« I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours. »
Lewis Carroll
game of madness
Miroir, tendre miroir. - Page 2
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Miroir, tendre miroir.

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Matrice illusionée
Alice Liddell
Alice Liddell
Alice Liddell
Matrice illusionée
11/2/2015, 21:23
Messages : 173
Age du personnage : 18
Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Rapidement, tu te laissa couler parmi les draps, mettant comme promis un traversin entre vos corps, avant de sombrer si rapidement dans un sommeil de plombs,précédé d’un doux murmure de bonne nuit à son nom.

Long dans ta tête, le couloir courre sous tes pas, le papier peint défile sous tes doigts, et tu fuis, te cache pour te dissimuler sous les plinthes, observant le monde alentours de tes yeux d’enfant douce..le monde des rêves t’es pour toi si étrange. Un rêve dans un rêve, des pas immobiles...

Sous ton sommeil, tu viens chercher le réconfort contre son dos ,tes fin bras replié dans son dos et le front pressé contre sa nuque, soulagée par son cœur qui bat assez fort pour te laisser un indice, un point d’attache dans la réalité.

Tu es comme une enfant en plein cauchemars, vivant parmi des flammes ressuscitées, dévorant un manoir duquel tu fuis. Tu entoures ta bouée de sauvetage, pressant le front en geignant un instant contre le coton blanc, avant de te réveiller en sursaut, le nez collé à sa peau, les yeux écarquillés..se calmant lentement..respirant au grès des rougeoiements des braises en face du lit..

Tu reprends ta respiration, lentement, d’abord immobile, puis ôtant le plus délicatement que possible ta prise inquiète de son corps, te redressant afin de retourner un peu plus loin, lui tournant le dos pour fixer la toile de la tente qui te faisait alors face, remuant ton inquiétude en ton crâne, le cœur battant et le souffle haletant..

Ton passé à toi..

Spoiler:
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Dévot dégradé
Isidore
Isidore
Isidore
Dévot dégradé
12/2/2015, 00:33
Messages : 89
Age du personnage : 19 ans.
Pouvoirs / Particularités : Peut transmettre ses émotions à autrui.

Origine : France du XVIe siècle.

Orientation sexuelle : Indéfinie.

Habitation : Difficile.

Fiche de personnage : Je suis sale

Isidore était le genre de personne à mettre beaucoup de temps à s'endormir. Les yeux fermés, il continuait de réfléchir à ce qu'il venait de se passer. Il était mort... mort... mort... ce mot résonnait dans son crâne, telle une lame chauffée à blanc ; elle s'enfonçait douloureusement dans sa chair. Le front plissé, les dents grinçantes, il attendait que les secondes défilent, en essayant de penser à des choses agréables. Le craquement que produisaient les flammes en se contorsionnant sensuellement contre les bûches, alors que la pluie tambourinait sur la tante. Tous ces sons... faisaient une musique dans ses oreilles, lui rappelant le monde d'où il venait. La chaleur que dégageait le corps d'Alice derrière lui, son souffle couvrant le sien... tous ces détails du réel le poussaient à croire qu'il n'était pas mort. Pour Isidore, la mort n'avait pas de sensations. Il avait envie de se retourner, enfouir son visage dans son oreiller, mais il n'osait pas de crainte de brusquer Alice, et de la réveiller.

Le tissu se froissant... la respiration de la demoiselle, la mélodie de son propre coeur frappait contre sa poitrine... dans cette nuit froide, Isidore savourait tout cela. Puis, dans le silence nocturne, il perçut un gémissement. Il fronça les sourcils, il plissa les yeux, et il sentit contre lui la jeune femme se réfugier. Aussitôt, le dévot se raidit. Des frissons coururent le long de son échine. Dans sa nuque, il sentait le souffle chaud et haché d'Alice. Elle semblait cauchemarder, mais il était tant gêné par cette proximité qu'il ne bougeait pas. Le rouge lui monta aux joues, sa timidité naturelle face à l'amour ne l'avait pas préparé à cela. Comment devait-il réagir ? Attendre ? Ou bien se retourner, la réveiller ? La réconforter ? Isidore avala sa salive, il cligna des yeux. S'il la laissait, les cauchemars ne cesseraient pas. Et ils semblaient l'assaillir de toute part, confrontant leur ardeur à sa fragilité... Isidore soupira, puis il décida de prendre ses tripes à deux mains. Lentement, en essayant de faire le moindre bruit possible, il changea de côté. Dans les ténèbres, il chercha des yeux la silhouette de la jeune femme. C'était une forme dans la nuit, incomplète, sinueuse. Isidore se redressa un peu, il hésita à poser ses doigts sur son épaule. Alice paraissait avoir chaud, il se permit de remettre en arrière quelques mèches de ses cheveux.


« Alice ? »

Osa-t-il murmurer, après un moment d'hésitation. Puis, le jeune homme se laissa retomber sur l'oreiller, il attendit. Que faisait-on déjà dans ces moments ? Les seules fois où Isidore s'était occupé d'une personne endormie et souffreteuse, c'était lorsqu'il avait assisté Paul dans ses opérations. Il avait déjà baigné ses mains dans le sang et les humeurs d'un corps malade, amputé. L'humanisme d'Isidore se traduisait par les soins physiques qu'il était capable de prodiguer. Cependant, panser un moignon n'était pas la même que soulager l'âme de tourments. Il ferma les yeux, ses doigts glissaient sur son bras, l'effleurant. Comme si ce simple geste pourrait l'apaiser ! Qu'avait fait sa mère dans ces conditions ? Isidore n'en avait pas le souvenir. Alors il attendit.


« La vie est un rêve, mais rêver n'est pas une vie. »

Sa voix s'était à peine élevée, Isidore l'avait prononcé pour lui-même. Longtemps, il avait rêvé au lieu de vivre, à travers les livres, à travers les autres. Tantôt, il avait rêvé devenir son père, alors que son visage ne lui avait jamais été connu. Une image perdue dans un flot d'images, se teintant selon les détails que sa mère lui avait apportés. Pourtant, il avait pris ses habits, il avait volé sa voix, puis sa mère avait posé une main perverse sur sa poitrine. Il avait rêvé être son père, et cela était devenu un cauchemar. Sa mère lui avait-elle fait l'amour ? Il ne préférait pas s'en rappeler. Des frissons de malaise couraient le long de ses jambes, et dans ses épaules. Il avait rêvé parcourir les contrées de l'Amérique, et désormais, il arpentait les forêts désenchantées et les cirques maudits du pays des merveilles.

« Se vider de tout ce dont on est plein, se remplir de tout ce dont on est vie. »

C'était à cela que servir la douleur pour lui. Isidore murmurait ces maximes pour lui-même, reliant son passé au présent, comme si cela pouvait apaiser l'âme d'Alice. Il avait fait siennes ces paroles, il les avait suivis comme le commandement de Dieu. Peut-être qu'Alice serait transportée vers un rêve plus agréable que les cauchemars. Isidore ne dormait pas, il attendait avant d'embrasser le sommeil qu'elle soit amenée vers un chemin plus doux, plus fleuri, moins triste.

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Matrice illusionée
Alice Liddell
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12/2/2015, 21:06
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Age du personnage : 18
Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Ton cœur bat, se calme, et tu te couches également sur le dos, cherchant sa main de la tienne, sans la saisir, ne laissant que vos phalanges s’effleurer alors que tu fixes l’armatures en bois de ta tente, les larmes emplissant tes yeux d’un étrange sentiment de tristesse..de solitude.

Celle d’une enfant dans sa chambre, sur son lit..reliant encore et encore, à s’en tacher les doigts, des manuscrits d’une écritures élégantes, tracés en lettres de plombs spécialement pour toi..contant un pays merveilleux, où n’est que bonheur et irréel..Wonderland...Y es-tu mieu désormais ? Aimes-tu ta vie désormais... ?..seule..loin de cette plèbes crasseuse et ignoble, salissante, avilissante et braillante...

...Si la vie est un rêve...il faut bien rêver...Isidore... »

Tu te relèves, sortant du lit et te penchant pour réjuster la couette chauffée de vos deux corps autour de lui, souriant avec une douceur amère et annonciatrice de seule mauvaise folie. La crise est proche..la violence gonfle trop fort et est prête à exploser..tu te relèves, saisissant un châle dont tu drapes tes épaules, et ajoutes du bois pour lui tenir chaud malgrès la porte qui exhalera bientôt un souffle glacial et humide, en partie stoppé par le paravent de bois sculpté.

Dors...je serai là à ton réveil... »

Le froid viole un instant l’intimité de ta demeure tandis que tu franchis la limite entre l’intérieur chaud et l’extérieur obscurs de la nuit, où même le cirque à stoppé ses activités joyeuses , pour se bercer des plus mystérieuse. Toi aussi, tu désires avoir des bribes de ce passé, comprendre..qui est cet homme.

And so they say for everything there is a reason...
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Isidore
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12/2/2015, 23:44
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Age du personnage : 19 ans.
Pouvoirs / Particularités : Peut transmettre ses émotions à autrui.

Origine : France du XVIe siècle.

Orientation sexuelle : Indéfinie.

Habitation : Difficile.

Fiche de personnage : Je suis sale

Le jeune homme frotta ses yeux, et avant même qu'il ne puisse ajouter quoi que ce soit, Alice quitta la tante après avoir jeté son châle sur ses épaules noueuses. Le front plissé, Isidore réfléchit quelques secondes. Dans sa voix, il avait perçu une profonde mélancolie ; il s'était rendu compte que cela lui allait plutôt bien. Alice était une poupée de porcelaine prostrée dans un univers hostile, persécutée par l'absence de ses souvenirs. Il n'avait pas la moindre idée de l'endroit où elle se rendait, mais il avait conscience qu'il ne devait pas la laisser seule. C'était à son tour de la suivre, flairer sa tristesse, et lui apporter du réconfort. Alors le dévot se leva du lit ; il remit ses bottes, il réajusta sa chemise, puis il prit sa cape encore un peu humide.

Lorsqu'il posa un pied dehors, Isidore crut l'espace d'un instant d'avoir perdu la jeune femme. Il la chercha des yeux, fouillant les ténèbres à la recherche de sa silhouette, il la trouva. En mouillant ses lèvres, il se glissa dans les ombres de la nuit. Le cirque ne connaissait plus son animation, il n'y avait plus personne pour lui donner vie. Si bien qu'Isidore avait la sensation de se trouver dans un conte de fées macabre, où on attendait derrière les tantes et les roulottes un innocent pour lui arracher son cerveau. Isidore secoua la tête, jugeant stupides les pensées enfantines assaillant son cerveau. Vraiment... depuis quand croyait-il à cela ? Depuis qu'à Wonderland, il avait rencontré créatures et miroirs à forme humaine ; il avait de quoi craindre le silence de la nuit. Pendant un moment, Isidore se contenta de suivre Alice, afin de ne pas l'effrayer ; elle semblait se rendre dans un endroit précis. Peut-être allait-elle à la rencontre d'un vilain ? Isidore plissa les yeux, puis il s'arrêta devant la Galerie des Glaces.

Isidore comprit. Si cet endroit avait pu lui rendre ses souvenirs, pourquoi cela ne serait-il pas le cas d'Alice ? Il espérait seulement qu'elle ne soit pas choquée par la vérité qu'elle verrait. Tant pis... il pourrait la soutenir, lui prendre la main, et la tirer vers l'avant. Il devait se présenter en Christ sauveur, apportant soutien et douceur au coeur perdu. Isidore prit une grande inspiration, son coeur battait fort dans sa poitrine, que découvrirait-il sur son compte ? Il avala sa salive. Il ferma le poing, il remua les épaules, et ramena sa cape sur les épaules. Cette ambiance... Isidore n'aimait pas ça. Il sentait dans son ventre des crispations, sans doute l'intuition... il verrait. Il verrait, et il saurait. Que Dieu l'aide dans son action, et qu'il sauve Alice. Isidore pressa le pas, il devait la retrouver, et vite.

Ses pas résonnaient sur le sol, Isidore n'osait pas l'appeler. Il attendait un signe de son existence. Le souffle court, il tendait l'oreille jusqu'à l'entendre. En réalité, Isidore sentit sa présence, l'intuition sans doute. Il grinça des dents, que verrait-il ? Il refusait de s'imaginer l'horreur à laquelle Alice allait être confrontée. Il pouvait tout lui pardonner, si elle restait une douce victime. C'était bien plus simple pour lui de se leurrer dans ses mensonges ! Allait-il apprendre la vérité ? Isidore ne pouvait pas concevoir un seul instant qu'Alice était coupable — inconsciemment certes — du même péché que lui. La différence, c'était sans doute qu'il avait répugné cette union. Sa mère — et Alice l'avait vu — était un monstre terrible pour lui ; une succube infernale, cherchant à dérober son coeur, à dévorer sa part d'humanité.

Les glaces entouraient Isidore, son reflet se promenait sur elles, et disparaissait lorsqu'il s'éloignait. Son pas était hasardeux, ses pensées filaient à toute vitesse. Alice ! Lorsqu'il pensa fort à elle, il la retrouva. Ombre solitaire dans la nuit, elle prenait part à une nouvelle pièce de théâtre, les rideaux s'ouvraient sur la scène qu'avait été sa vie. Isidore avala sa salive, il se rapprocha d'elle, sans voir qu'il était happé par le monde que son esprit façonnait. Les miroirs changeaient leur réalité pour un univers différent, tellement inconnu aux yeux d'Isidore ! L'époque se dessinant devant lui était bien différente de la sienne. Il s'étonna d'abord, jamais il n'avait vu un tel paysage, mais avant qu'il n'ouvre la bouche pour s'adresser à la jeune femme, il oublia ce qu'il faisait ici. Désormais, il était devenu un personnage de théâtre, habillé selon les plans des miroirs et de sa tendre Alice. Isidore oublia ce qu'il était, il se transforma en une autre ombre, et se fondit dans les ténèbres qu'étaient le coeur d'Alice.

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Matrice illusionée
Alice Liddell
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Matrice illusionée
13/2/2015, 00:40
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Age du personnage : 18
Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Tu écoutes sa voix, ses phrases pleine d’un sens si étrange et universel que c’est comme si elles n’en possédaient pas. C’est étonnant, ne trouves-tu pas ? Etre d’une logique si naturelle, que c’en devient illogique de devoir le formuler...

La nuit est froide, silencieuse..seul le froissement du vent parmis les étendars colorés du crique accompagne tes pas, les doux murmures de la forêt s’étendant au dessus des feuillages, retenus par le bois comme devant un rempars de vois et de sève.
Tu resserres ton châle...as-tu froid ? Ou peur ?...Ton visage fixe l’obscurité devants toi qui te dévore peu à peu..autant dans cette réaité que dans celle qui luis dans ton crâne, et tu entres de nouveau dans la galerie..

L’odeur de cuivre disparu..tout comme les flaques, les éclat de verre de votre précedente visite. Tu n’y étais auparavans jamais entré en ayant tes souvenirs muets et aveugles en tête..alors marchant, tu ne te guides que de l’effleurement de la pulpe de tes doigts sur le surface lisse du verre, closant tes beaux yeux d’basinthe..
Il grandit..se déploie et déchire ton cœur, brisant ta poitrine, dévorant la chaire et explosant tes côte pour jaillir de ton torse...ce sentiment de solitude...
C’est comme le champignon Alice...un coté te fait grandir..le second rétrecir..
Et peu à peu, tes foulées et ton corps se meuvent, rapetissant..te ramenant à cette époque ou tout changea brutalement..l’univers ondoyant sous tes yeux, se métamorphisant..changeant.

..tic...toc...Assise dans le salon, tu attends. Ton chat dans les bras..tes belles anglaises brossées, ta robe simple et d’un vert sombre. Un livre à tes cotés, tu observes le feu, caressant du bout des doigts la couverture soigneusement dessinée et peinte, couverte d’arbre et de fleurs aux visages heureux et biscornus.

Les hurlements pleuvent dans la pièce d’à cotés. Une voix grave, profonde..qui résonne dans les murs et fais trembler ton petit corps, te recroqueville dans tes jupons, et couvrir tes oreilles de tes mains..tes yeux braqué sur la couvertures...
Tu ne sais pas ce que la voix de cet Hephaistos hurle, et tu ne le désire pas, tu ne veux pas comprendre..après tout..ça n’est pas ta faute..si ?...
Lui, considère que tu en porter la responsabilité. Arthur aime sa femme, sa belle Lorina, mais désormais..toi..toi, n’es plus que la fille de ce fourbe manipulateur et menteur, ce jeune sot dont il voit le visage quand il te regarde..comme tu le répugne..

Mais une plainte perce tes défense...etait-ce la voix habituellement si douce de ta mère qui venait de l’autre-coté du miroir ?...Tu ôtes alors tes mains..fixe la glace couvrant le mur fin séparant le salon et le vestibule..inquiète..Même ta chère Dinah ne peut te protéger, cette fois..et entendant de nouveau la voix féminine, tu reposes tes pieds sur le sol, poussant la porte en murmurant doucement le nom de tes parents, supplique discrète et douce, les yeux levés.

Ceci pour croiser un monstre, fulminant de rage. Tu te raidis, les mains crispés sur la porte, tes yeux verts innocents ne se baissant pas. Le défierais-tu des yeux ?...Quelle honte ! Toi, la fille de ce chien, nourrie, logée et habillée, qui lui manque ainsi de respect...probablement comme son père...

Et tu cognes le mur..sans avoir vu le coup venir. Tu te sens soulevée, saisie par le col de ta robe, et jetée dans la rue.

Perdue...tu renacles, croises les bras et maugrée, frottant ton nez, tachant la manche de mousseline de ta robe avec le sang qui en coule...Il t’a frappé plutôt fort n’est ce pas..Pourtant qu’as-tu bien pu faire ?..Tu as beau réflechir, tu ne comprends pas pourquoi ton père t’en veux autant..à toi ou ta mère..et Lizzie est désormais la seule à qui il prodigue sa douceur. Même elle commence à te recommencer d’un étrange œil, ta charmante grande sœur..Elizabeth..

Ton souffle prodigue à l’atmosphère des nuages blanc parmi le smog épais et agressif...C’est bientôt noel, alors la nuit tombe vite, et froidement,tu sais..Tu t’assied sur le porche, tapant tes pieds couverts de chaussons sur le sol, frottant autant que possible tes doigts l’un contre l’autre, avant de relever les yeux en entendant des pas devant toi.

Tu pisses les yeux, observant le garçons qui te fais face. Tu le connait, même s’il te parait un peu..changé ?..Qui sait, apprentis chez le menuisier,il grandit sans doute plus vite que toi..
Tu t’arraches un sourire timide, hésitant..

« ...Etienne ?.. »

Couvert d’une cape en laine noire et portant des bottes, tu l’envies un peu, et aimerai bien le rejoindre sous ces couches de laine, le suivre dans l’arrière-magasin de l’échoppe,et oublier ces derniers jours..puisque son cabinet est fermés depuis déjà plusieurs jours...disparus...


Dans la demeure, Arthur continus à cracher sa haine, prenant à témoin le pamphlet écrit de Sa main, et secouant le livret sous les yeux de Lorrina avant de le jeter dans les flammes, les colorants de couleurs fantastiques avant qu’elle ne dévore ce présent de tes 14 ans.
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Isidore
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13/2/2015, 02:13
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Origine : France du XVIe siècle.

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Habitation : Difficile.

Fiche de personnage : Je suis sale

La neige tombait au-dessus de lui, le froid griffait ses joues et ses oreilles... bon sang ! Rien que pour ça, Étienne haïssait ce foutu pays ! Quand il ne neigeait pas, il pleuvait, et quand il ne pleuvait pas, il y avait des clochards partout pour lui demander des sous. Les mains dans les poches, les sourcils froncés, le gamin était en train de remonter la rue, afin de rentrer chez lui. Un épais nuage s'étirait au-dessus de sa tête, alors que la foule se pressait autour de lui. Vraiment... qu'est-ce que ça le gonflait tout ce monde, et ce temps ! Malgré les couches et les couches de vêtements qu'il avait jetés sur son dos, il crevait de froid. Il sentait le bout de ses doigts devenir de la glace, il avait la sensation qu'à chaque coup de vent, sa peau finirait par saigner. Le bout de ses oreilles était couleur vermeille, comme son nez ; il reniflait régulièrement, puisqu'il n'avait pas de quoi se moucher, et que de secondes en seconde, il se demandait si la morve ne finirait pas par se retourner contre sa figure à cause du vent. Des enfants plus jeunes que lui couraient un peu partout, et jouaient. Une petite fille fit une boule de neige qu'elle lança sur une autre, mais elle finit par entrer en collision directement contre sa joue. Étienne s'arrêta, il se retourna vers les petits monstres, et les fusilla du regard. La neige était en train de glisser sur sa joue, et de passer dans sa nuque, ce qui était la plus désagréable des sensations. L'enfant souffla un « désolée » à peine sincère, puis elle se retourna vers ses amis. Consterné, Étienne reprit la route.

Le gamin jeta un coup d'oeil à la maison située en face de l'atelier de son père, il alla d'ailleurs ouvrir la porte, mais il s'arrêta. Sourcils froncés, bouche relevée dans une grimace, Étienne tourna les talons vers la maison des Lidell, et retrouva devant la porte une silhouette familière. Alice Lidell.


« Hey ! »

Lança-t-il d'une voix rauque. Eh bien... ce n’était pas la joie. Étienne n'était pas très intelligent, il était seulement débrouillard et doué de ses mains, mais il savait reconnaître quand ça n'allait pas. La première chose qu'il remarqua, c'était que l'enfant était en chaussons en plein hiver. On aurait dit qu'elle venait de s'enfuir, mais qu'elle n'osait pas s'aventurer plus loin. Nonchalant, Étienne soupira ; il essaya vite de comprendre ce qu'il s'était passé, mais avec le vent en train de souffler dans ses oreilles, il n'entendait pas les deux voix des parents s'affronter. Le gamin se rapprocha de quelques pas ; il garda une distance de sécurité, ils n'étaient pas du même rang. Alice paraissait triste, vulnérable, comme si on l'avait poignardé à trois reprises dans la poitrine. Étienne se demandait bien sûr ce qu'il s'était passé, mais... eh bien, il faisait sacrément froid. Même si la pauvre semblait sur le point de geler sur place. Il toucha son écharpe, la neige retomba sur sa nuque, ce qui le fit pousser un gémissement.

« Aaarh ! Foutue neige ! J'te déteste ! »

Malaisément, le gamin frappa l'endroit où la boule neige avait atterri, avant de se rendre compte qu'il se faisait terriblement mal. À force de reculer, il ne remarqua pas qu'il percuta un homme. C'était même un gentilhomme, bien propre sur lui, avec le regard beau et franc. Mais il esquiva le garçon au dernier moment, et celui-ci se retrouva par terre. La neige mordit aussitôt ses fesses, le froid le paralysa, et Étienne se demanda pourquoi le monde était si pénible avec lui. Il râla dans sa barbe — qu'il n'avait pas encore —, puis il releva les yeux vers Alice. Il n'aimait pas lorsqu'on se moquait de lui, pourtant... il espéra la faire rire, ou du moins sourire suite à sa chute. Finalement, il se releva, il revint vers elle, et il lança :


« T'as fais une bêtise ? Tu restes dehors parce que tu es punie ? »

Ah... quelle impudence ! Étienne ne pouvait pas imaginer le drame qui était en train de se jouer à l'intérieur de la maison des Liddell. En se rapprochant d'Alice, il commença à entendre des éclats de voix, la dispute grossissait, et le ton se faisait plus violent. Il plissa le front, ses yeux allèrent de la porte à Alice. Mal à l'aise, le garçon se rendit brusquement compte qu'il n’avait sans doute fait preuve d'aucune subtilité. On se disputait à propos d'Alice. Il ne s'excusa pas, il se contenta de détourner lâchement le regard, tout en retirant la neige tombée contre sa nuque. Il grogna pour cacher sa timidité :


« Reste pas là, tu vas tomber malade. »

Étienne disait souvent des choses évidentes.
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Matrice illusionée
Alice Liddell
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13/2/2015, 21:24
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Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Il chute, t’arrachant un douloureux sourire de tes lèvres fendue à sang, avant qu’il ne se relève en s’essuyant et te questionne, ne te faisant que répondre d’un haussement d’épaule, ton sourire mélancolique toujours gravé sur ton visage. Tu ne sais pas. Sans doute...

Il grogna, baissa les yeux, et t’invita à le suivre, t’arrachant un sourire de ravissement..tu étais déjà dehors, alors ton « comportement indécent pour une demoiselle en âge de se marier » ne te ferai pas davantage de mal. Donc tu soulevas sa cape, te faufilant entre la barrière de tissus et le corps du jeune, sortant ta tête bien coiffée et auréolée de neige sous son menton..aussi ravie qu’une petite fille.

Tu souris, tournant pour être face à lui en lui jetant un doux regard de remerciement silencieux. Tandis que tes mains et tes épaules se réchauffe lentement, laissant tes pieds complètement engourdis dans tes petits chaussons trempée. La tuberculose est aisée à attrapé, il ne faudrait pas tenter le diable, douce Alice. Mourir à 14 ans, quelle idiotie serait-ce..surtout de cette mort si poétique..

Allons nous dans l’atelier de ton maître ? J’ai toujours rêvé de voir l’atelier...je n’ai jamais vu que le magasin.. »

Le souffle froid de la rue gèle déjà ton sang, nimbant tes lèvres gonflées de paillette rouge et rose, colorant tes joues et ta chaire meurtrie..Si Charles était frappé, te ressemblerait-il encore plus ? Arthur aimerait tant le savoir..tandis que toi, tu en ignore même le sujet.

Tu te retourne à nouveau, avançant en entraînant ton compagnon de cape, tel un drôle d’attelage, une créature à deux têtes et quatre jambes, se réchauffant dans la tourmente de smog et de froid.

Le magasin n’est pas loin, et tu marches plutôt lentement à cause de tes pieds complètement somnolant et endormi par le froid..tant et si bien que tu ne comptes le nombre de fois ou Etienne se doit de te retenir. Mais bien vite, tu te précipite dans le magasin, soupirant avec soulagement une fois la rue quittée.



Le labyrinthe ne peut suivre les souvenirs d’Alice..pour ce lieu..alors les souvenirs du garçons endormi sont les plus propices à montrer le genre de lieux qui conviendrais...alors c’est là qu’il va le chercher..créant un magasin bien diffèrent d’une réalité qui pu être. La porte de l’atelier parait une porte dans le temps non encore franchie.
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14/2/2015, 13:47
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Origine : France du XVIe siècle.

Orientation sexuelle : Indéfinie.

Habitation : Difficile.

Fiche de personnage : Je suis sale

Étienne était quelque peu gêné de la soudaine proximité avec Alice, après tout, il était jeune et dans la période où les hormones diffusaient leur doux parfum. Il détourna la tête pour cacher sa gêne, observant la neige tomber autour d'eux, il se demandait comme elle faisait pour supporter ce froid avec de simples chaussons. En tout cas, il la guida jusqu'à l'endroit où il vivait. Inconscient que le monde dans lequel il se jetait n'était pas le sien, et que les souvenirs d'Alice peignaient un tableau obscur, où l'enfance avait une place particulière. Lorsqu'il ouvrit la porte de l'atelier, il entra d'abord, avant de refermer la porte une fois qu'Alice passa. Il ne faisait pas plus chaud à l'intérieur que dehors, mais c'était une pièce agréable. Si on aimait sentir l'odeur du vernis et du bois, ou si le martèlement du marteau sur un clou ne dérangeait pas. Étienne sourit, peu habitué à l'étiquette et à la noblesse, il préférait ça. Il ne se sentait pas seul, chaque morceau de la pièce était occupé ; en réalité, on se sentait serré, étriqué. Lui, ça lui allait. Il enleva sa cape, tout en conduisant son amie vers l'autre côté. Les coups de marteau résonnaient et frappaient les murs, alors qu'une voix grave grondait des ordres. Étienne avait le bout des doigts gelés, mais il n'osait pas imaginer l'état des pieds d'Alice. La neige avait fondu dans sa nuque, il tentait de n’en prêter aucune attention ; ce n'était pas le moment pour se comporter comme une gamine.

Un grand homme à la chevelure blonde et longue releva la tête vers eux. Il fronça les sourcils en apercevant le gamin, et Alice. Son marteau resta suspendu un moment, puis il fit signe à Étienne de l'aider. Ce dernier approuva d'un vif mouvement de tête, puis il fonça maintenir le pied de la table que le menuisier tentait de clouer. Ses mains comparées aux siennes paraissaient minuscules, lui-même ressemblait à un insecte en comparaison. L'homme ressemblait à un arbre, il en avait la peau, et la taille. Son visage ridé était marqué par quelques cicatrices, et ses bras faisaient deux fois la taille des cuisses d'Étienne. Ses épaules se tendirent, et dans un geste précis, il cloua le pied de table. À rien, le marteau aurait pu écraser les doigts du garçon. L'homme bailla, il observa ensuite Alice, puis il reprit son travail en lâchant d'une voix rauque :


« Tu vois pas qu'elle est morte de froid ? Allez en haut vous réchauffer, et fais du thé, elle en a besoin. »

Étienne approuva, et encore une fois, il guida Alice vers l'escalier qu'il gravit à la vitesse de la lumière. Ils arrivèrent dans un petit salon, modeste, comportant une cheminée où le feu était déjà en train de crépiter. En bas, on percevait toujours les coups de marteau que donnait le menuisier. Les copeaux de bois envahissaient un peu l'étage, trace du passage du propriétaire. Étienne mordit sa lèvre inférieure, puis il se dépêcha de jeter sa cape sur une chaise, avant de disparaître dans une autre pièce et de ramener des couvertures qu'il donna à Alice. Ensuite, il se rendit compte qu'elle était trempée de neige, et il disparut à nouveau. Il lui ramena des vêtements qui lui appartenaient, mais qui étaient bien épais. Il enleva ses chaussures, il se rendit compte, consterné qu'il avait mit de la neige partout, et qu'il se ferait sans doute disputer. Il enleva ses chaussures qu'il posa près de la cheminée, et il alla préparer le thé.

« T'as faim ? Ouais... sûrement. »

Étienne tendit la main vers l'étagère, il se leva sur la pointe des pieds, et attrapa un bocal rempli de gâteaux secs. Il le coinça sous l'aisselle, puis il ramena deux chaises près du feu. Il invita son amie à s'asseoir, il ouvrit le bocal, et lui donna deux gâteaux. Il en prit un pour qu'il enfourna dans sa bouche avec précipitation. Il le posa ensuite par terre, près de sa chaise, puis il plaça ses mains près du feu. Il lâcha :


« Euh... si tu veux te changer, va dans ma chambre. »

Étienne était d'une nature quelque peu maladroite, et il ne savait jamais vraiment comment il devait se comporter avec Alice. Ils n'avaient pas le même rang, et cela le dérangeait un peu, car il ne pouvait pas se permettre trop de familiarité. Mais il l'aimait bien, un peu... enfin beaucoup. Il fronça les sourcils, il se releva ensuite chercher le thé qu'il fourra dans les mains de la jeune fille, puis il reprit place. Il ferma les yeux, il grinça des dents, puis il demanda sans détour :


« Tu faisais quoi dehors dans cette tenue ? C'est une nouvelle punition inventée par tes parents ? »

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Alice Liddell
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16/2/2015, 20:09
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Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Tu souris, le suis et te laisse guider dans une étrange torpeur, ton nez rougie, tes cils teints du blanc de glace piquant tes rétines...Peut-être les cheveux d’Etienne sont-ils ainsi sous le teint froid..comme les feuilles des arbres qui vivent en couleur, ils s’endorment dans un doux scintillements...

La porte de l’Atelier est comme la porte vers une autre dimension. Non, en vérité, ce n’était pas ainsi...mais le miroir se trompe de siècle, et si la pièce est agréable, tu ne t’attendais pas à ça..mais ta tête est transie, blottie contre le corps du jeune homme, avant qu’un instant, celui-ci n’aille aider son maître, homme-bœuf impressionnant à la douceur sans doute très bien camouflée,qui surgit davantage au son de sa voix.

Du thé..comme ça te tente, tant tes doigts sont immobiles, gelés et rongé par le froid. Tu n’en a pas l’habitude, ta chaire est douce, fine, peu habituée à la dureté de la vie..une enfant née dans un coussin idyllique qui commence à se déchirer, laissant entrer des poussières de verre et de la poudre d’amiante, te la gavant dans la gorge..lentement..patiemment...

Tu suis ses pas, sa main si fine de damoiseaux plus que menuisier, et tu entres dans un salon humble, petit terrier de lapin à la douce atmosphère, et tendre chaleur...tu entends les tic..toc..des coups de marteau..comme étouffé d’une horloge dans sa caisse de bois..Tu te laisse guider, Alice..pour la première fois depuis des siècles...Pour la première fois depuis ton arrivée.

Assise, devants le feu, des biscuits dans tes mains transies, puis du thé, tu souris légèrement, ton innocence rayonnant encore sous tant de gentillesse.Tu trempes les biscuits dans le liquide ambrée, battant lentement des pieds avant de te pencher pour ôter tes bas et tendre les pieds vers le feu, relevant le visage pour lui répondre. Mais que répondre...


Je ne sais pas vraiment..Papa parlait avec Maman..il a commencé à lever la voix, et quand j’ai voulu aller voir, il m’a mise dehors...je ne sais pas trop..ce que j’ai pu faire...je n’ai rien cassé..j’ai apprit mes leçons comme il faut..je ne sais pas.. »

Tu bois en silence, regardant le tas de vêtement chaud qui te fait tant envie, mais dont tu ne peux profiter. Il te faudrait ôter ton corset, toute ta batterie de vêtement..et si, plus tard, tu rentrais ainsi au Manoir..déshonneur. Tu recueillerais bien plus qu’un aller-retour couvert de bague et une hypothermie..peut-être le couvent ?..Mais tu es une demoiselle bien trop..imaginative..pour cela..alors qui sait...

Tu relève à nouveau les yeux, le sang ayant disparu de ta lèvre pour se confiner à l’orée de ton nez,et sur le rebord de ta mâchoire. Séché par le froid, l’hématome n’a pas enflée, mais ses couleurs s’installent déjà sur ta chaire blanche..un bleu lila violent mais adoucie par ton visage enfantin..adoucie ou empiré..Tu n’as que 14 ans, mais ici, c’est déjà bien assez âgée pour être frappée de tel sorte. Alors..ce n’est qu’un tableau comme un autre. Mais tu ne l’a pas mérité.

Tu rapproches ta chaise d’un mouvement vers le feu, lui souriant en rentrant les épaules, dénouant tes cheveux pour davantage les sécher sous la chaleur du feu. Tu sais..tu n’a pas tant changé depuis cet âge..le visage plus maigre et plus fin..avec moin de couleur..voilà tout...

-«  Merci de m’aider...pour les vêtements...j’aimerait bien mais..je porte un corset, et je n’arriverais pas a me changer toute seule..et si on me voit dans tes vêtements... » Un soupir clôt ta phrase dans un suspens significatif. Oui. Tu seras encore plus mal vue.

« Comme ton père. »
A aller entre les cuisses de qui tu ne dois.
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Isidore
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17/2/2015, 00:03
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Origine : France du XVIe siècle.

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Fiche de personnage : Je suis sale

Étienne avait remarqué la marque sur le visage blanc d'Alice, il en avait été même fortement intrigué. Toutefois... ce genre de choses, c'était délicat à aborder. Il espérait que son amie se soit bêtement cognée, alors qu'il savait au fond qu'on avait levé la main sur elle. Qu'elle lui paraissait fragile dans sa pâleur, elle ne paraissait pas se réchauffer vite. Étienne ne savait pas quoi faire, que faisait un gentilhomme dans de telles conditions ? Il prêtait ses vêtements ? Il lui avait proposé de le faire, mais Alice semblait craindre d'accepter. Étienne ne se privait pas pour manger les gâteaux, affamé, on aurait dit qu'il était ce môme. Le feu crépitait dans l'âtre, les flammes se tordaient de plaisir, caressant les bûches avec une certaine sensualité. Que pouvait-il faire pour la réconforter ? Il rapprocha sensiblement sa main de la sienne, mais la retira aussitôt. Ils n'avaient pas le même rang, à quoi pensait-il ?

« Je vois... »

Non... Étienne ne voyait absolument pas. Il pouvait déduire qu'Alice avait été frappée par son père, ce qui le faisait frémir d'effroi. Lui, il s'était déjà pris des baffes, mais c'était normal. Il était un garçon, on pouvait frapper les garçons, n'est-ce pas ? Surtout lorsqu'ils ne faisaient pas assez bien leur travail ? Le grand homme en bas était son oncle. Il était particulièrement exigeant avec lui, trouvant toujours de quoi critiquer dans ce qu'il pouvait faire, mais là... dans n'importe quelle situation. Une fois, Étienne s'en rappelait très bien — du moins c'était ce que le miroir croyait —, il l'avait donné un magistral coup de poing à un type qui avait osé le toucher dehors. Et vu la taille du monstre, son poids, et ses bras, ce n'était pas agréable de se faire tabasser par lui. La situation d'Alice paraissait compliquée.

« Si tu restes comme ça, tu vas avoir une pneumonie. »

Étienne était fier de lui. Pour une fois, il avait dit quelque chose de censé. Bon... le souci était qu'il devrait aider Alice à enlever son corsage, ce qui le gênait quelque peu. Il n'avait jamais fait cela à une fille auparavant, et les seules choses indécentes qu'il avait rencontrées, c'était les prostitués. Même s'il n'avait que quatorze ans, elles trouvaient qu'il était en âge d'apprendre les différentes facettes d'une femme. Heureusement pour lui, il ne s'était pas encore retrouvé dans une situation alarmante. S'il acceptait, il risquait d'attraper la syphilis, et là... son oncle lui tordrait le cou. Étienne frotta ses mains, il fit signe à Alice de le suivre. Il avait encore les cheveux trempés de neige, il les frotta d'ailleurs dans un geste brutal.


« Je vais t'aider, ne t'en fais pas... et euh... »

Étienne pensa qu'en effet, Alice risquait d'avoir des problèmes si on apprenait qu'il l'avait aidé à enlever son corset. Il avala sa salive, il réfléchirait à cela plus tard, non ? Non. Rien que d'y songer, il en avait les mains moites, et il en rougissait. Quel idiot. Bon... s'il considérait Alice comme sa soeur, ça devrait aller, hein ? Étienne laissa la porte ouverte, il fouilla d'abord dans sa chambre ce qu'il pouvait bien lui donner. Il trouva d'abord une épaisse chemise en coton qu'il déplia à la va-vite et jeta sur le lit. Il était en train de mettre un bordel pas possible, mais il essayait de trouver des vêtements épais, et à la taille d'Alice. Il trouva une paire de chaussettes en laine, plusieurs fois rafistolée. Il mordit sa lèvre, il s'arrêta, puis il enfonça sa main au fond du tiroir pour extirper une veste, ainsi qu'un gilet aussi en laine. Il regarda ensuite le tout, puis Alice. En réalité, Étienne lui avait donné les habits de la meilleure qualité qu'il possédait.


« J'expliquerai à tes parents, ils t'en voudront pas d'avoir attrapé une pneumonie. »

Quand même... sinon, ça serait vraiment méchant, songea le gamin. Ou bien une preuve du vide affectif que son amie subissait... il ne préférait pas y penser. Confus, et pour une raison inconnue, Étienne plia correctement les vêtements qu'il comptait lui prêter, en vérifiant qu'il n'y avait pas de trous. Il n'osait pas fermer la porte, il était déjà assez nerveux comme ça. Les mains jointes, il tapait ses doigts les uns contre les autres, mordant sa lèvre, comme s'il s'apprêtait à déclarer l'énorme bêtise qu'il avait commise.

« Euh... dis-moi ce que je dois faire. »

Hum... pourquoi ça le rendait si nerveux ? C'était Alice ! Alice ! Elle n'était pas de son rang... à quoi pensait son cerveau ? Étienne avait envie de frapper son crâne contre le mur, histoire de remettre toutes les idées dans la bonne place.
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17/2/2015, 22:48
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Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

La gêne entre vous existait-elle auparavant ? ...Non..ce n’est qu’avec la bêtise de la société, qui presse les jeunes esprits à fonder des barrières et des murs entre les individus que ce sentiment est peu à peu apparus..

Un monde sans aristocratie, ça serait agréable..ou tout le monde pourrais s’adresser à l’autre sans crainte, seule une mutuelle curiosité. Quel rêve...un pays merveilleux que ce serait là, comme les contes et histoire de ton Cher Ami.. Tu souris, frottant tes doigts à la tasse en entendant son inquiétude. Une pneumonie..sincèrement, tu prierais presque pour.  Ainsi peut-être te verrai t-on comme ce que tu es, une jeune fille souffrante, atteinte d’un mal curable par de la chaleur et de l’affection.. ?

Tu l’observes, surprise de son signe avant de sourire à la pensée de vêtements chauds..si tu reçois une remarque, tant pis..tu as si froid..Tu ris même en voyant la neige tomber en fine pluie de la chevelure d’argent, ainsi que son embarras...oui..ce n’était même probablement pas nécessaire..

Tu poses doucement les pieds au sol, entrant dans la chambre du jeune homme qui te parait si surannée, comme une description médiévale, ou un dessin de poète disparu sur l’ire des dieux jadis, ciblant un chevalier de peu de sous..Tu le vois fouiner, farfouiller et tout disposer, aussi tu souris avec douceur et l’aide, pliant doucement à ses cotés, avant de te retourner et ôter ta lourde robe ointe de neige et assombrie d’humidité.

Que ses yeux chastes se rassurent, dessous portes-tu ton corset, puis ta sous robe, ton jupon, ta camisole et ton bloomer...Il n’aura pas à tout deviner, mes les dessous d’une lady sont parfois plus beau même que l’idée de son corps nu.

Tu soulèves tes cheveux, dévoilant ta fine nuque de cygne, souligné de quelques boucles brunes, lui indiquant le nœud savamment lacé au matin par ta mère. Un nœud fort serré, étreignant tes cotes, affinant ta taille à l’image d’un sablier d’os et d’ivoire..

...Ici..il faut juste délacer le nœud, et desserrer la cordelette dans les œillères..c’est gentil..merci.. »

Tu laisses un peu de silence, tandis que tu attends ses gestes, perdue dans tes pensées, observant le mur de pierre à l’enduit visible et charmant. Tu aimes cette simplicité chaleureuse..ces gens valent tant mieux que ton noble père...

...Quand nous étions plus jeunes..tu n’étais pas nerveux avec moi. Tu sais...mon père est riche..mais pas moi. Tu as plus de valeur que moi, parce que tu sais travailler...moi, je n’apporte que des ennuis..Alors ne sois pas si distant..je t’en prie, Etienne... »

Ta voix laisse transparaître toute ta solitude, toi l’enfant qui n’a plus pour ami que ton chat, ta chère Dinah..Charles à disparut..Tes amis du quotidien ne te parlent plus, ou te donnent du « mademoiselle »..Seul Etienne continue ainsi à t’appeler, Alice...par ton prénom. Mais le miroir te l’enlève, te l’ôte..car il n’est pas l’apprentis..il est le jeune homme aux cheveux d’argent, traverseur de temps..
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Isidore
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18/2/2015, 19:13
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Étienne s'appliqua à défaire le noeud, les mains légèrement tremblantes. Il maltraitait nerveusement sa lèvre supérieure, alors que délicatement, ses doigts tiraient sur les lacets du corset. Il n'avait jamais fait cela auparavant, et il se demandait quel était l'intérêt de porter ce truc. Certes... c'était joli, mais ça comprimait la poitrine et les entrailles. Étienne se demandait quel effet ça pouvait faire de porter ça... mais hormis la douleur, il ne voyait pas ce que ça apportait. Habitué aux vêtements simples, il ne comprenait pas l'utilité du corset. Si ce n'était que pour faire « joli », autant ne pas porter ça, non ? Silencieux, concentré dans ses gestes, le jeune homme fronça les sourcils en écoutant ce qu'Alice pensait. Ses doigts restèrent en suspend quelques secondes, que répondre ? Il ne lui avait pas tout enlevé encore. Que répondre ? En grandissant, Étienne avait pris conscience qu'Alice n'était pas une prolétaire comme lui. Toutefois, il n'y avait pas que ça. Étienne avait quatorze ans, il était à un âge où l'enfant qui était en lui repoussait l'adulte qu'il devait devenir. S'il se montrait distant, c'était une question d'hormones.

Mais il ne pourrait pas lui dire cela en face, hein ?

Qu'est-ce qu'il imaginait ? Le garçon secoua la tête, il glissa son doigt le long de la chute de rein d'Alice, avant de desserrer encore le corset. Vraiment... il ne comprenait pas, à quoi ça servait ? Ça devait être horrible à porter ! Il se concentrait sur le moindre détail du corset, appréciant la manière dont il épousait la taille d'Alice, puis il grognait, agacé. Non... Étienne ne pouvait pas imaginer la horde de vêtements qu'il restait entre lui, et son amie. Baiser un corps nu et blanc, ça se méritait. Mais... il soupira, il secoua la tête de tous les côtés. Il s'empressa de terminer sa tâche, les doigts tremblant, en hâte. Il était en train de devenir fou. Si son oncle apprenait qu'il avait de telles pensées... il se ferait étrangler. Il toucha son cou, en imaginant le géant d'en bas grimper les escaliers pour lui briser la nuque...

« Ce n'est pas vraiment... enfin... »

Étienne ne pouvait pas décemment expliquer à Alice qu'il ressentait une forme d'attirance envers elle. Il risquait de se couvrir de honte, et surtout de se ramasser un râteau. Il n'était qu'un ami pour elle, rien d'autre. Un ami prolétaire.


« Et mon sang n'a pas ta valeur, Alice. »

Quand bien même il travaillait, Étienne ne valait rien. Ce n'était qu'un roturier ; le travail, le bois, c'était tout ce qu'il pouvait connaître. Il devait se satisfaire de cela, et rien d'autre. Jeter dans le feu toutes ces pensées inutiles d'amour et de... se... HEM.

Étienne se redressa une fois qu'il termina, il frotta ses mains. Il observa Alice, que pouvait-il répondre ? Il planta son regard dans le sien, la bouche entrouverte, les sourcils froncés. On aurait dit qu'il était sur le point de lui dire quelque chose de grave, mais qu'il était incapable de dire quoi que ce soit. Il grinça des dents, il se retint de soupirer pour ne pas jeter son souffle sur le visage de la jeune fille. Bon sang... elle était jolie. Il rougit, il fuit du regard, il cilla.

« Alice... je ne te fuis pas, qu'est-ce que tu racontes ? »

Lâcha-t-il dans un rire crispé. Hein ? Il ne la fuyait pas du tout ! Ce n'était pas son rang... c'était cette sensation dans le ventre, là... qui... Étienne était stupide. Il éternua, il frotta l'arrière de son crâne en faisant « ahlalalala », il reprit :

« Qu'est-ce que tu vas t'imaginer, hein ? J'suis juste un peu occupé. Un jour, c'moi qui vais reprendre cet atelier, et le Maître est sévère. »

Ce qui était en partie la vérité. Leur chemin se séparait, parce qu'ils ne faisaient pas partie de la même catégorie sociale, et aussi parce que tandis qu'Alice apprenait à une être une Dame, lui devenait menuisier. Ses mains s'abîmaient, elles devenaient plus carrées, et quittaient leurs rondeurs d'enfant. Sa peau était arrachée à certains endroits, mais... c'était ça, le travail. Il prit une grande inspiration, il se posta devant elle, et il croisa les bras. L'air contrarié, il gronda :


« Mais si jamais ça va pas, tu peux venir ici. Le Maître te jettera pas dehors, il sait qui t'es. J'serais toujours là pour toi, alors t'en fais pas. T'as besoin que je t'aide pour autre chose ? »

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18/2/2015, 21:14
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Tu sens tes côtes reprendre lentement leur place, puis brutalement, en un bruit emboîtement que le jeune homme même peut-entendre. Oui..c’est « joli » un corset, mais rien de plus..rien de plus qu’une machine de torture qui t’enferme comme un insecte sous-verre. L’air qui emplit tes poumons, prend tant d’espace qu’il te parait douloureux, mais si libérateur..

Tes doigts l’arrachent presque, alors que tu respires profondément..te stoppant en entendant l’horrible phrase qui venait de franchir les lèvres d’Etienne. Pas la même valeur...quelle ineptie..

Regard, retenu de parole, faux rire..et bravarde. Tu souris, tendrement, mais les yeux contris, emplis de tristesse..et de cette solitude qu’il aide à gagner du terrain, sans le vouloir. Vas-tu te battre ?..

Ton majeur vient effleurer tes lèvres, cueillant sur la déchirure des douces chaires, un peu du sang suintant, et tu le fixe un instant, t’accroupissant sur le sol même, sans davantage de soucier des bas si trempés que tu portes, qu’ils dessinent la forme fine de tes jambes, et tu l’essuis sans menagement sur ton genoux, teintant le tissus humide et transparent d’une tache rosâtre.

...Parce que tu crois vraiment que le sang a une quelconque valeur ?...Mon père s’en est bien moqué, de faire couler le mien..et puis je ne suis qu’une fille..rien que ça, ça suffit. »

Tu poses le menton sur tes genoux, enfant boudeuse, jeune fille perturbée en conflit intérieur..toi aussi tu n’as que 14 ans, et s’il te proposait de fuir, tu le suivrai, comme une juliette idiote et son poison de fausse mort..la jeunesse insouciante.

Tu relèves tes yeux d’un vert fou et extraordinaire, l’observant et le fixant,comme le happant dans tes iris de fée sauvage, muse de forêt et des tréfond d’insane passion.

-« ...Avant, tu me prenais dans tes bras, et tu ne te tendais pas quand je me réchauffais contre ton corps. Je sais que nous avons grandis, mais ne l’avons-nous pas fait ensemble ?.. »

Tu grelottes déjà, loin du feu, et sans t’émouvoir davantage, finit d’oter rapidement ce qui reste pour enfiler les vêtements secs, sans quitter le sol, pour qu’en boule, il n’est pas à craindre de sa pudeur, habituée que tu es à ces jeux de rapidité pour fuir les ombres de ta chambre si froide..

Tes doigts viennent ensuite saisir ceux du jeune homme, alors que tu t’en hisse, lui offrant un grand sourire une fois debout, dans cette tenue qui te donne une allure particulièrement étrange, oiseau perdu dans un feuillage moelleux bien trop grand.

Voilà pour l’aide, merci..Tu me porte jusqu’au sol chaud ? Mes pieds n’obéissent plus.. »

Et pour cause, les chaussons fins fichus, voici que tes pieds pales prennent la couleur de la mort, un bleu violet, fuie du sang..sans ressens...

Et sans attendre la réponse, tu passes tes bras fins, encore frais, autour de son cou, blottissant le visage contre son cou en le serrant, l’étreignant de tes maigres forces...tu craques, petite Alice..il te faudrait un beau refuge, guidée par un lièvre blanc..
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19/2/2015, 01:26
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Donc Étienne avait pu deviner quelque chose par lui-même : Alice avait été frappée par son père. On faisait ça chez les nobles ? Oui... sûrement. Le jeune homme ne dit rien, songeant à ce que le père de son amie avait fait. C'était pour ça qu'elle était sortie de chez elle, fuyant le monstre qui levait sa main sur son enfant. On ne levait pas la main sur une fille, c'était amoral. Il ne pouvait plus se prétendre gentilhomme, après ça. Il mordillait sa lèvre, puis il la vit brusquement se déshabiller devant lui, sans qu'il puisse en être averti avant. Il manqua de lancer un sarcasme, gêné et rougissant, il se retourna ensuite vers la fenêtre. Dehors, on pouvait voir la neige en train de tomber. Un épais manteau blanc recouvrait les rues, alors que de la poussière immaculée glissait depuis le ciel.

Dans la vitre, Étinne remarqua alors que la silhouette d'Alice s'y était reflétée. Étienne ferma les yeux, songeant qu'il y avait là une épreuve divine. Il respirait un peu fort, trop pour que ce ne soit pas suspect. Mais Alice restait plus innocente que lui, elle ne se doutait de rien, et posait des questions sur sa prise de distance. Que répondre à ça ? Oui... il travaillait beaucoup ; l'état de ses mains le montrait. La peau de sa peaume était fripée, il avait des cales au niveau des doigts, et il avait pris du muscle dans les bras. Son dos était u peu bossu ; il ne ressemblait en rien à un élégant jeune homme aux cheveux gris, et aux manières polies. Quand Alice lui demanda de l'aide, Étienne s'empressa de venir la chercher, elle passa ses bras autour de son cou. Avec délicatesse, comme s'il portait une pièce précieuse de l'atelier du menuisier, il l'a souleva. Ce qu'il lui paraissait le plus lourd chez elle, c'était ses vêtements.

Quel tableau devaient-ils donner ! La noble vêtue en garçon d'atelier, et le véritable garçon d'atelier jouant au chevalier. C'était ridicule... mais Étienne s'apercevait que s'il grandissait, et Alice aussi, lui perdait ses rêves, et ses espoirs. Au contraire, la jeune fille avait un pied dans une autre réalité. Il l'amena devant la cheminée, il la déposa avec autant de douceur. Il s'assit près d'elle, il fixa le feu, et sa danse contre le bois. Il sourit, il aimait cet endroit parce qu'il était chaleureux. Il remarqua l'état des pieds d'Alice, Étienne réfléchit longuement à la manière dont il pouvait les réchauffer, mais il craignait de la blesser plus qu'autre chose. Il se tourna vers elle, il enfonça son regard dans le sien. Il mouilla ses lèvres, les mots restaient enfermés dans sa gorge.


« Ce n'est pas tant ton rang, c'est... »

C'est quoi ? Les hormones ? Étienne se rapprocha encore. Depuis toujours, il avait trouvé Alice fort jolie ; elle n'était pas comme toutes les filles qu'il connaissait. Elle ressemblait à un oiseau en cage, frêle, dont les ailes menaçaient de se faire couper à tout moment. Étienne souffla contre la peau de son amie, qu'avait-il en tête ? Pourquoi son corps se penchait-il vers elle ? Sans qu'il lui en donne l'ordre ? Il avait mis un certain silence entre eux, seul son maître le perturbait en tapant du marteau sur un clou. Il y avait aussi le crépitement des flammes, le vent soufflant contre les fenêtres... au fur et à mesure que son visage se rapprochait de celui d'Alice, Étienne prenait conscience qu'il y avait un monde autour de lui, se mouvant, se tordant, se détruisant. Les sensations s'encraient dans sa chair, le courant d'air, la chaleur, le goût du thé qui lui était resté sur la bouche. Plus qu'un peu... et...

En bas, le garçon entendit une porte s'ouvrir. Son oncle s'y rendait déjà de son pas lourd et traînant, le géant se mouvait et faisait grincer le plancher. Il n'entendit pas leur échange, puisque désormais son esprit se concentrait sur Alice. Encore un tout petit peu, et il... ses lèvres effleurèrent les siennes.

« Étienne ! »

La voix de son oncle résonna dans son crâne, le jeune homme sursauta. Il détourna aussitôt le regard, rougissant.


« Oui... qu'est-ce qu'il y a ?
— On est venu chercher la petite. »

Qui ça « on » ? Avec une certaine déception, Étienne se releva, il tendit la main vers son amie. Raah... bon sang ! C'était quoi cet univers qui lui donnait à porter ce qu'il désirait, afin de lui arracher au dernier moment ?
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20/2/2015, 23:16
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Soulevée comme une enfant, tu souris, te blottissant le peu de temps donné dans ses bras protecteurs, son torse chaud au cœur battant si vite. Puis te revoilà assise, près du feu et près de lui, tandis qu’un instant de flottement ondoie entre vous, avant qu’il ne se retourne alors vers toi, débutant une phrase, pour expliquer sa gène..

Comme les premiers sentiments sont doux et tendres..tu souris tendrement, patientant, le laissant vivre son rythme sans le presser, alors que peu à peu, son odeur se fait plus présente à ton fin nez de demoiselle, pour que le silence deviennent mensonge, vivent des bruits de la nature et de la vie autour de vous. Pas de temps qui cesse, mais qui ralentis, jusqu’à ce que son souffle prenne naissance dans le tiens, que ses lèvres effleurent les tiennes...

Mais c’est bien trop ennuyeux lorsque les événements se déroulent à leur ordre. Et d’un prénom retentissant, la magie se brise, la voix du stentor d’en-bas résonne, annonçant une bien mauvaise nouvelle..oui, Alice,la fuite ne peut durer..tu ignores d’ailleurs comment il devina que tu sois là mais..Il est là. A la porte.

Tes poils se hérissent sous l’épais tissus, mais pas de froid, tendre Alice. La Peur vient d’éclore en tes entrailles, fœtus de folie qui te fait agripper la main d’Isidore, te blottir vivement contre son corps en tremblant, les pupilles réduites en un trou d’épingle malgré la luminosités pourtant intimiste. Tu ne veux pas y aller n’est ce pas..

Alors, tu relèves le visage, les yeux braqué dans les siens...comme les yeux d’Etienne semblent changé..tout son visage parait différent. Plus poétique. Tu supplies de ton vert d’absinthe, pressant le front dans son cou en murmurant avant de te redresser, finissant le geste débuté plus tôt. Un baiser d’amoureux timide, mais les sentiments présents..mélangé, le miroir est pété, décidément..

Durant quelques brèves secondes, tu te rassure du contact de ses lèvres, de son corps contre toi, son odeur douce, de bois et de biscuit, bien loin de celle d’Arthur..la fumée du cigare, l’eau de Cologne imposante..des odeurs bien trop violentes désormais..

Tu relâches finalement légèrement ta prise, tes talons retrouvant le sol, ton visage s’enfouissant contre sa cage thoracique,laissant échapper un fin filet de ton pépiement effrayé d’oiseau offert au chien de chasse.

...Je t’en supplie, je ne veux pas repartir avec lui..je sais qu’il me déteste..Etienne, je t’en prie..aide moi à partir.. »

Oh, oui..partir..ou irais-tu donc.. ? Ton cher Ami n’est plus là, sa porte est close, son cabinet éteint depuis des jours...penses tu te faufiler dans sa demeure pour te cacher sous son lit ?..Comme lors de vos jeux, quand Madame Liddell devait aller en famille, et choisissais , en toute dernière ressource, de te confier à lui. Bien que cela fais des années qu’elle n’eut même dit son nom face à toi...
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Isidore
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21/2/2015, 00:12
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Age du personnage : 19 ans.
Pouvoirs / Particularités : Peut transmettre ses émotions à autrui.

Origine : France du XVIe siècle.

Orientation sexuelle : Indéfinie.

Habitation : Difficile.

Fiche de personnage : Je suis sale

Étienne ouvre grand les yeux, sa respiration s'arrête l'espace d'une seconde. Le temps se fige dès l'instant, où il sent les lèvres de son amie se déposer sur les siennes. Une caresse de papillon, brève, mais intense, s'envolant lorsque les rouages du temps reprennent. Lorsqu'il cligne des yeux, le jeune homme comprend à peine ce qu'il se passe, Alice lui parle... mais ses mots ne rentrent pas dans ses oreilles, elle est apeurée. Elle semble le supplier, mais lui, son monde ne se limite qu'à ce baiser qu'il vient de recevoir. Il ressent une crampe dans son estomac, il entend les voix en bas, il reconnait celle de son père... n'était-ce pas celle de son oncle ? Il doit emmener Alice loin d'ici. Loin de Wonderland, cette contrée est éprouvante pour l'âme, Isidore vient de le comprendre. Il ne sait plus où se trouve sa place, s'il est ce garçon soumis et serviable du XVIe siècle, ou bien ce garçon maladroit, fils de menuisier, et voleur de... de quoi ? Les pensées se bousculent dans sa tête. Son esprit fragile assimile de moins en moins ce qu'il se passe, la réalité — mais est-il seulement dans la réalité — se fragmente autour de lui ? Que doit-il faire ? Peu à peu, Étienne a peur. Il est venu lui arracher Alice, ce monstre sans coeur qui ose lever sa main sur sa propre fille. N'a-t-il pas été lui-même frappé une fois ? Il ne parvient pas à défaire cette sensation... celle des lèvres d'Alice s'appliquant sur les siennes. Non... il n'est qu'un pêcheur, un monstre, depuis quand ose-t-il se noyer dans le vice ? Il ne mérite pas la rédemption.

Dieu finira par l'abandonner un jour.


« Il ne te fera pas de mal, je te le promets.
— Étienne ! »

La voix de son père... non de son oncle survient dans son crâne. Il ne peut pas désobéir à son appel. Il veut protéger Alice, évidemment, la garder contre lui. La serrer contre sa poitrine, l'étouffer dans son étreinte, et lui briser les os ; ainsi elle ne pourra pas s'échapper de lui, jamais... jamais... Il était un monstre. Il devait la rendre à son père, car un homme de bien ne se comporte pas de la sorte. Il l'a consolé, elle va mieux... merde, que dira son père ? Il sait peut-être pour le baiser ! Devant Dieu, Isidore est coupable de la chair, encore une fois. Jusqu'où son âme était-elle pervertie ? Qu'est-ce que ça serait la prochaine fois ? Un enfant ? Des attouchements ? Isidore perdait la tête, confronté aux rêves d'Alice et à ses propres démons. Lorsqu'il redevient Étienne, il sent dans sa poitrine tout son désir pour Alice, et cela le terrorise. Lorsqu'il est Étienne, il est affolé d'entendre les pas du monstre grimper les escaliers. Il met trop de temps. Que doit-il faire ? Il ne bouge pas, il a les mains moites. Sauter par la fenêtre ? Il risquait de se briser les jambes, et de tuer Alice. Combien de temps reste-t-il ? Les escaliers grincent, il ne reconnait pas le pas du Maître. Il est plus raide, mais plus léger aussi ; ce n'est pas la même respiration. Isidore touche l'épaule d'Alice, Étienne lui attrape le bras, et la force à se relever. A-t-il seulement une arme dans la pièce ? Le tisonnier ? Avec cela, aurait-il la force de tuer le monstre ?

Isidore est un meurtrier. Prendre le tisonnier ne sera pas difficile. Il l'arrache aux braises, une bûche dans la cheminée roule sur le côté. Voilà... ce n'est pas différent, il n'a qu'à le planter dans le corps du monstre. Sa main froide se réchauffe au contact du métal, il se souvient du sang, et de la chaise se brisant sur la tempe de son Maître. Isidore repousse Étienne, mais acharné, celui-ci refait surface. Le jeune homme est trop faible pour lutter face à l'horreur. Il tient le poignet d'Alice, sa peau moite, il est en sueur et renifle comme un malade. Peu à peu, le monstre émerge dans la pièce. Ce mensonge, Isidore le comprend parfois, mais Étienne brûlant pour Alice l'avale. Il tuera le monstre, il enfouira sa face immonde dans les flammes jusqu'à ce que sa voix s'éteigne, comme les braises. Le Maître devient un visage sans traits, il n'a plus d'yeux ni de nez, il est une créature fade et sans personnalité. Il disparait totalement, l'homme devant lui le dévore, son ombre engloutit sa silhouette, Isidore ne voit pas très bien. Il n'est pas certain, alors Étienne raffermi sa prie sur le tisonnier. D'une voix lourde, il gronde :


« Allez-vous-en. »

Dieu... garde-moi du pêcher, lave-moi de mes vices, par pitié...
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Alice Liddell
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21/2/2015, 02:44
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Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Pauvre Alice, ton cœur bat si vite qu’il dessinerai une ligne droite en haut de l’écran de la vie..la terreur envahie tes synapses et étreins tes membres, alors que les bruits de pas résonnent, montent et viennent jusque te sauter à la gorge. Le cerveau complètement grillé, tu es bien incapable de réfléchir.

Contre lui, il se voit en chevalier pourfendeur de dragon, l’épée à la main, mais lorsque Arthur Liddell entre dans la pièce, ce n’est qu’un jeune adolescent trompé et détourné du chemin de l’ honnête labeur par cette..fille..cette créature du diable, fille de l’adultère du serpent..Alors la large main puissante et couverte de bague de l’industriel vient frapper le visage du jeune homme, assez fort pour le faire tomber à terre, tandis que le tisonnier lui est arraché. Une bien faible résistance fut-ce là..

Et le regard charbonneux du quarantenaire ne s’adoucit pas lorsque le bruit du corps qui chute résonne, le bruit du crâne sur le parquet. Non. S’il doit être remis sur pied, cela devra être fait par la force. Alors il le saisit de nouveau, le remettant sur pied et lui saisissant le col, grondant et grognant telle une machine infernale dévoreuse de monde et de rêve, brûlant tout sur sa route pour ne laisser que ce qu’elle désire. Et une fois encore, la gifle part, faisant valser le beau visage du nouvel..arrivant..

Ton sang se glace, et jeune Alice, tu te jettes sur le bras de ton père, hurlant, pleurant et implorant. Son corps si réconfortant et si chaud dans les tempêtes hivernale retombe une fois encore, et Arthur voit son sang gonfler et battre jusque lui aveugler la raison, faisant lever son bras et abattre le tisonnier refroidis sur le dos d’Isidore.


..Mais tu l’as pris sous ton aile, non ?...Quelle erreur..toi, la froide, manipulatrice et cynique Alice..haïssant ces nouveaux venus qui ne font que fouler ce qui ne leur revient pas..Pourquoi te voilà au dessus de son visage à le protéger,te prenant le coup en ton flanc complètement découvert ?...


Ça fait si mal..



Mais ça n’est jamais arrivé.



Le vent du dehors rafraîchit vos corps, vous faisant parvenir le claquement des toiles et drapeau du cirque..ta robe blanche est gelée, collante sur tes courbes et ton dos. Tu as froid. Mais tu continus à ne trembler que de peur.

A quatre patte au dessus de lui. Isidore couché en dessous de toi. Ses yeux si beaux ont sans doute vu l’arme te frapper tandis que tu le protégeais, lui ôtant même cet honneur là...Tes yeux fixent les siens, noyés sous des larmes qui coulent de tes pommettes d’albâtre funéraire à son visage enfin reconnu.

Bon retour à la réalité. Le sol est miroir, la chaleur n’est que vent et écho d’une nuit froide et pluvieuse..et ton amnésie n’est que flash de haine et de violence..
Le silence que constitue hululement du vent et crépitement de la pluie semble résonner d’un étrange souffle haletant, scindée de doux gémissements s’échappant de tes lèvres vierges de tout réels baiser. Toi qui à vécu tant de chose, pourquoi ce choc..

Tes mains tremblantes viennent enlacer Isidore, comme suite de ta protection physique, pour qu’il puisse, peut-être ainsi, lui, protéger ta santé mentale...et tu te courbes, t’enroule sur toi-même ,venant presser ton front humide contre son épaule pour étouffer tes larmes et tes pleurs..essayer de faire croire qu’ils n’existent pas davantage que l’ombre rugissante et violente de ta vie outrepassée...
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Isidore
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22/2/2015, 01:17
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Origine : France du XVIe siècle.

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Habitation : Difficile.

Fiche de personnage : Je suis sale

Un coup de poing s'enfonça dans la joue du jeune homme, les bagues s'écrasèrent sur sa chair, et sa tête tourna sur le côté. Étienne tombe au sol, perdu, il se rend compte de son impuissance ; cet adversaire n'est pas pour lui. Trop fort... beaucoup trop fort, le sang coule de sa bouche, il a une dent cassée. Mais le monstre le prend par le bras, il le force à se relever, et il recommence. Il crache des grognements, animal, Étienne sent ses poumons se serrer dans sa poitrine, il étouffe. Le sang emplit toute sa gorge, il n'arrive pas à respirer, ça tombe sur le sol et tâche ses vêtements. Son oncle, ou son père n'est plus là, son fantôme s'est fait happer par le démon qui lève la main sur lui. Il ne trouve pas de quoi répliquer, faible, minuscule face à ce géant, dont le visage se déforme. Sur le sol, il tremble, sa peau blanche se macule de sang, qu'il crache en grande quantité. Il a la vision floue, il ne distingue plus la face de l'homme, alors que celui-ci se saisit d'un tisonnier. Il ferme les yeux, en attendant l'impact, mais Alice se jette entre eux. Son dos subit la brûlante morsure de son prédateur, s'enfonçant dans son flanc, Isidore est terrorisé. Ses lèvres engluées de sang murmurent un « non », alors que la jeune fille redevient une jeune femme, et s'écroule contre lui. Ses yeux lui mentent, cela est impossible ! Ses mains tremblent, moites, et il tient contre lui le corps chaud de son amie. Mais cette réalité se fragmente, elle vole en éclat. Alice n'est pas en sang, elle pleure au-dessus de lui.

Isidore plissa les yeux, il peinait à voir son visage dans l'obscurité. Dans sa joue, il sentait encore le poing d'Arthur, et dans sa bouche, l'amertume de son propre sang. Alice était dans un état déplorable, le temps reprenait ses droits, sans qu'il puisse réagir face à cela. Le froid engourdissait ses muscles, et lorsque la jeune femme tomba sur lui, Isidore ne sentit pas sa chaleur. Pourtant, ses doigts la touchèrent, mais elle n'était pas chaude. Ses larmes coulaient contre lui, Alice était confrontée à une horreur douloureuse. Un instant, le dévot resté figé dans la torpeur, puis ses bras se refermèrent autour d'elle ; il lui rendit son étreinte. Alice était victime d'un sanglot silencieux, Isidore ne trouvait pas les mots pour la réconforter. Que dire ? Que ferait Saint-Augustin dans cette situation ? Il lui caressa les cheveux, puis doucement, il se redressa. Il la tenait toujours contre lui, comme un oiseau blessé tombé de son arbre qu'il était prêt à soigner de toute sa gentillesse. Il ne la lâcherait pas. Il la porta alors, même si ses doigts étaient gelés, même si sa peau était violacée à cause du froid, Alice était dans un état bien pire !

Impassible, Isidore l'emmena loin du Palais des Glaces ; il se promettait de revenir un jour dans cet endroit, lorsqu'il aurait trouvé la force d'affronter ce qu'il avait été de son vivant. Il remua les épaules, serrant fermement la jeune femme, et pieds nus, il marcha dans l'herbe. Le Cirque ne donnait plus le moindre signe de vie, le silence était celui de la mort. Le vent soufflait dans ses cheveux, sa lèvre tremblait, et il se dépêcha de ramener Alice à l'intérieur de sa tête. Il la déposa vite dans le lit, il observa ensuite ses pieds, et il soupira. Comment faire ? Isidore fronça les sourcils, il frotta ses mains. Il mordit sa lèvre, il secoua la tête. Il frotta ses bras, puis les pieds d'Alice en espérant la réchauffer.


« Ça va aller... je vais trouver un moyen de vous réchauffer. »

Isidore la recouvrit autant que possible, il posa des coussins autour d'elle, avant de se rendre compte que lui-même était gelé. Isidore fit les cent pas, il chercha dans la tante s'il n'y avait pas quelque chose pour réchauffer Alice. Il pensa d'abord à la baigner dans de l'eau, mais il se ravisa en se demandant comment il pourrait réunir tout le matériel. Il posa ses mains devant le feu, puis il tourna la tête. Étienne lui conseilla alors de se dévêtir, et de lui donner sa propre chaleur. Le jeune homme fronça les sourcils, il avait à nouveau mal au crâne, faire cela ? Impossible... un homme et une femme nus dans le même lit ! Il se prit la tête, il grinça des dents. Finalement, il se posa près d'elle, il retira les couvertures, et lui enleva les vêtements. S'il était gelé... ça servirait à quelque chose ? Vraiment... il ne savait pas, et ça l'énervait ! Isidore haïssait se sentir impuissant. Il se déshabilla ensuite, il rentra à son tour dans le lit, et se colla contre elle. Sa respiration était forte, puisqu'il était partagé entre la crainte et l'embarras. Il baisa la croix qu'il portait, et il serra Alice contre lui. Non... c'était stupide. Et ses pieds ? Isidore grogna entre ses dents, frustré.

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27/2/2015, 21:42
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Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Le froid transit tes os, Alice..il t’étreint bien plus fort que le jeune homme, et l’inconscient s’emporte de ta cervelle, dévorant tes cellules grises pour ne faire de ton corps que le réceptacle creux d’une âme envolée. Tu es portée, traversant l’aire silencieuse du Cirque, reposée dans les draps tiédis de ton lit, frottée, choyée, dénudée..

Il se couche à tes cotés, et te sers dans ses bras...Comme il doit vouloir fuir, le pauvre lapin...et toi, cruelle tentatrice, tu te retourne face contre lui, collant ton ventre et ta poitrine contre lui, te blottissant contre la présence chaude, anonyme dans ton esprit dévoré par les ombres du traumatisme.

Ton corps souffre, l’inconscient se répercutant sur le réel, ton pouvoir de création allant jusque former un bleu sanguinolent sur ton flanc au fin clavier de côtes..et passent les heures nocturnes, le chant des oiseaux saluant le jour au levée du soleil.

Tu ouvres les yeux, les refermant sous l’éblouissement du soleil et te blottie davantage contre la présence à tes cotés, cherchant sa chaleur sans te questionner sur vos nudités, bien trop imprégnée de sommeil, enveloppée dans les bras de Morphée qui ici, a les cheveux d’argent des nuages d’insomnie.

Mais ce ciel s’éclaircit, et tes yeux se rouvrent pour de bon, fixant le visage face au tiens. Bien connu..tes sourcils se froncent sous la réflexion, cherchant des yeux comment sortir de ce piège de velours.

Tu te redresse, les épaules froidies par la nuit, te couvrant d’un voile brun de cheveux alors que tu te redresse, enjambe le corps pâle du jeune homme et le recouvre du drap que tu viens de quitter, et saisissant une robe de nuit légère, tu t’en habilles, l’enfilant rapidement avant de t’asseoir en ton fauteuil avec un livre, patientant le réveil du jeune moinillon, lui espérant un réveil calme qui ne fera pas voler les draps en dévoilant sa nudité que tu ne saurais voir...
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28/2/2015, 14:09
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Vraiment... qu'est-ce qu'il avait fait ?

En mordant ses lèvres jusqu'au sang, Isidore remuait les lèvres en implorant son Protecteur éternel de l'éloigner de toutes pensées impures. Pourtant, il sentait la chaleur du corps d'Alice, il n'osait pas bouger, et il avait la sensation permanente que sa peau blanche se frottait à la sienne. À quoi avait-il pensé ? À son bien. Son cerveau était en ébullition, il ne parvenait pas à revenir sur le chemin de la raison, alors que ses sens s'éveillaient. Il fermait les yeux, les sourcils froncés, crispés. Raide, le jeune homme citait dans ses murmures des psaumes, des morceaux de la Bible, en espérant éloigner de lui la tentation. C'était la première fois qu'il voyait une femme totalement nue, c'était la première fois qu'il se retrouvait plongé dans une profonde intimité avec quelqu'un. Son coeur battait vite, il devait dormir. Il désirait se retourner, et éloigner tout cela de lui, mais il n'osait pas bouger. Il avait les pieds glacés, il peinait à se réchauffer. Alice se retourna alors, Isidore rouvrit brusquement les yeux ; elle était contre lui. Sa poitrine s'écrasait sur lui, il remercia l'obscurité de ne rien lui dévoiler de plus. Comment devait-il faire pour atrophier ses sens ? Que devait-il faire pour éloigner toutes pensées mauvaises de lui ? S'il osait ressentir du désir plus qu'il ne pouvait autoriser, Isidore se promettait d'enfoncer une lame dans son bas-ventre. Le lendemain, il punirait son corps impur avec le fouet — s'il en trouvait un —, sinon il s'infligerait une autre torture. Les seins d'Alice étaient chauds, étonnement chauds. Il grinça des dents, il enfonça son visage dans l'oreiller.

Évidemment, Isidore dormit mal. Dès qu'il songeait au sommeil, il sentait Alice remuer, et cela le réveillait. Il se souvenait alors de leur nudité, et il sentait sa chaleur se faire avaler par son corps. Il s'efforçait tant de rester raide qu'il eut des douleurs dans les membres, le dos et les bras notamment. Ses ongles grattaient l'oreiller, alors qu'il rageait intérieurement contre sa bêtise. Plusieurs fois, il hésita à se lever, et à se rhabiller pour laisser Alice. Le sol conviendrait parfaitement, n'est-ce pas ? Il le méritait ; un genre de punition. Toutefois, il craignait la réveiller, et devoir expliquer la situation PARTICULIÈREMENT gênante dans laquelle il se trouvait à la jeune femme collée contre lui. Finalement, la fatigue l'emporta sur le reste ; Isidore lutta vilement, de toutes ses forces, mais son corps — faible et impur — ne supporta plus ses efforts. Prostré, il s'endormit. Alors lorsqu'Alice se leva plusieurs heures plus tard, Isidore la sentit à peine. Sa chaleur le quitta, il remua légèrement, mais il ne se réveilla pas.

Isidore aurait volonté dévoré le temps pour rester sous les draps et les couvertures, mais il fut rejeté en dehors du pays des rêves. Un cauchemar ? Il ne sut pas. Il frissonna, il sursauta, et il se retourna vers Alice. Celle-ci lisait, assise face à lui, en chemise de nuit. La lumière du soleil pénétrait la tante, et éclairait sa blanche figure. Les draps glissèrent sur sa poitrine, alors que doucement, il reprenait conscience du monde autour de lui. À nouveau, il avait la migraine. Il poussa un léger gémissement, puis il releva doucement son regard sur la jeune femme. Elle était habillée, ce qui le soulagea, et à moitié redressée sur le lit, il se rendit brusquement compte de l'embarras de la situation. Isidore avala plusieurs fois sa salive, ses yeux allaient d'Alice au lit, puis revenaient vers Alice. Bon sang ! Elle devait être furieuse contre lui ! Depuis quand un prolétaire pouvait-il se permettre de dormir nu contre une jeune femme ? Avec les souvenirs du miroir en tête, il savait désormais qu'Alice n'était pas de son rang. Il secoua la tête, puis d'une voix tremblante, il fit avec empressement :


« Je suis désolé... je ne pensais pas à mal, je vous le promets... vous étiez trempée, froide, et j'ai simplement voulu... »

Les mots se bousculaient dans sa bouche, Isidore était incapable d'aligner une phrase correctement. Avec précipitation, il se leva, en songeant qu'il devait importuner Alice en restant dans son lit. Il posa un pied sur le sol, les draps s'emmêlèrent contre lui, et s'enroulèrent autour de sa jambe. Dès qu'il se leva complètement, ils glissèrent sur le sol, et dévoilèrent le jeune homme dans sa nudité la plus simple. Les cicatrices sur ses bras, et sur sa poitrine, elles se poursuivaient dans son dos, mais elles révélèrent une peau abîmée et mutilée soigneusement.


« Je... »

Isidore poursuivit sa phrase par un long « euuh »... en se rendant compte alors de la situation. Il fixa Alice, puis il se regarda lui-même. Plus les secondes passèrent, plus il prit conscience de sa nudité, et plus son visage devint rouge. Gêné, il mordit sa lèvre, et resta sot.
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28/2/2015, 19:07
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Les visions d’un paradis perdu d’illustre auteur de ton époque, souligné du rayon fragile et timide du soleil dans ta tente débute cette journée en une mise en scène poétique, dans laquelle frisson puis sursaut, se retrouve le pauvre moinillon...

Son embarras et son étonnante crainte sous-jacente te fais relever les yeux de ton ouvrage, es-tu inquiète tendre Alice ?..peut-être..après tout, tu es bien ravie qu’il t’ai ainsi réchauffée. Le froid te serrait trop fort dans ses bras, quitte à t’emporter dans l’horreur du néant..c’est lui qui t’en à sortis, pour cette nuit.

Affolé, il se lève, emmêle le draps et finit debout, dans toute sa fragilité humaine.
Comme un nouveau né, offrant à tes yeux la peau blême, entrecoupée de marques de plaies anciennes, volontaires...

Comme le spectacle se fait cocasse...tu ris, te recouvrant le visage du livre, avant de le rabaisser sur ton nez, ne laissant dépasser que tes yeux enfin pétillants, du vert profond et printanier de chartreuse..Mais ton rire s’apaise en le voyant si perdu, transi et éhonté.

Ton sourire reste sur tes lèvres, madone compassionnelle, et ton paradis perdu retrouve le velours élimé du vieux fauteuil victorien retrouvé au hasard dans un coin, tandis que tu te relève et le rejoins, lentement, comme approchant un faon d’argent ou un chevreuil clouté.

Tu saisis de quoi le vêtir, et lui tend le tout, gardant les yeux soigneusement écartés de sa pudeur pour ne davantage le gêner, mais l’absence de réaction te surprend, et tu replonges tes yeux dans ses abysses d’argent.

Tu finis par lui offrir un léger sourire, peut-être le premier si doux qu’il voit depuis que tu es venus le chercher, et telle la femme la plus controversée du livre, tu t’accroupis à ses pieds, tes cheveux nimbant ta silhouette et frôlant le tapis, tandis que tu lui enfiles un pantalon de coton chauffé près du foyer, tes yeux clos aux cils ombrant tes pommettes, te guidant par les courbes adultes de ses cuisses tandis que tu te redresse peu à peu, finissant par ajuster une ceinture autour de ses hanches.

Ce n’est qu’à nouveau debout que tu rouvres les yeux, lui enfilant de quoi le couvrir, réajustant ses cheveux de lune d’un geste rapide, gardant toujours ton calme paisible, Madeleine de Paradis hérétique aux cheveux d’ombre et non plus de feu.

Merci. Tes pieds à toi sont toujours gelés, laisse moi m’en occuper. »

Et tu tends la main, en un geste destiné, pour le rediriger vers la cheminée, l’eau chauffant doucement au dessus des flammes, frémissant dans un doux chant s’accordant au vent claquant dans les voiles de nouveau apaisés des tentes.
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Isidore
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28/2/2015, 21:47
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Nu.

Isidore était complètement nu devant Alice. S'il avait pu, il aurait volontiers disparu dans un terrier, et se serait recouvert de terre, tellement il avait honte. Il tendit la main, il ouvrit la bouche, mais ne fit que balbutier ; il essayait de s'expliquer. Il mordait ensuite ses lèvres, le visage rouge, il ne bougeait pas. Pris dans une sorte de stupeur, son esprit était en train de sauter dans tous les sens. Il était embarrassé jamais comme il ne l'avait été auparavant. C'était la première fois que son corps dans son plus simple appareil se retrouvait devant une jeune femme. À cause des marques sur ses bras, sa poitrine, et son dos, Isidore n'aimait pas montrer un morceau de sa peau. Les draps étaient à ses pieds, Isidore ne pensa pas à les relever pour se couvrir. Ce qui lui importait, c'était la situation dans laquelle il se retrouvait ; nu. Quand Alice se mit à rire, la honte se fit plus forte, et il s'empressa de cacher ses parties intimes. Riait-elle à cause de cela ? Ou bien de son ridicule dans son ensemble ? Isidore se tourna sur le côté, ses pensées s'étaient arrêtées sur ce fait : il était nu. La croix sur son torse était la seule réelle touche de couleur, elle brillait sous la lueur du soleil.

Finalement, Alice se redressa et prit des vêtements. Isidore avait le coeur battant fort, ses oreilles sifflaient. Bon sang ! Que dirait sa pauvre mère si elle voyait la scène ? Il avait froid. En train de se morfondre, il aurait voulu s'excuser, mais il remarqua qu'Alice s'occupait de lui. Il n'avait plus dix ans... il plaqua sa paume sur sa main, gêné, et il respirait fort. La lèvre tremblante, il l'observa faire. Alice fermait les yeux, faisant glisser le pantalon sur ses cuisses jusqu'à ses hanches. Il remarqua évidemment la jolie vue qu'il avait, mais il s'en détourna bien vite. Aujourd'hui, il irait se punir pour avoir dormi nu avec Alice. Il ne pouvait pas la rendre responsable, oh non ! C'était lui, qui avait l'esprit pervers. C'était lui le monstre, Alice le guidait depuis le début vers une lumière salvatrice. Alice lui donna une chemise, elle se permit même de réajuster une mèche de ses cheveux. Isidore ne parvenait plus à la regarder, il avait la gorge sèche. Une partie de lui se rappelait de ce que le Palais des Glaves avait montré. Son coeur était à la fois Étienne, et lui-même ; ils s'étaient embrassés, n'est-ce pas ? Comment avait-il pu...


« Je suis désolé, vous étiez glacée, et j'ai... je pensais que c'était ce qu'il fallait faire. Allez-vous mieux, Alice ? »

Isidore avait prononcé ces paroles avec précipitation, chaque était expulsé en hâte. Alice se proposa de réchauffer ses pieds, et Isidore se laissa guider avant de songer qu'il ne pouvait pas la laisser faire cela. Ses pieds étaient encore rougis de froid, mais il considérait que c'était une partie de sa punition. Il ne pouvait pas tout le temps se reposer sur elle. Il lui effleura le bras, il frémit, puis en tentant de sourire — ce fut un genre de grimace —, il s'empressa :

« Je vais bien, ne vous inquiétez pas. »

En tant qu'homme, il ne pouvait pas se permettre de faire cela. Il remua les épaules, il plaqua ses mains sur sa poitrine, Alice avait vu. Elle avait vu ces cicatrices de la honte, le blasphème qu'était sa chair ; le vice sommeillant en son corps. Il valait mieux pour elle qu'elle ne l'approche pas. Il n'était plus un enfant, et elle s'occupait de lui comme tel. Il toucha son visage, il avait à nouveau la migraine, et la situation n'aidait pas à ramener sa raison dans le bon sens.


« Que puis-je faire pour vous aider aujourd'hui ? »

Isidore fronça les sourcils, puis il les haussa en massant ses tempes. Il s'assit sur la chaise près de lui, certes proche du feu, afin de sentir sa chaleur parcourir sa peau. Il frémissait en songeant à ce qu'il venait de se passer. Il joint les mains, et il fit :

« Je suis désolé de vous avoir imposé cela... je vous jure que ce n'est pas dans mon genre. »

Qu'est-ce qui n'était pas dans son genre ? Se coucher nu près d'une demoiselle d'un rang supérieur au sien ? Ou de se montrer nu ? Isidore détestait son corps, il n'y trouvait aucune beauté. Les scarifications étaient là pour lui rappeler qu'il était un immonde pêcheur, et Alice les avait vus. Dès qu'il inspirait, il les sentait vibrer à l'intérieur de lui, remuant le souvenir. Alice l'avait vu nu, complètement à poil pour être un peu vulgaire... et bon sang, avait-elle ri à cause de son sexe ? Pourquoi se concentrait-il sur cela ? Qu'on lui donne une corde, et il irait se pendre dans la forêt désenchantée.
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Matrice illusionée
Alice Liddell
Alice Liddell
Alice Liddell
Matrice illusionée
28/2/2015, 22:21
Messages : 173
Age du personnage : 18
Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Le sourire disparut de ton visage, tu le scrute du coin de l’œil, son visage, son regard..ses sentiments s’infiltrent insidieusement dans ta tête..la gène..la honte..et un grand désir de mortification.

Son geste envers ton bras ne fait que ressortir le regard critique et brûlant que tu as habituellement, et tandis qu’il s’assied, tu emplis un bassin de cuivre d’eau chaude, en gardant un peu dans une tasse et y jetant quelques herbes, la lui fourrant dans les mains une fois que la position du jeune homme est stable.

Enfin tu t’accroupis au sol, retroussant tes manches de gaze blanche pour dévoiler tes fins membres couturés d’autant de cicatrices que lui, gestes de folies qui précédèrent son arrivé...certaines suppuraient encore d’un mince filet rosâtre..

Rapidement, tes mains plongent un foulard de soie sortie de ton imagination, fruit de ton pouvoir de création, dans l’eau chaude et odorante, à l’arôme de fleurs et d’herbes et tu saisis avec douceur mais fermeté l’un de ses pieds rougis, le couvrant de la vita aqua médicinale, alors ton visage se redresse pour plonger tes iris sorcièrine dans les pupille du jeune homme.

Faux. Tu es gelé, et si tu tombes malade, tu ne me causera que du soucis. Et tu ne m’a rien imposé..au contraire..je n’ai probablement jamais si bien dormi, et tu m’as sans aucun doute empêché de tomber malade. Alors autant que ce ne soit un sacrifice aussi poussé, tu es d’accord ?.. »

Tu souris, calant une main sur son pied, quelques secondes, avant de reprendre ton soin de guérisseuse de cirque, secouant légèrement la tête sous les assauts d’émotion qui te sont étrangères.

...Et si je te vois recommencer à te faire du mal, je te battrai moi-même jusqu’à ce que tu supplies le Diable de te punir à ma place. »

Ta voix s’est assourdie, sérieuse..tu annoncerais l’apocalypse ainsi que Dieu enverrai ses cavaliers servir à tes cotés, si tant est qu’ils ne sortent de ton crâne lui –même. Il est peut-être le Blême, ton cher chevalier secret..Puis c’est un soupir, le regard perdu dans le vague en repensant à ces visions..

Ainsi, ton père te haïssait.. ? Faut-il que tu ais été une fille détestable auparavant..tu te mord la lèvre, pressant inconscient le front contre le fauteuil, tout près, si près de sa jambe, que tu sembles contrite pour lui..

...J’espère ne pas t’avoir vexé..quand j’ai ri, la scène était amusante..ça m’a surprise..et j’ai ri..ce n’était pas de la malice.. »

L’égarement te gagne, toi aussi, ton cœur frémit sous la peau de porcelaine de ta nuque, et tu sembles supplier Iisidore des yeux, ton flanc, contre lequel tu fais prendre appuis ses pieds, révèle le bleu que tu créa dans ta certitude de l’instant, visible même à travers le fin tissus blanc qui couvre ton col d’un voile virginal.

...Isidore...est-ce que je suis mauvaise ?.. »

Et si tu étais la cause du dérèglement de ce Monde..la culpabilité de Wonderland ? Tu t’en cache, dans cette tente, créant ce que tu veux, mais si peu..tes lèvres rougies gonflées par ta morsure prient en silence, ton crâne perdue en les méandres d’un questionnement par trop familier de ton inconscient.
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Dévot dégradé
Isidore
Isidore
Isidore
Dévot dégradé
1/3/2015, 00:29
Messages : 89
Age du personnage : 19 ans.
Pouvoirs / Particularités : Peut transmettre ses émotions à autrui.

Origine : France du XVIe siècle.

Orientation sexuelle : Indéfinie.

Habitation : Difficile.

Fiche de personnage : Je suis sale

Gentil garçon soumis de son état, Isidore n'osa pas refuser l'offre d'Alice. En se frottant les joues, il se laissa faire. Les mains posées sur ses jambes, il observa la jeune femme faire. Elle le menaça de le frapper elle-même, si elle le prenait en train de mortifier son corps. Le dévot ne répondit pas, il ne pouvait pas lui avouer qu'il avait besoin de cette douleur. Ces cicatrices parcourant son corps, zébrant son dos et sa poitrine, c'était une preuve de sa foi. Sans elles, Isidore flanchait. Dès qu'il parcourait du regard les marques, son courage revenait ; s'il avait pu vivre et mourir, encore et encore, il se serait ouvert plusieurs fois le ventre afin d'expier ses fautes. Il vivait dans une éternelle culpabilité, compatissant aux malheurs des autres et les faisant siens. Il était capable d'accepter toutes les souffrances, si cela était pour une cause juste. Alice ne pouvait pas lui enlever ce droit à la douleur, ce n'était pour lui qu'une forme de catharsis. Du moins, c'était de la forte dont il se souvenait. Il s'en remettait à Dieu pour le reste. Songeur, il tourna la tête vers le lit, se rappelant de la nuit absurde qu'il avait passé.

Évidemment, Isidore ne portait aucun jugement sur sa douce amie, mais il ne pouvait pas oublier son corps chaud et nu contre lui. Sa poitrine s'écrasant contre son torse, blanche, il frémit. En secouant la tête, il se promit de nouvelles blessures s'il se laissait aller à ce genre de pensées. Il n'avait pas vu l'apparition du tissu entre les doigts fins d'Alice, ou bien il décida de l'oublier ; la magie n'existait pas pour lui, il n'y avait que la sorcellerie et le mal. Alice n'était pas une sorcière, mais une voyante. Que lui prédirait-elle d'ailleurs ?

Le contact de ses mains sur ses pieds le faisait frémir, Isidore n'était pas préparé à cela. En réalité, il évitait de toucher les autres, à cause de son traumatisme, et de sa ténacité à croire son corps souillé. Lorsqu'Alice le touchait ou l'effleurait, il n'osait pas lui dire d'arrêter, alors que cela le mettait profondément mal à l'aise. Sans doute une partie d'Étienne subsistait encore en lui. Froncement de sourcil, la migraine revient, brutalement, ses tempes le serrent. Puis Alice lui demande soudain si elle est mauvaise.

Retour à la réalité, Isidore poussa un gémissement, avant de retourner son attention sur la voyante. Il ne dit rien pendant une poignée de secondes, étonné de l'entendre dire cela, puis choqué. Comment pouvait-il songer un seul instant qu'elle fût mauvaise ? Isidore comprit alors son trouble, quelque chose influençait cela. Il sourit, de ce même sourire doux et faux, cherchant avant toute chose de la rassurer.


« Non... vous ne m'avez pas vexé, c'était de ma faute. »

Isidore préférait ne pas en parler, cela lui mettait le feu aux joues. Il se pencha vers elle, ses doigts touchèrent à peine sa joue, telle une caresse de papillon. En continuant de sourire, le dévot joint les mains, et fit sur un ton placide :


« Et non, vous n'êtes pas mauvaise, Alice. Je ne sais pas pour quelle raison vous pensez cela, mais sachez que ce n'est pas le cas. Ne prenez pas pour vôtre les mauvais jugements qu'une tierce personne a eus à votre égard. Les gens altèrent souvent leurs visions des choses à cause d'une stupide querelle, ou d'un détail. Sans vous, je ne serais jamais sorti de cette forêt, et je serais... mort ? Le froid et la faim m'auraient achevé. Dieu vous a mis sur ma route, il ne peut pas mettre un être mauvais pour me tromper, n'est-ce pas ? »

Isidore préféra garder pour lui le statut d'ange gardien qu'il lui donnait. Néanmoins, il avait certes choisi avec soin ses mots, mais cela avait eu pour but de se coller à sa pensée. Souriant encore, il se demandait bien quel étrange et mauvais démon lui avait murmuré une telle ineptie. Cela avait-il un rapport avec le miroir ? Que savait Étienne à propos de tout cela ? Isidore voulait poser la question, apprendre ce qu'elle avait pu retrouver là-dedans, mais il songea alors qu'il risquait de la blesser. Il prit une mèche de ses cheveux qu'il replaça derrière son oreille.

« Il fait beau, je vais m'occuper de votre tante aujourd'hui, que dois-je faire ? De quoi avez-vous besoin ? »

Changer de conversation était un moyen comme un autre de chasser les mauvaises pensées. Dans l'effort, on oubliait vite les soucis. C'était ainsi qu'il avait toujours fonctionné ; il se saignait, il versait les sombres pensées par ses plaies, et par la sueur. Travailler, c'était contribuer aux autres, alors Isidore voulait contribuer d'une manière ou d'une autre à la vie d'Alice.
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Matrice illusionée
Alice Liddell
Alice Liddell
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Matrice illusionée
1/3/2015, 01:19
Messages : 173
Age du personnage : 18
Pouvoirs / Particularités : Talismante les âmes

Origine : Alice's Adventure in Wonderland

Orientation sexuelle : nice ass

Habitation : Une tente au fond d'un Cirque louche. Quoi de mieux ?

Tu restes sans voix, face à sa réponse...pas mauvaise..car Dieu l’aurais mise sur sa route...Tes yeux s’égare sur son visage, tes mains tremblent, et tu presses le pront une fois encore contre le fauteuil, juste après qu’il ai effleuré la peau si fragile de ton visage..

Dieu..quelle plaisanterie...Quel rôle aurait-il ici ? Lui qui interdit à l’homme la connaissance, le voilà qui récolte tout les beaux rôles...Tu te relève, t’écarte, ton souffle précipité et étranglé par les larmes alors que tu sens ton cœur battre plus vite, noyant ton cerveau, dilantant tes veines..il tambourine, bourrine dans ton crâne..la douleur est si foudroyante..

Un rire étranglé sors de tes lèvres, et tu presses les poings sur la table qui te sers de cuisine avant d’y donner un coup du plat des main..latéralement..plus de douces mains, tendre Alice..les voilà charpies de chaire et fontaine de sang..

..et voilà l’enfant qui s’écroule, roule en boule en sanglot déchirant, tenant ton crâne, te bénissant du sang de l’agneau qui coule de tes propre paume transpercée, baignant ton visage de poupée d’un pourpre de pute, soulignant tes cils du carmin brillant...la voix balbutiante..brisée...

Fœtus attirant, camouflée de ta chevelure, tu presses le visage contre tes jambes maigre, les membres tremblants, la voix redevenue celle d’une enfant qui ne désire que l’affection d’un père..

...Dieu.. ? Si je ne suis pas mauvaise, pourquoi suis-je ici !!! Pourquoi ai-je été haïe par mon père à être jetée, dehors, pourquoi le seul à me protéger alors était absent et insulté...pourquoi ne m’a-t-il pas aimé..pourquoi mon monde si merveilleux...qu’Il m’a fait...si beau et si pur..est-il devenu cet endroit tordu et mauvais... »

Un nouveau geste de désespoir te fait frapper le sol, finissant d’ abîmer la main fragile qui peu de temps avant soignait la coiffure du jeune homme..impossible geste, désormais...Seul les sillons de tes larmes ôtent légèrement le sang maculant ton faciès..

Tu sembles si petite..si fragile, dans tes voiles ensanglantées...les mains tremblantes et brisées reposant au sol..une apparition ténue qui du bout de ses doigts aux deux ongles arrachés, fait naître de minuscules fleurs au sol..Tu as oublié sa présence, n’est-ce pas..

Quelle triste idée qu’eu ce Dieu, de placer un être aussi ..transmissible que lui, sur la route d’un être aussi instable que toi..te voilà partie, perdue dans les pensées qu’assimilèrent ta tête qui supporte déjà cet endroit...Ses visites..cette folie..

Dieu empêcha les hommes d’ accéder à la connaissances..et Satan les accepta comme sont les hommes..leurs donnant le choix d’embrasser leur nature et d’apprendre la réelle compassion.. Enfermée. Tu ne verrais en ce dernier qu’un sauveur..Quand lui le voit parjure.
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