« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
+18-V || Ashes to ashes, dust to dust...
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+18-V || Ashes to ashes, dust to dust...

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The mad father
Madness
Madness
Madness
The mad father
30/7/2014, 20:56
Messages : 149
Age du personnage : Vieux comme le monde


Fuck you, because I love you.
You no longer rule your body,
You no longer own those rights.
Best that you're not procreating,
Best that you don't multiply.

Il fait noir, même en plein jour et sous le soleil qui filtre à travers les feuillages. Il fait froid, si froid, sous la pluie... Et si peu à la fois. Pas assez pour geler ton cœur, encore moins pour entraver tes peurs. T'es là comme un con, paumé dans la forêt à te questionner sur ses derniers mots. T'as perdu la notion du temps, et ce depuis trop longtemps, à chaque fois que t'es loin d'Elle ton esprit est comme arrêté, réduit à ruminer les pensées, jusqu'à les réduire en charpie.     
A croire que t'aimes ça, broyer du noir. Oh bien sur, c'est elle qui t'as mis dans cet état... Mais au fond, ne l'as-tu pas cherchée? C'est toi qui t'es introduit, chez Elle et en Elle, faisant tiens son corps et son esprit. Et là tu sais pas trop si cette salope qui t'es si chère t'as menti pour te torturer ou si c'est simplement une réalité trop dure à accepter. Un enfant de toi en elle... Cette idée à des airs de réchauffé. Tout te semble si absurde que c'en est terriblement plausible. L'histoire se répète, encore et encore dans ta petite tête et ce prénom résonne toujours en toi, et tu n'as de cesse que de le murmurer à demi-voix.

- Lizzie... -
C'est désagréable et si grisant à la fois, ce son familier, que tu n'arrives à identifier. D'où te viens cette étrange sensation? Celle qui te retourne les tripes et t'agrippe l’encéphale? Comme lorsque tu es près de cette femme aux cheveux de suie et au regard brillant. Viendrait-ce d'Elle? A-t-elle à ce point envahit ton esprit? Non. Ce sentiment il t'appartient, t'en as la certitude au fond de toi. Comme celle que Wonderland te reviendra. Ashes to ashes, dust to dust... Des mots si lointains que tu n'arrives à situer dans ta mémoire, comme venus de nulle part... Comme ce prénom qui te file une drôle de sensation.

- Lizzie, Lizzie, Liz... -
Tu le répètes comme une litanie, ce mot qui s'ajoute à ton arc d'obsessions. Tu cherches et tu tritures ta matière grise mais aucune note de couleur ne viens poindre à la surface. Peut-être devrais-tu triturer le sien? Il se peut que t'y trouves à nouveau des éclats de ton bijou volé... Il se peut aussi que tu te perdes à nouveau en Elle. Et que ce que t'y trouvera ne te plaise pas. Mais après tout on s'en fou. Quoiqu'il en soit si Elle perd l'esprit ça lui empêchera de nuire au monde, de le reconstruire une fois encore.
T'es là, torturé, sur une vieille souche à ton image. Abîmée et perdue entre deux âges, à deux doigts de moisir. Et ton cerveau... Tu sais même plus trop s'il est encore niché sous ton crâne commençant à se dégarnir. Tes quatre grandes pattes s'agitent et mutilent les arbres en leur arrachant leurs enfants verdoyants et ta tête quant à elle... Ils tentent de la vider, mais sur l'écorce des végétaux maudits se creusent en néant des symboles indéchiffrables... Jusqu'à éclater et se briser sur le sol.

Rien ne peut t'atteindre à par Elle. La pluie est torrentielle, es gouttes se mêlent dans une orgie et te martèlent l'esprit sans pour autant parvenir à t'éveiller de tes rêveries malsaines. Elles ne t’ôteront pas cette petite étoile de folie gravée dans ton esprit. Elle brille et elle gangrène ta tête, cette petite idée qu'elle à planté en toi en retour à ce que t'as laissé germer en elle. Une nouvelle vie, un nouvel esprit, né des entrailles du précédent.
Tu te mets à chantonner, ta voix étouffé par la pluie t'appelles la petite araignée nichée dans la toile qu'elle a tissé et la chauve-souris coincée sous l'épaisse couche de poussière d'idée que j'ai déplacées pour la retrouver en vain... Lizzie qui est-tu?   

- Twinkle, twinkle, little bat... How I wonder what you are... -
Les cliquetis de ta montre, en cœur avec les aiguilles de pluie te criblant le corps. T'es trempé, tes vêtements de collent à la peau comme cette femme te colle à la tête. Elle s'est glissée sous tes lunettes, dernière barrière entre toi et le monde. Mais il fallait bien la laisser faire, pour la comprendre et retrouver ce trésor perdu que tu as si longtemps cherché, la chauve-souris dissimulée dans le noir qui de ses grandes ailes balayera tout désespoir...  


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Matrice illusionée
Alice Liddell
Alice Liddell
Alice Liddell
Matrice illusionée
30/7/2014, 22:59
Messages : 173
Age du personnage : 18
Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Tu ne t'attendais pas ça,pas à ce retournement de situation, n'est-ce pas ? Sérieusement, que croyais-tu , Alice ? Qu'il quitterai ta tente comme il est venu, comme un courant d'air obsédé par ta présence ?

Cela dit, c'est ce qui s'est passé. Mais pas dans le silence phantasmagorique que tu espérais. Non, le rêve éveillé n'est pas fini. Il a saisis ta main, avant de la crever de ses griffes, embrassé tes lèvres pour mieux les déchirer, et saisis tes hanches pour t'emprisonner un court instant. Tu as beau fermer les yeux, poser les mains sur ses marques de félins, tu sens la vibration de ses pas furieux, de Monstre en fuite. Oui. Il fuit encore ce nom..une seconde fois, sans que tu le sache.

Tes yeux de folle s'ouvrent à nouveau, et tu te saisis d'une fantomatique couverture, robe de mariée morte, camouflant ta silhouette en la dévoilant de transparence, la tachant du carmin qui coule de tes lèvres dévorées. Tes pieds nus s'engagent sur sa trace, le cherchant, suivant des yeux. Pourquoi le poursuis-tu ? Tu peux garder ta vie, tes entrailles bien au chaud sous ta peau de soie chiffonnée et marquée, signée de la présence de Madness.

La pluie coule, colle les voiles de ta robe, se plaque contre tes mollets alors que tu t'aventures hors de ces Terres Neutres que tu n'as plus quitté depuis des siècles, loin des caravanes aux couleurs criardes de meurtre et de malaise, faisant office de prévention. Tes orteils s'enfoncent dans le mucus terreux de la forêt désenchantée..
Si belle..si traître..un peu comme toi, tendre Alice. Qui fais perdre la tête au plus grand danger de ce monde. Etranger, roi des fous, reine rouge et révoltés..aucun d'eux n'occupent sa place...sais-tu pourquoi..
Tes doigts étreignent ton ventre, quand tu ralentis tes pas de biche..tu l'entends..son prénom..mais pas de ta voix, pas de tes lèvres..c'est son incantation. Son Ode à la folie qui circule dans vos veines.

Tu restes immobile, observant cette araignée d’émotions chaotique secouer les branches et déchirer les feuilles. Et-ce que tu as enfin peur ? Tes membres tremblent, ton corps est tendus, et tes lèvres décolorées gouttent en silence, se perdant en larme de rose sur ton buste d'enfant.

La voix s'élève à nouveau, sur des paroles te ramenant loin dans un passé que tu ne connais plus, rythmée par les hurlements du vent, et le fouet des eaux qui s'écrasent sur ton faciès. Tu mérite d'avoir les joues rougies par cette douleur piquante. Pourquoi fais-tu ça..continuer cette mélodie..continuer tes pas..

...Up above the world you fly...Like a teatray in the sky...

Tu es aussi tendue qu'un fil de cuivre s'enroulant autour d'un tenant de bronze, les yeux fixés sur cette silhouette courbée et fourbue, auprès de laquelle tu t'accroupis. On dirait un répugnant relent de gentillesse que tu traînes là, Alice..tiens-tu tant à ce qu'il fasse face à sa responsabilité..considérant Lizzie..

Tu as bu de la javel, qui se tortille, s'agite et déchire tes entrailles, les brûlant, et les rongeant, remontant une vapeur acide derrière tes orbites pour dissoudre ton lobe frontal...ce goût...
Tes genoux s'enfoncent dans le sol, ta main l'effleure encore, sans le toucher, ou le saisir. Sur tes gardes, tu l'es..prête à en rappeler à tes pouvoirs..

"...pas de bonheur. Pas de marée de chiard. Mais Je suis la tienne..et si tu n'en veux pas..Elle sera mienne, Madness..."

Te rends-tu compte de cette bêtise, lorsqu'elle franchis la frontière des plaies qui entourent ta bouche ? Ou est-ce l'innocence qui te reste, qui malgrès le ton neutre de ta voix, pense qu'il est assez sain pour comprendre ? C'est un vol inconscient que tu as fais là...mais sans doute n'optera t-il pas pour ce point de vue..
Tu viens des abysses. Tu vas sans doute devoir y retourner..
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The mad father
Madness
Madness
Madness
The mad father
4/8/2014, 00:33
Messages : 149
Age du personnage : Vieux comme le monde


Fuck you, because I love you.
You no longer rule your body,
You no longer own those rights.
Best that you're not procreating,
Best that you don't multiply.

Alyss elle est encore là, elle te lâchera pas, comme une putain de MST collée à tes couilles. Elle est grande, vue de ton tronc, ou c'est toi qui est petit dans ta folie ? Plusieurs siècles et vous êtes toujours inséparables. Ou plutôt que vous ne pouvez pas vous séparer. Comme un corps et son ombre. Alice est silencieuse, ne parle que pour te retourner la tête. Mais c'est par ce que vous êtes similaires que vous avez besoin de vous détruire mutuellement. Peu à peu, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de l'un de vous deux.
Tu voudrais tellement qu'elle crève, que cette pluie vienne effacer ce qu'il reste d'elle. Que tout explose, le monstre qui est né par Elle aussi. Tu voudrais la mettre à terre, pour enfin savourer cette victoire aux accents de vengeance glacée. C'est comme une ritournelle, sur le fil du rasoir prêt à trancher le fil rouge qui vous relie. Les liens du sang, de ce que vous avez créé ensemble... Et plus encore pauvre chose, si seulement tu savais ou ta démence t'as mené et ce qui continue de pourrir dans ta raison oubliée... Tu gerberais, ton être et tes boyaux, sans jamais pouvoir te libérer de ton horreur et de la sienne.

Il pleut, tes bras s'agitent, amputent, torturent les alentours comme elle torture ton esprit, tout ça n'est qu'une question de vengeance. Il y a toujours ses mots, son venin, qui te ramène à ta haine que tu bois à même ses mots. Ils te vrillent le cerveau, tu en reviens toujours à être le monstre qu'elle se languit d’apercevoir. T'es qu'une carcasse, Madness, voit ce qu'Elle à fait de toi... Admire ce que tu as fait d'Elle. Ses mains enlacent une légère rondeur que tu te refuses à voir à travers le rideau d'eau. Est-ce le ciel? Ou bien tes yeux? Tu sais plus.
Tout ce que tu sais c'est que tu voudrais que ce qui fait sa peine t'appartienne. Qu'elle devienne tout entière un râle de souffrance. Qu'Elle soit entièrement tienne comme tu es sien. C'est étrange, malsain... Et pourtant lorsque tu l'observais de loin tu t'es réjouit de chacune de ses peines, cherchant ses larmes, ses failles... Mais elle te brise en même temps, parfois t'arrachant plus de souffrance qu'elle n'en reçoit, parfois. Mais la balance reste équilibrée par le poids de cette folie qui n'est plus seulement tienne et qui grandit au rythme de vos cœurs lancinants et déments au creux dans ses entrailles. Qu'est-ce que t'as foutu vieux con?

Ta chanson t'en as oublié les paroles, t'as fait une erreur en la chantant mais Elle... Elle t'as rendu les mots. Comment les connait-elle? Est-elle si profondément ancrée en toi qu'elle peut y lire toutes tes pensées? T'as envie de lui éclater la tête, jusqu'à ce que la tienne se sente soulagée et qu'il ne reste plus que des glaçons de chair fondus en hémoglobine. Tout ça pour que tu t'y noies, ta seule silhouette se dessinant sur une trace écarlate, balayée par la pluie. Ça aurait du se passer il y a longtemps de cela, quand sa mine de gamine est venue percer ton obscurité. Depuis le début c'était comme si vous étiez seuls au monde, abandonnés et éventrés par cet enfant dément niché dans vos têtes trop focalisées sur le mauvais sujet.
Tu l'as déjà à moitié tuée, mais t’arrive pas à l'achever. Elle est à genoux et agace ta peau de la sienne. Elle dit qu'elle est tienne, que de ta folie tu l'as faite tienne, que sans elle tu ne l'aurais peut-être jamais eue? Elle te menace, Elle veut te la prendre à nouveau. Elle se fait à nouveau salope, tu te demandes depuis quand elle a pu être si laide, Alyss. Depuis sa naissance? Votre rencontre? Autre chose? Tu ne sais rien d'Elle tout en en sachant trop. Tu ne connais rien de superficiel, juste ce qu'Elle est dans ses entrailles où tu grandis.

Pourquoi c'est toujours Elle qui a tout, qui prend tout? Et toi dans tout ça, t'as quoi? La cognition en morceaux, qu'Elle a recollé dans le mauvais sens, ça ne ressemble plus à rien depuis qu'Elle y a mis le pied, ou les doigts. Chaque pensée te fait l'effet d'une coulée d'acide derrière tes yeux, menaçant de dégorger. T'es plus qu'un pantin vidé, maintenu entier par une colle de rancœur. Sans Elle, tu te serais déjà effondré, faire un pas en espérant l'accrocher suffisamment pour qu'Elle sombre avec toi, c'est tout ce qui te permet d'avancer. Tu lui lance un regard noir, meurtrier. Qu'est-ce qu'elle fou encore là?
Elle tremble dans le néant de ton regard, tu sais pas trop si c'est la pluie sur tes orbites qui te donne cette impression sur la rétine. Tu sais même pas si elle te supplie ou si elle t'agace encore en attente du monstre. Tu sais plus trop qui t'es, tu sais pas trop ce qu'Elle veut, ce qu'Elle fou là, près de toi. Ou t'as pas envie de savoir, d'admettre qu'elle est comme toi et qu'Elle non plus elle n'a aucune idée de ce qu'elle fout. Elle ne vaut pas mieux que toi. Z'êtes juste des gamins qui s'écorchent par jeu, t'es faible et ce qu'elle éveille en toi t’écœure, te rebute.

Un grincement aigu retentit dans la forêt et se perd dans les feuillages. Tu ris, tu te marres, par ce que vous êtes ridicules tous deux trempés par la pluie. Tes mais dorsales viennent agripper ses avant-bras osseux. Tu te marres comme un dément et te perd dans une convulsion grossière, à défaut de gerber t'évacues en te marrant. Un rictus mauvais vient fendre ton visage éclairé par le jour naissant. Et brusquement tes deux autres mains viennent recouvrir la marque violacée laissée par votre échange passé. T'as les dents serrées et tu glousse à moitié, tu ris jaune et noir, comme une abeille qui bourdonne dans tes oreilles, des ondes dans ton cerveau, à t'en filer un cancer.
Sauf que la tumeur Elle est là depuis longtemps, et que t'as beau tenter de la découper de tes vingt doigt les cellules dégénérées persistent en toi et Elle reste là, face à toi. Mais t'arrive à rien de mieux, t'as beau savoir que tu culpabilisera tes grands doigts l'étreignent toujours plus, enfermant sa voix, lui volant sa liberté, de crier ou d'exister. Tes yeux ancrés dans les siens n'affichent rien. Pas de complaisance ni de pitié. T'as l'impression d'être un insecte qu'elle garde dans un pot pour observer ses réactions, jusqu'à quand il pourra lutter et survivre, voir s'il pourra briser cette putain de barrière de verre qui lui entrave l'encéphale. Ta voix est rendue rauque par l'emportement, alternant entre ricanements et murmures.

- Krr... Tu... La... Ferme... SALoPE! TA GueUlE! Ta GUEuLE! TA GUeUle... -

Le silence se fait un instant, laissant la parole au murmure du vent sifflant entre les feuilles arrachées.

- GNIhihihi... Tu n'auras rien, RieN, rrrIeN! Alyss, tu veux trop... Ferrrr... MELA! -

T'as perdu l'esprit, à trop cogiter, tu sais même plus où t'en es, alors tu fais la seule chose que tu sais faire, détruire. Autour de vous, les arbres se creusent et volent en éclat, laissant le soleil filtrer à travers ses yeux une dernière fois. Cette fois t'y arrivera, cette fois elle la fermera. Elle ne pourra plus rien te prendre, te prendre quoi? Tu n'as plus rien, Madness... Sauf Elle. Laisseras-tu filer sa vie entre tes doigts? Car si elle vole en éclats tu seras seul, comme au départ, sauf que Wonderland n'est plus à toi. Tes phalanges se referment comme tes barbelés, elles la blessent et te déchirent le cœur à la fois, gravant ce moment en chacun de vous.
T'as la figure crispée par la tension, ton regard troue le sien comme tes mains voudraient trouer sa peau. Tes mots tournent et se retournent comme un poison dans ta trachée, t'arrachent la gorge de par leur brutalité. Si mon étreinte ne peut lui crever le cerveau, elle me permet de me défouler, fouler la vie du bout des doigts pour la voler. Mes mots quant à eux sont acides, rongent mon esprit et le sien. Ta vision des choses est biaisée, ta réaction démesurée, mais tu ne réalises rien, ton corps raidit par l'adrénaline et le souffle court, si court qu'il semble t'échapper en même temps que le sien. Tu murmure doucement un dernier mot.

- Salope. -



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Matrice illusionée
Alice Liddell
Alice Liddell
Alice Liddell
Matrice illusionée
4/8/2014, 01:32
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Age du personnage : 18
Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Te revoilà accroupie dans l’humus, ta robe blanche devenant voile de sainte, taché de boue, souillé d’amertume. Idiote es-tu, pauvre enfant enfermée dans tes rêves et dans ton monde diminué, bouée de sauvetage dont tu as couverts tes yeux fatigués de voir ce Wonderland tordu et mâché par les dents étrangères. En ton ventre, grandit votre folie commune..elle a déjà ôtée la concavité de ton estomac, la remplissant d’un jus noir et tourbillonnant qui lentement prend forme humaine, là,sous ton nombril.. Sous tes airs d’immaculée conception, tu es la catin des cauchemars et l’amante de la folie. Ta propre folie..

Qu’espérais-tu à le poursuivre ?..Tu n’as fait que suivre un fou dément, un sans-domicile fixe qui se réfugie sous des ponts de douleurs, et des autoroutes de non-sens, se droguant à la violence et s'enivrant d’un vin de mauvais-goût, aux relents amers d’amnésie volontaire, gangrené de cadavres de mouche. .

Ta posture de priante ne t’empêche pas de le toucher, et ne l’empêche pas de te regarder comme un péché infâme, détestable..une erreur à supprimer.
Cette fois, comprends-tu le tremblement de tes membres, Alice ? Plus que le froid et l’eau qui s’insinue sous ta misérable armure de coton blanc, c’est le sentiment qui suinte de tes os et viens pourrir ta moelle ,qui le provoque, il te fait de la peine, étreint ton palpitant noir d’une couronne d’épine, et son sang vient abreuver ce phoetus de monde incohérent , né d’un acte dénaturé et confus.

Ses appendices d’étrange agrippent alors ce bras que tu tendais comme une supplique, broyant les cellules d’ivoire et de chaire, agrippant tes membres comme des brindilles pour un bûcher. Exactement, douce enfant..c’est bien pour ton hommage funéraire qu’il te serre ainsi de ces mains qui plus tôt t’ont faite soupirer. Il rit, crache sa bile comme des éclats de voix, des morceau d’obus, et le revoilà qui saisit ta gorge, sans s’arrêter. L’histoire recommence, mais comme souvent, lorsque les contes changent de lèvres, ils se modifient en leurs essences, et la fin que tu entraperçois devient mortelle.

Ton souffle disparaît, et tu essais de te débattre, sentant le poids de ta matrice t’enfoncer encore plus profondément dans l’humus fertile du bois, comme pour te faire couler dans ta propre tombe. Sa voix éclate comme des paillettes sous ton crâne, brillantes et luisantes, avant d’offrir le silence.

Qui sait, tes tympans sont peut-être désormais si peu irrigués qu’ils ont décidé de se taire ? Et ce vent, peut-être n’est-il que les filets de sang qui parviennent difficilement jusque tes cellules...elles sont en train de griller Alice..agis...tu n’entends plus que les battements sourds de ton cœur, affolé, cherchant de ses ailes à détruire la cage de tes os...
Mais si, sa voix explose encore, t’ordonnant le silence..Et tes yeux de jade paraissent plus clairs que jamais, noyés de larmes, baignés, transpercés par le soleil..tu le trouve beau..vif comme la lame d’un couteau..

Le mot par lequel cet pièce absurde a débuter te secoue, et d’un effort de pensée, tu uses de ton pouvoir, dotant tes mains emprisonnées d’une arme plus affûtée que ton esprit engourdis. Vorpaline ou couteau de cuisine, le but est le même, trancher.
Alors à ton tour, tu lèves la voix, sans prononcer de mot clair, jetant un chant de cris de bête blessée. Le parchemin, la chaire poussiéreuse et les os de verre..ceux qui étreignaient tes bras, tu les brises, les tranches comme tu pourfendrais des serpents  , pour venir blesser les mains qui ont choisis de parcourir ta gorge avec la force de la folie, dégageant ton visage, et reculant rapidement.

Tes yeux sont brouillés et tes cellules hurlent pitié,. Elle tonne sous ton nombril, palpite comme un oisillon, et pour Elle , tu te prépares encore à blesser, le souffle court, la gorge broyée et le cœur enchaîné dans sa mer de ressentiment et de rancœur. Toi qui voulait tant rencontrer ce monstre, voilà qu’en tournant une simple page, tu partages le dénouement final en le combattant..
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The mad father
Madness
Madness
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The mad father
7/8/2014, 03:45
Messages : 149
Age du personnage : Vieux comme le monde


Fuck you, because I love you.
You no longer rule your body,
You no longer own those rights.
Best that you're not procreating,
Best that you don't multiply.

T'es là, sur elle, tu l'écrases, de ta folie, de ta connerie. Dieu des fous... Roi des cons. Menaçant, le regard dément. Vous êtes deux bêtes, deux cons, qui s'entretuent juste par que c'est tout ce que tu sais faire: détruire. Sans la moindre envie de reconstruire. Alors elle vient couvrir ta voix de la sienne, ta folie de la sienne, qu'elle te vole une fois de plus ce qui est tien. Elle te prend tout, Elle te prendra toujours tout tant qu'Elle inspirera l'air de ta Wonderland adorée. Ton trésor, si précieux qu'Elle ne veut te rendre.
Elle te déchire la chair d'une nouvelle création dénaturée, elle emplit Wonderland d'une nouvelle immondice générée par l'aberration de son existence et toi Elle te vide peu à peu de ce que tu es. Tu ne sais même plus ce que tu étais avant tout ça, et ne vit que pour cet affrontement final. La surprise et les coupures te font basculer et tu bondis en arrière presque aussitôt comme une bête sauvage. Ton râle animal échappe à ta gorge et envahit la forêt, fait trembler ses enfants dans leur lit de terre se recouvrant peu à peu de ton intérieur putréfié, noirci par ta rancœur gelée dont les stalactites viennent percer ta cognition pour y glisser des idées insensées.  

- Non, non, non... Salope, salope! Tu ne l'aurAs pas! Rien! Tu n'aUraS rIen, tu aS tOuT prIs déJA, trOp... TrOp! SalOpe, sAlope, SALoPe! -

Les mots s'écoulent de ta voix torturée par ton emportement comme ta vie qui se perd à tes pieds. Elle a percé ta carapace de chair pour dévoiler le monstre qui s'y terre, le masque est tombé et la voilà, face à la bête, Jabberwookie glissé dans sa tête. Tu bats de tes grandes ailes pour chasser son esprit et la faire toujours un peu plus tienne. Ton ode à la folie se poursuit, à demi-voix, parfois pas, d'autres plus que moins. Elle t'es plus adressée qu'elle ne le lui est, tu ne lui parles même plus directement.

- ElLe VeUt TrOP, SaLOPe! eLlE vEUt eNcOre tE lA pRendrE... La PrEcIEUSe... sI PréCIeusE... ELLe EsT a LuI, pAS ElLe, PoURquOi TOUjouRs... ElLe? -

Sur ce dernier mot tu te tournes vers Elle. Il est rauque, comme un gargouillement de bile, comme cette marée noire que ton esprit évacue avant d'en périr... Tu es un poison, Madness, le porteur d'un virus que tu n'arrives pas à discerner, ancré sous ta chair et dans tes os. Cette femme ne t'es plus rien, le réalises-tu seulement? Tu vous déshumanise, vous éloigne l'un de l'autre, renie ce nous tout en vous excluant ensemble. Seuls ensemble, tu te souviens? Votre rencontre a sonné le glas de la fin, le rideau rouge va s'abattre sur ce sol mouillé. En cédant à ton envie tu as tiré le coup d'envoi du dénouement de cette histoire qui n'as duré que trop longtemps, regarde-toi dans le reflet du ciel écorché. N'es-tu pas misérable dans le requiem de ton cauchemar?
Tu t'en fous n'est-ce pas? Tu n'es rien de ce que tu subit, rien de ce que tu parait, fidèle à ton infidélité à ce que tu as été.Ignorant le fonctionnement des rouages rouillés de ton esprit et de la machination qui se trame dans le chewing-gum trempant dans les fluides frelatés enfermés sous ton crâne, hermétique. T'es comme un putain de rhum arrangé, un concentré d'ignorance mariné dans une abondance de suffisance. Tu continues d'avancer à contre-courant, tentant de remonter le temps, brisant les murs dressés devant toi sans y voir une part de ton histoire. Réveille-toi monstre sans valeur... T'es pitoyable, planqué derrière le rideau des larmes de ta précieuse Wonderland, t'en imprégnant... T'en délectant même parfois.  

Tu ne fais rien pour t'arranger, tu laisses ses mots te lacérer, te réduire en morceaux, te recoller pour te découper à nouveau. Elle te tue à petit feu, sans que tu tentes d'arrêter sa brûlante amertume sur ta viande désormais faisandée. Ne demandant qu'une chose, qu'elle te croque à pleine dents, qu'elle te marque, encore et encore, qu'elle avale ta monstruosité, qu'elle en devienne plus affreuse encore pour que tu puisses la haïr encore et encore. Wonderland reste à toi. As-tu laissé cette femme s'immiscer en toi dans le seul but de l'étouffer dans ta logique morbide? Tu n'aimes pas quand ce qui est tien se retrouve brisé par un autre hein? Tu trouves l'altération de ton monde avilissante quand elle est causée par un autre que toi. Alors t'as préféré la déchiqueter toi même, te baptisant folie sous une pluie de ses boyaux. Et Alyss... Alice? Alyss. Alice...
Tu ne sais plus, elle t'échappe, te file entre les doigts. T'as tenté d'en faire de même avec Elle. Elle reste immonde, d'un horreur à en faire pâlir un mort. Toi t'es pâle en tous cas, blanc comme son drap, et noir comme ses cheveux à la fois. Ça t'appartiens et tu sais qu'Elle le mérite, tu te sens moins coupable en la blessant, tu te dis que c'est pour ta Précieuse... Tu la trouves moins laide quand elle est balafrée, Alyss... Mais ses larmes te rebutent, t'as envie de hurler de rage par ce que t’arrive pas à en jubiler. Tes plaies sont brûlantes, t'as l'habitude, la douleur n'est pas physique... Ça fait depuis trop longtemps qu'Elle te lacère de ton intérieur où elle a réussi à se glisser tu ne sais trop comment. Mais ce contrôle perdu, ce noir sur toi et en toi, c'est Elle... Toujours Elle.

Tu la regardes par dessus ton épaule, Elle n'a pas envie de continuer, Elle est prête à s'écrouler... Aide-là, pauvre enfant. Ne vois-tu donc pas qu'Elle a besoin de toi. Mais la question persiste... Tu sais pas ce que t'es. Tu sais pas si Elle attend de se faire exploser l'encéphale, oui juste enlacer. Tu ne la comprend pas, tu ne te comprends pas. Comprends-tu seulement quelque chose? Toute vérité semble glisser sur la surface de ta matière noire. T'as pas peur. T'es torturé et vide, terriblement vide et ta vraie voix se noie dans l'immensité de ton trou noir d'esprit. Même si tu voulais l'écouter tu ne pourrais l'entendre. Simple animal en proie à ses instincts.
Ton bras ballant se perd sur le sol, comme une appendice répugnante, un poids trop lourd sur tes épaules. Mais tout ça c'est pour ta Précieuse... Alice ne t'es rien. Depuis la fin de votre échange il n'y a plus eut d'Alyss, tu n'as fait que te bercer d'illusions. Elle n'est pas tienne, ne le sera jamais. Mais tu n'as plus besoin d'Elle... Nos entrailles peuvent recommencer. Cette phrase te reviens en pleine figure comme un camion plein de glaces à la noisette, un putain de faux espoir, un dernier rêve sucré avant de finir écrasé par une nuée de chiards t'écrasant pour te voler ton dernier espoir. Elle est la tienne. Et si t'avalais la glace avant qu'elle ne t'atteigne? Jusqu'à imploser, boufferait-elle tes boyaux?

Sorti de ton introspection, tu t'empresses de lui bondir dessus, une fois encore, une dernière fois. Elle chute à nouveau, un véritable cheval à bascule, en bois et en échardes. De tes deux bras tu bloques ses poignets, tu détruit le manche du couteau, t'apprêtant à détruire le couteau lui-même et son horreur, cette merde innommable qui te prend à chaque fois un peu plus, avant de te retrouver à nouveau distrait par la proximité. Ta troisième main blessée vient recouvrir le blanc de sa cuisse de ta démence écœurante tandis que l'épée s’abat juste à côté. Ta main remonte, douce, trop douce, comme un serpent aux airs de caresse, menaçant de mordre et à la fois prise d'une tendresse malsaine. Elle remonte entre ses cuisses, sans la moindre gêne, comme si cette place lui appartenait, pernicieuse alors que tu murmures dans un souffle acerbe.

- Ma Précieuse... -
Tu la gardes immobile contre toi alors que tu retrouves la chaleur de ses entrailles. Ta tête épuisée et vidée, nichée dans le creux de son épaule, tu la ressent contre toi, juste au delà de cette peau blanche... Au delà d'Elle il y a ta précieuse, celle qu'elle t'as volé, encore immaculée. Tu n'as plus besoin d'Alice. Alyss n'est plus, tu l'as jetée après l'avoir usée, comme un vieux mouchoir... Déchiré, piétiné. Car pour toi ça n'est jamais assez. Tu tombes à genoux face à Elles, comme en prière devant un autel... Sacrificiel? Ton souffle saccadé se perd contre son ventre alors que tu effleure le drap du bout de tes doigts humides.

- Ma Précieuse... Je ne la laisserai pas... - Pas un battement de cils, pas un battement de cœur. - Te vOlER à nOuVEau. -
Un instant et le bout de Vorpaline retrouve les entrailles d'où elle est venue, le ventre déchiré, Alice éventrée, son sang ravalé par la forêt, se noyant dans sa création sordide, se mêlant à ma vie noircie. Le coup s'abat, le rideau tombe, l'épée de Damoclès à chuté elle aussi, traitresse. Tu t'enfonces pour la dernière fois en Alice, tu la fouilles pour en retirer ce que tu as laisser y germer. Tu retires la graine dégénérescente qui a grandit de par votre folie, si grande et minuscule à la fois. Tu ris comme un dément, à en briser les environs, la forêt crie souffle et pleure tout est amer, même le soleil n'arrive pas à sécher l'acide qui vous ronge.
Votre enfant naît comme tu l'as fait, dans un véritable festival d'entrailles, sur le tourniquet de ta démence, qui fait des hauts et des bas sur votre cheval de bois aux échardes de plus en plus saillantes et sanglantes. Des cotillons de sang, le tien et le sien. Des confettis de chair, tu la lacères... Les boyaux en guise de trampoline tu t'envoles vers ta rédemption. Il n'y en avait pour vous, tu as la tienne. Un regard tendre jeté de tes yeux d'onyx sur Alyss qui désormais n'est que tienne, ta Précieuse, Elle ne l'aura pas. Tu retombes avec ce petit être entre les doigts, là où tantôt tu tenais Alyss. Cette petite chose qui bouge lentement, ta mécanique interne s'accélère et tu la caresses retrouvant cette sensation oubliée depuis si longtemps. Ce petit corps chaud et humide qui se meut entre tes doigts... Ne te souviens-tu pas?

- Si Pré... -
La mécanique s'arrête, tu paniques... Pauvre taré, qu'est-ce que t'as fait? Tu es le seul monstre ici, baptisé dans ses entrailles, tu as détruit ton monde, t'es fier maintenant? Tout est tien dans la mort, la folie ne te suffisait-elle pas?


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Matrice illusionée
Alice Liddell
Alice Liddell
Alice Liddell
Matrice illusionée
7/8/2014, 04:26
Messages : 173
Age du personnage : 18
Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Un long son sans accroc.Neutre. Aiguë.Une simple ligne sonore qui reste gravée dans le cerveau bien longtemps après sa disparition de l'air. biiiiiip...

...Tu le savais, non ? Que ça allait se terminer ainsi. Oh, Alice..sais-tu que dans l'époque où tu es née, à celle dont tu sors ta sainte origine, existait un mythe qui mis bien des têtes en observation, découpant des globes et sondant des crânes. Il fut dit que la dernière image que tu vois avant de mourir, se retrouvais imprimée sur ta rétine..Comme si c'était une bande vidéo qui se recyclait en permanence, finissant inaltérablement par s’arrêter.  Pour Scotland Yard, la victime devenait témoin...

Et quelle est ton image, doux pantin..gravure en filigrane de la terreur la plus intense que tu ais connu de ta vie. Sais-tu au moin à quel moment tu es réellement morte..
Tu trembles sous la pluie, comme une agnelle devant le loup, sa laine déjà souillée de sang.  Tu veux fuir, retourner te cloîtrer dans cet abris de toile sombre que tu n'aurais jamais du quitter..
Oui. Tu tiens cette lame, mais tu la pointe vers le sol..comme l'échine que tu courbes depuis des années. Lasse de combattre,tu le fixe en l'implorant de tes prunelle d'absinthe, cette boisson diseuse de folie..mais rien ne fait céder le Tout-puissant. Combien d'agneau lui furent sacrifiés pour que tout ne cesse jamais d'empirer..? Tu n'es que l'un d'entre eux, désormais...Éteinte de son regard, disparue de sa conscience pour ne devenir qu'une Elle, comme lui t'es devenu "Madness".

Il revient à toi, alors que tu lui ouvres les bras, l'étreignant une dernière fois, tandis que ses mains fouillent en toi,s'engouffrent comme une lame dans son fourreau, en glissant soyeusement dans tes chaires. Déchirée comme du papier, ta peau de soie craque, se tachant des humeurs de ton corps, rouges rubis, violet sale..Tu t’émiettes dans ses membres, hurlant ta douleurs d'une voix sourde et muette. Tu l'étreins, en un spasme, tu l’étrangles presque..et doucement, tes bras se relâchent,  soulagés de leurs tensions, et tes phalanges viennent effleurer l'humus de feuilles mortes avec la douceur des biches..
Tu es si pâle désormais, et comme par honte, ton visage coule doucement en avant, se recueillant contre l’épaule du monstre. Ta matrice se vide, chaude, et tes entrailles frissonnantes, confrontées au froid du monde extérieur , viennent se blottir contre le ventre de Madness, cherchant la chaleur de son corps..
Elles ont si froids désormais...

Ton oeuvre païenne est aussi transie, dans les mains de son Père, inapte à la réchauffer...un pont de chaire visqueuse relie sa main à ton intimité la plus cachée, des grumeaux de beauté intérieure glissant lentement vers le sol, y créant une flaque visqueuse dont quelques fumées s'élèvent, enfants de l'union de tes tripes chaudes et de la pluie glaciale. La décomposition de tes cellules a commencée dès que ton horloge s'est brisée en balançant des rouages partout, vomissant ses fragments de métal, et tes cellules se séparent lentement, décrochant ton ombre de la carcasse que tu es désormais.

Il pourrait entrer sa main dans ta cage thoracique de moineau et glisser ses doigts faméliques dans ta gorge de cygne..Là seul serait le moyen de te faire bouger une fois encore, dans ta robe de coton écarlate et ta traîne de boyaux..

Tes yeux ne se sont pas fermés,mais leurs horizon s’arrêtent contre la peau de grimoire de ton meurtrier et père. Même dans l'ombre, y est gravé son reflet.
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The mad father
Madness
Madness
Madness
The mad father
17/8/2014, 02:48
Messages : 149
Age du personnage : Vieux comme le monde


Fuck you, because I love you.
You no longer rule your body,
You no longer own those rights.
Best that you're not procreating,
Best that you don't multiply.

Tu l'as fait. T'es enfin libre. Alors pourquoi tu te retrouves recroquevillé sur toi même? Pourquoi tes mains reviennent-elles s'enfoncer dans ses entrailles? En fin de compte t'en veux plus? Tu veux la lui rendre? Ta précieuse... Cette petite vie qui s'est éteinte avec la sienne. C'était pas ce que tu voulais? Briser ces chaînes ensanglantées? Ce lien rouge qui vous a toujours ramenés l'un vers l'autre? T'es grand maintenant, tu devrais savoir que tu ne peux faire machine arrière, qu'une fois que tu lui as roulé dessus si tu fais demi-tour tu ne feras qu'aggraver la situation.
Regarde-toi. Non mais sérieusement, t'es en train de disperser ses boyaux. Quelle sera sa réaction quand elle va se réveiller sans ses intestins? T'arrives même pas à réfléchir, l'as tu seulement fait depuis que t'es là? T'essaies de réchauffer ce petit corps dans ses entrailles à Elle qui se refroidissent peu à peu de par le souffle glacé de ta vengeance. Tu le sais, tu ne peux que l'admettre désormais. Elle est la seule à pouvoir te la rendre, la seule à pouvoir défaire ce qu'elle a fait. De toi, et de tout ton univers. Mais maintenant t'en viens même à te demander si elle y est vraiment pour quelque chose...

Tout te semble si familier, tu trembles comme si le souffle de Wonderland s'abattait sur tes os, comme tentant de se défendre. T'es un monstre, Madness, et Wonderland te rejette à nouveau. Elle n'est plus en rien de toi, toi-même tu n'es plus rien de ce que t'avais pu être. Tu n'es même plus un homme, tu n'es même plus vivant. Alors pourquoi refuses-tu de disparaître? Ce qui te faisait tenir c'était Elle... La seule qui pouvait te comprendre, t'accepter. N'était-Elle pas plus que Wonderland? Elle qui dans son dernier souffle t'as encore une fois invité en Elle. Ne te l'a-t-elle pas offerte dans le fond? Ou était-ce simplement car Elle savait que ta précieuse enfant ne serait jamais tienne.     
Le sort s'acharne comme une agaçante ritournelle dont ton bras mutilé, le seul de ton dos à pouvoir encore bouger, s’abat avec colère sur sa gueule sereine. Son crâne craque et tu continues à la briser, mais son air satisfait reste imprimé sur ta rétine. Elle a gagné. Elle a tout tué en toi. Tu pensais te libérer mais c'est Elle qui s'est envolée, avec tout ce qu'il te restait, sauf ta rancoeur. Elle se fait plus grande et grossit comme une tumeur. Ton coeur mécanique recommence à s'agiter, à reculons, comme pour retourner en arrière. Mais t'auras beau lui fracasser les os, Elle se réveillera libre de toi.  

Tes yeux néants viennent s'écouler sur sa dépouille et la souillent, à nouveau sans pour autant parvenir à l'imprégner. Tu pleures le vide de ton esprit assombrit par la démence, mais Elle ne bouge pas. C'est finit, Madness, fous lui la paix et disparaît. N'en as tu pas assez? Allez, regardes là, même en lambeaux de chair elle se rit encore de toi. Mais peux-tu lui en vouloir? T'es tellement pitoyable. Comme un gosse chialant sur un jouet qu'il vient de démanteler et qui n'a plus personne pour le consoler.
Tu viens poser une main fébrile sur sa joue aux os cassés, maintenus ensemble par une colle de peau. Elle ressemble à un puzzle mal assemblé. Tu contemples ton horreur dans ses mirettes éteintes et tu ne trouves plus rien à dire. Tous tes mots lui étaient destinés, toute ta vie, tes pensées n'étaient qu'en réponse à son existence. Et ton monde, ta si précieuse création... N'existe que par ce qu'elle le comblait de sa monstruosité.   

Ton torse osseux est parcouru de soubresauts qui t'embrouillent la cervelle. Tu sais plus trop si ces idées sont tiennes. T'es paumé. L'assaut frénétique de tantôt, l'adrénaline et la joie de voir sa vie s'éteindre dans tes mains... Tout ça elle l'a emporté avec cette petite chose qu'elle gardait enfermée en elle. Où est-elle?
Son regard est vidé de toute la folie que tu y as glissé. Il n'y a plus d'Alice, il n'y a plus rien. Tout est noir, trop noir. Et ça fait trop longtemps que tu as oublié l'obscurité, a trop l'avoir observée. Tu réalises? T'as creusé ta propre tombe, ces chaînes que tu as brisé, c'est toi qui les as créées et maintenant la seule chose qu'il te reste, c'est la sensation encore trop présente de ses bras autour de ton cou. Comme un collier de chien t'indiquant que jamais tu ne pourras fuir, qu'à jamais Elle sera en toi, comme une écharde au fond du cœur.

T'es en rogne, t'as envie de la voir bouger pour l'arrêter et recommencer à volonté, comme une marionnette. Tes mains encore dans son ventre t'en remontes une dans son œsophage, t'en déchire les parois et tu t'enfonces toujours plus en elle pour tenter de lui réparer la gueule, juste pour la revoir avant qu'elle se remette à bouger d'elle même et qu'elle ne soit plus jamais tienne. Ta précieuse poupée, une triste marionnette au sourire écorché.

- Twinkle, twinkle little bat... How I wonder what you are... -
Ta voix se brise dans ta gorge comme ta main lui brise son cou trop long de l'intérieur. Tu n'as plus personne pour continuer ta chanson... Tu ne chantes plus tu hurles, à t'en déboiter le gosier, en cracher tes amygdales, en gerber ton esprit... Réveiller les morts? T'as la tête nichée dans ta main sur laquelle elle est enfilée, elle te va comme un gant. L'autre main étreint sa taille alors que son sang vient teinter la chemise que tu t'étais empressé de remettre.
L'air à le goût de cyanure, il te brûle les poumons comme un poison, la vie a le gout de cendres, t'entretiens ton cancer. Tu viens d'atomiser ton futur et tu savoures les quelques miettes de ton passé à t'en cramer les neurones. Tu ne demandes plus qu'une chose qu'Elle t'allumes à nouveau, qu'Elle éclaire de sa connerie. Qu'Elle prenne à nouveau ton oxygène qui t'étouffe, qu'Elle finisse de creuser ta tombe que vous finissiez en cendres au fond d'un cendrier, que la violence de vos amours parte en fumée.



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