« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
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Catin Sentimentale ♥
Carol Warren
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Catin Sentimentale ♥
3/8/2014, 17:51
Messages : 74
Encore ce connard de soleil qui vient te réveiller..tu sais même pas quelle heure il est, mais tu sais où t’es, oh ça oui..T’espère juste pas te réveiller à coté d’un client qui aurait trop traîné, ceux là...ceux là tu les aime pas, hein ? En général, ils croient que tu les aime en retour, certains t’ont même proposé une fuite en amoureux, d’ailleurs. Non mais sérieux, pour qui ils se prennent, et où ils se croient ?...

T’es une pute de Lumia, un enfant perdu qu’aurait jamais rencontré ni de chef de troupe attentionné, ni de fier pirate à la moustache plus classe que celle d’un chtaline. Et même en restant immobile, à fuir les rayons du soleil sous tes draps rouge bordeaux, t’as cette sensation ignoble d’avoir le ventre et le cul trempé. Tu veux pas savoir ce que c’est, même si tu te doute de la composition du cocktail. C’est frais, c’est doux..bon, en tout cas, c’est certainement pas bio, vu les tarés qui déboulent après un passage au Natura’s Heaven. Mais bon, le cache pas, t’en profite bien, de ces petits extras qui te font oublier ton quotidien.

D’ailleurs, tu te paierais bien une nouvelle tranche d’oublis et de jemenfoutisme, tant tes reins hurlent leurs douleurs..c’était pas un tendre, ton client de la nuit, et à voir le souk dans la belle pièce où tu vis, t’as du te traîner pendant plusieurs pages du kamasutra avec des cordes entortillées autour de toi. Enfin..c’est ce que tu en déduis de tout ses petits morceaux qui traînent partout, certains parsemés de sang, de peau arrachée voir de cheveux blonds...la grande classe, Carol..tes parents seraient si fiers..

Mais pour le coup, tu n’en as absolument rien à foutre. Tu observes juste le spectacle en grimaçant, assit sur ton lit, nu comme au jour de ta naissance. Et aussi crade. Le dégoût t’envoie d’ailleurs directement aux chiotte. La dignité, tu crois que ça peut être représenté par un gamin a poil, qui vomit à quatre pattes ? Faudrait creuser la question, j’crois.Mais à mon avis, on est loin du compte, t’as beau être mignon, et avoir un corps de rêves, t’es un gamin de joie à Lumia.

Alors tu cours sous l’eau pour noyer les larmes qui viennent obscurcir tes yeux bleus. Allons, boy, tu vas pas, en plus, te mettre à chialer comme un morveux ? Tu vas gâcher ton visage, ça sera plus vendeur, ça ! Voilà, dilue ce sang, cache donc ces plaies, et habilles toi, histoire de ressembler à quelqu’un.

Va bien falloir que tu remplaces tout ces trucs, non ? Donc même avec l’intestin enflammé, ‘faut que tu bouges ton cul de moineau, Carol, sinon, tu te retrouveras en rade, et c’est avec les draps qu’on devra te ligoter, alors vu la différence de prix entre chanvre et soie, ça serait con de baiser trois pauv’types pour investir la-dedans.

C’est bien, ferme ta chambre, et prend l’air, c’est bon pour le teint en plus...d’ailleurs, t’as pensé à faire ton contrôle IST ?

C’est une longue marche, pour un petit truc comme toi. Tu boites comme un canard en plus, courbé comme un petit vieux, même si t’essais de lever la tête en jetant des regards d’orage quand t’en croises d’autre. Aller jusqu’au Royaumes des FuckTheWhatters, quelle idée..mais ça te permettra un arrêt au Natura, qui sait... la prochaine passe, tu la fera peut-être en planant, sans même réaliser que tu te retrouve disséqué par un gars sordide qui veut te ramoner les boyaux par l’intérieur.  Enfin, ta première priorité, c’est ça, ce petit établissement dont le matériel t'intéresse.

Attend, le magasin des Suicides ? T’es sérieux ? Qu’est ce que tu vas..ah..oui, c’est vrai que les cordes de pendus sont connues pour être excellente qualité, donc au final, niveau investissement, ça vaut bien le coup. Et puis, ils doivent bien avoir d’autre gadgets que tu ne croyais trouver qu’a Plaga..certains en crèvent, d’autre trouve que faire semblant de crever, c’est excitant. Combien de fois t’as pas perdu de client comme ça ? Ok. J’aurais fait la même chose.

Bon, bah t’y es..du haut de tes talons, t’es presque visible parmis les rayons, perdu au milieu des cordes. Et tu les tripotes, un peu pensif..bah oui..histoire que cette fois, t’y perdes pas des bouts de peau..Tu relèves enfin les yeux, en sortant de ta malsaine rêverie,cherchant un vendeur, un chef de rayon..un truc comme ça quoi, parce que bon, en suicide, t’y connais rien.
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✖ The Oogie Boogie Fairy ♥
Troll
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4/8/2014, 04:00
Messages : 273


Voici une corde mon ami!
Tabouret compris dans le prix.
Ni repris, ni échangé.
C'est pour offrir?

'Lorsque vous vous retrouvez posé dans le moelleux d'un nuage mielleux et que vous humez le doux fumet des poneys... N'avez-vous jamais ressenti le besoin de sauter? Allons ne mentez pas, on est entre amis! Avouez que vous vous êtes déjà demandés ce que ça faisait. Non, mais sérieusement, quand le mec dans harakiri se transperce avec son sabre c'est beau et tout, ça donne envie. Se donner la mort et conserver son honneur plutôt que de crever comme un chien au cours d'un jeu débile, juste par ce qu'un connard de dirigeant a votre âme. Insurgez-vous! Ici vous pourrez avoir le beurre, et l'argent du beurre.'

Pour le reste, il faudra payer un supplément. Ici, c'est avec un sourire qu'on vous accueille, le client est roi et on fera tout pour le satisfaire. Même les plus pauvres y trouvent leur compte, un sachet plastique, simple et économique! On est pas des monstres, la charité ça nous connait. "Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort." C'est le slogan inscrit à l'entrée, sur la porte. Invitant n'est-il pas? Et pour peu que vous franchissiez le pas de la porte, je serais là, guettant l'entrée comme un fauve prêt à bondir. Fée clochette, prête à vous accueillir, pour vous servir, et ce en exposant sa rangée de dents pointues et sa dégaine de croque-mitaine. Par ce qu'un peu d'exotisme et d'originalité, ça ne fait jamais de mal. Dailleurs, vous voulez faire un tour du côté du rayon frai? Nous venons de recevoir de magnifiques spécimens...
Enfin, je me perds. Vous n'êtes pas là pour visiter et encore moins acheter... Chercheriez-vous à m'arnaquer? Hein? Je vous intéresse? Comme c'est mignon! Bon je vais être gentil, je vais vous laisser vous cacher dans mon ombre, juste un moment. Après tout il serait bien triste de s'ôter toute forme de surprise non? Et puis pour la suite, il faudra s'abonner, payer quoi! Après tout rien n'est jamais gratuit et vous le faites bien pour mater vos pornos gays le soir après minuit... Je le sais, je vous ai vu, j'étais sous le lit, vous m'aviez l'air si seul... Gnihihi! Et puis après tout, je dois valoir au moins ça, sinon je me vexerai. Alors comme les sites pornos, je vous laisse avec un échantillon, petite mise en bouche, un leurre pour vous attirer dans mes filets. Alors contemplez et profitez du spectacle.

Il est... J'sais pas qu'elle heure, ma montre est perdue dans l'estomac de mon canapé. Mais d'après le son de l'horloge, j'dirais un tic et trois tacs. Terriblement clair non? Mais en fait, OSEF. Je suis affalé de tout mon mètre quatre-vingt-cinq sur un canapé d'écailles, le cul qui se perd dans ses bourrelets respirant l'envie de fuir. Ces derniers temps j'ai souvent l'impression de me retrouver avec le cul enfoncé dans quelque chose... Ceci dit c'est toujours mieux que de se retrouver avec quelque chose enfoncé dans le cul. Et encore, ça dépend. M'enfin voilà, mince, et beau, les cendres des produits du Natura's Heaven devenues cernes. Et mes cheveux partiellement devenus cendres de par certains produits allumés puis oubliés alors qu'ils étaient perchés sur mon oreille.
J'ai connu des jours meilleurs, mais ça n'est pas le pire. Enfin voilà, je bave sur la carapace de mon alligator et j'ai un bras dans sa gueule, donnant donnant. Cool story bro! Mais vous êtes pas là pour ça. Vous, vous voulez me voir en action. Encore une fois, j'vous redirige vers RedTube, Brazzers, YouPorn et co... Oui je connais beaucoup de sites, et j'assume. Bon, je vais arrêter de vous parler de ça où je vais perdre tout mon audimat. Je vais laisser la peau du croque-mitaine se glissant dans les placard des enfants et la troquer contre un habit de fée. Débardeur, jeans, c'est toujours mieux que rien. Je vous vois venir, vous auriez préféré le rien... Qu'est-ce que je peux débiter comme conneries par lignes.

Bref. Retour à l'action. Le carillon de l'entrée sonne la marche funèbre, jusque là tout va bien. J'ai la tête dans le cul, pas celui de Gali, Dieu merci. De rien. Oui, je suis mon propre dieu. Fin de l'histoire. Retour à l'action, encore une fois. J'ai le bras en sang, ou en drogue, j'sais plus trop ce que j'ai dedans. J'entends des pas dans l'entrée, presque aussitôt je revêt l'habit du commerçant. Enfin, j'enfile mon chapeau et je souris quoi, mieux qu'une formation en trois mois, le chapeau qui donne l'air sérieux même s'il est troué et qu'une bonne quinzaine de joints y sont accrochés. Désolé, on a épuisé nos stocks. Et puis à moins de l'avaler je me demande comment vous compter en crever. Passons. On passe beaucoup, mais au final je tartine pour ne rien dire.
Sur mes lèvres vient s'imprimer un magnifique sourire commercial tandis que je m'extirpe de la gueule de mon animal de compagnie atypique. Flemme de bouger. Je vais m’enfermer dans un placard pour réapparaître dans l'encadrement de la porte d'entrée, ce que ce pouvoir peut être utile. Gali se retrouve en face de moi et me fait une drôle de tête. Peu importe. Je m'approche d'un pas feutré du blondinet qui vient d'arriver, les lèvres proches de son oreille, un large sourire plaqué sur le visage. D'un ton amical, d'une voix bien jaugée en intensité je lance quelques mots que je n'ai que trop souvent répétés.

- Bonjour! Bienvenue au magasin des suicides! Que puis-je faire pour vous? -
Sans le regarder, ni lui laisser le temps de rétorquer je m'approche d'un rayon mal éclairé muni d'une pancarte affichant l'inscription écrite à la main par l'un de mes employés: "Pro-mots! Et bidibi bobidi bouh! Simple et efficace, plus rien ne vous tracasse!" A peine ai-je entrevu le regard du plus jeune se poser sur la pancarte j'embraye sans lui laisser l'occasion de se rétracter, car la mort ça fait peur, mais si on vous la présente comme un jeu ça parait tout de suite mieux. Un véritable jeu d'enfant. J'ai toujours aimé ça, embobiner les clients. Je continue donc sur ma lancée.

- Un rasoir? Je vous conseille ceux d'occasion, si vous vous ratez, vous aurez toujours une chance d'attraper le tétanos! Sinon nous avons des cordes, deux modèles. Le classique en chanvre de Poneyville, qui a fait ses preuves, un dernier rêve pour s'habituer au paradis... Et le chouchou du moment! La corde en barbelé! Garantie à toute épreuve! Pas de casse et une sensation plus vraie! Pour peu qu'on tenterait de vous arnaquer, ça serait dommage de partir avec des idées si noires et erronées! Oh! Si vous cherchez des produits moins orthodoxes nous avons quelques kits qui pourraient vous intéresser, ça vient tout juste d'arriver! -
Trois pas sur la droite, une pirouette, le sourire plus large et le bras tendu vers le rayon "Créatif : Laissez une marque!" Ici et là sont suspendus quelques tableaux. Je ne manque pas d'expliquer, tout ça d'une traite, c'est un sport de vendre. Mon ton est enjoué, je m'amuse, je chantonne presque et si j'avais encore des ailes, elles s'agiteraient dans le vide.

- Je peux vous proposer le kit de Turing! On dit qu'il a trempé une pomme dans une solution de cyanure, l'a posée sur un guéridon avant d'en faire un tableau et de la croquer! Certains disent que c'est pour cette raison que la pomme d'Apple a été croquée! Très poétique n'est-ce pas? -
Diarrhée verbale envoyée à la figure du nouvel arrivant derrière une tranchée de lunettes noires, ça c'est fait. Gali continue de m'observer l'air admiratif, je me sens grand, je suis fier de cet endroit. A chaque nouvel arrivant l'adrénaline remonte, suicidera, suicidera pas? Comme c'est amusant de jouer avec la vie des gens.

- Donc ça sera? -
J'ai le palpitant qui bat à l'idée d'en arrêter un autre, je suis détraqué, comme la montre de Crochet qu'à avalé Gali. Ce dernier bave d'ailleurs un peu plus loin, espérant parvenir à avaler un bras de la carcasse du nouveau mort. Mon regard glisse sur ce dernier, air débraillé, hématomes et blessures. On pourrait croire à une dispute. Mais pas de signes de lutte... Je ne dis donc pas, et je garde le pute. Jusque là ça serait crédible, mais la tenue n'affiche aucune honte quant à la pro-fesse-ion. Quel tableau CU-rieux. Je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'il vient faire là, cet enfant aux cheveux terriblement blonds, comme les rayons de soleil qui ne filtrent jamais dans la boutique exiguë... Déplacés, évoquant un passé où le soleil brillait dans le ciel.


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Catin Sentimentale ♥
Carol Warren
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4/8/2014, 20:40
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Et voilà, tu te fais aborder par un détraqué. Mais bon, ‘fallait bien t’y attendre..le patron d’un magasin de suicide, c’est forcément quelqu’un de louche. Tu l’a même pas vu arriver d’ailleurs, t’étais à chercher quelqu’un du regard, histoire de poser ta question de douceur de corde, et d’un coup, bam, une voix à ton oreille et un souffle dans ton cou. Bon tu sursautes pas non plus, t’as beau être une fillette, les stalker creepy,t’en as l’habitude maintenant.

Alors du coin de l’œil, tu mates, t’observes. T’as développé ce talent, au fil des ans, de voir les gens sous leurs fringues, et ce que tu vois là, c’est pas trop mal. Maigre, ouai, louche, ouai, mais bon, beau minois, avec un tu-ne-sais quoi de glauque. Une plante carnivore, voilà. Ce mec, c’est une putain de dionée, avec sa bouche grande ouverte qui te vante mille et une «douceurs».

Un rasoir ? Nan, t’en a déjà un tas, des lames, de Damas, même. Elles tranchent bien et tu prends soins de toujours les désinfecter, on sait jamais où ça peut aller ces choses là..Un conseil que t’as bien suivis, mon gars : les trucs phalliques ? TOUJOURS les désinfecter. D’ailleurs, t’as pas répondu, tu l’as fais , ton contrôle IST ? Je veux pas dire, hein, encore les chlamydias, je sais que tu t’en branle, c’est le cas de le dire, mais la syphilis, ‘parait que c’est super moche. D’ailleurs, tu sais comment c’est apparu ? A la base, ça existait seulement chez le lama, en Amérique du sud. Après, y’a eu le débarquement de l’autre abrutis, là , Christophe quelque chose..et BAM à son retour, la syphilis a dit coucou en Europe. Enfin, je dis ça, je dit rien...

Mais bref, t’as pas vraiment le temps de dire que t’en veux pas, que la fée Clochette va encore bourdonner plus loin, t’entrainant dans son sillage. Créatif laissez une marque ? Nan sérieusement, arrête le, il délire...t’es venu pour une putain de corde, pour du bondage, pas au musée pour te cultiver. C’est une autre plante que tu cultives chez toi..engrais, terreau, tout ça..mais certes, c'est aussi salissant que la peinture. Ouai ouai, et le suicide de l’homosexuel génial, tu connais... ‘parait même que le gars, il était obsédé par Blanche Neige au point de toujours chantonner « Plongeons la pomme dans le chaudron, pour qu'elle s'imprègne de poison ». Qu’est-ce que c’aurait été s’il avait rencontré la Blanche Neige qui détient ta petit âme innocente de petit rebelle insupportable...

Derrière les lunettes noires, on dirait que le discours appris par cœur est terminé, fini, ‘va plus falloir qu’rembobiner pour le prochain client. D’ailleurs, Freud , il adorait rembobiner ses cassettes audio avec ses stylos...un tour, encore, encore, encore...il s’enfermait dans son bureau pour faire ça, t’imagines l’ambiance de malade ?!

Bon, voilà, tu peux enfin causer, mon mignon, exprimes –toi ! Son regard glisse sur toi, c’est quoi c'qui y'a derrière ces globes ? imaginer ce qu’il fera de ton corps ? T’en frémirais si un client avait pas demandé ce genre d’assurance. Mec, rêve pas, je sais pas comment sont les cadavres à Wonderland, mais on baise pas des entrailles, c’est pas sain et ça apporte des cochonneries. (Et le VIH, t’as pensé au VIH ? Non, t’as encore oublié ! T’es pas sérieux, Carol, réfléchis, mon petit ! )

C’est quand même marrant, c’est fou à quel point tu fais tâche la dedans. Tout brillant, rutilant, avec tes cheveux d’or blanc. Comme du foutre sur une taie d’oreiller. Sauf que tu parles. D’ailleurs, ton interlocuteur doit même pas avoir saisis si t’es un homme ou femme..ta voix, elle est rauque là, mais tes couilles, elles sont pas encore tombées, si ? ...Ah..c’est pas de chance hein..Bon, sourire de l’ange, le vrai, enfin non, celui qui ne nécessite ni lame ni sel, ou citron. Ouai, t’es un mignon, mon petit cochon..t’es tout doux tout mielleux, t’as presque pas envie de le peiner.

T’espère quoi, t’en faire un ami ?..Ce mec, s’il avait envie de ton cul, ça serait pour le donner à bouffer à son crocodile, et c’est pas une image, ce coup-ci. Tu tortilles ton nez d’enfant, un peu rougie, avant de tripoter tes doigts. Putain, mais accouche, boy, histoire de pas passer la journée ici.

-« ..Des cordes...c’est pas pour me suicider, juste pour travailler..mais dans l’idée, un truc qui rape pas trop..ça m’irait. Je peut y mettre le prix. »

On a pas idée de venir de venir la dedans pour ce genre de demande, mais bon, au moin, t’aurais peut-être la possibilité de choper une carte de fidélité, toi, c’est pas un si mauvais plan, au final. Tu reprends le contrôle de tes pas, faisant toquer tes talons en retournant voir les cordes, avec un air guilleret. Ouai, c’est pas des pas super régulier, mais tu te débrouilles bien vu ta position nocturne..Tu te demande s’il est actif, d’ailleurs. T’en a un peu entendu parler, un taré, un genre de serpent sournois, et tu t’attendais à beaucoup plus effrayant. Mais pour l’instant, tu sais pas exactement ce qu’il va répondre, alors t’es comme un lapin devant un chien, t’attends.
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✖ The Oogie Boogie Fairy ♥
Troll
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✖ The Oogie Boogie Fairy ♥
17/8/2014, 00:29
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Voici une corde mon ami!
Tabouret compris dans le prix.
Ni repris, ni échangé.
C'est pour offrir?

Je le regarde sans gêne, de haut en bas, comme un bout de barbaque, bien que dans le cas présent il s'apparenterait à une bourse bien remplie. De quoi? Allez savoir. Je le dévisage sans égards ni manières, au fond, à se saper comme ça il doit être habitué. Et que ça lui plaise ou non, je m'en fou comme de ma première chaussette volée sous le lit d'un enfant, de mon premier calbute tâché de mon... Enfin vous avez compris et surtout, vous vous en foutez comme de... Stop!
Ça me fait toujours un drôle d'effet, de me retrouver devant une petite tête blonde. Je ne saurais dire si j'aime ça ou si je déteste. M'enfin peu importe en général elles ne restent pas bien longtemps accrochées au reste du corps. Que voulez-vous? Il faut bien nourrir Gali, et au fond ça m'arrange, au moins je n'ai pas à me poser de questions, ils se transforment en ombres et partent errer ailleurs... Ou finissent recomposés dans les égouts les jours de grande faim. Je vous épargnerai les détails.

Bref, retour au blondinet. Menu, cheveux légèrement longs, coiffure soignée bien qu'il ne se soit pas coiffé avant de sortir, vêtements de qualité... Le genre qui plaît, un peu trop peut-être au vu des hématomes présents sur son épiderme. Pas mon affaire. Le bruit des plaques qui tintent dans mon cerveau au vu de la classe sociale supposée du gamin par contre m'intéressent d'avantage.
Et brusquement sa voix vient tout balayer. Des cordes? Pour travailler? Le pilote automatique qui s'était mis en marche à la perspective d'une nouvelle entrée de plaques dans mes poches se met à bugguer. Un gros blue screen dans ma face, comme ses yeux, trop bleux... Je m'interrompt dans ma lancée, troublé par cette annonce. Je répète presque machinalement ses mots, un peu comme pour les déchiffrer.

- Des... cordes. Pour travailler...? - Quelle drôle d'idée. Je penche la tête sur le côté et la redresse aussitôt - Des cordes, pour travailler! - La tête blonde de mon client se retrouve enfermée entre mes doigts osseux tandis que son visage se retrouve trop près du mien et que nos souffles s'effleurent. - Mais bien sûr! C'est comme une évidence... -
J'abandonne mon client troublé par cette nouvelle idée qu'il a fait germer dans mon esprit pour me diriger vers le rayon "Utilitaire". Une feuille et un stylo empruntés dans le coin "Faire ses adieux" et je sautille allègrement en bonne fée droguée que je suis tout en chantonnant sur l'air de chanter en travaillant les mots du plus jeune. - Des cordes pour travailler lalala lala. - Gali quant à lui tente de suivre la cadence endiablée du flot d'idées qui envahit mon encéphale, un pas en avant, l'autre à droite, demi-tour gauche...
Gali se vautre épuisé. Je m'arrête, lance un: - Dur dur d'être un croco! - Et j'en reviens à la première chansonnette rythmant les pas me menant jusqu'au comptoir où je me met à écorcher la feuille de symboles maladroitement tracés et rendus peu lisibles par l'emportement : Magasin des suixyles. Sex, Deaths and Fuck'N'Die. Un flingue pour tirer son coup! Dans la tête ou dans le cul quoiqu'il en soit vous atteindrez le septième ciel! J'ajoute avec hésitation un Satisfaits ou remboursés., avant de le rayer avec véhémence. Faut pas déconner non plus. 

Quelques punaises enfoncées dans le mur et l'affiche vient éclairer la pièce, ou pas, faudra que je pense à acheter des paillettes pour la prochaine fois. Ça veut rien dire, mais ça contribue à l'apparence en carton pâte que je m’évertue à revêtir pour faire parler les gens, juste par ce que c'est amusant et que j'aime entendre parler de moi, voir des regards contrits et moralisateurs posés sur moi. Que voulez-vous? J'ai pas d'amis. Du moins j'en ai plus qui soient encore en vie.
M'enfin, fin de l'acte. Revenons-en à l'intrigue précédente. Des cordes. Travailler. Pute. Que c'est amusant comme idée. Si je n'étais pas aussi stone je me serais peut-être même vexé de ne pas l'avoir eue. Ou pas. Je sais pas. On parlait de quoi? Ha oui. Les cordes!

- Mh... Les barbelés c'est bien non? Ca ne râpe pas vraiment, moins que la laine de verre en tous cas... Ou c'était l'inverse? Gnihihi! Je n'ai pas grand chose sous la main, mon fournisseur est en manque... d'inspirations! GNIHIHIHIHIHI! -
Qu'il est moche ce rire, mais que je l'aime, et surtout j'aime voir les moues renfrognées des personnes me faisant face. Je hausse les épaules et soupire.

- Quel manque de professionnalisme que de consommer ses propres produits... Gnihihihi. Si on se suicide tous, il n'y aura plus personne pour aider les pauvre gens à mourir. C'est comme si la chenille consommait sa propre came, on en aurait plus... Ah bah c'est pour ça! Gniiiii hi hi! -
Je suis en forme aujourd'hui, le débit de connerie est élevé et je ne compte pas m'arrêter là, ni laisser partir cette petite chose, du moins pas sans que nous ayons ce que nous voulons, lui ses cordes en velours, moi... Je ne sais pas encore. Ma main vient se refermer comme un étau sur son poignet et je l'entraine vers l'arrière boutique, là où il fait noir, un endroit comme je les aimes. Où on ne devine que les formes et on ne peut qu'écouter et appréhender.
Un frisson me parcoure l'échine alors que l'obscurité ravive les souvenirs des mes expériences de croquemitaine. Le noir et les souffles courts issus de bouches enfantines qui ne sourient plus et se couvrent d'eau salée... Je m'emporte et nous emporte au loin. Sans vraiment réaliser en passant le pas de la porte je nous embarque à la frontière entre le réel et l’irréel, la vie et la mort. Ce passage que seuls certains ont pu voir, l'au-delà. Là où j'ai si longtemps cherché Wendy, sans jamais le retrouver.
Tout est noir, il n'y a qu'un lit. Nous en dessous, l'âme au dessus, qui va et vient, vacillant entre la vie et la mort. Un large sourire opalin vient percer l'obscurité et ma voix fendre le silence rythmé par nos expirations.

- Dis gamin. T'as déjà vu une vie s'éteindre de l'autre-côté? -
Quel jeu amusant, d'autant plus qu'il était imprévu. Quelle sensation grisante que de se laisser emporter par les flots sans savoir ce qu'il pourrait advenir.  


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Catin Sentimentale ♥
Carol Warren
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Catin Sentimentale ♥
18/8/2014, 18:04
Messages : 74
Ah, ça y est, tu l’as fait buger ! Certes, pas comme tes habituels clients..mais c’est que t’as fais de l’effet, Carol ! Serre les fesses, rentre le ventre, et fais un beau sourire, mon enfant, comme ça, beau-papa aura plein d’argent. Tu peux même appeler tes nouveaux amis « daddy », ils aiment ça tu sais...

Quoique, à le voir remuer le visage comme une poupée cassée, ça à plutôt l’air d’être tes idées qui ont fait sauter la mécanique. En même temps, il croit quoi ? T’es plus coriace qu’un cafard, on t’étrangle, te gifle, te noie, tu crèves même pas, tu restes tout baveux et crasseux à t’agripper à ta putain de vie ingrate..
Et la machine se remet en route, ça sautille, ça chantonne, et v'là le reptile qui fait son asthmatique, le petit gros , là, qui courre en essayant de suivre, mais qui peut pas s'empêcher de suer et de souffler comme un ballon crevé. Plaf, une carpette vibrante.

Carpette vibrante...faudrait qu’t’en parle au grand patron, ça pourrait être une nouvelle attraction ça ! L’alliance de la baise primaire sur le tapis devant la cheminée, avec ingénierie mécanique...ouai, tu la sens, la bile au fond de ta gorge hein..T’as envie de vomir d’un coup..

Tu regardes la fée vaquer, s’éparpiller, avant que pensive, sa voix que tu peux pas t’empêcher d’imaginer haletante, (déformation professionnel, mon chou, ça arrive, t’en fais pas), s’élève à nouveau pour te proposer un truc de torture. T’as dis douce, il est dur de la calebasse ce potiron..et un rire qui souligne un haussement d’épaule et un soupir...Ce type là, c’est une vraie locomotive, tu sais pas où il va, mais il y va, et vite en plus...

Évite ces gars là comme la peste, gamin, un coup ils t’embrassent, et d’un autre coup ils te dévorent les joues. Pas bon.
Et tu sursautes, tu lâches même un couinement de hamster, celui de Tante Irène, qu’est mort quand elle s’est assise dessus avec son cul plein de cupcake et de graisse salée. Il a fait « pouic » ! et poc, une marmelade puante d’intestin en petite tache dans la précieuse dentelle de la matrone. Elle aura qu’à racler le tissus pour tartiner ses tourtes, celle là..

Mais en fait, pourquoi t’as couiné ? Il t’a surprit ? Ouai, il a un peu pincé la peau, le guss’, mais faut dire, c’est pas des poignets que t’as, c’est des brindilles, des trucs tout osseux, tout maigre...tu passerais pour un gamin de 12 ans, si t’étais que des mensurations sur une feuille de papier. Un gamin plein de cochonnerie, mais bon..ça arrive, ce genre de drame.

Et te v’là emporté dans l’arrière boutique. Quand t’étais encore Là-bas, mais tu t’en rappelle sans doute pas super bien, t’en avais une, aussi, t’y passais même pas mal de temps. Tu t’occupais de repoudrer les petits coussins des cercueils, faire de l’arrangement floral, ce genre de chose..la mort, ‘faut bien que l’emballage soit joli, sinon comment tu veux vendre de la viande verdie et pourrie ? Bah tu peux pas.

Et te v’là emporté, comme si tes petits talons quittaient le sol, tu t’agrippes à ses guenilles, étreignant le boogey-man. Nan, rêve pas, y’a pas de tension sexuel, du moin de son coté (Après tout, avec toi, y’en a toujours, tu dramatises tout, pauvre drama-queen, va !...)

T’es dans une sensation étrange, un sentiment de mélasse qui poisse, colle et sens la mer et les draps trempés. T’as de l’huile de lampe dans les tympans, et tes yeux de ciel d’été ne sont qu’une ombre de méchoui, une carcasse de mouton, laine comprise, qui mijote dans un bouillon de tourbe, tout gris, tout sale et inutile.
C’est bizarre comme endroit, le dessous d’un lit..c’est petit, et immense en même temps..et ‘faut avouer que la vue en vaut le coup..y’a un lampion, qui va qui vient, comme les jolies guirlandes de Noël qui bruissent dans les branches des sapins décapités à la hache et suintant de sève. T’as le visage toujours impassible quand tu vois un gosse à la place de l’ampoule. Alors que tes doigts, ils sont tout blancs tellement t’étreint le Troll qui te sert de guide. Même que quand sa voix s’élève, tu secoues la tête, les joues déjà gluantes des larmes qui inondent tes yeux. T’as pas peur, et t’es pas spécialement triste, mais pour le coup, ta sensiblerie de gonzesse princesse dans sa cage, c’est impossible de la cacher, parce qu’elle s’expulse toute seule par tes glandes lacrymale.

Mais tu le lâche pas, essuyer tes larmes, c’est accepter leurs existences. Et t’es un dur, hein, Carol ? Tu chiales qu’à la demande, quand ça ecxite les gars qui te chopent par derrière, devant, ou par-dessous des jupons de crêpe. Tu chiales pas quand t’es triste. Mais t’es triste. Et tu réponds d’une voix calme, toute douce, toute basse, à peine brisée, mais quand même écorchée.

« ..non, j’en ai juste vu dans la rue...à Wonderland... »

Tu nicherais presque le nez dans les hardes du patron de la mort organisée pour plus voir ce spectacle...mais t’es comme tout le monde, tu peux pas en détacher les yeux, fasciné par le malheur des autres. Et puis, ‘faut bien avouer, c’est pas moche, c’te lampion qui clignote, on dirait une luciole qui crève en silence, un papillon sale qui titube dans les airs avants de se faire gober par un gros matou matois.
Alors tu restes le regarder, en vomissant ta compassion par les yeux, blottit contre l’épouvantails tout sec qui ricane comme un quartier de lune. T’as toujours su trouver l’homme parfait, hein Carol ?!
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✖ The Oogie Boogie Fairy ♥
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27/8/2014, 21:39
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Jour, nuit, jour... Nuit, re-jour, re-nuit... Ça clignotte, ça buggue, un putain de stroboscope. Je suis à deux doigts de sortir de sous le lit et de me mettre à danser la gigue autour de cet autel-discothèque qui tente d'arracher son âme à un enfant. C'est pas mon genre de me mettre à chialer. J'dis pas, c'est triste, comme un castor écrasé sur le bord d'une autoroute québecoise, ou un alpinga, c'est triste les alpingas, j'préfère les lamas. M'enfin, le monde n'arrête pas de tourner.
J'en ai vu d'autres, peut-être trop. Si bien que j'ai fait de la mort un commerce, comme le passeur... Ou un mac en fait, je la prostitue, la vend et l'entretient. Un vrai Daddy Longlegs. J'attends, mes bourses accrochées à ma ceinture. Croque-mort, croque-mitaine... C'est pareil, à un mot près. Cadavres ou enfants, à un souffle près. Je suis un peu tout, et rien à la fois. Je suis comme un cafard, je m'adapte pour survivre sans trop m'attarder à savoir qui je suis. Marche où crève... C'est à ça que se résume la vie à Wonderland, et ailleurs, je suppose.

La petite chose que j'ai embarquée avec moi quant à elle ne semble pas partager mon avis. Ses joues se font moites, sa respiration se saccade... Ces signes caractéristiques de l'angoisse qui me font frémir l'échine, déformation professionnelle, appelez ça comme vous voudrez. Il est accroché à moi, comme un morveux dans les jupons de coton grossier de sa maman. Ouais, j'me vois bien dans le rôle de la matrone avec son rouleau à pâtisserie et les bigoudis encore chauds dans des cheveux à la couleur criarde, son gavroche dans une poche salie du tablier.
J'aime l'idée. Surtout par ce qu'elle est inappropriée par rapport à la situation. Mais quand même. La voix du blondinet est presque claire, cependant je peux y déceler le malaise, il est gentil le petit. Dans l'obscurité je ricane, mon sourire désaxé affiché sans vergogne dans l'obscurité, comme un trophée, en mode jm'en babouche l'oreille avec un tampax usagé. La classe internationale quoi.

On est toujours sous le lit, et mon bras vient doucement enlacer l'épaule du gamin. Pas par compassion, juste par ce qu'il y a un truc en lui qui m'en donne envie. Peut-être cette voix brisée qui ne l'est pas tout à fait, ou ces yeux-cieux bleus... Peut-être tout ça... Ou peut-être pas. Encore une fois je ne m'attarde pas plus sur ces détails. J'me contente d'enfoncer une main distraite dans l'une des sacoches accrochées à ma ceinture et d'en sortir un objet que je viens lui coller sur la figure. Le fameux masque de lapin au sourire malséant. Ça lui va si peu que c'en est grisant. Car oui, je le vois, je suis nique-ta-lope(tte) moi môsieur. Jour. Pour de bon cette fois. D'une voix enjouée je lance un - It's show time baby! - Et comme une araignée je rampe hors du lit pour atterrir dans un décor noir, tapissé de gribouillis indéchiffrables. A l'image exacte de mon esprit distordu et perdu dans son propre labyrinthe d'idées. J'entraîne ma carpette masquée avec moi, toujours accrochée à mes habits froissés, comme un appendice atrophié.

Voilà. Là. C'est le moment que j'aime. Quand les yeux s'ouvrent sur un univers d'incompréhension. Quand tout est embrouillé, mêlé dans une bouillie informe et écœurante. Juste avant de déboucher sur une réaction quelconque, larmes, colère... Et parfois rires. Cependant la chose qui m'intrigue le plus sur le moment c'est mon petit accompagnateur à la tignasse dorée. Au risque de passer pour une jeune vierge troublée et en manque de romantisme, c'est ma première fois. Jamais personne ne m'avait accompagné dans l'entre mondes... Je ne sais même pas si c'est autorisé, mais c'est pas comme si j'en avais quelque chose à branler.
C'est peut-être cette bouille d'ange... Trop loin de ce qui m'est familier, et à la fois trop proche d'un passé à demi-oublié. Une envie rétroactive d'apprendre à connaître celui que j'aurais dû connaître, d'analyser cet enfant tombé dans mes filets comme une grenouille sur une table de dissection. Ballottée, attachée, contrainte à l'immobilité. Mais le truc c'est que j'ai toujours pas réussi à comprendre pourquoi les larmes ont coulé... Comme ce jour de pluie si lointain. Mais ont-elles vraiment coulé?

'Sais plus. La loupiote qui est désormais passée de l'autre côté semble paumée et j'y accorde même pas un regard. Limite je pourrais appuyer sur pause je le ferais. Ou pas en fait, j'men fous. Le machin chiale, ça en fait deux. Cependant y en a qu'un que j'ai envie de consoler, sans trop comprendre pourquoi. Peut-être par ce qu'une fois de plus c'est de ma faute. Pourtant c'est pas mon genre, d'culpabiliser pour ce genre de conneries. J'comprends plus trop. Pas intéressant.
Demi-tour droite. Un sourire vendeur qui s'affiche et une voix racoleuse qui s'échappe, presque roucoulante. - Félicitations, t'es mort. Tu veux une sucette? Bah j'en ai pas. Il a tout mangé. - Geste de la tête explicite en direction de mon client devenu partenaire de j'sais pas trop quoi, de jeu on va dire. Ouais, c'est bien. - Mais ne pleure pas, tu vas voir c'est rigolo. Ya des pervers comme lui un peu partout au paradis, du genre à se prendre des carottes dans l'cul si tu situe! Y en a pas de par chez toi? C'est marrant, tu verras! Gnihihi! Attends, j'te montre! -

Ni une, ni deux mon bras vient enlacer la taille frêle de mon cadet tandis que l'autre main soulève un peu le masque. Sans cérémonie, mes lèvres viennent se poser sur les siennes et ma langue franchir la barrière de ses lèvres. La délicatesse d'un poulpe dans un tube à essai. Juste pour rire... Si naturellement... Clopin clopan je m'écarte et adresse un regard invitant, ou pas, au nouveau trépassé, avec les sourcils qui se soulèvent et les battements de cils. Puis effectue une nouvelle pirouette à 280° juste avant de lancer un - Qui m'aime me suive! - et d'ouvrir un nouveau portail en poussant allègrement la chansonnette.

- Die, die we all pass away, but don't wear a frown 'cuz it's really okay. You might try n' hide, and you might try n' pray, but we all end up the remains of the day. Die die die yeah yeah, die die die... -
Nuit. Peu à peu les symboles dessinés sur le rideau d'ombre s'effacent et seul le portail persiste dans les ténèbres. Un aller simple pour le magasin des suicides... Comme c'est cocasse après un décès. J'en rirais presque si je n'étais pas focalisé sur la réaction du blondinet. La perspective de perdre une âme ne me dérange en rien, après tout le plus jeune avait certifié pouvoir y mettre le prix. Alors, choisira-t-il la mort au final? Maintenant qu'il a une seconde fois le choix de franchir le passage vers Wonderland tout en sachant que ce qui l'y attend n'a rien du paradis. Ou tentera-t-il de rejoindre l'idylle factice de son monde? Tic, tac, tic, tac...
Au travers du portail j’entends l'horloge biologique de Gali qui m'appelle. C'était bref et intense comme échange. J'étais parti à 3469 à l'heure, que voulez-vous, j'suis comme ça quand j'm'emballe, que j'emballe... Je disparais au travers de la porte qui est apparue face à moi et me retrouve à nouveau dans la boutique, seul face au regard accusateur et à la mâchoire baveuse de Gali. J'ai un doute. Pourquoi? Ça a jamais été mon genre de m'arrêter pour un gamin... Jamais. Pris et jeté, comme un mouchoir en papier, j'vais pas culpabiliser pour un arbre abattu pour rien. Et puis de toute façon, c'est à lui de décider.



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Catin Sentimentale ♥
Carol Warren
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27/8/2014, 23:04
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T’as le regard fixé sur c’te vie qui titube, jouant les guirlande de noel..T’sais qu’les cables des lampions, un bébé peut les confondre avec de la réglisse ? Et ZIIIP , Joyeux Noël ! T’as les joues trempés, qu’on dirait une vache qui pisse, tandis qu’tu colles ta manche sous ton nez, histoire de pas morver comme un bébé. Ta respiration, elle a l’sifflet coupé, et quand l’boogey t’enlace, tu te niche sous son bras comme tu t’nicherais sous l’aile d’un piaf, et tu resserres ta prise sur les hardes du barde de la mort.

Tes yeux aussi , y clignotent, passant de l’un à l’autre, du corps du presque machabé, à ‘cui de l’épouvantail aux allures de clochard.T’poses le front contre lui, juste quelques instant. Rêve pas, Carol, les princes charmants, étonnament, ils se barrent après une passe gratuite, en t’laissant le ventre plein et le cul au chaud, mais dans l’mauvais sens des termes. Et hop, un instant tu vois rien, et tu t’retrouve un masque collé sur la gueule, avec un relent de fumée et d’herbe. Un masque de lapin..souvenir souvenir, tu rejoues la scène ? Le lapin blanc, ou l’lapin noir, t’en a pas la moindre idée, mais vu l’personnage, tu doutes que ce soit un détails très important. Voilà le levé de rideau, par la voix cynique du maitre de Cirque, tels un joker en furie qui t’balance en première ligne. Saute sur ton ballon, mon mignon chien savant !

Tu restes blottit contre les guenilles..Mais bordel Carol, t’es d’venu une limace paraplégique, maintenant ? Quoi, t’es désolé pour l’gosse, toi, le gigolo qui t’fout de la gueule des pauvres types qui viennent ramper devant toi pour tes faveurs ? Va pas faire croire que t’es une bonne âme, gamin, t’as l’esprit plus pourri qu’une pomme dévorée par les vers et les guêpes. T’as la même odeur sucrée, qu’attire tout ce qui a le nez pour le sentir,avant de dégager ceux qui font la fine bouche. Bah ouai, t’es pas de la première fraicheur non plus hein, suffit de voir le maquillage qui coule quand t’arrives à l’heure où les chats sont gris.

Tu fixes la victime pleine de larme, aussi beuglante qu’un nouveau né, et tu voudrais lui hurler d’arreter et d’se la fermer, mais a la place, tu restes coi, planqué comme un portefeuilles dans les replis du boogey, à mater la scène de tes yeux de voyeur juvéniles.Et un, et deux pas d’danse tandis qu’il virevolte et fais l’entracte, jouant le clown vendeur pour une vie nouvelle en s’servant de toi comme pub. Haha, tu vois, douce Carol, t’es rien qu’un objet, gamin, même le plus fou des fou furieux te lance en étendart de promotion ! Et pourtant, on peut pas dire, malgrès ta dégaine d’ange, qu’tu sois un bonus de paradis. Plutôt un bonus médical pour étudier la naissance de nouvelles maladies sexuellement transmissibles. D’ailleurs, tu feras tes tests hein ? Tu les feras ? T’imagines, une ombre porteuse du VIH ? Ouai, c’est ça, secoue la tête, t’auras beau faire, je me taierai pas, p’tit con.

A propos d’mst, t’as pigé ce qui vient de t’arriver ? Ouai, une agression, boy, Tu viens de te faire enrouler comme une princesse, et v’la t’y pas qu’il ta fourré sa langue dans ta bouche pour t’embrasser. Quand comment pourquoi ?..T’essais de te rappeler, tu t’es brossé les dents ce matin ? Ouai, ouai, dentifrice en poudre, saveur rose citron, nickel pour un précieux pour toi, avec le petit arrière goût whyskie et sang, pour le coté viril. Nouveau jingle enchanté, et nouvelle chansonette accompagné de déhanchement. Jusqu’à disparition.

T’as les foies hein ? Et voilà, t’etais mignon, t’etais un con, t’es mort, t’es une pute. Et là, t’es une pute dans l’entre-deux. Tout seul. Tes yeux s’ecarquillent, et t’as l’souffle qui s’bloque. Tu frolerais presque la crise cardiaque ou l’syndrome du cœur brisé, tandis que cette fois, tu chiales pour de vrai, au point d’avoir les yeux brulants, à sortir de leurs orbites. Tut’bouges pas l’cul, tellement t’es assis dessus. Par terre, à trembler en agressant ta veste de tes doigts. Tu fixes le portails lumineux, qui reste ouvert, sans oser t’élancer.

Tu restes comme ça, quoi ? Dix minutes faciles à t’axphixier l’âme dans c’t’endroit noir comme la suie d’une cheminée funéraire. Celle des meurtres. T’envisages même pas d’retourner dans ton pays d’merde. Parce que tu crois pas à la resurection. Et quand tu t’relève, c’est pour tituber sur tes talons, en appelant d’une voix chevrotante. T’apelles qui ? T’es abandonné, tout seul, dans l’noir, sans personne..parce que tu vaux rien. T’es rien. T’avales ta salive en approchant un peu plus vite, craignant d’voir ce point de lumière s’effacer en te narguant, ou que la distance, elle, elle reste aussi immuable que les tarifs d’une salope de premier prix. T’entend des murmures, des chuchotements..enfin, d’autre que moi, heh !

C’est ça, fuit cet endroit, gros trouillard, courre jusque la lumière, toi qui est si effrayé par le noir, ce noir de solitude qui t’entoure comme une camisole. T’en pleures au point qu’t’es presque à baver, ton nez rougissant, et ta gorge brulant tandis que tu te mets à courir comme un dératé.
Et tu traverses le portail, butant contre le dos du vendeur pour l’agripper comme pas possible, le broyant de tes petits bras aux manches de velours en pressant le visage dans son dos. On dirait qu’t’as peur de sombrer d’un pont, et t’es à deux doigts de t’écraser par terre. T’y serais déjà si tu te tenais pas si fort à sa taille. Tu dis rien, et tu t’la ferme en serrant convulsivement tes petits poings sur son torse.
T’es pitoyable.
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✖ The Oogie Boogie Fairy ♥
Troll
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8/9/2014, 07:40
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Ouais, ok. C'était koule. Treaux kikootrolilol. Et maintenant? Bah j'ai juste l'ai d'un con, faisant face au regard morne de mon alligator tout en me disant que mes employés ne sont jamais là pour essuyer la bave sur le parquet. Ça serait con qu'un client glisse et se brise la nuque sans payer... J'avais un jouet, j'lai juste expédié aux ordures, comme une vieille capote issue d'un usage express... Et maintenant j'me fais chier. La loose... Pas de clients en vue, la lune quant à elle ne se fait pas prier pour pointer le bout de son nez. Je soupire en tentant de pousser Gali à fermer, sait-on jamais. Epic fail. Tant pis. Clopin clopant, je traîne des pieds jusqu'à la porte d'entrée pour retourner ce putain de panneau blanc, qui s'affiche dans l'obscurité comme un sourire macabre qui se fout de moi.
Trente-quatre tics, un tac et vingt-cinq tocs... Une minute est passée, ou plus. La montre de Gali est totalement bousillée par son acide gastrique. D'ailleurs en parlant de ça, vous savez que c'est le seul animal à pouvoir digérer les cheveux? Trop utile. Au moins ça évite de chier des merdes empaquetées par une toile de cheveux... Je comprend mieux pourquoi on en fait porter aux cantinières en fait. C'est passionnant comme discussion non? Vous savez ce qui est passionnant aussi? Les pintades. C'est marrant comme mot, un mélange entre une pinte et une boutade. Lorsque j'en ai commandé jm'attendais à une pinte vide, oui j'envisageais de payer un petit paquet de plaques, juste pour que l'on me serve une pinte vide dans un restau chic. J'crois que j'ai mal compris le concept de luxe, ou que le restau était tenu par des bouseux, mais jme suis tiré. Cool story bro' 'Faut pas me prendre pour un con.

Approximativement cinq minutes se sont écoulées. Des propos assommants pour tuer les heures, elles ont rien demandé, mais ça me semble approprié. J'me déplace encore, j'tiens pas en place, une véritable pile électrique. Oh, oui! Mettez-moi donc dans un gode-miché, j'en rêve, juste pour voir si on en crève et en tirer quelque bénéfices. Il n'y a pas de petits profits. D'ailleurs, en parlant de ça. J'dois m'occuper du rayon frais. Je m'approche de l'espace réfrigéré pour choper quelques files contenant des créatures mortelles et me dirige vers l'arrière boutique en sautillant allègrement.
Dix minutes, ou plus... Portail oublié et bim dans ta face la garce. Ou plutôt dans ton dos. J'aurais pourtant juré qu'il préférait être pris. Comme le monde peut-être surprenant. C'est tout ce qui me froisse, alors que le mioche froisse mon vieux T-shirt à l'imprimé grossier, Gali l'aurait fait que ç'aurait été moins dégueux. Si on m'connaissait pas on pourrait jurer qu'jai des gosses. Ya qu'à voir ma main qui tapotte la tête du p'tiot pendant que j'lui adresse un petit - Là, là - Un mec, un vrai. Avec tout ce qu'il faut, là où il faut. On y croit.

C'est marrant quand même, de le voir accroché à moi, compressant mes côtes, si bien qu'elles se rencontreraient presque à l'avant. Et tant bien même qu'elles finiraient brisées, j'ferais comme l'aut' type là, la blonde, enfin j'sais plus. Jme sucerais la queue quoi. Au moins les gens arrêteraient de jaser sur ma relation avec Gali. Dailleurs... Il tire une drôle de tête. Un peu quand comme il a avalé une fiole de poison, avec un zeste de celle qu'il affiche lorsqu'il est constipé depuis plus de 24 heures. Mon regard suit le sien, jusqu'à une fiole brisée sur le sol, échappée lorsque le gamin m'a agrippé. Ça surprend ces choses là, je suis fragile! Ou pas.
Mais là n'est pas la question, c'est mon fond de commerce qui vient de dégorger ses viscères. Je saisit le voile mortuaire que j'ai toujours dans ma poche et qui fait office de vieux chiffon et j'le lui pose sur la tête. Il a l'air malin comme ça, on dirait une mariée après sa nuit de noces. Chiffonnée et usée. Il est mignon comme ça, gerbant son innocence par les yeux. Que de souvenirs. Il lui ressemble vraiment hein? Non. Veux pas y penser. Toujours pas. Je hausse les épaules sans grande conviction avant d'articuler quelques mots.

- Ya une grenouille qui s'est échappée... Si tu m'aides à la trouver j'te laisserai l'embrasser. Avec un peu de chance elle se transformera en prince charmant qui viendra te consoler. -

Que de compassion et de gentillesse. J'dois faire gaffe, j'vais fondre. Non mais, j'ai p'tête l'ai d'un salaud, mais c'est pas mon truc. J'ai essayé ça n'a pas marché. Alors j'essaie même plus. Fin de l'histoire. J'oublie de lui préciser qu'il pourrait en crever et que le prince il ne le verra que dans l'au-delà. Des noces funèbres, j'y ai jamais songé... Ça pourrait être drôle comme concept, Roméo et Juliette achèteront. Toutes les dramas queens de Wonderland le feront, et Satan sait qu'il y en a... Dans mes yeux miroitent déjà les plaques. Figures d'or et d'argent. 
Gali s'agite, quelle chochotte... C'est pas comme s'il pouvait en crever. Ah, si. Autant pour moi. Pauvre de lui, pauv' gosse aussi... Abandonné entre les mains d'un désaxé qui à manqué de le laisser clamser. D'ailleurs l'aut' gamin, il doit être mort désormais. C'triste. Pensée formatée, copié-collé qui vient automatiquement s'imprimer dans mon esprit. Juste histoire de pas me sentir méchant. Mais c'est juste que j'vois pas ce que ça changerait en fait. Ce genre de notion m'échappe...  



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Catin Sentimentale ♥
Carol Warren
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8/9/2014, 21:47
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T’as la morve au nez, et les yeux ensanglantés de larmes, vomissant et suintant ces larmes pathétiques de peur et de frayeur. Tu es laid, ton nez rosi et tes lèvres gonflées et rougies par cet afflux de sang..tristesse et douleur, sexe et plaisir, t’as une erection de la bouche et des vaisseaux sanguins..T’as l’habitude de chialer pour de faux, mais là, tu lui serre, lui corsette la cage d’os, a ce gars qui te fais autant envie d’un doux poison..Tu l’enlace avec violence, tes jambes tremblant sur tes petits talons, le souffle emprisonné dans les poches d’air vicié qui habitent tes tripes et excuse un leger gonflement. Carol, tu es si laid, presque à buller, la gorge nouée et étouffée par des mains fantômes, ricanantes dans tes oreilles hallucinées. La boite à musique de ton cœur tambourine, surjoue dans un air trop rapide, une valse à 12 temps, qui s’accèlère sans cesse, presque au bord de la rupture,alors qu'il la calme sans le savoir en te tapotant le crâne comme un chiot apeuré par le chat du voisin..

Tu vois, t’es assez moche pour qu’il refuse de te voir. Ta vision déjà troublée par les ruisseaux d’émotivité devient opaque, même ornée de dentelles, de petits trou ? T’en sais rien, tu t’en fous, ça sent l’os, la poussière, les fleurs fanées qu’on fout sur les pierres tombales pour se donner bonne conscience. Une fois l’an. Tes yeux se lèvent, le bleu paraissant virulent, violent par sa candeur, soulignés de cils rongés par le chagrin, assombris, comme d’un mascara dégeulasse d’eau et de sel.

T’es presque rassuré par son jemenfoutisme. Ouai, t’as l’habitude de ça, alors si ça fait partit du quotidien, c’est bien. Pas de changement. Pas de joie de te revoir, ni de regret qu’tu sois pas crevé. La routine, tu es là. Toujours là. En décoration. Il secoue la tête, alors tu baisses ton visage en l’essuyant de tes manches, écoutant sa voix morne raconter une autre étrangeté complètement louche mais si normal dans c’t’endroit complètement malade.
Une grenouille à choper ? Vu l’sujet du magasin, t’es pas con Carol, tu t’doutes des repercussions si tu lui roule un patin au Kermit. Mais t’en rêve peut-être. Crever dans ton coin, à convulser dans une laideur mortelle, digne des hystériques de la Salpetrière. Tu acquiesces, comme un bon petit chien, viens là, agite la queue mignon..on va jouer au veterinaire, et tu seras la chiot qui vient se faire castrer. T’as que deux noisettes que tu peux planquer en toi. T’es plus glauque encore dans ton caleçons que cette endroit à Wonderland.

Aller Carol...tu te penches à quattre pattes, t’as même encore du mal à clampiner à cause des coups d’hier et les éraflures et brulure se rappelle à ton bon souvenir, eparpillant ta pupille avec ton esprit alors que tu courres après cette chimèrique poison sautillante, belladone croassante décorée de rose noël...tu sais pas sa gueule, mais tu t’doutes des couleurs, un beau bleu méduse, vert serpent ou noir aspic..tu pris pour les deux premiers avec tes yeux de verre brouillé..tu rampes dans les débris d’une maison de poupée, sur des carrelages inégaux en respirant au son d’une horloge bien plus imposante que toi...Tes poumons se rejettent au sol, après avoir fuit ton corps putride et mal foutus..
Tu sais pas où t’es, ce que tu regardes, t’as les genoux empalés par les tasses à thé et leurs débris de sable que t’imagines, comme des œufs de parasites, qui se glisseraient dans tes plaies pour venir envahirs tes intestins et ramper dans les rètres qu’ils rencontrerons...vision dégeulasse, t’as envie de vomir, mais tu sens que la bile noire qui compose ton corps ne ferait que te recouvrir, masquer ton corps et tacher ta peau de soie, qui se déchire encore et encore sous les pointes des fourchettes à gateaux, répandant tes rubis de sang..t’as du mucus sur la paume, et tu l’remarques pas, jusqu’à ce que tu la vois, et que tu tentes de la saisir, ne la faisant que bondir devant ton nez de lutin.



Croà.
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Troll
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29/9/2014, 02:46
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Voici une corde mon ami!
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C'est pour offrir?

Le blondinet ne semble pas se formaliser de mon manque de compassion. Tant mieux, ça n'aurait rien changé. C'est à peine s'il tient debout, un amas d'abats, morcelé et ligoté par des fils entremêlés. Ses cieux mirifiques se parent des teintes noircies des mers profondes dont la vessie dégorge par ses orifices, recouvrant ses joues de poupon de sillons humides et salis de tristesse. Comme les poupées qui pissent en criant "Maman" que toutes les gamines s'arrachent. Il t'enlace avec passion, pleurs et peur. Cette fois, ça t'excite pas vraiment. C'est différent. Il lui ressemble trop, et tu sens que c'est pas la peur de crever qui lui retourne les tripes dans leur cage de chair. C'est plus profond, une excroissance avariée, nerfs gâté dans la masse palpitante de son existence.
Pour la première fois je me crispe et je m'écarte, j'laisse le gamin seul avec sa tristesse et ses angoisse pour aller chasser le filet à papillons usuellement caché derrière le comptoir. Rien. Je grommelle après mes employés alors que je me rabat sur la tapette à mouche et que j'reviens au front armé, me retrouvant nez-à-nez avec un postérieur arqué de telle façon à faire bander un eunuque amputé de la tête. Belle image non? M'enfin, j'me contente de regarder ailleurs, voir si la grenouille y est. J'viens choper le joint trônant comme un roi sur mon haut de forme et j'l'allume. Détends-toi mec, t'as l'air d'un gosse prépubère en rûte... Mais faut dire qu'il a un je ne sais quoi de terriblement excitant qui m'filerais presque la gaule et m'donne envie de le chopper contre le meuble sous lequel il regarde.

Passons sur les détails de mon esprit détraqué qui commence déjà à l’effeuiller mentalement. Gali quant à lui ne se gêne pas pour lui baver dessus et j'maudit c'te sale bête à écailles alors que j'fous un coup dans un seau de lames de rasoir usées qui traînait sur le plancher en me demandant quel con l'a laissé traîner là avant de me souvenir que c'était moi. Enfin, rien de bien passionnant, jusqu'à ce que le croà retentisse et que comme un con j'abatte ma tapette à mouche dans sa direction. HOMEERUUuuunn... Ou pas. J'me r'trouves juste face au gamin qui aborde un magnifique masque de beauté à base de muqueuses, plus efficace que le botox, et ça vous fera perdre une bonne centaine de kilos! C'est beau, c'est nouveau... PUTAIN DE MERDE GROS CON RÉVEILLE-TOI! Oui, bonjour! C'est pour quoi? Le gosse? Quel gosse? Oh tiens! Une tartine de caviar! Et je croque dedans... Normal.
Bonjour l'angoisse. Voilà que j'ai la vue qui se fait trouble et que je ne peux m'empêcher de me marrer comme un con en m'disant que j'aurais p'tête pas du fumer ce joint, qui me pend toujours aux lèvres d'ailleurs comme un filet de bave extatique, une appendice permanente déversant dans mon corps cet air dénaturé, le seul me permettant encore de me mouvoir et de garder la volonté de le faire.

J'ai la gorge qui se fait sèche, la bouche pâteuse, mon ventre aux prises à des spasmes violents, j'me sens comme en plein bad trip, tiens, voilà Gali qui se dédouble et qui marche au plafond. J'ai toujours su qu'il était pas net. Le voilà qui se prend pour un putain de gourou et qui me gerbe une bile incompréhensible. Antidote, c'est quoi cette connerie? J'parles pas l'alligator...
Moment de flottement. Réaction. J'sens plus mes membres mais j'me relève, saute sur mes deux jambes et bondit sur le gamin pour lui enfiler un cachet dans la gueule en mode ninja so classe avec le ralentit qui va bien avec... Bon ok, tout ça c'est dans ma tête, en fait je rampe comme une grosse larve atrophiée et j'commence à baver alors que j'lui enfonce deux doigts avec supplément de joint dans la gorge au risque de le faire gerber derrière. OSEF, le savoir faire c'est pour les taffioles, 'chui un homme viril. Tellement que j'ai même pas b'soin d'antidote et que j'avais juste oublié.

Merci le joint qui me vrille la cervelle, merci le joint qui m'a poussé à tester les différents produits jusqu'à en être immunisé. J'me sens con, étalé sur le pavé, le bras étendu sur le blondinet tandis que j'halète comme un con, le regard perdu dans le vide et aussi vitreux que celui des poupées mentionnées plus haut. Je tourne la tête et mate le gamin. L'antidote ayant l'air de faire effet et ayant retrouvé mes esprits, j'me redresse et choppe le gosse dans mes bras, le portant comme une princesse jusqu'au lit improvisé que j'me suis installé dans l'arrière boutique, le strict nécessaire pour tripper pendant les pauses.
J'viens le poser sur le matelas et m'installe à côté de lui, balançant mon joint humidifié par sa salive avant de m'en rouler un autre et de reprendre à fumer. Mon regard glisse sur son visage qui affiche une mine rassurante alors que je ne peux m'empêcher de glisser mes doigts osseux dans les fils d'or encrassés par la sueur ornant sa boite crânienne retrouvant une sensation familière tandis que j'expire ma fumée aux teintes irréelles dans la pièce étroite et mal éclairée, aux fenêtres condamnées.   



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Catin Sentimentale ♥
Carol Warren
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29/9/2014, 19:28
Messages : 74
Ca c’est vraiment toi, sale lardon, toujours à fourrer ton nez où il faut pas..bien que, cette fois..on te l’avait demandé. Mais ton instinct de survie, il est aussi foireux que tes chromosomes sexués, à partir dans tout les sens sauf le bon. Et tu l’as vu, au moin, l’batracien. De très près. T’en à même reçus sur la rétine,tachant ton ciel bleu d’un nuage de tripe et d’une pluie d’acide..Mais le pire, c’est sans aucun doute ce goût d’entraille purulente aux nids de bactéries qui vient senicher dans ta gorge..tu restes interdit durant d’infimes instants qui t’paraissent des heures, échangeant un regard ahuris ..

T’avales automatiquement le liquide amer qui est venu glisser sur ta langue, le visage perdu dans le vague, sans rien fixer au final..tes pupilles décroché du regard du troll ricanant qui se tient devant toi, fumant comme une cheminée industrielle sous ton nez maculé de matière glissante qui coule lentement de ton visage, trouvant un chemin dans ton col pour caresser ton corps comme un amant ditto. Ca a mauvais goût, bien sur, qu’est ce que tu crois ?! On t’écrase une bête sur la face, et t’en avale la bouilli de cadavre, respire les vapeurs de putréfaction précoce, qui brule lentement tes alvéoles pulmonaires, les grignotant et y créant un charmand petit nid de bactérie..clostridium perfringens...type A...ça t’dit un truc ? Non, t’as pas fais médecine, ton étude de l’anatomie, c’est sous la ceinture et pas plus haut, simple mécanique de sensation qu’fait ton boulot.

Bah ça veut dire que tu risques d’avoir de jolies bulles de marmelade de poumon à pousser comme des champignons. Glamour et sensuel, il t’suffira d’respirer pour maculer tes lèvre du carmin des prostituée. J’te l’dis moi. Les grenouilles des labos, elles se sont bien venger aujourd’hui...

Tu piges même pas c’qui t’rentre dans la bouche, manquant de te faire vomir alors que tu plisses les yeux en les fermant, crispé, agrippant cette manche au tissus qui te parait rugueux..c’est p’tètre l’helico..l’alligo..t’as les jambes qui tremble et tu délires complètement avant de te calmer, ta peau reprenant son rosé poudré sur les joues, allongé par terre avec un bras inconnus en travers du corps..

T’es ptêtre mort, pour de bon cette fois..comme le gamin que t’as vu. Mais ca va, t’es pas mort tout seul, Carrol ! T’as vu ? T’as un bras.Un bras, ma pute !

Les yeux clos, t’as le corps en feu, et si t’avais pas des cordes vocales paralysées par la magie du prince charmant grenouillé, on t’entendrai gémir et geindre, mais que dalle, t’as pas de voix, t’essais juste d’avaler ta salive pour diluer tout ça..

Et la, black out, tu sais pas trop ce qui se passe. T’es au chaud, dans un lit, et tu te sens si bien avec le crâne caressé comme un chaton que tu roules doucement contre le corps chaud qui t’sers de barrière, gigotant comme une chenille pour venir te nicher entre les deux jambes de sauterelle de la fée clochette, ses côtes comme oreiller d’pianiste,contre lesquelles tu frottes ton nez,te rassurant de l’odeur de plante et de fumée qui en émane,restant ainsi quelques minutes avant de relever tes putains d’yeux incroyables, t’attendant d’une minute à l’autre à être repoussé et jeté au pied du lit. Ta respiration se fait déjà douloureuse, et la tête lourde, tu ne la garde pas longtemps levée, ne faisant que lui passer sur le corps pour cracher au sol un filet de sang comme déjà coagulé,agrippant son poignet sous la douleur qui vient vriller ton crâne, souvenir antérieur de trépanation de calèche peut-être..ta poitrine trop existante pour ton sexe apparent s’écrase sur ses hanches, quand tu laisses la torpeur envahir ton corps..détendre complètement tes muscles axphixiés..ta joue se nichant contre le cœur palpitant de Troll. Comme une belle au bois dormant,tes cheveux si blond tachés de gouttes visqueuses aux reflet de cuivre..
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✖ The Oogie Boogie Fairy ♥
Troll
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12/3/2015, 03:18
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Voici une corde mon ami!
Tabouret compris dans le prix.
Ni repris, ni échangé.
C'est pour offrir?

Princesse de papier, tu fonds et te déchire, ta cage de frêle oiseau s'agite menaçant de se briser dans un craquement sourd digne des meilleurs opéras, la tonalité manquante de la danse macabre de Saëns, l'acte final d'une grotesque comédie. Je t'ai entraîné au travers des mondes sans même savoir où nous mènerait cette étrange ronde, un vent de folie, une coulée de lave morbide et acerbe qui se déverse désormais dans tes frêles poumons de poupée. Derrière mes billes de verre teinté défilent les couleurs irréelles et illusoires de ma raison qui se calcine, s'évade dans un écran de fumée. Chevalier de carton d'une triste mascarade qui n'a nulle idée sur la façon de vaincre le dragon d'acier de son passé. Blonde princesse, tu n'es qu'une victime perdue dans les émois d'un esprit tourmenté.
Mes yeux se ferment et dans un battement de cils j'évacue toutes ces pensées trop noires qui s'entassent comme une gerbe immonde trop longtemps contenue. J'ai les boyaux retournés, un peu, trop. Je ne sais pas pourquoi, mais te voir comme ça m'affecte. C'est peut-être par ce que je ne l'ai pas vue s'éteindre et que mon imagination florissante a trop peur de mettre un visage sur l'horreur que je lui ai infligé. Wendy s'est envolé, voleras-tu aussi, petit papillon?

Mes longs doigts de criquet ammoral se perdent dans les sillons dorés de ta chevelure d'ange déchu. Ton teint se fait moins vert, ta peau moins moite et tes membres se détendent peu à peu, raideur cadavérique qui s'envole dans un nuage de fumée aussi nocive qu'elle apaise les esprits. Mon joint pend, comme une prolongation de mon corps et de mon esprit qui se mêle à l'air et disparaît avec la légèreté du junkie hilare. Je ris, me marre, alors que tu t'agites et t'enroules sur moi comme un koala nouveau né, encore chaud des entrailles de sa génitrice.
C'est délicat, doux et tragique comme tableau, je te contemple comme un détraqué en quête du sens profond de la vie. Je suis loin, si loin de cette agonie et pourtant si proche dans la violence de son déni. La pièce tangue, et tourne, comme une berceuse d'autrefois. J'me demande c'que j'fous encore là, à te mater comme un dégénéré. Nous voilà plongés dans une lente inertie démente, ton agonie étouffée par la paralysie. Tes mèches blondes se collent gauchement contre ton front humide, se perdant dans des sillons de fumée.    
Te voilà qui dégobilles plus loin tes fluides vitaux dans des sonorités grotesques, si inapropriées entre tes lèvres d'enfant. J'écarte distraitement les mèches de tes cheveux, comme s'il s'agissait d'un trésor à préserver, étincelles d'un paradis vicié. C'est du vu et du revu, sauf que là, chui le bon gars. T'es sonné, agonisant, à la frontière entre les mondes, les bras osseux d'un croquemitaine au sourire désaxé d'un chat du cheshire détraqué sont ton seul refuge, pauvre gamin. Tu me serres le poignet, dans une supplication muette, t'implores un bourreau n'ayant que vaguement conscience de ses actes... Du moins c'est ce qu'il parait. Je ne saurais dire ce qu'il en est.

Tic, tac, tic, tac...
Gali approche, troublement inquiet, troubliquement troublementé. J'lui lance un regard distrait alors qu'il vient s'affaler avec toute sa grace galigatoresque à mes côtés, comme inquiet pour mon âme de damné si une autre venait à s'éteindre entre mes mains crochues de monstre tordu. T'agonises, gamin, et moi je mate déjà ton corps de moineau, étendu sur le mien, tes singularités se dessiner au contact de mon bassin. Gali me fixe, il le sait, c'est mon point faible, les gamins, agonisants et en détresse, s'accrochant à leurs doudous... Sauf que là, c'est moi le doudou.
C'est étrange, dérangeant de voir la mort dissociée de ma présence. De ne voir de crainte dans ta terrible agonie. Ne crains-tu pas le monstre enfant? Ou le supplies-tu de faire cesser cette affreuse torture dont il est l'acteur? Troisième personne pour parler de soi, égocentrisme narcissiquement présent, bonjour, moi c'est Troll et je bande en matant des gamins crever! Bonjour Troll!
Catin dégénérée, entre mes griffes de boogeyman je ne vois que l'innocence se dessiner sur ton visage de poupon gonflé de poison. Fragilité fébrile, tu trembles et mes mains d'araignée glissent doucement sur ton corps ambigu, distraitement elles tracent leurs route sur des courbes entre les âges et les genres. Je voudrais en avoir le secret, de ces expressions dénuées d'artifices qui me font frémir.

- Dis, gamin, crains-tu la mort?

J'ai toujours trouvé cette question idiote... Et pourtant voilà que j'la pose, démuni, tentant de comprendre les secrets de ton agonie, de la pureté de ces sensations transparaissant au travers d'un corps si particulier. Les émotions s'emêlent et me troublent, la curiosité me ronge, j'aurais envie de lire en toi, t'ouvrir pour te comprendre, mais la porte de ton esprit reste fermée, hermétique à la réalité.



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Catin Sentimentale ♥
Carol Warren
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15/3/2015, 00:04
Messages : 74
Oh boy..que d’aventure, hein ? T’es en train de crever, à l’agonie contre un corps que t’adore. Sérieusement ? Tu suis pas les Disneys, n’est-ce pas ? T’es plutôt fifty shades of grey. Ouai, non, je parle pas du bondage, même si t’es jusqu’au cou là dedans.C’est le mauvais jeu d’acteur qu’est le sujet. L’époque ou le porno s’diffusait dans les cinémas, t’aurais eu l’entrée gratuite dans tout les complex de ta ville. Pas besoin de limitation d’âge.

Ta joue est pressé contre un torse doux à l’odeur de plante, pharmaceutique...une échoppe d’herboriste ambulante qui respire et prodigue ses soins sous forme de fumigation..Souflette pour l’ange des caniveaux, et un sourire sur la face. Mais ça serait probablement trop anti-commercial pour le troll de pas sous l’pont. Ta poitrine te brûle, et sous les glandes laitières, c’est déjà la guerre.

Les bactéries empoisonnées du roi-grenouilles crèvent déjà, s’ empaquettent contre les alvéoles tendres de tes petits poumons de bitchy queen capricieuse, formant des barrages et des blocus en guise de vengeance. L’adage « si je tombe, je t’emporte » semblent s’applqiuer à ces vulgaires copycat de tuberculose foudroyante. Tu brûles, tes cellules te plongeant vers un semi-sommeil hypnotique dont seul le cœur qui résonne sous ton oreille t’en éloigne.

Tes cheveux sont imbibés de sueur, mais le voyage des longs doigts parmi leur population te berce, apaisant ta peine et ta douleur. T’as l’impression de revivre la syphilis en accéléré, ton cœur battant au ralentis comme cliquetis d’horloge égrenant ton temps à vivre. Heureusement qu’il se calme et ne fais que te brûler le corps, n’est-ce pas ?...

Tu tousses sans voir le lézard, fais remonter des filets de sang qui viennent colorer tes lèvres du carmin de la prostituée, et tes narines des étoiles rouges de l’enfant-battus..Si ce n’était que ça...

Les mains arachnéennes du tenancier glissent sur ta gorge, ta chemise faisant barrière bien légère entre sa paume et ta chaire. Il souligne ta poitrine trop habituée à répondre aux caresses pour se taire, effleure ta taille trop marquée.. « la femme parfaite est un homme » dit-on...

Sous l’effet de ta sueur, la soie se colle à tes pores, dessine le chemin que parcoure sa main, montre ta peau délicate par les effets de transparence. Mais elle n’est pas si immaculée qu’il semble au premier abord, et les déchirures bleuies..les plaies aux lèvres avides appelant aux baisers carnassiers..tout l’envers du décors se révèle, le monde qu’il y a derrière les rideaux de la maison de poupée de Lumia. T’es une belle créature aux grands yeux d’ciel sans nuage. Foutue dans une cage et dressée à coup de batte de baseball.

T’entends sa voix,vibrante..elle te démet presque les os de la tête, alors que tu galères ne serait-ce qu’a respirer. C’est normal, t’as de la pâte à tartiner goût pus dans les poumons..il finit sa phrase, alors que tu te redresses, plaquant tes petites mains moites sur son ventre avant de reprendre ta position de dégueulis, te penchant à nouveau sans cette fois, épargner ta tignasse angélique d’enfant perdu. Tu tousses, craches un flot rose de poney sous acide, mélange de sang et de lymphocyte portant les cadavres des ennemis. T’en fais pas, catin, quand t’auras évacué tout ça, tu seras guéris. Pas de ta connerie cependant, pour ça, y’aura qu’la mort. A propos de ça...

Tu essuies ta bouche d’une main tremblante, retournant les yeux vers l’étrange homme sur lequel tu es niché comme un oisillon. Il a pas l’air à l’aise, mais qui le serait à sa place..Et t’as la voix qui s’élève, fluette, quasiment mourante , alors que tu vas jusqu’ ôter ta coûteuse chemise pour essuyer ton visage, plaquant tes cheveux en arrière quelques minutes avec une cire de maladie. Ta poitrine tremble sous les accoups précipités de ton cœur,tendues sous le froid et la caresse précedente, ton ventre se contracte sous la douleur, et les blessures et traces de cordes t’étreignent amoureusement.

...Ça s'rait idiot d'la craindre..j’ai pas envie de mourir...mais si ça arrive..ça arrivera. C’est comme ça qu'ça marche. Il faut être réaliste, les gens comme moi, ça meurt pas longtemps. »

C’que tu veux dire, t’es même pas sur de le piger réellement, t’en a juste l’intime conviction. Tu seras en vie, et d’un coup tu seras mort, comme ça, en un instant, voir le temps d’une agonie. Mais une fois que ce sera fait, personne te regrettera, ou te pleureras. Tu finiras balancé sur un tas de déchets dans lequel tu te gonfleras avant de craquer et de te vider, la peau de ton corps si doux et si blanc verdissant des milliers de vies qui naîtrons en tes entrailles trop faibles pour supporter un vrai bébé.

Tu trembles légèrement, puis tu grelottes, les grains de chaire à leur plus petite possibilité, désireux de venir se réchauffer parmi le peu de gras que tu parviens à garder sur ta carcasse délicatement ciselée, pendant que tu fais ta toilette de lémurien, frottant la sueur froide qui laisse une goutte mutine souligner ta nuque. Tu serais une pièce magnifique pour Degas..un croisement entre ses bains et ses danseuses, un moment suspendu de poésie angélique de blanc et d’or pale..

Tes bras se croisent, et tu jettes le couteaux vêtements sur les tâches de sang et de maladie , les camouflant de ce rideaux éphémère d’un luxe obscène qui ne vaut rien. Tu ne le regarde même pas se froisser et s’imbiber davantage. Tu préfères revenir dans ses bras, pressant tes petites phalanges trop souvent fragilisées contre ses flancs, ton nez dans les replis de son vêtements de fumée, et tes omoplates saillantes comme des ailes arrachés, levées vers le plafond. La chaleur te brûle encore le corps, l’air ambiant le refroidissant. Tu ne sais pas ce que tu veux, boy..la chaleur du réconfort, ou le soulagement de la solitude..
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✖ The Oogie Boogie Fairy ♥
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18/3/2015, 10:22
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Voici une corde mon ami!
Tabouret compris dans le prix.
Ni repris, ni échangé.
C'est pour offrir?

A tous ceux qui suivent mes aventures, si tant est que l'on puisse nommer ces escapades tarabiscotées avec un nom se voulant chevalier, je m'excuse, j'ai trop fumé, je ferais de la merde, penserais de la merde, il y aura du caca partout, une vraie orgie scatophile. Ame sensibles, amateurs de français, la croix rouge s'offre à vous, fuyez tant qu'il en est encore temps. Damned, 'chui tellement défoncé que 'chui même pas dans mon personnage. Ou peut-être que je le suis trop justement. M'enfin bon, passons. Que ceux qui sont là assument, que les autres... Fassent autre chose, qu'est ce que vous voulez que j'vous dise, de toute façon ils lisent même plus. Le troll s'excite, le troll s'agite... Avant même qu'on en vienne à ce tendre petit à l'agonie. Bonjour! Au cours de ce post vous serez moi, vous devez être ravis. Au point que j'ai faillit vomir un smiley dans le post, fantastique. Je suis si loin, si haut perché sur le clocher de la démente église de Wonderland, là où on prie la folie, là où l'on se chouche sur la tête et où les rêves défilent de la queue à la tête, mais n'est-ce pas la même chose dans le fond? Gnihihi. Vous aurais-je perdus? Allons, allons, reprennez vos esprits, je n'ai pas encore expiré de fumée, encore moins vomit de cachets. Profitez de la visite sur les montagnes russes de mon trip et... Tenez vous bien, cela serait regrettable que vous oubliiez un bras dans le labirynthe de mon esprit. Hihihi.

Fin de l'intro aux relents frelatés, on en vient à ce que vous voulez tous voir, découvrir, ce tendre agneau au travers des yeux du monstre, du bourreau... Pervers. Il tremble, se vomit, vomit tous les arcs-en-ciels roses pouvant être contenus dans une piñata-princesse et leur lot de smileys trop longuement contenus. C'est beau n'est-il pas? Tellement plus poétique que la version précédente. Comment ça? Vous ne voyez là que de la charpie d'esprit aromatisé aux herbes dites-vous? Et moi, je vous dis que vous n'avez pas les outils CULturels pour comprendre. Oui je parle de cul, et oui, j'invoque la license poétique! Trois années pour apprendre à ce faire et un diplôme (PLOME!) pour en témoigner. Navré, la blague était trop tentante. J'attends sa réponse qui me semble mettre une éternité à venir. Gali tique et taque, il est toqué, sa montre frappe à la porte de l'esprit de l'enfant pour savoir s'il est toujours vivant. Toc, toc! Qui c'est? LA PORTE! #SBAF! Ok, je pars peut-être un peu trop loin. Le cliquetis de la montre de Gali marque l'attente, la pression monte. Calmez vos ardeurs, je ne parle que de ma tête du haut, celle qui ne pense plus très bien actuellement.
Le gamin tient le coup, il vient planter ses yeux bleus dans mes verres aveugles. Il détache son corps du mien et se dénude sous un regard noir dont on ne peut que supposer la direction. Mais il y a-t-il vraiment un doute? Un gosse se dénudant sous les yeux de celui qui rampe sous les lits ramassant les vieux caleçon et observant tout ce qui se trame sous la couette? Allons, allons, ne jouez pas les innocents, nous savons tous où mène cette histoire, c'est d'ailleurs pour ça que vous êtes toujours là. Sa petite cage d'os s'agite sous son corsage de peau dévoilée. Ses muscles se tendent dévoilant la singulière beauté d'un corps à l'agonie. Et pourtant ses lèvres charnues, rendues bleues par le baiser de dame la mort, se meuvent pour répondre à la sotte question que j'avais posé, plus pour voir s'il était encore capable de parler que dans l'espoir d'obtenir une réelle réponse. Et pourtant j'attends, sagement, j'écoute la réponse venant se perdre dans une marée d'acides.

Il a du mal à causer, son souffle se coupe en milieux de phrase, court, irrégulier, fascinante oeuvre tragicomique improvisée. Je suis tellement haut dans mon ascension spirituelle que j'ai tout compris. Je comprends le monde et sa métaphysique des plaques technocentrifugées. AMMA GOD BITCHES YOU CAN'T GET WHAT'AM SAYIN'! Stop. Recentrage. Si c'est un vrai mot. AMMA GOD AND I DECIDE WHAT EXIST OR DON'T! #Fuckoff. Stop. Concentration. Le gosse. Idiot, drôle de choix de mots. C'est pittoresque, fataliste, bien trop pour un gamin. 'Chai pas, j'ai presque envie de lui rendre sa naïveté, d'aller braquer la banque de crack des poneys et revenir avec une seringue chargée pour lui injecter dans les muscles du visage histoire de lui arracher un sourire. Oui, il est mourrant, mais ça n'empêche pas de sourire. Enfin, j'vois pas le rapport là.  
Ouais, chui con, mais chui con si je veux, COZ AMMA... #mentaltrainindaface, pfiou, ça en fait des symboles étranges dans ma tête, à défaut de smileys, il faudra vous en contenter. V'là que l'mioche tremble, grelotte, j'ai l'impression qu'à tout moment j'pourrais l'entendre tinter. Je viens d'avoir l'image mentale de ses bourses faisant "Gling gling", un immense noeud rouge trônant fièrement au dessus. Et pendant que j'ai des images mentales à la con qui me trottent par la tête, lui il fait sa toilette de chat, se frottant contre le tissus humide, nettoyant la sueur avec encore plus de sueur. L'implacable logique de l'anihilation du mal par le mal. J'matte l'étrange spectacle sans me faire prier, observant les gouttes tourbes souligner ses courbes aussi troublantes qu'invitantes. Il y a quelque chose d'indécent dans la scène, en ce corps d'enfant stigmatisé, offert au monstre avec toute l'ingénuité du monde. L'innocence des actes dénués de pensée, aussi vils puissent-ils paraître. Un air d'enfant qui me fait à nouveau frémir d'envie. C'est une vénus moderne, sans genre et sans âge, une sculpture hérétique dépeignant les anges, ou dieu lui même... J'en ai trop pris, gros.

Ses muscles roulent sous les hématomes et les veines saillantes. Sa peau parait tapissée de pierreries, une mosaïque grotesque dans son excessive générosité. Les gouttes de sueur brillent sous les rais de lumière faiblards traversant la pièce. C'est pas étonnant que des détraqués soient prêts à payer, le spectacle est unique, appétissant. Un galatée au corps peint, richement présenté, comme le plus précieux des mets. Il revient sur moi, ses fluides imbibant mes fringues, ma peau. Là, il est intéressant, le paroxisme même de l'érotisme, dénué de toute volonté. Je frissonne d'excitation alors que je penche la tête pour m'approcher du visage du blondinet(te). Gnhihihi! Oui, je me trouve drôle. Pas vous? Tant pis pour vous. Mes hanches se retrouvent entravées dans les mains du gamin alors que de ma langue de fais glisser mon joint sur le côté avant de venir lécher une perle de sueur sur sa tempe. Aigre-salé. Poisonneux même, je dirais. Je ravale ma salive et gobe le joint avec, me voilà broutant mon herbe comme une chèvre excitée. Si j'étais debout je sautillerais probablement sur place. Je souris, ricanne, grince des dents et affiche un large sourire de détraqué.

- Gnihihi... Si t'as pas envie de crever, gamin, tu peux toujours changer t'sais. Après tout, ici il n'y a personne pour nous dicter ce qu'on devrait être... Hihihi. Personne pour te voir, te juger... Encore moins te payer! Gnihi!  

D'un geste brusque et maîtrisé je vient saisir ses hanches pour l'attirer contre moi, plantant mon regard vert forêt dans ses cieux embrumés. Il peut sentir mon envie, mais c'est pas comme si j'la cachais. Je déglutis l'herbe qui me traînait encore dans la bouche et ma main d'araignée vient retrouver ses côtes graciles alors que je me demande quel son elles feraient si j'en faisait un xylophone. Doux-aigu... Mais peut-être vif-sourd aussi. Mes doigts tapottent machinalement ses os d'enfant alors que mon sourire sournois ne quitte mes lèvres.

- Alors, qu'est-ce que tu veux, gamin, une histoire? Trouvons de quoi nous occuper pour tuer le temps, avant qu'il ne nous tue... Gnihihihi!   

Mon visage vient se nicher dans le creux de son cou alors que je lèche son épiderme blême entammant une toillette plus efficace et dérangeante que la première sous le regard incrédule de Gali.





szuifhiuhgierhg eirg! ... Désolé, je l'ai quand même fait ><" Même moi je pige rien à ce qu'il dit, on va dire que c'est par ce que Carol agonise et qu'il comprend rien le petit *out* J'assume encore moins que Yeul là... X.x si tu veux je peux le brûler et en réécrire un à tête reposée mais fallait que je le poste rien que pour le concept tellement c'était nimpe.
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Catin Sentimentale ♥
Carol Warren
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18/3/2015, 22:57
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T’as les poumons qui s ‘épluchent, se scindent en deux, exécrant  les humeurs rouges, valsant entre la vie et la mort, ton souffle danse la tarentelle, et presse tes inspirations dans un tango endiablé..Oh comme tes lèvres se dessinent, poupée de cirque, tu plaques ton maquillage de clown agonisant sur ta face. T’as les cils qui battent, et sous la grippe de la féerie d’Unseelie, ton regard d’été s’assombrit d’un voile de désir.. Ton corps se meut, se brode des attraits du serpent d’émeraude, reflétant la lumière comme les regards sur la peau blêmes aux multiples couleurs de violences et de souffrances consenties...

Le propriétaire penche la tête, glapit et ton œil se ferme à demis lorsque ses lèvres effleurent brièvement ta tempe, manipulation douceâtre lui offrant un effleurement de papillon sur le nez, coup de pinceaux aux soies fournies et pâlement dorées..Un sourire vient étirer ses lèvres, avant qu’il ne parlent un langage qui d’une autre bouche te ferait frémir. Pas de paiement.

Oh boy, tu ne vas tout de même pas accepter...ne te rappelles-tu pas ? Si tu sais bien faire une chose, ne le fais pas gratuitement..Tu sais pas trop ce qu’il veut dire..tes oreilles bourdonnent assez pour ne te faire piger qu’un mot sur deux. Aller..écoutes pas ça...les mots, t’en a rien branler non ? Tu connais que le langage du corps, qui met là un point d’exclamation. Il te chope les hanches, te montre le message..et toi, tu dis rien, tu te la ferme en découpant légèrement ta bouche myosotis de cyanosé en un sourire léger, tentateur et bien trop séducteur sur ton visage. Comme un pedobear en costume de camouflage.

Tu vas le croire ? Combien d’homme t’ont balancé ce genre de sous-entendu ?...il propose quoi ?..que tu changes..c’est à dire que t’arrête d’être une catin ? Regarde toi dans un miroir, boy, t’as le corps fait pour, tu le fais bien et de toute façons..tu serais bien incapable de sortir de ta vie oisive et violente, qui t’demande pas de réfléchir. T’as oublié les morts, mais ta conscience aime jouer avec eux en de charmantes valses parisiennes, amoureuses et tendancieuse..danser avec un cadavre, et lui rouler une pelle pour goûter le goût de ses entrailles pourrissantes, sentir les asticots remuer dans ta gorge..Sottise !! Plus personne ne pourrais agir ainsi..ne te l’es-tu pas promis ? Repense à ces mot que tu as échangé avec ta chère peluche..

Il plonge ses yeux dans les siens..et toi, tendre poupée, lui rend son regard, avec une innocence à vomir, bordée d’érotisme sous les cils trop long pour être ceux d’un homme. Tu te redresses, plaquant les mains sur son torses en appuyant ton maigre bassin au ventre blanc contre lui, et son envie..Comme une cérémonie sacrée, il vient jouer de l’orgue, et tu fermes les yeux pour cacher ta mysticité , un simple instant de communion. Sa voix résonne de nouveau, comme un échos dans un chœur, retentissant douloureusement de memento-mori...et venant s’étouffer contre le creux osseux de la naissance de tes membres aux ailes mobiles et disparue.

Tes mains remontent sur sa nuque, ton nez vient se perdre dans ses cheveux. Une respiration profonde, qui déploie ta gorge de petit moineau au couleur douces et fanées. Tu sens le lys, en cet instant..le lys et le sang...

Doucement, tu fais glisser tes lèvres souillée sur son front, bénissant le visage de l’ inoportun, venant embrasser le tracé de ses pommettes, le suivis de sa mâchoire...pour rejoindre vos lèvre en un échange presque violent. Métallique baiser d’un ange de la mort. T’en ricanerais dans ta tête, si à son tour tu le voyais se mettre à tousser une écume marine au rouge d’algue. Ou, peut-être pas...tu t’en es entiché, hein ? Quelle midinette...

Tu joues Satan, ondulant sur sa branche, adoptant les mouvements d’une danseuse du ventre, rouvrant les paupières fines et pâle pour révéler ton regard d’adulte, de femme fatale aux plumes blanches,spectre de pédophilie incarnée et immolée sur un autel de pureté, comme une idole sacrée, tes doigts caressant, effleurant sa gorge de leur pulpe. Tu le cherche, dévore son souffle de ta langue brûlante sans pour autant te laisser prendre. Une vraie petite pouffiasse maniaco-depressive...

Tu agrippes sa gorge, geint d’un manque d’air que tu t’infliges toi-même, trembles contre son corps,repousse ta nausée et cherche à te lier à sa vie...comme un pitoyable parasite aux couleurs magnifique...tu l’enlaces, l’étreint , comme un enfant à sa mère, laissant alors tes yeux d’enfant se perdent à nouveau dans leur jeune âge et la détresse, les noyant de salinité sans leur ôter leur indécence désirance..

-"...je veux être en vie...me sentir en vie..."

T'as la voix qui grelotte et se rend rauque. Souffrance, larmes ou désirs ? C’est un jeu Carol..tout ça n’est qu’un jeu, autant pour lui que pour toi...comme ses mots, tendre enfant..une simple histoire pour passer le temps...
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✖ The Oogie Boogie Fairy ♥
Troll
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✖ The Oogie Boogie Fairy ♥
13/4/2015, 05:08
Messages : 273


Voici une corde mon ami!
Tabouret compris dans le prix.
Ni repris, ni échangé.
C'est pour offrir?


Oh shit, j'ai des putain de visions, pas les poneys en guimauve qui trottent habituellement dans ma tête, juste une réalité lointaine qui revient au trot. Notez ici le champ lexical équestre introduit avec la grâce et la discrétion d'une horde de licornes corses. Le rapport? Le sabotage. Gnihi! Je suis con, enchanté. Well, j'transpire, encore, quelques gouttes venant caresser mon corps sous mon haut. Le poison va, vient, dans une danse lascive, se perdant de vaisseaux en vaisseaux. Mes cellules s'agitent, drogue et poison s'immisçant dans mon être, détruisant le peu de sens commun qu'il me reste.
Ce gosse putain... Ch'ais pas si c'est que j'en ai trop pris ou juste que le gamin qu'à un truc qui m'fait tourner la tête. Le monde à milles couleurs, comme toujours, même dans l'obscurité ya des licornes qui trottent, des escargots qui fument du hashish et des papillons qui se piquent à l'héro. J'y fais toujours pas gaffe, mais mon esprit est focalisé sur le mioche, c'est comme un gouffre qui aspire toute mon attention. C'est dérangeant, et grisant à la fois. C'était quoi le mélange déjà? Un peu d'acides, des fleurs... Et la bile noirâtre de la bestiole. Peut-être un peu de sueur du gamin qui s'agite, se colle à moi, merveilleux dans son agonie morbide. Elle aurait peut-être eut cette gueule dans la même situation. Ch'ais plus, elle s'efface toujours un peu plus, cachée derrière l'épais nuage de fumée, inexorablement hors d'atteinte.
Ya comme une odeur de fleur, de fleur et de mort. Le sang, la gerbe, la sueur, les humeurs s'entremêlent, entêtantes et enivrantes. Le gamin ondule sur mon corps tendu par l'envie et m'offre une danse indécente qui n'a plus rien d'enfantin. Les grelots tinteraient s'il en avait. Ils joueraient une douce mélodie que j'accompagnerais du son de ses côtes brisées. Je fermes les yeux et avales mon herbe alors qu'il mord mon visage de délicats baisers. Il me refait le portrait à grand coups de tendresse, du front au menton il m'étale sa bile sur la tronche. Le plus doux des masques de beauté. 100% bio et peu cher, la nana de la pub peut aller se rhabiller.

Et puis il m'embrasse, mes lèvres découvrent les siennes avec violence, mes synapses se réveillent mollement de leur torpeur extatique, désormais parcourues par quelques décharges pulsant plus bas. Le sang vient gorger mes membres alors que mon palpitant pulse sans grande conviction. Il m'en faut plus, bien plus. Dans le baiser mortel, le doux angelot laisse le poison glisser dans mon gosier. J'en ai vu d'autres, trop de temps passé à moi même chercher la rédemption dans l'oubli. Mais le corps s'y fait et alors la mort nous échappe... Même le droit le plus primaire m'a été refusé. Alors j'me tue l'esprit à grand coups de joie artificielle. Mais qu'il faille crever un jour ou vivre pour toujours, autant le faire heureux. Si tant est qu'on puisse appeler ça du bonheur. Même ce gosse là, se trémoussant sur moi, ça m'fait plus le même effet qu'autrefois. J'pourrais dire qu'il est trop âgé, mais ça serait du bullshit.  
Mais malgré tout je m'accroche à lui, vient saisir ses hanches pour l'attirer plus fermement contre moi, plaquer son bassin sur mon envie alors qu'il la titille pour s'en détourner aussitôt. 'Fait chier. Ses yeux brillent d'innocence, me suppliraient presque alors que sa voix d'enfant vient souligner sa candeur. C'est pas aussi fort, c'est pas le même effet, mais putain, il me fait de l'effet. Alors je l'embrasse, mes lèvres dévorant celles qui ont agacé les miennes avec voracité, en quête des sensations oubliées du passé.

Ma langue danse avec la sienne, se perdant dans un étreinte trop violente pour être crédible. Mes mains avides viennent saisir la poitrine bombée du galatée aux genres mélangés. Je les presse contre sa cage d'ossements, ces choses qui n'ont pas lieux d'être sur un torse d'enfant. Mes doigts étreignent leurs pointes rosées, trônant fièrement sur ses protubérances, et entre mon pouce et mon index, je les fais doucement rouler. Je frissonne, alors que je presse davantage ses hanches sur mon membre. Mes lèvres quittent les siennes pour venir cribler son corps éprouvé de baiser, mordre sa peau avec une tendresse frénétique.
J'me sens désespérément seul et paumé dans cette étreinte, comme toujours, jamais je n'arrive à retrouver les sensations gravées dans ma mémoire. Mais peut-être que les drogues me font tout sembler plus fade, ou qu'elles ont intensifié mes souvenirs, les rendant plus beaux... On dit que tout semble plus doux avec le temps... Ch'ais pas, les yaourts périmés c'est pas l'extase non plus. L'amour, c'est peut-être comme de l'héroïne, le premier shoot qui ne sera jamais égalé. Les suivants ne se résumant qu'à une course après le passé.  
Mes mains glissent dans son bas sans la moindre pudeur alors que j'essaie de lui arracher des réactions qui pourraient faire écho à mes envies. Mais je veux quoi au juste? J'en sais rien, j'enchaîne les actions sans vraiment tenter d'y trouver un fil directeur. Je creuse, expérimente, avec empressement de passer à la suite, accumulant trips et rencontres, mu par un espoir lointain...  



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Catin Sentimentale ♥
Carol Warren
Carol Warren
Carol Warren
Catin Sentimentale ♥
13/4/2015, 18:47
Messages : 74
T'as le sang qui te remonte dans le cerveau, le nez qui dégouline d'hémoglobine alors que tu continus tes baisers. Ses mains arachnéennes enlaces ta taille, tes hanches, te presse contre son corps déphasée, et à son tour, il se lie à toi, dévorant, impérieux, envahissant ton crâne comme les vapeurs empoisonnées de la grenouilles qui viennent couronner ta cervelle et tes hémisphères secouées.

Ta main revient prendre possession de son envie, l'encourageant avec douceur,les doigts tremblants. C'est pas pareil quand c'est voulu, hein boy...il te le rappelle sans que tu saches qui, son air perdu, sa gueule paumée, t'as envie de bien faire, et tout ce que t'as appris par l'empirisme se dissous dans les sentiments, ton cœur battant qui balance les litres de sang ..tes doigts s' étirent, le pressent entre tes cuisses trop fines pendant que tes poumons se meurent lentement, dans une étreinte agonisante à l'odeur fleurie.

Tu mordilles sa bouche , l'imbibes d'une encre à lèvre digne d'un clown triste sur la fin, perdant la mesure de ta voix fluette quand il accepte ta part de femme..tu laisses ta raison quitter l'espace, rejoindre l'autre coté de la porte pour se laisser crever dans l'obscurité et rejoindre les monstres qui l'habite..c'est le même combat, la peur du noir existe pas. C'est de pas savoir ce qui s'y trouve qui fait paniquer..comme les sentiments.

Tu te sens bien, contre lui, t’oublie toute ta vie pourrie, et t'as l'impression que tu pourras refaire ton stock de vraies larmes, celle que tu peux utiliser pour toi..Tu crois que c'est ça, l'amour ? Il a juste pitié de toi..et toi tu t'emballes, tu t'accroches, sans vouloir partir, ou t'faire à l'idée que t'as échangé a peine trois moi avec lui, bordel, Carol...un peu plus tu vas lui demander s'il embauche pas..

Ton corps subit un assaut de tendresse à l’écœurant goût de solitude...tu te sens triste, nan ? Tu sais pas d'où tout viens, et quand sa main brise la frontière du tissus pour venir caresser ta peau nue, tu ressens à peine la gène de la surprise. Le pauvre, il risque d'avoir cru que t'était une nana nan ?...Mais au son de ta voix, c'est difficile maintenant de penser que t'as vraiment un chromosome masculin qui dérive dans ton adn..t'es la chimère qui gémit et se tortille, ton torse à la gorge d'oiselle venant se presser contre sa peau nue, tes cuisses aux muscles atrophiés et tendus..

Tu t'égares, ressent de lointaines sensations perdus qui dépassent le simple sexe sur contrat, celui là rougis tes joues et t'alourdis le souffle, assombrit tes iris, et agrandis tes pupilles..
Tes doigts se font de soie, caressants et adroits..t'as envie de lui torturer le visage de toi, de l'emplir autant que tu le veux en toi..
Ta main libre caresse doucement la peau étirée sur la cage d'os vide d'oiseaux, remontant saisir son menton pour lui redresser le visage, et tu grimaces un sourire gêné..excuse..envie..supplique..
Tu ôtes les verres qui fument ses yeux pour planter les tiens dans son regard, envieux d'y exister, d'y être vu..

Tes cils s'abaissent,comme un store vénitien tiré sur un ciel d'été, ne laissant voir qu'une bande d'horizon qui n'a de cesse de se braquer dans son âme, s'y imprimant avant de l'embrasser, encore et encore...Tu te débats un instant, cherchant à retrouver ta nudité quotidienne sans quitter son emprise, sans te refroidir d'une absence illusoire..tu le veux si fort..tu l'aimes si fort...

Ta main retourne entre ses jambes, sans que tu n’aie lâché ni son visage, ni ses yeux. Tes hanches reviennent s’emboîter contre son corps, et tu le rejoins en un geste souple et impérieux, tremblant d'une peur d'espoir rompus...c'est pas le premier amour, c'est une deuxième chance..


Tu l'empoignes avec peur et douceur, glisse tes doigts dans les mèches enfumées, plaque les lèvres contre les siennes pour échapper à cette douleur si profonde, ce sentiment qui t'enserre dans ses griffes, comme tu l'enserres dans tes jambes..ça fait peur, hein..de plus savoir si t'es seul ou pas..si c'est pour de faux..ou pas..
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✖ The Oogie Boogie Fairy ♥
Troll
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✖ The Oogie Boogie Fairy ♥
22/3/2019, 09:46
Messages : 273


Voici une corde mon ami!
Tabouret compris dans le prix.
Ni repris, ni échangé.
C'est pour offrir?


Nous voilà enlacés sur ma carpette dégueulasse dans une étreinte grotesque où le môme lutte pour sa vie alors que je profite allègrement de la situation. Lorsqu'il s'agite sur moi un grincement amer traverse mes lèvres, grincement qui se transforme bien vite en grognement animal. Gali, en fidèle chaperon, observe la scène dans un coin reculé de la pièce. La lumière se fait or au crépuscule, donnant à mon sordide dépotoir des airs de palais mystique. Putain ça m'a pris la journée cette histoire, pour un client qui n'est même pas allé jusqu'à l'achat du produit. La poisse. Un client qui ne reviendra probablement jamais. Qu'est-ce que tu fous Tinkerbell? Comment j'ai pu laisser la situation m'échapper à ce point?

C'est ce gosse avec ses yeux trop bleus, ces cheveux trop blonds et son corps de Galatée. Sans parler de ses gestes trop habiles, même dans l'agonie il garde une putain de maîtrise et bordel, qu'est-ce que c'est beau. Mes lèvres s'agitent contre les siennes, mes mais sur son corps, avides de contact, de découvrir davantage cette peau à la douceur oubliée. Wendy. C'est comme un nom mort qui gagne mon encéphale tel une gangrène. Wendy. Le tic tac de la montre de Gali s'accélère en écho à celui de mon cœur. Moi qui m'étais évertué à l'enterrer, les larmes du gamin en fin de vie ont réanimé se souvenir aseptisé par les drogues et l'alcool, insufflant en moi un nouveau souffle de vie.

Il s'accroche comme un désespéré à chaque bribes de chaleur que je peux lui apporter, comme un naufragé à une ancre qui l'emportera encore plus profond. Il plonge dans mon regard d'acier, celui dont je prive le monde depuis des siècles. Les barrières tombent et je frémis, poussin tout juste sorti de sa coquille, couvé par des mains de poupon entartiné de larmes et de bile. C'est une putain de renaissance dans son agonie, alors que je m'enfonce en lui, impérieux, que mes reins s'agitent sous ce corps fébrile et mourant. On s'accroche à deux, comme des malheureux, s'aventurant en solitaires sur des chemins parallèles. On se voit sans vraiment se regarder, on se touche sans s'atteindre. D'histoire en histoire éphémère on partage quelques pas, un peu de notre chair pour réchauffer nos carcasses dans les bras des uns, sans que jamais je ne retrouve la chaleur de ma blonde. Anesthésié par les guerres passées sur mon coeur, je me suis rendu hermétique au monde. Seule les affres délirants de la fumée parviennent à percer ma coquille et à se glisser dans ce glacier qui m'habite. Me balançant de bouche en bouche tel un pendu bien accroché à sa corde.

Et voilà que j'échoue sur ses lèvres de clown ayant perdu ses couleurs, la douceur oubliée d'un espoir naissant dans un regard suppliant. Et le voilà, planté sur moi, frémissant sous l'action du poison et un désir naissant. Les pupilles aussi dilatées que les miennes, il se glisse doucement avec la fumée, se frayant un chemin dans les ruines de mon passé, déterrant mes cadavres dans le placard par l'action du saint crapaud vénéneux. Il les englobe, les fait siens dans cette étreinte délirante, son visage à elle s'estompe pour laisser place à une image nouvelle, décoiffée, désespérée. Le gamin. D'un coup de reins je le fais basculer sous moi, cherchant ses lèvres avec davantage d'avidité, redessinant ses traits de la pulpe caleuse de mes doigts. Je l'enlace, le retient contre moi. Plus jamais. Plus jamais je ne veux voir cette douleur s'effacer, cette image elle a beau me déchirer le cœur, de même que la simple idée de la laisser partir, mais bordel qu'est-ce que ça fait du bien de la revoir. J'avais oublié.

C'est le délire du moment, une fois la nuit tombée tout aura repris sa place, y compris le vide qui envahit ma carcasse. Mais juste l'espace d'un instant, maintenant que les drogues se dissipent, j'ai envie de me sentir vivant, contre lui, jusqu'à me mourir contre ses lèvres quand dans les cieux on se soulève, contre la gravité du monde. Là, en cet instant précis, plus rien n'a d'importance. Je me crispe dans un grognement, me laissant retomber sur ce corps frêle et délicat, ramenant sa tête blonde contre mon cœur meurtri.



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