« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
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game of madness
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Matrice illusionée
Alice Liddell
Alice Liddell
Alice Liddell
Matrice illusionée
20/7/2014, 19:41
Messages : 173
Age du personnage : 18
Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

  Le vent souffle avec langueur, dans les arbres fous,parmi les attractions du Cirque au fond duquel tu t'es caché.

  Un murmure qui prononce ton nom, tout bas, comme un soupir amoureux qui remonte le long de ton cou, faisant s'hérisser le duvet brun,caressant ta gorge, venant mielleusement prononcer ton doux prénom, dans tes oreilles...Alors tu grognes, tu roules en pressant ton avant bras contre ton visage, sans pour autant te réveiller. Tu dors profondément, perdue dans d'autres rêves qui ne sont pas encore trop tordus..pas encore trop prenants..trop incontrôlables..mais à force d'y songer, ils le deviennent bien vite, s'assombrissent, te font gémir et plisser le nez, froncer les sourcils pour finir par mener ta main à couvrir ton visage de l'un des coussins imbibés d'encens.

  Tu es loin, au fond de ces baraques faussement colorées, dans une tente à l'atmosphère lourde, encombrée, cachée dans cet écrin de toile et de velours. Tu ne te berne pas toi même, c'est un piètre terrier. Tu t'y sens à l'abris? Mais tu es toujours emprisonnée dans ce lieu, à sa portée!! Enfouie sous une lourde couverture d'un rouge bordeaux, derrière un rempart de coussins. Absurdité, contradiction,excès, dérèglement...violence.. cauchemars..

  Tu forces tes paupières à rester closes, derniers remparts contre l’extérieur qui te saute aux yeux pour s'enfoncer dans tes pupilles jusque ronger ton cerveau avant de s'y loger..juste là, à coté de la place qui Lui est réservée..
Tes phalanges blanchissent, quand tu serres le poing..pourquoi être tendue au son d'une voix fantôme..elle n'est qu'une ombre..un vague souvenir..tes muscles n'ont aucune raisons de se raidir, Alice..aucune..

  Et tu ouvres les yeux, fixant l'ombre opaque qui règne dans le minuscule espace dans lequel tu t'essais au repos..ton souffle est court, presque absent, tu as même une impression étrange, celle d'entendre un mécanisme qui dilate tes pupilles..
Mais le vent ne souffle plus..alors c'est un soupir qui échappe de tes lèvre, soulagé, tandis que ta main vient ôter les mèches sombres qui choient devant tes yeux, les rabattant en arrière, te laissant retomber sur le matelas, finissant par perdre ta main dans le vide, les doigts effleurant le tapis..un cauchemars..encore..Tes yeux las se referment un instant, alors que le dos de ton autre main reste pressé sur ton front lissé, après la perte de l'angoisse...
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The mad father
Madness
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The mad father
21/7/2014, 11:11
Messages : 149
Age du personnage : Vieux comme le monde


Hell'come to my Alicemare...
I'm not for you, you're not for me
I'll kill you first, you wait and see
You devil undercover.

Il fait noir, ce soir. Wonderland revient comme chaque nuit un peu plus vers moi, épurée, écorchée. Seule cette lune, trop claire et trop ronde vient briser la monotonie des cliquetis de mon cœur. Elle cisaille les traits anguleux de mon visage de sa lumière tranchante, bleue et dérangeante. Elle creuse l'écrin de cernes épousant mon regard. Elle endigue ma démence alors que mon regard se perd sur ses courbes trop blêmes pour me correspondre... Pour me faire presque oublier mon désir de vengeance. Presque.
Par ce que ni cette lune, ni Elle, ne m'appartiennent. Car tout ce qui m'appartient, c'est le vide et même mon cœur agite encore mes côtes contre ma volonté. Wonderland est brisée, dénaturée, mais depuis bien plus longtemps que tout le monde le pense. Elle est en rémission, attaquée par un mal bien plus grand que la folie, une tumeur, une tâche blanche sur une toile noire, une étoile gangrenant le reste de l'univers de sa lumière, laissant peu à peu des formes se dévoiler, et le monde se dessiner.

- Tu es... Comme un mégot sur du velours, Alice. Inappropriée. -    
Enfant perdue, qui cependant n'a aucune place en ce monde. Enfant déchue, qui aurait du rester ce qu'elle était, simple gamine brisée, plutôt que de tenter d'être reine. Elle avait pris mon cœur sans me le demander, elle y a planté sa marque, sans que je puisse l'en empêcher. Mais ces mots ne sont qu'un murmure bien vite ravalé à l'obscurité, avant que ma voix n'effleure ses oreilles.
Combien de temps ai-je passé, chaque nuit, à l'observer? Contempler cette psychose l'enliser encore et encore dans mon esprit, s'en faisant un nid? Chaque fois qu'elle respire j'ai le souffle court, le cœur comme un tambour, ma montre, je ne la contrôle plus, j'ai l'impression qu'elle me prend tout, ma vie y compris. Elle est là, allongée et inerte, et pourtant elle a encore tant d'emprise sur moi. Mes dents crissent, et mes os claquent à chaque fois que je constate qu'elle peut encore bouger.

Fondu dans l'obscurité, assis sur une chaise, je me recule et ma silhouette ne fait plus qu'un avec les ténèbres. Et deux émeraudes, pernicieuses et sournoises, brillent dans la nuit. Elle s'agite dans son lit, comme chaque soir, je la tourmente de mon esprit dérangé. Elle me sent, mais ne me voit jamais. Mon regard s'attarde sur cette main gracile et frêle se posant délicatement sur son front.
Avec trop de douceur, sur un front que je voudrais fracasser à grands coups de marteau. Rien que l'idée de voir son encéphale en sortir et de découvrir ce qui s'y trame me fait frémir. Je l'observe, cette femme que je découvre un peu plus chaque nuit, qui est toujours un peu plus mienne au fur et à mesure que je sens monter ma haine... Ma Némésis.

Mais quelque part aussi ma génitrice, du moins celle de cette sensation qui me martèle l'horloge, qui lui fait sauter un tic et parfois même un tac. Cette femme-enfant encore floue dans mon esprit et sans qui, je ne serais ce que je suis aujourd'hui. Probablement plus dément que lors de la vie que j'ai laissé derrière moi, oubliée. Et encore plus aux côtés d'Alice, un peu comme si nos folies entraient en résonance et s'amplifiaient. Quelque part je la sens comme la personne la plus proche de moi. C'est peut-être pour ça que je suis encore là, alors que ses yeux verts se sont ouverts.
Un cercle vicieux en somme. Mais le plus dérangeant, cette sensation me tordant les nerfs et annihilant mon organe pensant. Cette envie démente de sentir cette peau sous mes mains, la presser, l'arracher, la détruire... Pour mieux la reconstruire, la posséder. Simple monstre de Frankenstein, la réduire à une poupée de chair, précieuse, que je souillerai pour me sentir moins sale... Faire mienne celle qui m'a ôté tout ce que j'avais... La noyer dans ma démence.

Ce soir, il fait nuit noire. La main d'Alice est dans le vide, et je pourrais presque tendre la mienne pour l'effleurer, juste un peu, juste pour savoir ce que ça fait. Je reste muet, je ne respire presque plus... Ma main quant à elle fait son trajet, jusqu'à sa jumelle. Du bout de mes doigts, osseux, sur sa phalange, fébrile, nos peaux se rencontrent pour la première fois... Mon esprit est confus, perdu à mi chemin entre fascination et dégoût, entre mépris et admiration. Le cœur serré un mot m'échappe juste avant de s'écraser dans ma gorge enrouée.

- Salope. -    
C'est le premier mot qu'elle entendra, ces six lettres qui ne sont que trop souvent restés nouées dans ma gorge, jusqu'à m'étouffer. Ma Némésis aux mèches folles, le démon, dissimulé sous le masque de l'ange. Tu es aussi sale que moi, Alice. Alors arrête de sourire et de m’écœurer... Tu es fausse, et tout aussi brisée que moi. Toi aussi, Wonderland t'a rejeté.   


____________________________HRP__________________________
Un poil moins décousu qu'avec Trolli xD je te répondrai avec l'autre plus tard, ça date tellement qu'il faut que je me remette dans le bain! °^°


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Matrice illusionée
Alice Liddell
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Matrice illusionée
21/7/2014, 13:20
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Age du personnage : 18
Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

  Le sommeil est déjà en train de t'emporter à nouveau dans ses bras faussement chauds et chaleureux, tu entrouvrirais les yeux que rêves et réalité s'entrecroiseraient sans que tu ne parvienne à les séparer. Mais enfin, tendre Alice...n'est-ce pas déjà le cas..?

  Étrangement, tu te sens dans une atmosphère qui t'es familière,bien que tu en ignores le sens réel. C'est rouge, chaud et confortable, un bruit d'horloge en contre-fond, et légère caresse frôle les doigts que tu as innocemment laissé en suspens dans le vide. Ignores-tu donc qu'elle se trouve devant la porte des monstres d'enfant ? Tu joues avec ce frôlement, un léger sourire venant relever les coins de tes lèvre. Que crois-tu donc toucher..?Ta voix s'élève, douce et basse, offrant une réponse bien idiote à qui te vois de ses yeux d’abîmes.

"..oh, Dinah..capricieuse Dinah.."


  Ton imaginaire encore pur a donc choisis d'y voir la caresse d'un chat ? Alors tu vas vite retomber, tel Humpty-Dumpty chût de sa tour, pour s'y fracasser en un simple "pok." Tu rends la caresse, entrouvrant les yeux pour remonter ce doux félin emplis de gentillesse dans tes coussins, pour t'offrir un tête à tête avec une innocence que tu n'entraperçois désormais, qu'aux début de tes nombreuses rêveries.

 Et tu tombes sous un mot,celui d'un sentiment que tu reconnais bien, le Sien. Ton ventre se tords alors que ta main, bien vite, reviens vers toi, saisissant le draps pour en faire une armure protégeant ton frêle petit corps d’éternelle jeune fille. Ton souffle s’accélère et deviens court..est-ce la peur, petite fille ? Les battements de ton coeur s'intensifient, accélérant le temps de leurs battements rythmée. tic/tac/tic/tac, la mécanique est affolée dans la cage qui l'emprisonne. C'est Lui, celui qui occupe constamment le coffre fort de ta cervelle.

 Madness, la chose..Oh, la ne peut-être qu'un rêve. Qui n'a pas encore sombré dans le cauchemars, tu sais, mais tu devrais te méfier..
Tes yeux se remplissent d'une excitation avide, alors qu'ils sont encore emplis de brume, il est sous tes yeux, et tu le vois..ton ventre palpite, se noue, et tu resserres ta prise sur la couverture qui masque ta pudeur.

"...Alors tu t'introduis même dans les rêves des demoiselles..? Tu en as mis du temps pour venir hanter les miens.."


  Tes yeux agrippent les siens comme des éclats d'émeraude râpeuse, leurs pupille dilatées, la bouche entrouverte sur un souffle court, et le corps en transe, légèrement tremblant, ta poitrine frémissant au rythme effréné de ta pompe à deux sons. Tu ressembles à une junkie, petite Alice..une belle junkie devant son paquet de coke...
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The mad father
Madness
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The mad father
21/7/2014, 15:54
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Hell'come to my Alicemare...
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Le monstre dort, Elle respire encore. Ses courbes embrassées par la pleine lune, mon esprit embrasé par sa peau, détonnant avec l'obscurité ambiante. Le vent souffle doucement, me susurre l'heure venue de sa mort. Ce murmure qui résonne en mon esprit damné, s'amplifie, et tonne violemment contre ma montre. Tic... "Étouffe la". Tac... "Écorche la". Toc "Démembre la"... Encore et encore. Ça fait des va et viens, les idées dansent la gigue dans mon encéphale, tant que ma cognition s'en retrouve brouillée.
Mais je reste inerte, le regard dément, les pupilles dilatées. Et mes doigts, effleurant les siens. Cette sensation si familière, trop, pour une première fois. Peut-être est-ce à trop l'avoir imaginée qu'elle en est devenue si familière... Allez savoir. Mon esprit est perdu dans ses propres méandres, oscillant entre rêve et réalité. Il n'a plus le temps, ni l'envie de réfléchir. Tout ce qui lui importe désormais c'est de la voir s'agiter davantage, qu'elle crie pour moi, qu'elle hurle son envie que je la détruise toujours un peu plus, que j'entende le doux son de sa voix qui se brise.

Je fixe ce sourire béat et l'envie de le déchirer m'envahit. Et encore une fois, je ne cille pas. Trop simple, trop doux, Elle, je veux la détruire avec ce qui ne peut l'atteindre. Douce torture et terrible frustration que de ne pouvoir l'éliminer d'un simple claquement de doigts. Elle, le monstre qui grandit. Elle, celle qui dort l'air de rien alors que Wonderland se meurt. Elle m’écœure. Cette petite créature étendue sur les draps.
Sa voix s'élève soudain, elle n'a rien de brisé, elle est même amusée. Elle se rit de moi, de mes principes, de mon envie trop pure de la briser comme je l'entend... Elle est douce. "Dinah" Dîner? Elle veut manger? Ce son m'est familier, un peu trop... Je m'égare, Elle m'égare. M'éloigne du droit chemin... Sorcière. Au corps de serpent, se tortillant et m’envoûtant, Eve... Je ne serais pas ton Adam, ce paradis est mien.  

Et soudain, son souffle se coupe, mon cœur ne fait qu'un tic, espoir... Bien rapidement balayé, par cette main qui brise notre lien et ce drap qui se rabat sur son corps. Les tacs de mon cœur se mêlent aux boums du sien, ne faisant plus qu'un chantant à l'unisson une mélodie, se perdant dans les gammes d'un air nouveau. La mécanique s'affole et mon aiguille menace de transpercer mes os.
Alice me voit, ses émeraudes se perdent dans la mer néant de mon regard. Celui même qui l'a si souvent consumée d'une fascination malsaine. Contemplant toute son horreur sans jamais détourner les yeux, peut-être en espérant la voir s'y noyer... Alice est là désormais, face à lui agrippée à sa couverture comme pour ne pas perdre pied dans cette nuit de démence. Elle me parle, je répond, de ma voix profonde et rocailleuse, abîmée par les années. Aucun sentiment n'y transparaît, froide, les mots sortent seuls de ma bouche comme s'ils avaient attendu une éternité pour être prononcés.

- Tu n'as rien d'une demoiselle, Alice. Et je les hante depuis désormais trop longtemps, sans qu'ils ne deviennent jamais cauchemars... Ne joue pas les idiotes, alors que je te connais si bien et que tu trembles comme une feuille morte, d'inquiétude, tout comme d'excitation. Tu m'as si souvent imaginé,
et je t'ai si souvent vue faire... Que me veux-tu? -

Dixit l'homme qui vient à elle depuis toujours. Je lui parle si familièrement, mais au fond, ne sommes-nous pas les créatures les plus proches de Wonderland? Les deux monstres oubliés à l'origine de ce monde. C'est la fin d'un rêve, du songe d'une vie alors que tout cela pourrait sembler être un simple commencement. Cependant notre histoire a débuté il y a beaucoup plus longtemps, avant même que le monde soit tel qu'il est à ce jour. Notre histoire sans fin s'achève alors que je me tiens enfin face à Elle.
Je pose mon index sur mes lunettes rondes et les fait glisser le long de l'arrête brisée de mon nez. Les verres reflètent la lumière tandis que je demeure dans l'obscurité. Je ne sais pas quoi penser, je ne sais si mes mots sont justes pour un moment si important, tout ce que je sais, c'est qu'Elle ne devrait pas les entendre, qu'Elle ne devrait pas exister. Tu es une erreur Alice, la plus grosse que Wonderland ait engendré.      


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Matrice illusionée
Alice Liddell
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Matrice illusionée
21/7/2014, 16:23
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Age du personnage : 18
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Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Tu ne réalise pas, n'est ce-pas ? Pour toi qui le cherche dans les récits de tes clients,toi qui le piste dans l'histoire et les cartes de Wonderland..non, tu ne crois pas qu'il est réel, devant toi. Pour toi, douce enfant, il n'est encore qu'une chimère de tes limbes cérébrales assouvissant un désirs moin qu'inconscient dans tes vies de Morphée.

Il te répond, d'une voix atone, qui semble venir du plus profond de ton propre corps dégénéré. Pourquoi ce vent glacial résonne t-il entre tes côtes, et étreint ton coeur en y glissant la langue ? Tu la sens te dévorer un peu plus, insidieuse et obscure..la folie qui tapisse tes entrailles, prenant peu à peu la place de tes organes.

Tu avances légèrement, tes pupilles agrandies ne quittant pas les reflets de lune qui indique la place de cette chimère. Ton dos se découvre, blanc, agrippant les paillettes d'étoiles qui traversent ici et là l'atmosphère lourde de la tente de divination qui est devenu ton masque. Il te connais. Il t'observe. Il se sait bien ancrée ta tête..

Ton sourire s'agrandit, rictus un peu perdu, mais se brodant de victoire et d'envie..Et tes doigts se posent sur le visage de la chose que tu poursuis, glissant le long de la joue creuse et râpeuse, rappelant le toucher familier du tissus élimé..si ce n'est l'inverse. Oh, comme ce contact est fort pour toi..ton coeur se serre et semble se figer, entraînant l'arrêt de tes poumons. Tu l'imagines donc si bien ..? Est-ce sa peau qui se rapproche de ton draps, ou cette couverture que tu entortilles autour de ton corps comme une mue qui le rappelle a toi ?

Immobile, tu relèves les doigts vers l'os saillant, les posant sur sa pommette, et tu retrouves, au-delà des verres de masque, les yeux sombres dans lesquels tu prends un savant plaisir à plonger les tiens.

-"...Je voulais rencontrer celui qui entretient tout ce gâchis de démence...mais visiblement je n'était pas la seule, Madness..."

Son nom roule sur ta langue comme le doux sifflement d'une couleuvre, tu le fais languir, durer avant de le laisser s'enfuir jusque ses oreilles..tu veux savoir toute ces choses..celles qui , tu en es persuadée, ont causé ta perte.
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The mad father
Madness
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21/7/2014, 19:09
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C'est comme un moment suspendu dans le temps, qui transcende la réalité. Alice est là devant moi, bien réelle et éveillée. Je peux tendre la main et la toucher sans craindre de voir le songe voler en éclats. J'ai passé tellement de temps à l'étudier, cette femme cruelle qui m'a tout pris... Mon monde et ma raison y compris. Je n'ai plus rien, à part Elle. Le bourreau, l'enfant perdue, victime de son ignorance.
Un moment de fluctuation, où l'on s'observe, tous deux tapis dans l'obscurité, l'un plus que l'autre. Il n'y a plus que le son mélodieux de nos souffles. Alice, et sa turpitude, faite de la même substance pourrissante que toutes ses créatures. Elle me fixe, simples ronds opalins détachés de toute enveloppe charnelle, nappés d'obscurité. Moi, le songe qui la ronge, qui l'obsède et qui la scrute... et qu'elle obsède.

Cette obscurité qui embrasse le cirque de son manteau d'onyx, dévorant les sons et endormant les esprits. Sauf les nôtres, trop occupés à se disséquer. Au sens figuré, du moins pour le moment. La tente de divination est plongée dans une atmosphère étrange ponctuée par la cacophonie de nos cœurs, agités, et ornée par nos regards, névrosés.  
Un rictus, trop appuyé. Sa main, trop près, sur moi, sur ma peau abîmée, travaillée par les années. Ses doigts, à Elle, Alice, ma démence, remontant sur mon visage et caressant mes os, saillants. De quel droit? Elle me découvre alors que moi, je ne la connait que trop bien. Presque mécaniquement mes mains viennent agripper ses hanches, mes doigts osseux se poser sur sa chair, tendre, trop, tant que j'en viens à me demander s'il ne s'agit pas du drap. Combien de fois mon esprit s'est-il aventuré sur son corps?

Elle me parle à nouveau, sa voix est proche, se fond dans l'obscurité, dans mes idées, dans mon esprit. La scène est chaotique, tout les éléments ne font plus qu'un dans la folie. Elle voulait me voir. Moi, Madness... Ce mot sur sa langue purpurine m'arrache un frisson. Il y trouve parfaitement sa place sur cette fourche souillée, sale... Et pourtant si envoûtante. La fin du mot continue de faire vibrer mes oreilles. Je ne reconnais presque plus mon nom sur ces lèvres aux airs trop tendres pour être vraies.
Si bien que les miennes, dépurées et torturées, viennent les mordre d'un baiser, violent, pour qu'elles abandonnent leur masque mensonger. Étouffer ses paroles trompeuses et cette voix, qui résonne dans tout mon corps et mon être. La mienne retentit, encore une fois, comme si les paroles ne m'appartenaient plus, dérobées par la nuit. Je murmure contre ses lèvres, comme lors des moments de tendresse, mais il n'y a rien de doux dans l'échange, ma voix est amère. Il n'y a pas de mots d'amour, et les gestes gentillets se font peu à peu plus intenses, beaucoup trop. Mais la frontière entre haine et amour n'est-elle pas extrêmement fébrile? 

- Tu sais, enfant, la démence n'est pas toujours là où on veut la voir... -
Ma main glisse des hanches généreuses à sa gorge, gracile. Elle l'enlace, un peu trop, ou trop peu. Mon bras noueux la repousse brusquement, pour la plaquer contrer le lit. Je la surplombe de mon corps osseux et m'approche un peu, le visage en contre-lune, auréolé par l'astre maudit. Ma main abandonne son cou pour caresser ses trapèzes blafards du bout de mes doigts dépurés, les lèvres ourlées d'un sourire détraqué. Trop tiré pour exprimer une émotion saine.
Je grince légèrement, de cette étrange façon de rire. Et je perd l'esprit en contournant ses courbes du regard, ma raison calcinée par la concupiscence. Je veux la posséder, toujours un peu plus. Plus proche j'en suis plus l'envie est présente de l'approcher, quitte à me brûler, quitte à l'effacer. Cette femme, la seule présence meublant mon existence.

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Matrice illusionée
Alice Liddell
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Matrice illusionée
21/7/2014, 20:12
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Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

  Là est-il vraiment, ton rêve ? Ta main provoque t-elle donc la folie de Madness ? Tu n'as pas eu le temps de clore tes lèvres rosées, qu'elles te sont volées, ton souffle capturé et emprisonné. Le draps de velours élimé glisse le long de ton ventre, tout comme tes paupières qui se ferment à demi, alors que tes mains viennent se plaquer sur les maigres épaules de Ce que tu as finalement mené à toi. Tes phalanges blanchissent, tandis que tu t'agrippes au vêtement qui couvre sa carcasse emplis de tourments. Il t'offre une fine bande ou tu peux rafraîchir l'air de tes poumons en rapides respiration, alors que sa voix retentit une nouvelle fois, faisant frémir ton échine, s'hérisser le duvet de tes reins..

  Tu es assise sur le matelas bosselé, parmi les tentures, les coussins, habillée de l'atmosphère seule de la pièce,presque moite , le buste pressé contre le torse de l'abîme, la tête à peine penchée en arrière..Ton coeur s'est mis à sa mesure, harmonisé au sien alors que tu sens enfler le centre noir qui brouille tes sens..Il n'y a plus qu'un battement qui se comprend.

"...pourtant tu es là..."

 Ta voix se tait alors que ton corps se cambre légèrement sous son geste, qui finit par tenter de t'arracher la voix et le souffle. Tes mains glissent de ses épaules à ses avant-bras, presque caressant, suppliant. Ça y est, Alice..tu as comprit ? Il est déconseillé de mourir en rêve, lorsque l'on ne dort pas...Mais heureusement pour toi, petite fille..te voilà délivrée, et tu retombes, soulagée mais forcée, au creux de tes coussins aux motifs parfois enfantins..

Un..puis deux battements de paupière, révèlent à nouveaux tes iris d'absinthe ardente, braquées sur la silhouette qui te surplombe..les mains rêches se font presque plus douces, glissant de quelques centimètres sur ta peau blanche,là où pulse ton sang étranger,semblable à une étreinte pernicieuse, qui te retiendrai au dessus d'un ravin d'abysse, pour ensuite te pousser bien plus loin..plus profondément dans le noir..Tu frémis, fixant le sourire malade qui vient ceindre Son visage, et tu l'imites, d'un sourire cynique, amer mais emplis d'un ravissement de détraqué alors que tu actionnes la jambe, la relevant avec lenteur en le frôlant, l'invitant.

 Et tu te redresses légèrement,levant une main à sa nuque,lentement, braquant tes pupilles dans les siennes, jusque frôler sa joue de la tienne, et son oreille de tes lèvres rougies. Penses-tu que c'est un jeu..? Des échanges de paroles comme des tours de cartes ? Ton jeu devient vicieux, alors que sa présence fait germer, puis éclore la graine de dégénérescence qui se niche dans tes tripes mutantes.

"...Elle est partout, désormais..à cause de toi, n'est ce pas..?.."

Tu es encore ailleurs, une partie du Wonderland qui n'aurait probablement jamais du arriver, ta rencontre avec la Sienne..comme deux trous noirs qui se feraient face, cherchant à se détruire en ne devenant qu'un. Et ton coeur semble avoir fondus dans le sien, au fil de coups d'aiguille..
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The mad father
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22/7/2014, 02:03
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Celui qui se dit père contre celle qui se dit mère, tous deux on se mêle dans un souffle amer. L'obscurité en seul témoin de nos ébats mais dès l'aube elle se mourra. Un baiser perfide vient marquer d'une pierre ardente notre rencontre, scellant sa voix, ses lèvres et sa pensée. Je veux la faire taire, à jamais. Cette Alice au regard venimeux, j'ai envie de lui crever les yeux. D'arracher ces bijoux, les enrouler autour de mon cou. M'en faire un collier à toujours garder près de mon cœur et de ce cliquetis dément qui les a menés à moi.
Je ne fais que suivre le chemin sinueux de ses courbes, celui qu'elle a creusé peu à peu dans le corps de ma belle Wonderland. Mais alors qu'elle devrait fuir elle se perd, en moi, dans mon regard, noir, et dans la démence qui lui prend les tripes, lui noue la gorge et l'estomac. Cette démence même qui voit le jour dans le creux de ses reins. Je le sais, par ce que c'est moi et que nos corps se meuvent à l'unisson, ne faisant plus qu'un entre les draps, avec le drap lui-même parfois. Simple masse informe, charpie de nos esprits.

Elle parle, me parle. A moi, tâche de néant, le vide, l'inexistant, celui qui ne vit que pour Elle, et pour la détruire. Elle me répond encore. De sa voix cristalline elle effleure le cauchemar, frôle ses contours et le fait frémir d'excitation et d’exaltation à l'idée de surgir, se détachant du manteau de nuit. Elle affirme que je suis là et dira plus tard que suis partout. Elle et moi... Non. Moi et Elle. C'est notre histoire, deux maladies se disputant un même corps, ne pouvant coexister.
Et pourtant pour sauver le monde, il te faudra me finir entre tes lèvres, Alice. M'engloutir et avaler toute mon horreur, pour me laisser, doux poison, m'enfoncer entre tes chairs et le monde prendra fin entre nos bras entremêlés. Poésie démente, ces vers inconscients créent une harmonie macabre là où n'importe qui n'y verrait qu'une étreinte endiablée. Et pourtant nous sommes tellement plus et si peu à la fois.

Créateurs et créatures, damnés et rejetés par le monde. Soyons seuls ensemble, pour ne jamais oublier que jamais nous ne serons ensemble. A trop tenter de s'approcher l'un de l'autre nous finirons brisés par nos âmes, trop résonnantes, trop bruyantes, qui finiront simplement par imploser. Elle se cambre tandis que mes mains arachnéennes glissent sur son corps de leurs cinq pattes maudites, défiant le sort et la raison. En son sein elles se perdent, sur son sein elles se croisent, s'entrecroisent, le triturent, le torturent.
Je me joue d'Elle, frêle marionnette entre mes mains, l'envie se dessine plus bas, là où les ténèbres dominent. Sensation si lointaine, envie qui ne m'a jamais quitté depuis le jour où je l'ai vue... Quand étais-ce déjà? Probablement une autre vie, un autre pays. Je frémis, de cette incertitude, et je bouillonne d'inquiétude à l'idée de voir cette Alice enfin possédée se dérober à mon emprise, à mes mains guidant son corps sur le mien.

Mes mains rêches sur sa peau de velours, je ne regarde plus que la nuit bercer mon esprit endormi par l'envie. Une main vient épouser le galbe de sa cuisse, pour l'enrouler contre moi, m'enfermer en Elle. Et dans le ciel on s'élève, contre la gravité du monde, la raison sur le pavé, la folie quant à elle désormais oubliée, comme une chère amie venant nous enlacer. C'est un jeu, et à fois c'est terriblement sérieux, chaque mot pèse, c'est une rencontre et un adieux. Un château de cartes menaçant de s’effondrer, avec nous dedans, pour nous enterrer. Et six pieds sous terre, ma montre de claquera plus. Mais la sienne non plus.
Peau contre peau, lèvres sur lèvres, nos corps entremêlés et humides se fondent l'un dans l'autre. Sa nudité contre le tissus encrassé de mes vêtements. Elle parle toujours Alice, alors je lui répond, libérant doucement l'envie qui me retourne la tête depuis bien trop longtemps, j'écarte les pans grisonnant de mes vêtements tout en murmurant d'une voix aigredouce, comme une sauce sur notre conversation. Une simple vomissure d'esprit que j'avorte en elle du bout de la main. Plongé en Elle je caresse tout son être.

- Partout, Alice... A cause de nous.-
Le dernier mot appuyé, et dans cet aveux je la libère, un instant avant de la faire mienne à nouveau, une épée humide venant enfin se planter en ce corps, comme ce mot, acide, qui bat et s'agite... Qui dévore son esprit, et le mien. C'est mon aveux le plus difficile, ce mot, ce nous... Cette chose qui a germé de notre rencontre il n'y a que trop longtemps.
Tout cela ne serait pas, si Elle n'existait pas. Si Elle n'avait jamais remplis de sa présence mon esprit vide, ne pouvant plus créer. Je m'arrête un moment, mon regard perdu sur son visage, du moins les parties avalées par les ténèbres, celles qui ne sont plus en écho à ce qui de nous ne sera plus. Le monde à l'envers, chamboulé, tourneboulé, j'en ai presque envie de gerber... Ou est-ce de pleurer?

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Matrice illusionée
Alice Liddell
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Matrice illusionée
22/7/2014, 03:08
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Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Dans quel gueule t'es-tu jetée, Alice..? Ou plutôt, pourquoi l'avoir poussé à cette extrémité ?..

Il saisit la jambe que tu as tendue, comme un membre disparate, souple et soyeux,et lorsqu'il s'en est habillé, tu t'en es servie pour guider son empressement jusque toi. Il vient saisir ton coeur, s'approprier ta peau dont tu es désormais persuadée, qu'elle s'est couvertes de la trace de ses doigts, comme si tu étais une base d'argile, de bones-china qu'il s’efforçait de remodeler différemment. Mais ses effleurements plaisants ne font que confirmer ta forme, la rendant palpitante et brûlante.

Ton souffle gronde en ta poitrine, grattant tes os, remontant en ta gorge, pour venir périr hors de ta bouche,avec la douceur de l'oiseau qui tombe jusqu'au sol, épuisé, contre cette chaire qui finit par saisir le même état de dénuement que toi.

De sa propre volonté, c'est désormais toi qui te permet de le regarder de haut, quelques instant,l'une de tes mains venant capturer le tremblement sourd de votre coeur d'unisson, mu par votre grondante folie qui en l'autre trouve un écho dévastateur. Tu te sens mourir, tu te vois mourir, toi qui prédit le futur et le rend concret grâce à tes propres créations...Oh Alice, ce simple système que tu as crée pour toi, ne le vois-tu pas se refléter dans Ses yeux..prédits le tiens, vois ce qu'il deviendra..

La chaleur est étouffante, dans cet espace confiné, où résonne les mots de Madness alors que tu te plie en deux pour venir étreindre son cou, étouffant ton nez contre sa gorge , à l'odeur qui te ramène si loin dans le passé, qu'elle n'est plus qu'une couleur, un simple éclat de lumière dans un rayon de soleil. Tu es coincée, petite fille, par ce Nous qui résonne dans tes oreilles, et dans la matrice que camoufle ton innocente apparence. Vous, qui n'être qu'un,un couple impie de rejeté, dont les rôles ne cessent de s'inverser, de perdent leurs sens, leurs têtes...

Et le temps d'une nouvelle inspiration, votre dimension unique en ce Wonderland s'inverse à nouveau, tu te retrouve étouffée, empalée par cette Vorpaline dont tu n'as jamais vu l'éclat. Ton visage se plaque contre la cage osseuse du Monstre, alors que tes chevilles l'emprisonnent dans ton étaux d'innocence, le temps d'une ultime respiration. Et lorsque le temps semble s'être immobilisé, tu relève ton visage, tout masque tombé, tes yeux fiévreux semblant dévorer ton visage dont le crâne traverse la peau.
Tu les plonges dans cette mer d'obscurité, une main moite attrapant les branche des miroirs couvrant son visage. Et tu te révèle son visage en sa totalité, ta main retournant se glisser sur la charpente humide et poussiéreuse de Madness. Ton léger sourire revient agacer tes muscles faciaux, alors que ta voix en agonie murmure à nouveau son nom.

"...tu es comme moi..tu es exactement comme moi Madness..quoique tu veuilles croire.."

Perdu, Rejeté, Désolé, d'être ligoté à cet enfant bâtard et sourd-muet, qui ne suis plus que ses propres règles. L'un à droite, l'autre à gauche, reliés par cette chaîne d'horreurs.
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The mad father
Madness
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The mad father
28/7/2014, 16:14
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Hell'come to my Alicemare...
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You devil undercover.

Je ne la regarde qu'à demi, que ce qui d'Elle je ne peux voir. Que ce qui n'a rien de l'hideuse enveloppe qui ne m'est désormais que trop familière. Nos corps entremêlés, entrelacés. Lassés de n'avoir fait qu'attendre, et contempler nos esprits, s'effleurer, s’effeuiller, se découvrir et se couvrir... de ridicule. L'un contre l'autre, l'autre contre l'être. L'être contre lettres, ça s'emmêle se chevauche et se mélange. On poursuit l'écriture des psaumes maudits de cette histoire torturée par laquelle nous nous trouvons entravés.
On se frotte, à s'en faire cramer le squelette, à s'en calciner la tête, et tout son contenu. Mis à nu dans une étreinte, noyés dans le voile aveugle de nos esprit obstrués par le manque de raison. L'unique motif qui fait que nous sommes là, nous dessinant dans le noir, et tout autour de nous, le néant, saturant le monde, nous pressant l'un contre l'autre jusqu'à ce qu'on se rentre dedans, qu'on se détruise, qu'on se bouffe l'un l'autre, jusqu'à imploser.

Sa main sur ma peau, Elle me brûle, Elle me consomme et me consume. Elle brûle mon oxygène, fait du bien dans la veine, ardente et tendue, menaçant de lui exploser à la figure. Une drogue, douce et acerbe à la fois, Elle grille mes neurones, Elle est ma nicotine, mon oxygène, qui me brûle le torse, les poumons et me fond le cœur. Elle et moi, nos mains s'agitant et creusant en cœur notre tombe dans nos corps ne faisant plus qu'un, cet enfant enfoiré, cordon ombilical qu'on ne peut briser.
Cette chose que je plante toujours un peu plus en elle et j'ai beau vouloir l'en détacher et la voir disparaître... Je ne peux me résoudre à la laisser me quitter, renoncer à l'envie de la confronter avec l'horreur qu'elle a créé, de ce qu'elle est. Sous mes mains, sous ma langue qui parcourt sa peau, elle n'a plus rien de l'enfant d'antan. Je la baptise et l'enchaîne un peu plus, à ce boulet dément et capricieux. Alice, la démente... Contre sa peau son nom m'échappe dans un soupir d'abandon.

- Alyss... -

Le nom de l'enfant qui voulait être plus... On ne plus être? C'est le même, c'est toi, fillette, un peu plus folle et rongée par mes quatre mains, mais tu te reconnais dans cette sonorité brisé par nos souffles tumultueux. Nos noms réunis dans un éclat de folie, je m'emporte à en déchirer les murs du ciel immonde nous abritant, dévoilant les étoiles et l'astre nocturne. Jusqu'à ce que je fende en deux la lune, à l'image de nos cœurs déchirés perdus dans un seul cri de désespoir...
Alors que la graine folle se perd entre ses reins, j'use de mon pouvoir sans vraiment le réaliser. Deux bras arachnéens sortis de mon dos se fondent dans notre obscurité, ma difformité perdue en Elle. Je m'emporte sur Alice, je suis l'araignée qu'elle a dans le plafond... Elle est ma maladie, que je n'ose accepter. Le mal, que je n'ose avouer... Je détruit ce qu'elle a construit tandis qu'elle m'emporte sur ses grandes ailes brûlées, mon Icare, ma Némésis... Trop ambitieuse et impétueuse. Nous nous écraseront tous deux sur le pavé.

Cette nouvelle femme qui naît sous moi, s'agitant et soupirant, de la démence dont elle a reçu l'éclat, Elle est sale, Alyss... Brisée comme cette lune qui se rit de nous dans son sourire fendu et désaxé... Sa voix est attirante, autant qu'elle est dégoûtante. Le monstre refait toujours un peu plus surface tandis qu'on creuse, toujours plus profondément pour trouver le cœur de ce monde rendu fou, par nos mains orphelines qui n'ont plus rien pour s'accrocher. Tenus l'un à l'autre, dans ce terrier sans fin, saturé à en gerber. La barrière entre nous Elle la brise, d'un simple geste de la main, comme on efface un mauvais trait venant affliger le papier. Elle reprend mes mots, les retourne contre moi, me retourne la tête, me pousse dans mes derniers retranchements, me pousse à bout sans jamais me repousser d'entre ses bras fébriles.

- Toi, moi... Alyss... Deux moitiés d'un tout morcelé... Dont on ne peut recoller les morceaux, asymétriques, retournés et dispersés... Semblant identiques et se compléter mais si incomplets qu'ils ne peuvent se correspondre... Il n'y a pas de requiem dans les entrailles des ténèbres dénaturées... -

Par cette putain de lumière trop vive que tu étais Alice... Éteinte désormais par l'enfant dément qui lui à volé toute sa clarté, et sa beauté. Mais Alyss n'a de beau que ce qui ne l'est pas dans mes billes d'onyx... Et né dans le noir, je ne suis qu'un papillon de nuit et ses élans de folie, tombeaux de son esprit, sont les seuls endroits où je peux reposer mes yeux épuisés par ce monde exagérément éclairé pour une psyché trop obscure pour être déchiffrée...  
Je m'agite contre elle, me libère l'esprit, soulage, ma conscience, je m'éteint sur son torse et la recouvre de mon enveloppe flétrie, éclairée à moitié par une Hécate séparée de son Apollon.

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Matrice illusionée
Alice Liddell
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28/7/2014, 17:34
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Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Regrettes-tu enfin de te confronter à l'image que tu vois dans ces yeux ? Tu cherches à le voir, mais le premier regard que tu rencontre est le tien..et c'est dans ces reflets trop proches de la réalité que tu commences à entrevoir ta vérité.

Tu t'enterres vivante, son corps étant le monceau de terreau qui doit venir couvrir ton corps.
Lourd..moite, tu sens tes entrailles chauffer, se liquéfier, alors que ton ventre se tord comme le corps d'un serpent décapité...ta peau fond, tes cellules se mêlent aux siennes...

Tes ongles se plantent dans cette masse sombre qui écrase ton esprit, cherchant par d'erratiques mouvements de détresse à te dégager, labourant la cire de sa peau, mais tes jambes l'enferment, comme un suicide, tu cherches l’hermétisme d'un coffre organique. Ses organes, qui sont les tiens..votre coeur..vos intestins..tout se fond en une même entité mouvante et désespérée. Tout deux créateur, vous n'êtes que les deux faces d'un penny qui ne cesse de tomber lentement..tournoyant sur lui même, et approchant inexorablement du sol...

Battue et aimée, ton corps s'empare de son âme, tu t'enfermes sur cette partie de lui, comme un hôpital psychiatrique qui ne le laissera plus jamais sortir...A ce propos, Alice..tes pupilles semblent dilatées, malgrès l'obscurité ambiante. A cause des pattes de l'araignée ? Elle t'étreint depuis toujours, cette maladie,elle est ta camisole, depuis toujours...elle était là, avant que tu ne pose ton lobe frontal rongé de pus entre les accoudoirs du trône...
Des flash brûlent des rétines, sans que tu ne saches d'où ils viennent..tu aurais presque envie de convulser, de vomir et de hurler...mais la voix qui s'échappe de ta bouche emplie de terre est rompue d'effort, rauque d'envie, et de Son nom, comme des caillots de sang qui déferlent de ta bouche..inarticulée et noyée.

Tu l'agrippes, en séquestrant sa voix et ses mots, les tournant et retournant dans la matière spongieuse qui flotte sous ton crâne..c'est presque triste...t'apportant les larmes aux yeux, alors que ton souffle s'arrête. Pleures-tu, petite fille ?...oh oui..
Tu te cambres une dernière fois, tes globes roulant dans leurs orbites avant de se clore...L'immobilité te va bien, ton corps blanc luisant, recouvert, caché de Son empreinte si fraîche qu'elle n'est pas encore rendu visible. Tu ôtes tes griffes de son armure, les libérant de leur écrin de chaire vive..tes jambes glissent légèrement, lentement, sans se rabaisser,te cloîtrant sous son emprise.

"...mais nos entrailles peuvent recommencer.."

Ton souffle disparu mange tes mots, y plantent les dents, alors que tu en cherche le sens ultime. Il est encore en toi. Même partis, Madness sera toujours en toi. Ton nez a beau chercher son odeur de conte oublié et nié, tes dents plonger dans son humus de papier et de noir, tu ne le sentira jamais autant qu'en toi..tu étais prévenus, de la résonance de votre folie, auto-destructrice, véritable chaos d'où peut émerger une lumière associant vos deux ombres de folie..Tout deux fondrez en son centre, gravitant comme des étoiles mortes autour d'un trou noir pour y finir emportés, fondus..oubliés..
Le silence revient régner sous la tente de divination. Tu n'entends même pas votre souffle. Tu resserres ta prise.Pose le menton, enfouissant le nez dans les cheveux de ton cauchemars. Ta gorge dévoile lentement les marques de ses doigts, d'un bleu d'hématome. Un rêve..un rêve dont tu n'es jamais sortit depuis des siècles, que tu berces dans tes bras trop fin depuis l'époque où le sang chaud avait une raison de couler en eux..trop longtemps ,et sans aucun sens...
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The mad father
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30/7/2014, 17:12
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Hell'come to my Alicemare...
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Elle se perd dans le néant de mes yeux, et moi je fixe dans les siens le reflet d'un ciel qui n'est mien que de par cette lune brisée par mon emportement. Je ne peux m'empêcher de me dire que je pourrais tout détruire, moi y compris... Mais que cette femme lovée dans mes bras ne ferait que tout reconstruire. Démuni, je m'abandonne dans cette étreinte insensée, dans ses bras si fins qu'un souffle pourrait la briser. Ses os en poussière, son cerveau pour éponger.
Qui d'entre elle et moi tient le plus du monstre? La main crochue venue marquer cette feuille trop blanche d'un poison bleu, ou cette gorge si innocemment tendue dans l'obscurité? Probablement les deux, et aucun à la fois. Dans sa voix je ne ressent aucune crainte, juste les tréhaussements d'un corps torturé par une envie trop longuement contenue. Dans nos ébats on s'affronte et se confronte, ça n'a rien d'un compte de fées, ni d'une romance en devenir. Juste une lutte dénaturée.

M'enfin, je suis là, enfermé entre les reins d'Alyss, contre sont corps cambré, par ses membres désarticulés. Petite poupée figée par cette passion dévorante qui lui prend le bas ventre et lui ronge l'esprit. On se disloque et se dissous dans nos baisers rendus acerbes par nos échanges aigres-doux, où la douceur se retrouve remplacée par encore plus d'acidité dans nos paroles. Mais au fond tous deux nous le savons, tout cela n'est qu'un jeu dément dans lequel nous nous retrouvons enfermé par notre enfant, cette perle qu'Elle m'a volé.
Tout est de sa faute... Salope. Ce mot revient, encore et encore, tourne dans mon esprit, dément, rebondit sur les parois déchirées de la tente laissant filtrer la lumière désaturée, dénaturée de l'astre-ciel brisé par nos péchés. Par cette connasse qui ne devrait être là, qui n'aurais jamais dû exister... Cette femme qui sous mon poids ne manque d'être arrogante, en plantant son corps sale, toujours un peu plus en moi, de ses griffes et de ses mots, sang et sueur se mélangent pour abandonner sur nos corps et nos esprits volés, violés, des traces violacées. 

La douleur et le plaisir, la barrière est si fébrile, comme ce pan de tissus qui nous séparait du monde et qui désormais nous dévoile aux étoiles et nous ravit à l'obscurité. Mais nos entrailles peuvent recommencer. Et nos entailles se répéter. Nos cœurs et corps se maculer, jusqu'à exploser, en charpie sur le pavé du cirque déjan'thé, rejoignant nos esprits libérés, échangés, dans un spasme de violence. Je ne sais trop de quoi je parle, à quoi je pense. Son souffle ravale ses mots, déglutis mes pensées, elle me retourne la tête Alyss. Bien plus que l'enfant qui me la prenait innocemment.
Ses paroles sont choisies par un esprit déchaîné et enchaîné, dément, qui veut me faire sombrer en lui, à nouveau. Je suis en elle, Elle est en moi, comme une griffe plantée dans la chair, une cicatrice qui jamais ne s'effacera, du moins pas d'elle-même, ni par moi, si peu décidé à abandonner mon obsession six pieds sous terre sans vouloir l'y rejoindre pour l'éternité. Mais nos vies liés de sont-elles le tombeau de nos esprits? Attisant nos envies, étouffant leurs gémissements lancinants.

J'ai envie de l'écouter, et la rejeter à la fois. J'existe plus en elle que je n'ai jamais existé, alors que je voudrais m'effacer de toute cette lueur environnante. Ses mots sont vrais, elles le peuvent, mais l'envie y est sans y être. Puis-je reconstruire un univers au côtés de celle qui m'a tout pris? En ai-je seulement l'envie? Je suis probablement encore trop attaché à ma rancœur et à cet enfant passé de mains en mains, comme une catin souillée.
Le silence pèse, je ne pipe mot, ils restent coincés, retournés, ils pourrissent à l'intérieur, fermentent et se transforment comme un bon cru, un peu passé d'âge, plus épais et laissant sa marque sur une langue qui désapprouve et voudrait désavouer l'enfant mutin qu'elle vient d'avorter. Mes troisième et quatrième bras quant à eux retournent s'engouffrer dans le placenta immonde de ma folie réprimée. Et du bout des doigts ma main droite caresse les marques qu'elle à laissées sur ce coup trop long et trop blanc pour être aimé par la folie. Car Alyss elle n'a de beau que ses sanglots étouffés, ses rêves brisés et lorsqu'elle a le souffle coupé... à jamais.  

Je la jauge un instant d'une œillade vaguement critique. Cette femme qui m'a si longtemps collé à la peau, comme la galle, et qui pourtant se laisse découvrir à nouveau, sous la lumière brisée de la lune. Elle, qui s'était laissée abandonner entre les mains du monstre, juste par pure attirance romancée... Dans cet éclat incendiaire tout s'est éteint, comme un jour de pluie, les certitudes que j'avais s'étaient une fois de plus écroulées. Une dernière fois j'écorche son nom, son existence, de ma voix éventrée et éventée par le temps, comme une vieille poupée oubliée, comme Elle. On est si loin et à la fois toujours si proches que c'en est déplorable.

- ... Tu veux tant de choses à la fois, Alyss... T'es encore une gosse... Alice. -
Là c'est moi le salaud, qu'elle invite et qui se rétracte, mais au fond il faut au moins ça pour lui correspondre non? Je lui rend son prénom comme il était avant l'emprunt, comme un vieux mouchoir en papier usé et rafistolé que je rejette, sans trop savoir si je parle d'elle à travers moi, ou de moi, ou d'Elle... Tout est confus. Dans le silence retrouvé j'écarte à nouveau ses bâtons de jambes, cette fois pour m'en écarter, me libérer d'elle tout en sachant qu'à jamais elle restera une épine dans mon pied, une corde enroulée autour de mon cou... Trop serrée au point de s'enfoncer dans ma chair.
Oeil pour oeil, dent pour dent ne dit-on pas? Mon regard est froid à lui limer le cœur alors que je récupère mes yeux et replace les barrières là où elles se devaient de rester. Mes lunettes sur mon nez et mes vieilles guenilles de l'ère passée pour masquer ma nudité. J'ai le cœur lourd sans trop comprendre pourquoi, il fait noir sur le cirque et sur mon palpitant.  


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Alice Liddell
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30/7/2014, 17:50
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Origine : Alice's Adventure in Wonderland

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Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Tu es fière de toi ? Tu as eu ce que tu voulais, non ? Toi qui voulait le connaitre, tu as été jusque gratter ses côtes de tes dents pour en arracher des lambeaux de chaire et les conserver en toi. Alice..oh Alice, as-tu toujours la cruauté des enfants..celle qui déforme la réalité ?

Pourtant tu as grandis, t'envoûtant l'esprit d'une crasse précieuse de folie furieuse,comme l'oxyde d'un vert de jade qui recouvre l'argent, les champignons rares couvrant les cadavres...et a ton tour, tu deviens le support d'une vie. La main du sacrement vient effleurer les marques d'appartenance à la mort qu'ornent ton cou, ces étiquettes qu'il a collé, sur ce cou de cygne mort que tu dégages..comme du papier de verre sous de la soie..tu en sens presque les cellules fondre sous son toucher de flamme.

Il te juge, faussement, mais de quel droit..? Ton regard d'absinthe ne le fuit pas, et se plante solidement dans les iris de cet ancien croque mitaine auquel tu as rendu son visage d'homme. Comme les crocs d'un serpent se plantant dans la chaire pour lui rendre son aspect de bouillie rosée..les deux aspects sont sublimes..les deux sont aussi éphémères l'un que l'autre, inscrit dans la roue d'une histoire sans fin..Tu vois son château de carte érigé en forteresse s'effondrer dans ses yeux, sombrer dans l'abysse dont tu partages la plupart des lettres. Une gosse..? Sans aucun doute, et ce pour toujours, probablement.

Ses mains le libèrent, mues par un empressement distant. et tu restes allongée, ta main fine venant effleurer le ventre concave où Il est resté. Ton sourire reste flotter, dénué de sens, dénué de chagrin, et absent de toute joie. Tu lui laisses le temps de rhabiller la nudité de son âme,replacer les barrières de verre devant ses yeux, avant d'à ton tour, te relever. Oh, n'est-ce pas fini ? Ne pourras-tu jamais le laisser en paix ? Jamais.

Tu te joue de l'ombre, comme lui le faisait, lorsque ce jeu à commencé..tu ne sais plus quand d'ailleurs. Ce pourrait être il y a des siècles, comme il y a dix minutes. Et naissant de l'absence de lumière et de l'écrin de toile, tu viens enlacer sa taille, sans passion, avec une tendresse malsaine, presque noyée dans la pitié. Madness,vous,et toi.

-...Ta gosse, Madness. Et elle le sera encore plus..Lizzie.."

Son prénom coule entre tes lèvres comme un mot sacré, un souvenir arraché au penthotal. Il est chaud. Brûlant même...à graver ta gorge de sillons sanglants venant couler comme de l'acide sur tes cordes vocales. Les emmenant fondre au fond de tes poumons en répandant chacune de ses cellules mortes dans ton organisme, vers cet embryon de folie qui à commencé à croître dans ta matrice, à la même vitesse que le corps commence à pourrir dès le dernier battement de coeur.

tic..tac..tic..l'horloge retrouve ses trois aiguilles, ses trois vitesses, et les trois dimensions qui la complète.
Quelle mécanique cherches-tu donc à reconstituer, Alice..quel monstre es-tu en train de créer...
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The mad father
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30/7/2014, 22:09
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Je m'habille alors qu'elle me déshabille du regard. Ses globes d’absinthe qui me rendent fou, m'observent, dévoilé par la lune tentant de se venger. Elle attend, comme un fauve guettant sa proie. Elle me laisse partir, pour mieux me rattraper, m'enfermer dans la cage osseuse de ses bras. La voilà, Elle se referme autour de moi, encore une fois... Pour la dernière fois? Aucune idée. Se voir, s'entrevoir, se penser, se rencontrer. Cela fait-il une quelconque différence? A-t-on changé? Ce nous a-t-il été troqué pour autre chose? Ce nous existait-il seulement avant tout ça?
Son souffle sur ma nuque, un frisson arraché. Et ses mots qui m'arrachent un doute, à nouveau. Je l'écoute attentivement alors que presque mécaniquement ma main vient se poser sur la sienne, comme une évidence. MA gosse... Cette Alice défigurée, aux lettres entremêlées et échangées, cette Alyss née dans nos ébats, qui flotte depuis trop longtemps au dessus de nous, comme une épée de Damoclès menaçant de s’abattre...  

Et elle chute dans le fracas de sa voix qui retentis une fois de plus, mesquine et précieuse, un éclat de mémoire qui vient poindre de sa gorge, jusqu'à l'égorger. Lizzie. Ce mot qui fait frémir mon être et mon squelette. Mes os claquent à nouveau, mes ongles viennent se planter dans sa peau la maculant à nouveau. Ce mot je ne sais pas ce qu'il est, ce qu'il représente, mais je sais qu'il n'a pas sa place sur sa langue acerbe qui vient écorcher ce nom. C'est sa faute à Elle, si je ne comprends pas, si je ne le reconnais pas.  
Ma haine revient poindre, mes oreilles bourdonnent, mon horloge manque un tic et s'emballe en deux tacs. Les rouages s'emballent et s'enroulent. Un enfant. Je reste immobile, la mâchoire crispée et les muscles tendus à l'extrême. Sonné par la nouvelle, j'ai l'air d'une bombe à retardement, aux fils entremêlés, du C4 condensé, plus de cerveau, il n'y a plus rien, si ça n'est du chewing-gum liquéfié. Alyss c'est une drogue, elle me crame les neurones. Elle se fou de moi, ce poison doux qui coule dans mes veines.    

Ma voix n'a plus rien d'un souffle, ni du murmure de tantôt. Elle tonne, éparse dans le cirque. Un rire dément qui s'évade de par les ouverture que ma folie lui a créé. Qu'ai-je fait? Mon regard marécage perdu dans le vide, je ne vois qu'Elle, qu'un monstre de plus perdu dans les ténèbres. A la voix qui se glisse dans ma tête comme une mélasse immonde et immobilise mes neurones. Je me retourne et lui saisit les hanches, violemment. J'y plante mes doigts, si fort, comme pour l'empêcher de s'échapper, sale bête fugace, anguille me filant entre les doigts.
Dans mes yeux il n'y a ni colère ni envie, je l'embrasse sans douceur de mes lèvres dépourvues de tendresse et mes dents se plantent dans la chair rosée de ces boutons de rose humide, si colorés qu'ils semblent à deux doigts de pourrir. Mures comme un fruit qui vient déverser son jus dans ma gorge rouillée... Elle se fond en moi comme se nom glisse dans mon esprit, fait frémir chaque parcelle de ma peau. Je l'embrasse comme pour enfermer un secret... Lizzie. Entre mes dents je feule presque.

- Ta gueule, salope détraquée. Cesse de jacasser à tout va et laisser les cellules crevées de ton esprit se perdre dans le mien. T'as besoin de quoi? Que je t'éventre pour te prouver que tous tes mots ne sont qu'un ramassis d’inepties? Sors-toi de la tête ces contes de fées, il n'y a ni bonheur, ni marrée de chiards pour les créatures comme nous... Alyss. -

Des orphelins, sans attaches ni espoir. Sans patrie, sans ancre, lâchés dans une mer étouffante, sans jamais avoir appris à nager. Je la relâche brusquement, comme une vieille chose dégoûtante et je tourne les talons, la laissant là, mes mots encore suspendus dans mon absence.


Suite
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