C'est à ce moment là, et contre toute attente que le bruit des grandes portes lourdes de la salle se firent entendre. Claquant contre les murs sculptés, ils cliquetaient sur leur dorures, et produisait un bruit sourd sur les pierres précieuses insérées un peu partout sur les formes et motifs. Les regards qui se tournent, et là, la couronne sur la tête, le roi entrait dans la pièce, tout de rouge et or vêtu, à l'image de son château. Grand sceptre doré couronné -lui aussi- à la main, il les salua d'un sourire, effaçant son air sombre, ses yeux luisant Devant lui, les deux hommes se levèrent et firent une révérence plus ou moins exacte en ce qui concerne Bowser. Il avait reconnu l'être à la carapace depuis le début, et était ravi de le voir ici, car à lui même, il avait déjà prévu qu'il viendrait un jour.

« Bonjour Messieurs. » Il ne leur laissa pas le temps de répondre et reprit aussitôt en fixant le blond derrière le bureau « Pardonnez mon intrusion soudaine, je ne fais que passer... » Il posa son regard rubis sur le monstre à piques cette fois et s’avança lentement vers lui « Mais dites moi plutôt que me vaut l'honneur de cette venue chez moi ?  Regarder les têtes voler d'ici ne suffisait plus ? Allons-nous faire cette partie de croquet ? » Il passa son regard sur la totalité de la salle, cherchant quelque chose. Es-ce que c'était les réponses aux questions posées ou quelque chose d'autre, es-ce que ça avait vraiment de l'importance...

Il fit quelques pas dans la pièce, attentif à tout ce qui l'entourait. Soudain, il leva les yeux au plafond en levant l'index, se rappelant d'un détail qui semblait importer. Il amena sa main dans un geste majestueux à sa taille et dans une poche discrète et invisible à première vue et y sortit un papier qu'il remit au blond, visiblement, il était venu pour cela, entre autre. Mais au vu de son silence, ce n'était pas à lire à voix haute, il valait mieux garder cela pour soit, comme les ¾ des messages et secrets de sa majesté. Non pas qu'il en disait ou écrivait -en l’occurrence pour cette fois- beaucoup et fréquemment, c'était un homme de mystère, à l'image de son peuple. A vrai dire, le roi aime passer son temps dans la salle du Trône de sang ou sa chambre, se délectant de sa place confortable et de ses pouvoirs. Il allait souvent regardé de sa fenêtre le royaume calme ou mouvementé. Il avait d'ailleurs souvent hâte des festivités, surtout le jour du couronnement, la fête nationale, car beaucoup venaient au château, jour des portes ouvertes oblige, car y pénétré était un privilège, y rester en revanche, était un fardeau. Fardeau que le roi appréciait pourtant. Bien qu'il lui arrivait bien-sûr de sortir de temps en temps, se balader, quand le cœur lui disait. C’est d'ailleurs comme ça que Bowser et lui s'étaient croisés.

Le roi souris, presque amuse par ce gros monstre à pique, qui aurait souhaité se faire petit.
"Je vois, vous comptez donc vivre parmi nous... " il semblait regarde l'étendu des "dégâts"(du moins, Le roi le qualifiait de cette façon) en regardant la bête, et observant tout ce qui n'allait pas, évaluant tous les changements ultérieurs. Il se tourna vers le petit blond cette fois et, regardant alternativement son sujet et le papier qui lui avait remit, il déclara de manière insistante et pointilleuse : "Avant de vous occuper de cette affaire, finissez votre entretiens comme il était prévu, et surtout prenez le temps de faire en sorte que Monsieur Koopa réponde à nos exigences politiques. " il entendait par là bien des choses. Tout d'abord son physique. Il fallait qu'il soit le plus propre possible. Ses ongles -ou plutôt griffes- devaient être limées, et sa crinière au plus maîtrisée. Et pas dessus tout, que sa carapace soit luisante, car l'intérêt de sa majesté concernait toujours autant la matière possiblement collectable. Il avait déjà en tête les bijoux qu'il en ferait.
Il entendait par l'aspect politique, aussi son manque d'éducation, bien qu'il sache à quel point le blond était désespéré lui même de ce fait. D'où il n'en tiendra pas rigueur au PJN. Mais ne pas le rappeler n'aurait pas non plus eu de sens, pour un roi.
Enfin, il restait le sens primordiale. Celui qui signifiait la signature certaine de la soumission de la bête au royaume. De l'amener devant la reine, et que l'extraction de son âme se fasse.
Une fois ce cape passer il devenait un esclave accomplit. Mais quel est le châtiment le plus doux, quelle est la vie la moins périlleuse, lorsque l'ont a le choix entre un chemin d'épines et le vide?...
Le vide, c'est ce que vivent les pauvres, ceux que même le peuple méprise, ceux qui se cachent, qui s'éloignent du monde hostile et incertain des obligations, et qui errent pire que des ombres.
C'est ceux là qui ont le sang le meilleur... Il est chaud, bouillant, apeuré à l'idée que leur âme se fasse aspirer, apeuré qu'un jour, ce qu'ils se sont donnés tant de mal à fuir les rattrapes à jamais... Mais la faim, le manque, le désespoir finissent par ronger.