la chaise de bureau en saisissant la souris et laisse la lumière de l'écran t'aveugler. La lumière bleutée souligne tes traits fins, te donnant l'air encore plus maccabre qu'à l'acoutumée. Ton oreille se délecte du vombrissement de la machine dont le disque tourne pour t'ouvrir les portes d'un nouveau monde, te voilà déjà désincarnée. Ton esprit se perd dans les limbes de la toile alors que ton corps s'abandonne aux plaisirs illusoires.

Je veux aller quelque part où le silence serait roi, il m'offrirait l'horizon et me ferait reine, couronnant ma congition de dopamine pour offrir à mon regard une myriade de trésors... Le monde serait mien, dans une rêverie absurde où je serais la seule à exister. Je veux renaître dans mon envie de disparaître.

Un battement de paupière, et cette pensée absurde t'as mené ailleurs. Loin, si loin des voix enjouées que tu n'oses rejoindre. T'as troqué ton voile de banshee pour une une robe légère, quelques rubans bleus se perdant dans son voile semi-transparent. Tes cheveux sont longs, un linceul d'or imprimé de milles étoiles, le saint suaire peut aller se laver. Tes yeux sont toujours bleus, ton corps un peu moins décharné, tu te ressembles, à la toi d'avant, quant tu respirais encore. Quand tu ne souffrais pas. Ta marque sur le coup persiste, inexorablement, c'est tout ce qu'il te reste, la preuve de la seule décision qu'il t'ait été donné de prendre. Te voilà plus vivante que jamais, sans personne pour en témoigner. Tu souris, ravie, alors que tes yeux dévorent le monde.
Tu écartes les bras, hume l'air alors qu'un sentiment d'extase t'envahit, tu ris, doucement, l'euphorie envahissant tes terminaisons corticales, assomant l'ombre qui te trotte par la tête à grand coups de joie. Ta voix sonne faux, mais tu lui dis merde, par ce qu'ici, t'as plus mal, tu peux enfin oublier les gens et cette maudite empathie. Ou pas. Ton regard s'arrête net, une silhouette venant polluer ton horizon. 'Chier, t'avais vraiment pas envie de partager ta soirée.  

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Anonymous
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11/4/2015, 22:32
Kurt venait de passer une nouvelle journée harassante. Il venait de trouver deux éclats d'âme et était sur la piste d'un troisième. Il était rare pour lui d'arriver ainsi à découvrir autant d'éclats en si peu de temps. Il ouvrit la main, laissant apparaitre les éclats, deux globes parfait où gravitait une énergie blanche, tourbillonnant à l'intérieur tantôt avec douceur tantôt avec fureur.

Refermant la main, les deux particules retournèrent dans la mémoire vive. Il redressa la tête, sentant qu'il était proche d'un troisième. Il n'avait strictement aucune idée de ce qu'il lui restait à rassembler encore avant de reconstituer totalement le coeur pour lui redonner vie.

Ses grandes enjambées avalaient les kilomètres. Oh, il pouvait se déplacer autrement, mais sentir ce petit aperçu de vie normale lui permettait de garder son esprit dans la conscience de la virtualité de l'endroit. Il sentit qu'il était allé trop loin et revînt sur ses pas. Il ne sentit pas, alors, la présence dans son dos.

Levant les bras, il ferma les yeux, de même que les poings, la terre se brisant soudain en deux. Une tempête de plantes sortit du sol, multitude de tentacule obscurcissant un instant le ciel avant de résorber. Une énorme fleure, faisant deux à trois fois la taille de Kurt sortit de l'ensemble.

Vêtu d'un simple pantalon noir, et de sa chemise verte, il se tenait debout, torse nu, imperturbable dans la tourmente. Image même de la force du roc, il observait la scène avec détachement et concentration. Pieds nus, il se fondait dans le sol pour ressentir l'essence de l'âme, qu'il fit remonter le long de la tige de la fleur.

Il se dégageait une impression de puissance, d'immuabilité de sa présence. La mâchoire serrée sous sa concentration laissait apercevoir ses traits bruts, presque sévères malgré la douceur de son visage. Ouvrant soudain le poing droit, la fleur s'ouvrit de même, de gigantesques pétales rouges s'ouvrant telle la gueule d'un kraken devant le visage de l'homme.

Une gemme, plus grosse encore que les deux précédentes, en sortit. Magnifique éclat de lumière tourbillonnante, son aura vacillait, oscillant en rythme alors qu'elle s'approchait de la main de Kurt. Lorsqu'elle s'y déposa il ouvrit l'autre point, les plantes s'élevant une nouvelle fois, créant un environnement féérique, une forêt digne du pays des fées, où toutes les plantes sont gigantesques, en lieu et place du désert rocheux qui s'y trouvait auparavant.

Sans en avoir conscience, il s'était mis à légèrement léviter , ses pieds à quelques centimètres du sol. S'y déposant de nouveau, la forêt sembla s'apaiser, les bruits habituels d'une faune commençant à résonner dans l'air alors qu'un nuage de lucioles en émergea, passant de part et d'autre de Kurt alors qu'il ouvrit les yeux.

Le nuage se condensa autour d'Emrys, dansant doucement autour d'elle avant de retourner dans la forêt. Ce temps suffit à l'architecte pour se retourner à moitié, la gemme toujours dans la main, fixant de son regard intense la jeune femme dans les yeux.

Un sourire en coin, éclaira soudain son visage jusqu'alors dur, alors qu'il finit de se retourner, sa chemise voletant toujours de part et d'autre de son buste, s'approchant d'Emrys tout en la saluant de la tête, la bienveillance semblant rayonner de son visage glabre.
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Voodoo Child
Emrys Strøm
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Voodoo Child
13/4/2015, 05:44
Messages : 36


Bring me the horizon
Emrys x Kurt
Il fendit la terre en deux, comme Moïse l'avait fait avec la mer autrefois. Le monde ouvrit sa gueule monstrueuse, mais nul démon n'en ressortit, nul enfer ne fut vomit... Seule la vie en jaillit. Peut-être que les anciens avaient raison, peut-être qu'enfer et paradis étaient similaires et que les champs Elysés ne pouveaient être plus proches du Tartare...

Il y a quelque chose d'étrange dans le spectacle qui s'offre à tes yeux-cieux. Ils se soulent de la beauté d'un monde qui se créé, se dévoile et se façonne. Tu le retrouves dans ces formes sinueuses qui s'entrelacent et se meurent, pour laisser éclore une nouvelle existence aux teintes de sang, le sens de la vie. S'émerveiller, se distraire, s'émouvoir... Mais il t'es si difficile de le faire efermée dans ton corps de poupée, milles souffrances du monde rapiécées en un seul être.
Tu ne cilles pas, tes yeux ne s'écaquillent pas, mais ton coeur bat dans sa cage d'os, la caressant de milles et unes émotions. Les histoires de Shéhérazade s'offrent à tes yeux abîmés par les tristes pavés de Crimson Spook, les trésors mystiques de la caverne aux merveilles se dessinent et brillent d'irréalité.
Et, plus éclatant encore que cette fleur à la gueule de sang, telle une protubérance insolite et inappropriée, qui n'aurait du exister, brillant d'une vivacité déplacée, à l'image de la tienne, il trône. Cela faisait un moment déjà que tu te connectais, mais c'est la première fois qu'un tel spectacle s'offrait à toi.

Sans un mot, sans un regard, il m'offrit l'horizon, le mutila pour offrir à mon regard gelé la chaleur de le vie. Sa création couva mes yeux écorchés par la lumière trop vive du monde, une ombre où se reposer.

Le sang bat dans tes tempes, en écho à ton coeur tumultueux. La fleur s'ouvre, vomissant son coeur dans les mains de son créateur qui insuffla une vie nouvelle à l'endroit. Sous la roche chaude, des racines glissent, s'entremêlent, dans une vive étreinte faisant jaillir la vie. Tu restes inerte, observatrice muette, imprimant la sensation du vent sur ta peau blême dans chacune de tes cellules.
En quelques instants, le desert aride se fait une forêt prospère, à l'image de ton coeur desséché qui s'ouvre, prit d'intérêt. Tes lèvres s'étirent dans un sourire amusé, tu abandonnes ton cynisme et ton agacement pour te faire douce poupée, tant pis pour la solitude, tu as trouvé ton roi.
Ce soir, tu te laisseras distraire par ce soleil hors du temps, dans ce monde virtuel tu oublieras encore tes tourments pour les enlacer à nouveau lorsque la lune se mourra dans sa factualité. Elle courra après le soleil, encore et encore, Apollon suivant sa bien aimée dans une absurde ritournelle, Roméo et Juliette de la triste mascarade de la vie. Il n'y a qu'ici qu'ils pourront s'aimer là où l'illogisme même est défié dans un non-sens complet.
Et lui, il flotte, s'éleve contre la gravité du monde.

Le Soleil vola en éclat, embrassant la Lune, lui faisant un millier d'enfants. Autour de moi ils se mirent à danser. Mary go round and round... Merry go round. Le tourniquet des émotions, mon coeur qui monte et qui descend dans mon ossature d'oiseau aux ailes brisées avant même d'avoir pu voler.

Des lucioles flottent, virevoltent dans une danse légère, te bercent dans une douce torpeur avant de t'abandonner à votre solitude. Ton regard croise le sien, vos âmes s'entremêlant l'espace d'un instant alors que ses lèvres s'étirent dans un leger sourire. Son torse se dévoile, délicat, attirant même pour toi, innocente créature affichant toujours une mine stoïque.
Tes joues se rosissent, te voilà confrontée à ton humanité. Mais en même temps ce type, il a quand même la tête de Loki. Un fan de Bandes Dessinées, probablement un vieux geek boutonneux, aux cheveux crades et à la bedaine planqué derrière sa machine. Et le pire dans tout ça c'est qu'tu t'en fous, après tout ça n'est qu'un jeu de rôle sans conséquences.
Alors tu souris en retour, ton regard caressant ses traits anguleux tandis que le vent agite ta longue toison d'or et les pans semi-opaques de ta robe légère.  

Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. Ne vivant que pour assujetir le monde, le recréer.

Vous voilà Adam et Eve d'un nouvel Eden. Viendras-tu détruire ce qu'il a créé? Tu t'avances pour le rejoindre, réduisant la distance vous séparant. Bien vite tu te retrouves près de lui, bien plus proche que tu ne l'as jamais été de quique ce soit. Tu peux sentir son souffle caresser ta peau d'albâtre alors que ton regard se perd à nouveau dans le sien. Une fois de plus ton coeur se perd dans le tumulte de tes émotions. Il s'emballe.

- Emrys. Je m'appelle Emrys, et toi?

C'est maladroit. Ta voix est quelque peu éraillée. Ca se voit que t'as pas vraiment l'habitude de parler aux gens. C'est troublant, tu as beau savoir que tout est virtuel, ça te semble terriblement réel. Sans interface tu te sens mal, légèrement nauséeuse. Te te donnes envie de gerber, tellement t'as l'air candide dans ton malaise. Ton regard ne quitte pas le sien, s'engouffre en lui. Ton coeur s'emballe.

- T'es un hacker?

T'as beau être paumée, t'es pas conne non plus, t'as bien noté que c'était pas le genre de fonctions prévues dans le jeu et t'as envie de comprendre.

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Anonymous
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13/4/2015, 10:41
Kurt sourit en voyant la jeune femme approcher. Toujours intrigué par de nouvelles personnes il y avait quelque chose chez elle qui le fascinait. Il aimait construire, réparer, aider à ce que tout fonctionne au mieux et il sentait une brisure en elle qu'il serait peut-être à même de réparer. Quoi qu'il en fut, la jeune femme le captivait, et c'était chose peu commune.

Il la laissa s'approcher, se présentant à lui, lui tirant un grand sourire joyeux. S'abaissant doucement, il lui fit un baise main dans les règles de l'art, son sourire naturellement charmeur s'entrouvrant lui livrant son propre nom :

-Mon nom est Kurt, enchanté de vous rencontrer dame Emrys.

Il s'amusait de cet espèce de roleplay qu'il observait chez bien des connectés à son monde. Adoptant lui-même ce genre d'us et coutumes il en avait fait son masque qu'il arborait désormais sans même en avoir conscience. Il sourit derechef à sa question.

-Pour être exact, non.


Il se pencha, amenant son regard à hauteur de la jeune dame, plongeant dans ses yeux avant de lui souffler :

-Je suis le créateur de ce monde.

Se redressant, il dévisagea Emrys avec un air pensif durant quelques instants avant d'afficher un grand sourire. La forêt derrière son dos laissant émerger des chapes entières de lucioles, il écarta les bras pour les laisser passer entre eux, illuminant la scène, lui donnant un côté féérique qui éveilla son imagination.

Plongeant une nouvelle fois son regard dans le sien, attendant de voir, joueur, si elle allait le croire ou si elle allait exiger une preuve de lui de ce qu'il avançait.
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Voodoo Child
Emrys Strøm
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Emrys Strøm
Voodoo Child
13/4/2015, 13:31
Messages : 36


Bring me the horizon
Emrys x Kurt
L'âme contre l'âme, nos regards se percutent. Chaque rencontre n'est rien de plus qu'un écho de l'être en l'autre, une écharde au fond du coeur soulignant le manque. L'humain reste toujours solitaire et pitoyable... Mais même Dieu n'est pas parfait, bien que j'avoue aspirer parfois à le dépasser. En un battement de cils, je me fais la force qui le nie.

Il te prend la main et tes cellules se réveille, se hérissent et protestent. Près, trop près petite idiote. Si peu de personnes t'ont touché, aussi bien physiquement qu'en dedans. Ca t'agace et pourtant, ça te soulage un instant. Quand t'as mal, que toutes les parcelles de ton être hurlent, tu ressens l'absence d'un toucher familier. Quand tu étais enfant et que ton corps te donnait la dérangeante sensation d'être parcouru par milles aiguilles, ta mère te prenait dans les bras. Ton coeur se calmait alors, retrouvant un rythme plus régulier.
Mais là, c'est pas pareil. Il gronde, monstre d'humanité qui gangrène ton être que tu voudrais pur. Immaculé de tout illogisme et de toute irrationnalité. Mais vois-tu tendre enfant, la vie n'est qu'un jeu, auquel tu ne peux plus te soutirer, la touche échap manquant à ton clavier.
Il vient mordre ton épiderme rosée d'un baiser leger, comme un songe destiné à s'envoler. Tu frémis, imperceptiblement alors que la chaleur étrangère de sa peau vient insuffler la vie sur la tienne. Par ce que t'as froid en dedans, et que sa chaleur elle te fait tellement de bien... Et de mal à la fois. Te rappellant ce que tu n'as jamais eut, ce que tu n'auras jamais vraiment.
Votre proximité te renvoie à ton éternelle solitude.  

Me voilà dame désormais, anoblie dans ma fantasmagorie par un sourire ravageur me retournant le coeur. Tourneboulées, mes entrailles me filent la nausée. J'ai envie de vomir mon humanité par les yeux, dans les froides cascades de la fin du monde, là où les esprits se perdent, dans les limbes du desespoir.

Tu devrais t'en vouloir, de te sentir si bien alors que le monde souffre. Mais c'est presque devenu une seconde nature pour toi, on ne s'y fait pas, mais la douleur a envahit tes synapses au point que tu te sens terriblement vide sans elle, incapable de réfléchir correctement. T'es presque euphorique, droguée de légèreté, t'aurais les pupilles dilatées que ça t'étonnerait même pas.
T'as la tête qui tourne, par ce que tu sais que le monde ne s'est pas arrêté de tourner pour toi. Tu fermes les yeux, son prénom faisant vrombrir tes neurones, se gravant dans ton centre mémoriel. Kurt. C'est doux. Et affreusement charmant. T'aurais aimé tomber amoureuse d'un mec comme ça, si seulement la réalité ne s'était pas refusée à toi. Tu te sens faible et si candide... Tu l'aurais été, si on ne t'avais pas planté une épée de Damoclès au dessus de la tête.
Dame. Ca te vas si mal. Couplé de ton prénom, ça sonne tellement faux. Comme cette voix qui n'est pas tienne. Comme ce monde qui ne tourne pas rond. Il te vouvoye alors que tu le tutoies, tu te sens reine abusive, tu ne mérites pas tant d'attention. Sa voix retentit à nouveau. Non. Ca n'est pas hacker. Soit. Son visage s'approche du tien, le regard planté dans les cieux de ton monde trop étroit alors qu'il te souffle qu'il est le Créateur. Soit.

S'il est Dieu, je retrouverai la foi. Foi en un monde, qui n'existe pas. C'est tout ce que je peux croire et aspirer, car moi-même je n'existe pas. Je ne suis que l'ombre d'un songe égoïste et maladroit.

Il se redresse, rétablit les distances. Ton coeur ne sait pas s'il doit souffler ou pleurer. T'as pas envie de le contredire. Par contre, t'as envie de comprendre. Décortiquer l'entrelacement des caractères composant cet univers. Comme pour appuyer ses dires, le monde s'agite, et comme milles étoiles, des lucioles viennent vous encercler. La lumière donne à l'endroit un air mystique... Et sous cette lumière, son visage à quelque chose d'encore plus irréel.
Tu pensais que la mort ressemblerait un peu à ça. T'as été déçue. T'aurais été capable de sauter, par simple curiosité. Mais t'as décidé de t'attacher de rage, portant à jamais les stigmates de ta connerie sur ta peau d'albâtre. T'as les yeux qui brillent sous la lumière des lucioles, les joues rosies et les lèvres couleur pêche, t'affiches bien plus de couleurs que t'en as jamais affiché, captivée par ce curieux personnage. Ta voix est douce, comme un ronronnement délicat.

- Pourquoi créer un monde dans un monde?

Répétition, soulignant l'absurdité de l'idée. Une mèche blonde vient te couvrir la vue, éclipsant son visage au sourire chaleureux. Délicatement, tu viens la replacer derrière ton oreille avant que ton regard ne retrouve le sien.

- Et... Comment?

On ne se refait pas, le pourquoi des enfants se plaque sur tes lèvres, ton esprit est avide de connaissances. Tu ne sais pas trop si tu lui poses ses questions pour contredire ses dires, te montrer plus savante que le sage et lui apprendre à faire la grimace ou s'il t'interresse vraiment. Tu préfères probablement ignorer la réponse. Peut-être que t'aimerais tout simplement savoir en faire de même, donner une forme tangible à tous tes tourments... Mais que créerait ton esprit?
Il y a comme un frisson dans cette question.  

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Anonymous
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13/4/2015, 13:43
La question d'Emrys le fit sourire. Levant doucement un bras, avec la grâce que le contrôle parfait de son corps lui donnait, il ferma à demi les yeux, il les transporta tous deux au sommet d'une montagne. Il fit de prime abord froid avant qu'il enveloppe Emrys d'un manteau fluffy (\o/) qui l'isola totalement de toute fraicheur.

Très bonne question ma belle dame. Pourquoi vous y être connectée, vous répondrais-je.

Il claqua des doigts et tout l'air environnant vibra, se recouvrant soudain d'une multitude d'image représentant tous les joueurs actuellement connectés au monde virtuel, un panorama les entourant parfaitement. Il remplaça soudain toutes les images par celle d'Emrys observant les changements qu'avaient occasionné Kurt plus tôt. La rougeur de l'émerveillement vînt doucement tinter les joues de la jeune femme.

Faisant disparaitre les images, Kurt se plaça devant Emrys, son torse nu à quelques centimètres de son visage, sa chemise voletant de part et d'autres de leurs corps respectifs.

Chacun a besoin de s'émerveiller, et, ce monde...

Kurt écarta les bras, encadrant toute la création qu'il avait faite.

... Est un terrain de jeu pour tous ceux qui n'ont pas trouvé leur place dans Wonderland.

Il s'abaissa, de sorte à ce que son regard soit directement plongé dans celui d'Emrys, le gris clair de ses yeux évoquant le ciel autour d'eux.

Créer est le plus magnifique des émerveillements.

Il tendit sa main, telle un prince charmant, de sorte à ce qu'Emrys y place la sienne. Les téléportant tous deux dans un autre lieu. Les traits d'un immense château féérique les encadra. Encadrant la main de la jeune femme dans la sienne il s'avança sur le pont-levis pour y pénétrer. Sa main n'était pas calleuse, bien au contraire, d'une douceur et d'une chaleur redoublées. Alors qu'il marchait, il recommença à parler.

Ce château est celui d'un mythe que vous devriez surement connaitre.

Tournant la tête vers Emrys, il lui fit un clin d'oeil complice, clin d'oeil empli d'une bonté et d'une attention toutes particulières.

Camelot, cela vous dit-il quelque chose?

Se retournant, ils arrivèrent dans une immense salle où reposait une épée dans un rocher. Nul besoin ne se faisant de la présenter, Kurt la contourna pour amener les deux êtres devant une plaque au fond de la salle. C'était une plaque de marbre gravée où les arabesques se mêlaient à des caractères connus. Bien que cela soit écrit dans une toute autre langue, Emrys fut à même de la lire.

"Un jour viendra la personne destinée à créer le monde pour tous. Un monde où chacun pourra trouver sa place et vivre selon ses propres souhaits. Cet être, Emrys, sera destiné à parcourir les plus grandes souffrances pour apprendre ce qu'il y a d'essentiel à la création d'un tel monde. Sa route sera pavée de bien des défis mais le jour de sa renaissance, tous s'inclineront devant la beauté de sa création."

Kurt se retourna alors face à Emrys, un grand sourire se dessinant sur ses lèvres, énigmatique, laissant la jeune femme s'accorder à la nouvelle.

Ceci est la seule chose que je n'ai jamais créé, cette plaque se générant toute seule lorsque j'ai amené ce château dans ce monde. Heureux de vous rencontrer, Emrys.

Cette dernière remarque s'accompagnant d'une révérence à demi-exagérée, son regard pétillant de malice.
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Voodoo Child
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Emrys Strøm
Voodoo Child
15/4/2015, 05:46
Messages : 36


Bring me the horizon
Emrys x Kurt
La forêt se fit mont, les arbres laissèrent place à l'ouatte divine et les feuilles humides furent troquées contre l'immensité du ciel. Mais même dans ce nouveau paysage, il restait unique dans son indicible beauté, gorgée de mystères.

D'un simple mouvement de bras il vous transporte plus haut, plus près des étoiles et des dieux qui n'ont lieux d'être dans son monde. Et pourtant, il a la trogne de Loki. J'insiste, mais il faut dire que c'est perturbant. Le souffle gelé du vent se brise sur ta peau aux teintes trop colorées pour sembler vraies. Ca ne dure qu'un instant, après quoi le brun vient t'envelopper de sa bienveillance. Tu t'enroules dans le manteau duvetteux qu'il gentiment offert et tu souffles dans le vide, en vengeance contre le vent, laissant une buée blanchâtre naître et se perdre dans l'immensité du monde. Oh, douce Emrys, attendrissante enfant. Comment pourrait-on rester de marbre face à tant de candeur? Si seulement il savait, qu'en vrai t'as rien de doux, rien de tendre, juste la morbide sensation de la mort qui te colle à l'âme. Et il te poste la question qui fâche, il te demande ce que tu fous là... Tes lèvres se pincent doucement alors que tes sourcils se froncent imperceptiblement.

Je voulais un monde où m'oublier, où exister pour mieux m'effacer, me reconstruire. J'aurais voulu être douce, et mesquine à la fois, j'aurais voulu être savante, et sotte aussi. J'aurais voulu tout être pour compenser le fait de n'avoir pu être.

- Curiosité.

C'est simple, bref, et méthodique, à l'image d'une frappe chirurgicale. Ca laisse entrevoir une réponse, sans vraiment en donner une. C'est vrai, en étant affreusement faux. Emrys... Est-ce toi, ou ton ombre qui parle? Des fois t'as l'impression qu'elle t'impreigne un peu, d'autres qu'elle n'est autre que ton surmoi qui s'exprime. L'élévation de l'être dans l'absurde grossièreté d'une impudence mal dosée. Mais des fois elle se montre plus subtile et sournoise... Des fois elle te glisse des pensées qui ne semblent siennes, comme si elle creusait dans les tréfonds de ton être pour en sortir des diamants d'ingéniosité. Mais c'est une bonne réponse tu trouves, pour quelqu'un qui répond à une question par une autre après l'avoir complimentée sans daigner y répondre. Il y a quelque chose d'étrange en lui, un élément chimique qui t'échappe, fatale inconnue, t'empêchant de comprendre les tenants et les aboutissants du composé artificiel qui compose son rôle.

Ses doigts fendirent l'air d'une sonorité agitant les molécules... Et puis tous les mondes des présents s'offrirent à mon regard gelé d'en avoir trop vu. Et il fit de moi le monde, seule mon faciès aux expressions factices m'apparru dans une grotesque parodie de romans à l'eau de rose.

Mais c'était mignon. Enfin, ça devait l'être, tu supposes. Alors tu souris. Par ce que c'est ce qui est attendu, c'est ce qu'on fait dans ce genre de cas. Il s'approche, venant à nouveau violer ton cercle d'intimité, imposant à ton regard de poupée vide ton torse dénudé. Et là, il te sors la phrase la plus prétentieuse qu'il ait été donné a tes tympans d'entendre. Il dit quand même vrai, toi-même t'en fais partie... Mais tu trouves ça arrogant, un peu. Mais c'est probalement par-ce-qu'il cause trop, alors que toi tu parles si peu. Tes lèvres se pincent dans une légère protestation alors qu'il s'abaisse pour planter à nouveau son regard dans le tien, faisant défaillir ton septicisme et ta mauvaise foi. Alors la vie se limitait vraiment à ça? Une succession d'emerveillements? Tu tournes la tête, observant le monde qui se dessine autour de toi. Alors tu ne vivras probablement jamais. C'est beau mais... C'est pas assez. Toi, tu veux comprendre, et là il ne t'explique rien, il se contente de te balancer des banalités aux allures poétiques destinées à faire rougir les gamines... Mais c'est peut-être ça, essaierait-il de te frustrer? Te faire languir? Pour t'offrir enfin l'absolution pendue au bord de ses lèvres fines, gardant jalousement le secret de la création.

Il me tendit la main... m'ouvrant les portes d'un autre monde, de la forêt enchantée cascadant d'étoiles, il me mena au panthéon des dieux, brillant de milles merveilles. Je la saisis, et plongea à ses côtés dans les délices illusoires d'un monde inexistant.

C'est comme un rêve dont tu t'amuses à tracer le fil directeur. Tu te laisses guider par le plus charmant des fils d'Ariane. Il t'expose la situation, te fais la visite des lieux avant même que tu y mettes les pieds. Camelot... Tu aquiesces d'un simple signe de la tête. Ouais tu connais, mais t'as toujours préféré Morganne à Guenièvre... Alors s'il veut jouer aux chevalier servant il risque d'être surpris. Excalibur trône, fièrement dans un rocher. Lorsque vous la contournez tu l'effleures doucement de la pulpe de tes doigts, pensant aux légendes qui n'auraient été les mêmes sans armes et tueries. Et sans t'en rendre compte tu manques de lui rentrer dedans. Il s'arrête devant une plaque écrite  en tu ne sais quelle langue étrangère, te demandant s'il s'agit d'elfique ou d'une langue morte et enterrée. T'as beau ne connaître aucun de ces langages, t'arrives à lire l'inscription. Ya ton nom dessus... Ca ressemble à une mauvaise blague, une blague de geek quoi. Tu vois pas trop où il veut en venir, c'est beau mais ça vient de Merlin, la série. Tu dois avoir l'âme d'une vieille aigrie, mais tu préfères la version poussiéreuse à la triste parodie avec l'alien.
Non mais... UN ALIEN! Enfin, passons sur cette parenthèse facheuse en évitant par la même occasion de dire que le Docteur est l'un des seuls à avoir vraiment un intérêt... Oups. Et revenons-en à l'écriteau. Ca ressemble horriblement à ce qu'il disait plus tôt. Un geek. Boutonneux. T'en es convaincue. Mais tant pis, même si ça s'ébruitait que t'avais flirté avec un gros tas et que tu t'étais laissé embobiner... Tout le monde s'en fouttait. Au pire, ça aurait pu attirer l'attention sur toi, prouver ton existence. Enfin. Parenthèse close. Il en fait trop. T'es un peu crispée, ton sourire niais laisse légèrement transparaître ton septicisme au travers de ton masque d'ange. Mais c'est un jeu, alors tu joues. Mais Emrys... C'est un prénom de garçon. Tu n'as rien de Merlin. Et s'il dit vrai, il cherche quelqu'un d'autre, t'as rien d'un magicien, ni d'un serviteur d'ailleurs... Mais son regard pétille et t'attendrit. Ok. S'il veut jouer tu jouera. S'il veut causer, tu parleras. Dans ton regard vient briller une lueur de défi alors que tu fais volte-face, tournant le dos à ton prince charmant pour t'approcher de l'épée. D'un pas assuré tu grimpes sur le rocher, posant une main sur l'épée et te retournant vers ton interlocuteur.

- Et dans ce monde retirerais-je l'épée? Deviendrais-je aussi sotte qu'Arthur? Ou détruirais-je ce qui a été créé?

Un sourire mutin vient ourler tes lèvres. Alors que tes boucles d'or s'agitent dans le vide et que ton regard brille de curiosité et de malice. Tu glisses de ton rocher, te rattrappant avec maladresse, dépourvu de ta douleur ton corps ne répondant plus correctement. En quelques enjambées enjouées tu réduis la distance vous séparant pour venir te planter face à lui, déposant tes doigts sur la pulpe de sa joue avec une délicatesse malsaine. Tes yeux se ferment à demi alors que tu le toises à travers tes longs cils.

- Me ferez-vous reine? Ou me jetterez-vous au cachot? Ce qu'il y a de drôle avec la magie, c'est qu'il y a toujours un prix... Arthur refusait de le payer. Et vous?

T'as un air d'enfant, ton souffle sent le lys, odeur délicate du poison qui coule dans tes veines... Il vient peser d'une délicate caresse sur son visage, que tes doigts abandonnent alors que tes yeux s'offrent à nouveau à lui. Ta voix est doucereuse, mais on peut sentir un amusement mesquin s'y nicher.

- Que veux-tu de moi, Kurt?

T'en as marre de la bienveillance, marre qu'on te couve... Tu ne veux plus que des réponses. Alors maintenant tu joueras selon tes propres règles. Il n'a pas duré bien longtemps le jeu de la poupée... Oh Emrys, tu es si versatile, voilà que tu reprends à le tutoyer.


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Anonymous
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21/4/2015, 12:30
Kurt observa Emrys avec une pointe d'amusement. Il comprenait les mécanismes de défense qu'il observait et il ne servait de rien de pousser davantage cette tentative. Il fallait que la jeune femme y croit elle-même pour que son entreprise fonctionne. Bien sûr, il ne savait rien d'elle, ou presque, mais un attachement indéniable devant cette âme perdue résonna en lui.

Il "glissa" jusqu'à elle. En effet, ses pieds semblaient ne pas toucher le sol, il se mouvait sans effort aucun, sachant très bien que tout ce qui était présent autour de lui n'avait aucune réalité, à quoi bon faire semblant? Souriant, il passa de l'autre côté du rocher de l'épée, son doigt glissant le long de la poignée, ses yeux soudain absents se remémorant quelque chose qu'Emrys ne pouvait comprendre. Son visage était soudain paisible, presque trop, une mélancolie venant se lover dans ses yeux à l'image d'une tristesse qui ne saurait exister dans la réalité.

Il releva le regard, son sourire factice réapparaissant sur ses lèvres, s'approchant de nouveau d'Emrys, il la fixa dans les yeux, son regard plongeant à l'intérieur d'elle avec sincérité.

Je ne veux rien de vous, je pense que c'est vous qui voulez quelque chose de moi.

Le château disparut autour d'eux. Ils étaient désormais à leur point d'origine, aux abords de la forêt féérique qu'il avait créé. Se détournant, il poursuivit son discours, sa voix étrangement enrouée.

Je ne vous parle ni de devenir reine, roi, ou magicien.


Il se retourna, faisant volte face, ses yeux légèrement embués fixant Emrys avec une étrange intensité.

Je vous parle de vous libérer, de libérer ce lieu, son plein potentiel. Je vous parle de créer.


Il s'avança, jusqu'à être à quelques centimètres d'elle, prenant sa main entre les siennes, son regard toujours planté avec force dans le sien.

Je vous parle d'apprendre à créer comme je le fais, de façonner ce monde avec moi, lui donner une beauté et une magie que je ne saurais lui apporter moi-même. Je vous parle de vous révéler, de sortir de vos carcans pour devenir bien plus vous-même que vous ne l'êtes actuellement.


Du dos de la main il caressa sa joue, stoppant son geste durant son cours, s'apercevant de la maladresse de ses agissements. Reculant de quelques pas presque maladroitement, il baissa la tête un instant avant de reprendre.

Mais, très bien, j'entends votre scepticisme. Le choix est vôtre
*redressant la tête*. A votre prochaine connexion, si vous voulez en savoir plus, revenez en ces lieux, sinon je vous laisserai.

Fixant une ultime fois son regard dans le sien, il murmura.

A vous de voir qui vous désirez être.

Et il disparut, toute trace de son passage balayée par une brise soudaine. Une rose rouge apparut à côté de l'écran d'Emrys, seule et unique trace de la présence de Kurt, et de l'influence qu'il pouvait avoir derrière l'écran.
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Voodoo Child
Emrys Strøm
Emrys Strøm
Emrys Strøm
Voodoo Child
9/5/2015, 16:34
Messages : 36


Bring me the horizon
Emrys x Kurt
Game Over sweetheart.

Il n'a plus rien de charmant, ni d'amusant, ton prince. Il t'offre le monde, et il t'ennuie, à en crever en fait. Il tient plus de la pomme empoisonnée de Blanche Neige que du fruit défendu dans lequel tu voulais croquer. Le frisson disparaît avec l'excitation, et il finit par s'effacer de ton paysage sur des sonorités qui t'arrachent un rictus tendu. Ses paroles seraient alléchantes pour toute personne rêvant de pouvoir, ou vivant dans l'espoir illusoire d'une romance baignée dans le mysticisme, l'apprenti et le maître, une trame trop souvent exploitée qui se finit toujours de la même manière. Mais ça n'est pas par compassion que tu te détournes de la route qu'il te présente, non, ça n'est pas ton genre... Tu es juste lasse avant d'avoir essayé, hein, Emrys?
Tu sais tout avant de voir, n'existant que dans ta vision étriquée du monde, dans le cadrant virtuel de ta cognition à l'odeur de renfermé, d'idées macérées dans leur propre bile d'amertume. Pauvre enfant, tu es si perdue dans ta lucidité dont la clarté te brûle la rétine depuis bien trop longtemps. Tu es lasse, tu fermes les yeux pour retrouver l'obscurité qui te colle à l'âme, qui te glace les os, si profondément qu'il se craquellent au moindre effleurement, laissant ton esprit se désagréger lentement... Tes yeux retrouvent la lumière bleutée de ton écran, ton ombre vient t'envelopper avec douceur, plongeant ton encéphale dans une douce obscurité, t'offrant le droit de ne plus penser...
Ton champ de vision se noircit lentement, seule une trace écarlate venant entacher la noirceur du tableau de ta chambre ton esprit se referme sur lui même alors que tu te dis que c'était pas pour toi, que cet être de lumière brillait trop et que toi, t'es qu'un papillon de nuit, préférant reposer son regard dans les ténèbres et sa propre laideur. Tu t'es cramé les ailes, gamine, t'as déjà trop donné. Épuisée, tu t'endors, bercée par l'odeur entêtante de l'amour... La blague.

-------------------------------------- 3 days later --------------------------------------

Emrys?
Ça clique, ça claque, et ton esprit se refuse toujours à me répondre. La porte est close, refermée sur elle même, ouverte sur le néant qui t'habite, à l'image d'un trou noir engloutissant toute idée te traversant l'esprit. T'as une sale gueule, gamine, plus encore qu'à l'accoutumée. Tes cernes s'étendent à l'image qu'une gangrène, ton corps craque, crisse, grogne. Ça fait trois jours, trois jour que tes cieux n'ont rencontré ceux du monde réel, qu'ils se perdent dans les teintes bleutées d'une virtualité qui t'absorbe.
Ton doigt clique, claque, craque, tu fais rouler tes phalanges, tes doigts glissent, tantôt doux, tantôt violents sur le plastique. Tic, tic, tac... Elle est déréglée ta symphonie, enfant. Elle est sombre et démente, tu noircis tes cieux illusoires de non sens, tu vomis sur la toile ta bile d'illogisme, ton esprit perdu dans les limbes générées par le manque. Ton regard suit l'avatar qui se déplace, lent, saccadé... 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, q, z, 4, 1, 3, 5, s, d, 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4... C'est une triste mélodie que jouent tes doigts de fée... Monotone et lassante, même-toi, tu t'endors en la jouant. Réveilles-toi, princesse, secoues-toi le fion, fais quelque chose, je commence à me lasser de raconter une histoire qui n'en a que le nom se résumant à la maladroite introspection d'une gamine en proie à ses horm...
A quoi bon? Trois jours que je n'ai pas le droit au moindre soupir agacé, trois jours de silence, sans le moindre regard noir... Prend gare, je pourrais croire que tu finis par accepter ma présence. Enfin, passons, voilà que tu passes de tes zombies pixélisés à des animations répétées. Pourtant j'entend ton esprit gronder, grogner, balancer des insultes, pourtant son nom envahit ton esprit.

Ca fait trois jours que tu n'as pas bougé. T'as l'air de rien, vraiment... T'as même pris des congés, heureusement que t'es en Week-End... Il manque le pot de glace pour entrer dans le cliché de la fille larguée. Il t'a fallut trois jours pour te décider à cliquer sur l'icône de ton écran en fronçant les sourcils, que tu me balances un des "Ta gueule" dont tu as le secret. Tu fermes tes grands yeux bleus sur cette pensée qui te hante depuis trop longtemps.

Je t'emmerde.

T'as pas envie de le voir, mais toutes tes pensées sont dirigées vers lui, alors tu ne t'étonnes qu'à moitié lorsque t'arrives devant lui. Ton apparence est encore changée, ta longue chevelure écarlate dégringole jusqu'à tes genoux. T'as les yeux verts cette fois et des airs de bimbo, bien maquillée, habillée simplement d'un vieux jean déchiré et d'un T-shirt moulant, blanc sur lequel se dessine le logo de batman en noir. Le rêve des geeks... Rien à voir avec toi, t'es plutôt du genre à attirer les lolicons... Seule la trace sur ton cou pesiste. Lui, il a toujours la même tronche, toujours celle de Loki, tu te dis que c'est un fanboy... Par ce qu'on peut pas être aussi doué en code et aussi canon, par ce qu'on peut pas avoir la tronche de Loki et être hétéro... Et surtout par ce que t'as pas envie de te dire que c'est réel.
Quelques boucles écarlates viennent recouvrir ton visage plus allongé qu'à l'accoutumée et aux traits plus ciselés. Une faible odeur de rose s'en dégage, la même que celle qui a envahit ta chambre il y a quelques jours. Tu poses tes émeraudes factices sur lui, imprimant son image sur ta rétine, comme s'il pouvait disparaître d'un moment à l'autre. Tu ne bouges plus, ne respire quasiment plus, le coeur battant lentement dans ta cage d'oiseau brisé, t'as envie qu'il disparaisse et à la fois de le garder à jamais dans ton champ de vision... T'as l'esprit en vrac, petite chose.  

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